La Cinématographie Française (1939)

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RÉDACTION ET ADMINISTRATION : 29, rue Marsoulan, PARIS (XII ). — R. C. Seine 291-139 DEUX POIDS, DEUX MESURES! A la date du 1 r Octobre à Paris, 159 Salles de Cinémas fonctionnent sur 350 Mais à partir de Mercredi les Salles parisiennes resteront ouvertes jusqu’à 23 heures ENVOYONS DANS LE MONDE NOS FILMS DE GUERRE Dans Le Peuple du 3 octobre, nous avons j relevé un remarquable article consacré aux films de guerre, et relatant, très en détail, l’énorme propagande faite en ce moment par le gouvernement allemand à l’aide d films d’actualités et de films documentaires. Cet article démontre que ces actualités germaniques n obtiennent pas le succès n le but que l’on s’était proposé, et ne suscitent chez les neutres, auxquels on les envoie, que dégoût et horreur. Les films documentaires sur la guerre faite aux Polonais sont uniquement pris du côté de l’agresseur. Ce sont de terribles images montrant les effets abominables des bombardements de Varsovie, les trombes des unités motorisées, déferlant sur les villes et campagnes ruinées, et mitraillant dans les faubourgs, à la fumée des incendies. On aperçoit aussi, dans ces orgueilleux documents qui sont destinés à faire peur, le survol de la cité martyre. Ces films ont évidemment été tournés à bord d’avions spécialisés avant tout dans le mitraillage des populations civiles. Ainsi, voit-on pas ser sur l’écran, ces oiseaux de mort qui arrosèrent de balles la malheureuse population varsovienne. Heureusement , les commentaires parlés en français sont rédigés dans un tout autre esprit que celui qui dirigea l’ enregistrement de ces affreux documents. Et lorsque le speaker constatant la destruction impitoyable de Varsovie, conclut en prédisant la résurrection finale du courageux peuple polonais, la salle éclata en applaudissements... D’après ces réflexions d’un journaliste éminent, conseiller communal de Bruxelles, nos amis belges réclament de toute urgence des documentaires français de plus en plus nombreux. Il faut que les neutres, Belges, Suisses, Scandinaves, soient littéralement inondés de films français, documentaires et d’actualités. Et l’Espagne et les Etats-Unis... Car non seulement nous devons prouver que la France sait, elle aussi, soigner sa propagande par le cinéma, mais nous pouvons offrir au monde des films d’actualité et de guerre qui ne refléteront jamais des scènes de barbarie cruelle, telle cette sanglante parade cinématographique effectuée pendant la prise de Varsovie. Et il faudra continuer la production de grands films français. On doit donner au cinéma français les moyens d’affirmer sa permanence. — Lucie Derain. Les bureaux de la Société des Films Marcel Pagnol, 13, rue Fortuny, Paris (17), téléphone : Car. 05-20, restent ouverts chaque Joui de 10 h. à 12 heures et de 14 h. à 1S heures. Nous sommes obligés de revenir encore sur la limitation stupide du nombre de places dans les salles. Dans notre dernier numéro nous avons donné des exemples typiques. Mais ce qui pourra surprendre toute la Corporation, et même le public, c’est que les mesures de prudence qui sont prises pour le cinéma n’existent pas pour le théâtre ! Est-ce que les bombes ne doivent tomber que chez nous ? Mais il y a aussi bien d’autres lieux publics où les réunions dépassent 60, 117 ou même 300 personnes. Il y a en premier lieu les Halles Centrales où l’après-midi, dans un espace relativement restreint, 10.000 personnes au moins vont, viennent. Elles ne trouveraient certainement pas des abris suffisants dans les immeubles environnants. Il y a encore de grands cafés avec souvent une seule issue obstruée par un tambour; des restaurants à prix fixe qui groupent plus de 800 couverts pendant le déjeuner; il y a les réunions sportives aussi; il y a enfin les églises. « il n’est pas question pour les firmes américaines de fermer ». C’est par ces paroles optimistes que M. Harold Smith nous accueille. 11 reprend : « Chaque société veut tenir aussi longtemps qu’elle le pourra... aussi longtemps que l’on pourra régler le personnel, et supporter les frais. 11 ne faut pourtant pas oublier que certaines sociétés recevaient des subventions, dans les cas difficiles, de sa société mère aux Etats-Unis, et que depuis la déclaration de guerre, les sociétés n’envoient plus et ne peuvent plus rien envoyer à leurs filiales de France. « Il faut aussi bien spécifier que la situation économique américaine est très gênée par la guerre. Ce que le cinéma français éprouve en ce moment, le cinéma américain à Hollywood l’éprouve dans une large proportion. Diminution considérable des salaires non seulement artistique, mais administratifs. Les bureaux, les agences sont restreints. Du fait de la guerre, un tiers de perte grève le budget du cinéma américain. Plus tard, la production américaine nouvelle, faite sur des bases d’économies pourr • Mentionnons encore les halls des gares parisiennes où le matin et le soir on compte des milliers de banlieusards, venant ou revenant de leur travail. Il ne faut pas oublier non plus les grands magasins, avec leurs allées étroites et leurs comptoirs non fixés qui seraient une gêne en cas d’alïolement. Nous ne cherchons pas à faire interdire toutes ces réunions si différentes. Elles concourent toutes à la vie économique du pays, mais nous voulons qu’on se rende compte en haut lieu que toutes nos salles présentent, par elles-mêmes, une sécurité au moins aussi grande, et nous demandons qu’on nous laisse y faire une exploitation normale. En cas d’alerte, nous aurons, comme les autres, largement le temps nécessaire pour faire évacuer nos salles. Il ne faut pas qu’on puisse dire qu’en ce moment surtout, il y a deux poids et deux mesures. — Fernand Morel. faire la soudure avec les films très chers tournés jusqu’à ces dernières semaines. Mais, en attendant, la diminution du marché étranger est catastrophique. « Economiquement, les distributeurs américains en France sont plus touchés qu’il n’v paraît. Leurs frais généraux sont énormes,, les bureaux très grands, leur personnel fort important. Malgré tout, les filiales françaises des sociétés américaines Paramount, Columbia, Artistes Associés, Universal, R. K. O. Radio Films, Warner Bros, M.-G.-M., Twentieth Century Fox ont toutes décidé de maintenir une activité à peu près normale. Les heures de travail sont les mêmes. Journée intensive, sortie à 17 heures, sauf, par exemple aux Artistes Associés où la sortie est à 18 h. 30. « D’autre part, si notre industrie veut continuer, il faut que les pouvoirs publics en France lui en donnent les moyens. La France était le centre d’une très grosse activité de distribution : Belgique, Suisse, Afrique du Nord étaient régies par la filiale parisienne. Or, les difficultés et même les impossibilités d’obtenir permis de circula ♦ Les Sociétés américaines en France tiendront aussi longtemps que possible nous dit M. Harold Smith