La Cinématographie Française (1939)

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9 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CIIME FR RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Il y a plusieurs catégories de films à rejeter” nous dit Mademoiselle BOREL tion, et permis de transport rendent précaires nos tractations avec ces pays. Il faut que l’on permette et que l’on rende plus aisés les voyages dans les pays limitrophes non belligérants. « La continuation de notre activité n’est possible que si tous les moyens sont à notre disposition, étant bien entendu que toutes garanties sont prises quant à nos buts de voyage. « Enfin, dit en terminant M. Harold Smith, nous pensons que l’on aménagera commodément l’exploitation avec les exigences de la Sécurité publique, et que l’on permettra aux salles un nombre raisonnable de spectateurs ainsi que des heures de fe meture normales. « Nous tiendrons, mais dites que nous subissons les mêmes problèmes et la même paralysie que toute la distribution française ». DONNONS DU TRAVAIL AUX OUVRIERS FRANÇAIS Nous avons reçu bon nombre de doléances des exportateurs français. En voici deux prises au hasard. Il faut, en Turquie, un film américain. Paris a le négatif. On refuse de laisser sortir la copie (film censuré). Mais Londres et New York ont des copies, et le film arrivera en Turquie. La pellicule, l’usine de tirage et les ouvriers français n’auront pas été utilisés. Autre cas : Le Danemark a trois copies d’un très grand film français (interdit depuis septembre); il demande une quatrième copie. On en refuse la sortie. Pourquoi ? Les trois copies continueront à tourner au Danemark et nous, nous aurons manqué la vente d’une copie, et le travail qui en découle. — F. M. Dans la période précédant la guerre actuelle, et par suite de l’instabilité mondiale qui a suivi l’instauration du nazisme en Allemagne, le cinéma américain a souffert : 1° Politiquement, d’une ingérence croissante de l’Etat dans ses affaires, sous forme de poursuites « anti-trust » ; 2e Fiscalement, de la création de taxes représentant 10 % des recettes des théâtres et compliquant toute la structure commercile de l’exploitation; 3° Socialement, de difficultés dues aux organisations syndicales d’acteurs et de techniciens luttant entre elles; 4° Commercialement, principalement des complications internationales ayant pour résultat la baisse ou la fermeture de marchés étrangers. Ceux-ci, pour le cinéma américain, représentent plus de 40 % du revenu normal. Depuis la guerre : 1e Les poursuites « anti-trust » ont vigoureusement continué, malgré les efforts de l’organisation Hays. Certains magnats sont menacés de prison; 2° La fiscalité a tendance à s’aggraver; Mlle Borel, qui dirige avec tant de compétence et de gentillesse le service de Censure de Presse au Commissariat Général aux Informations, nous donne quelques « tuyaux » sur les directives par lesquelles la censure ordonne son travail actuel de réexamen de certains films déjà visés avant la déclaration de guerre. 1e 11 y a les films dits « de guerre ». Un exemple type : Les Otages. Ce très beau film contient néanmoins des passages difficiles, et devenus, du fait de la guerre présente, pénibles ou donnant une idée dérisoire du civil devant l’envahisseur. Pour ces films de guerre, nous cherchons à les sortir après des coupures suffisantes; 2° Les films déprimants, morbides, immoraux et fâcheux pour la jeunesse, cette jeunesse de la guerre qui sera, plus qu’en toute autre époque, abandonnée à elle-même, et libre d’aller au cinéma, cette distraction facile d’accès. De ce fait, de très belles œuvres d’art comme Quai clés Brumes, Le Puritain pourraient ne pas devoir passer facilement en France; POUR AIDER LES DIRECTEURS DE PROVINCE Nous recevons, tous les jours, des lettres de directeurs qui nous demandent où ils peuvent se procurer des pièces détachées de matériel de cabine. Nous nous tenons à leur disposition pour essayer de leur trouver sur place les renseignements utiles s’ils veulent bien nous dire exactement de quelles pièces ils ont besoin. 3° Les syndicats persistent dans leur désordre; 4e Le marché étranger est devenu catastrophique. Nous savons ce que sont devenues les possibilités européennes. Si le Japon, un moment fermé, semble venir à résipiscence, l'Amérique latine est à reprendre en mains. J’ajoute que les valeurs de cinéma, maintenant classées dans le grand public, ont passé des mains de la corporation dans celles des banquiers. Elles ne bénéficient pas, en ce moment, de la reprise marquée par la Bourse de New York. Il en résulte que Hollywood se défend avec peine. A la production, il avait été envisagé de réduire le prix moyen des grands films de 4 millions de francs environ par unité. Cette idée a été abandonnée; seuls, les très bons films rapportent. La production, cette année, sera excellente, et prête dans les délais prévus. Une compression sévère des frais généraux a bien été mise en vigueur, mais l’économie est relativement dérisoire : 100 millions de francs pour l’année, alors que la baisse des recettes sur le marché étranger atteindra, pour la même période, quatre milliards de francs. Maxime Lévy. 3° Les films militaires, soit dramatiques, soit légers, voire même vaudevillesques. Là la censure est plus facile à opérer. Si une farce militaire sans prétentions peut avoir droit à notre indulgence, d’autres films, que je ne vous citerai pas, ont été impitoyablement rejetés et ne passeront pas sur notre territoire. En ce qui concerne la Censure à l’exportation, nous avons surtout voulu éviter, dans des pays où nous groupons de nombreux amis, mais aussi où nous devons compter avec l’officieuse et insinuante propagande allemande, de faire représenter de notre pays, de nos traditions, de notre race, un visage altéré, mensonger, déformé par le prisme d’une individualité artistique souvent originale, mais point toujours saine. Néanmoins, la censure restera très souple, et nous accepterons que les contrats passés avant la guerre soient continués, afin d’éviter aux exportateurs, aux producteurs de films français des pertes commerciales énormes. L. D. SOYONS SÉRIEUX Un distributeur parisien nous montrait une lettre récente du directeur d’un cinéma d’une ville de sports d’hiver très renommée. Il demandait des films; mais des films nouveaux, inédits probablement, car il précisait qu’il lui fallait des films n’ayant pas encore passé à Paris ni clans les grandes villes ( une première exclusivité mondiale en un mot ) et offrait 700 francs. Nous avons vu, d’autre part, des lettres demandant des films à 150 francs. Avec des chiffres semblables, les maisons de distribution seront forcées de fermer. — F. M. OU VA-T-ON ? Un producteur parisien nous fait savoir que son Agence de Nancy lui a réglé, d’une façon ultra-correcte, tous ses engagements financiers. Il regrette bien que ses distributeurs de Lyon, Marseille et Bordeaux, par contre, ne lui fassent aucun envoi et, pourtant, les cinémas du Midi doivent mieux marcher que ceux de l’Est, car la guerre se trouve encore et exclusivement par là. — F. M. L’ancien visa de censurent toujours valable De nombreux directeurs nous signalent qu’ils sont l’objet de tracasseries continuelles de la part des censures départementales. Elles exigent — bien à tort du reste — que le directeur leur présente, avant de pouvoir faire imprimer affiches, prospectus ou publicité dans les journaux locaux, le nouveau visa. Nous rappelons que l’ancien visa de censure est toujours valable, et que tous les films peuvent toujours être projetés en public sans nouvelle autorisation. Seul, un très petit nombre de films ont été interdits momentanément. — F. M. Les répercussions de la guerre européenne sur le Cinéma américain