La Cinématographie Française (1939)

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CINE R/YPHIE SE VERS LA REPRISE DE LA PRODUCTION LA REPRISE DE LA DISTRIBUTION ET DE L’EXPLOITATION NE DÉPEND QUE DU BON VOULOIR DES POUVOIRS PUBLICS La Production Au Commissariat général aux Informations, M. Pierre Maréchal, chef du service Production, nous donne d’abord lecture d’un communiqué précisant que M. Chataigneau, ministre plénipotentiaire, chef des Services cinématographiques au Commissariat général de l’Information, vient de faire appel — en vue de la reprise prochaine de l’activité cinématographique — au concours du Comité technique du Film français. Ce comité, émanant du Syndicat des Techniciens de la Production cinématographique, comprend les réalisateurs suivants : J. de Baroncelli, Jean Benoît-Lévy, Ray' mond Bernard, René Clair, Julien Duvivier, Jacques Feyder, Marcel L’Herbier, Jean Renoir. M. Maréchal nous prie d’annoncer que le Commissariat de l’Information donnera bientôt connaissance d’un programme de grandes productions, programme qui satisfera à la fois aux demandes pressantes des marchés étrangers, et au besoin de réconfort moral du marché français. Soulignons, en passant, que pour la première fois, nos grands metteurs en scène travailleront en commun pour aider le Commissariat dans la reprise de la production. Mais, d’autre part, il y a deux autres genres de films français à envisager : 1" Les films entièrement terminés (compte tenu du montage à finir ou de travaux de laboratoires, mixages sonores, raccords, etc...). Pour ceux-ci, il faudra rouvrir des salles, améliorer et aménager l’expioitation des salles actuellement ouvertes pour que l’amortissement normal des grandes productions françaises se fasse rationnellement ; 2" Les films à terminer et pour lesquels les capitaux engagés, les décors plantés, incitent à un achèvement rapide, M. Maréchal me cite en premier lieu : Le Corsaire, production Daven, L’Empreinte du Dieu, production Zama, Tourelle 3, production Calamy, film auquel le Commissariat tient particulièrement, étant donnée sa valeur de puissante propagande pour la Marine française, Le Duel, le film de Pierre Fresnav, production C. 1. C. C., enfin La France est un Empire, le grand film tourné aux quatre coins de notre empire colonial. D’autres films aussi seront continués : Bifur 3, De Mayerling à Sarajevo, Frères d’Afrique (dont les extérieurs avaient presque été entièrement tournés). Le Dernier Refuge... Nous ne pouvons que donner ici les grandes lignes d’un programme de production et de reprise de films, d’une large envergure, mais qui reste à mettre au point, par l’extrême complexité de ces besoins : techniciens, studios, artistes... Un point est acquis, le Commissariat général à l'Information travaille activement à la reprise générale de la Production, en plein accord avec les producteurs français. La Distribution Ici, un grand cri d’alarme. M. Ambiehl parle au nom de ses collègues aussi durement touchés que lui par les états de faits et les « brimades » auxquelles l’exploitation de Paris et de la province est sujette et, par contre-coup, la distribution. Nous avons eu de nombreuses réunions. Nous avons déjà déjoué une maladresse d’un employé de bureau qui, par une circulaire envoyée à tous les maires et préfets, plaçait l’exploitation dans l’impossibilité de projeter un seul film; ladite circulaire annulait le visa de censure des films donné avant la déclaration de guerre, et attribuait à l’Autorité militaire de chaque région le seul droit d’accepter ou de rejeter chaque film. Cette circulaire a été rapportée. Mais les intolérances, brimades et manœuvres se maintiennent. Les réglementations de la Défense passive, concernant les heures de fermeture, les nombres de spectateurs à admettre aux séances — de jour et de nuit mettent l’exploitation dans une situation catastrophique. Les cinémas ont des recettes minimes et la distribution ne peut plus faire de locations. Si nous n’obtenons pas dans les quelques jours qui suivent que soient rapportées ces mesures qui paralysent l’exploitation et ruinent la distribution, les sociétés françaises n’auront plus qu’à fermer. Il n’y a pins un sou en caisse. Nous pensons avoir l’accord des distributeurs américains avec cpii nous avons la plus large collaboration jusqu’à présent. Il s’agit pour nous d’un cas de force majeure. Les frais généraux sont les mêmes, les recettes sont à peu près milles. Nous forcerat-on à fermer pour attendre des jours meilleurs? Demandez à M. Paulvé de Discina, à tous mes confrères si la situation est différente pour eux. Je ne le crois pas. Si les Pouvoirs publics veulent que le Cinéma Français continue de vivre, ils doivent lui en donner les moyens. L’Exploitation Ce que nous dit M. Lussiez reflète les mêmes préoccupations : Les différentes réglementations des municipalités et des préfectures ne permettent pas aux salles de vivre normalement. Les recettes de la plupart des salles ouvertes sont dérisoires. Elles seraient excellentes, notamment en province, si l’on voulait assouplir les mesures restrictives, aménager ces justes précautions pour la sécurité du public. Et je ne parle pas des censures de maires et de préfets soumises aux plus personnelles fantaisies. Nous espérons faire aboutir notre demande de censure unique. Actuellement, toutes les exploitations travaillent à perte. Jusqu’à présent, les loueurs ont fait preuve de courage et de compréhension. Mais, pourront-ils tenir? Des salles ouvertes vontelles clore leurs portes? Si les Pouvoirs publics le veulent, si la Défense passive n’outrepasse pas ses exigences, l’exploitation peut très bien s’organiser dans le temps de guerre. Ne devrait-on pas permettre des séances normales avec non-limitation de spectateurs dans la journée, notamment les journées du dimanche, de beaucoup les meilleures du mois? Toutes ces questions sont en suspens. Nous attendons. Mais le temps presse... » Comme on le voit, les trois principales branches du cinéma français : la Production, la Distribution, l’Exploitation tentent un ajustement nécessité par les circonstances. Mais il faut que l’on accepte en haut lieu certaines compensations aux sacrifices que le cinéma est prêt à s’imposer pour la vie de la Nation et que l’on admette de notables adoucissements à un régime qui paralyse la vitalité du Cinéma français et risque (le la détruire. — Lucie Derain. Sociétés en Activité Modalités nouvelles dans l’Exploitation et la Distribution Nord-Africaines Nous continuons ci-dessous la liste des firmes cinématographiques françaises restées ouvertes depuis le début des hostilités. Précisons que nous indiquerons à chaque numéro nouveau, celles des maisons que nous n’aurions pas jointes, et qui auront bien voulu se mettre en rapport avec nous, soit par lettre, soit par téléphone, pour nous signaler leur activité, ce dont nous les remercions par avance. Lux Compagnie Cinématographique de France; Pathé Consortium, 6, rue Francœur; Victoria Electric; Ciné-Reportages; Ciné-Service (Laboratoire de Travaux Cin ématographi ques ; Hackin-Titrage; Stock Films Distribution. (Nouvelle adresse : Saint-Fiacre, Commune d’Auvers-SaintGeorges, Seine-et-Oise) ; Société de Tirage de Format Réduit ( C 1 i ehy); Rouhier; De Cavaignae; Métropa Films; Juliat; Photographie Albert ; L. T. C. Saint-Cloud; Wellington et Ward; Filmax (Salle de projection); Editions Musicales Tutti; Société Filmolaque. (à suivre) Au cours d’une séance du Syndicat des Distributeurs de Films de l’Afrique du Nord, séance qui s’est tenue le 10 septembre au siège d’Alger en présence de nombreux agents de maisons de films, il a été décidé qu’une copie de la circulaire conforme à celle récente de la Chambre Syndicale du Film envoyée à Messieurs les membres de la Section des Distributeurs pour exécution, et à Messieurs les membres des Producteurs pour information, serait adressée sans retard à tous les exploitants de l’Algérie, de la Tunisie et du Maroc. Rappelons que la dite circulaire a paru dans le numéro 1088 de La Cinématographie Française.