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La Cinématographie Française (1939)

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4 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»♦+ C1IME FR RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ “ REGAIN” autorisé par la censure de New-York Les Cinémas de Lyon ferment à 20 I h. 30 A AGEN les salles ont reconquis leur public Nous apprenons que le film de Marcel Pagnol, « Regain », dont nous avions récemment annoncé l’interdiction, vient d'être autorisé et que son exploitation reprendra normalement à New York. Le French Cinéma Center, qui nous donne cette nouvelle, tout en faisant valoir la campagne menée par notre revue, nous signale qu’il s’agit là d’une grande victoire pour le prestige du film français aux Etats-Unis, d’autant plus que la décision du Board of Regents permettra de montrer « Regain » sans effectuer une seule coupure, ce qui est sans précédent dans les annales du cinéma à New York. 1 UN APPEL du Cinéma Nord -Africain Une lettre de J.-P. Lamy, distributeur à Alger, nous précise les conditions draconiennes dans lesquelles l’exploitation nordafricaine doit fonctionner, conditions qui affectent au premier chef les distributeurs de films. Le Service de la Sécurité du Gouvernement général, Commission de Contrôle des Films, a demandé que tous les films soient « recensurés », dans un délai très court, le 15 octobre pour que soient projetés tous les films. Pour les cent cinquante cinémas d’Algérie, on imagine la durée des heures de projection pour faire viser chaque programme d’une durée de 2 heures 45 minutes. Les Autorités militaires, qui ont le contrôle de la Censure, sont impitoyables et refusent tous apaisements. A l’heure actuelle, la date du 15 octobre étant passée, nous ignorons si l’Algérie n’est pas présentement privée de programmes cinématographiques, dans l’impossibilité où les directeurs et distributeurs furent de projeter en quelques jours les nombreux programmes retenus à l’avance et pour lesquels une certaine publicité avait déjà été passée. Enfin, n’omettons pas de dire que la projection des films à re-censurer est aux frais des distributeurs ce qui ajoute à leurs charges déjà lourdes. Et il n’est pas douteux que cette re-censure gênera l’exploitation et forcera même certains cinémas à fermer leurs portes. C’est l’impression que nous recevons des échanges de correspondances avec les cinématographistes d’Afrique du Nord. La Grande Relève On prévoit une liste imposante de grandes vedettes françaises pour ce film de Julien Duvivier que le réalisateur de « La Fin du Jour » prépare avec ses scénaristes Marcel Achard et Charles Spaak. Pierre Blanchar en sera le héros principal, entouré, paraît-il, de Françoise Rosay, Gaby Morlay, et l’on a prononcé les noms de Raimu, Louis Jouvet, Jean Gabin. (De notre correspondant particulier.) Lyon se trouve dans la zone des armées, aussi les mesures de sécurité imposées sontelles particulièrement sévères. Les directeurs de salles, assistés du Comité de Défense que préside M. Elie, s’efforcent de réorganiser la marche normale de l’exploitation. Des travaux vont être poussés activement pour l’aménagement des abris, car chaque établissement doit être en mesure d’assurer la sécurité de tous les spectateurs en cas d’alerte aérienne; les caves doivent pouvoir supporter un poids de cinq tonnes par mètre carré et avoir deux issues. De leur côté, les pouvoirs publics ont prévu un éclairage partiel des rues qui fonctionnera sans doute à partir du 15 octobre. En attendant, les salles sont permanentes de 14 heures à 20 h. 30. Les directeurs ont décidé de ne présenter pour l’instant aucun film français en première vision. Ce sont donc les reprises de Toura, Le Roi, Jim la Houlette, Carnet de Bal, Mon Curé chez les Riches, Messieurs les Ronds de Cuir, Mayerling, La Femme du Boulanger. Toutefois, le Tivoli et le Royal ont présenté les premiers jours de septembre La Chevauchée fantastique et La Fin du Jour. Nous vivons des moments tristes, et il est compréhensible que beaucoup de spectateurs habituels délaissent un peu nos salles. 11 faut donc que le directeur fasse un effort encore plus grand qu’en temps normal pour présenter toujours un programme qui attire d’abord et retienne ensuite la clientèle dans sa salle. Aussi le choix du programme doit-il être fait avec beaucoup de goût, de tact. Il fai d’abord présenter des actualités — les plus récentes possible — et là il y a même un effort à faire pour les louer, autant que faire se peut, aussi près que possible de leur sortie. Une grande partie du public vient pour voir, surtout en ce moment, les derniers événements du front. Il est curieux, il est avide autant qu’avec sa T. S. F. de connaître ces événements, et il donnera toujours sa préférence à la salle qui pourra la première lui montrer ce qu’il attend. Je crois que nous sommes tous convaincus de cela, et qu’il n’est pas nécessaire d’insister. (De notre Correspondant particulier.) Agen se compose peu à peu un éclairage « bleu d’alerte », et les salles ont reconquis un public qui leur avait à peu près échappé, exception faite des jeunes gens. On s’installe dans la guerre... Le Florida a présenté en septembre Coqueluche de Paris, l’aimable Visage de Femmes, l’émouvant Carrefour et une reprise d’Angèle. Il faut signaler du reste que les deux cinémas du circuit Sédard ont redonné cet été avec un grand succès les grands films pagnolesques. Ils ont été également les premiers à offrir au public les actualités de guerre qui ont suscité une curiosité et une émotion intense. Le Gallia s’est contenté en août et septembre des reprises de films marquants comme L'Or. Tumultes, Remous. Le hasard a voulu que le film de la première semaine de guerre fut : Vers V Abîme... Nous avons vu récemment le délicieux film en couleurs : Kentucky et on nous promet La Chevauchée fantastique de John Ford. Le Sélect a commencé une toilette qui s’imposait pleinement. Le Royal-Cinéma est peut-être la salle qui a le moins souffert des semaines troubles de septembre. Son Dernier Combat et Sa Dernière Angoisse (l’une est-elle la conséquence de l’autre ?) dominent les spectacles offerts. Je donnerai chaque mois un bulletin de santé de l’exploitation agenaise. clientèle, c’est entendu, mais il doit tenir compte aussi que son public subit un choc général qui a modifié partout son état d’esprit et qu’il ne réalise plus comme avant; qu’il ne goûte peut-être plus de la même façon et que ce qui lui plaisait en juillet, le choquera en octobre. 11 ne doit pas falloir tomber dans les extrêmes. Les films tristes ne seront peut-être pas appréciés comme avant. Certains diront : « La vie est assez triste par elle-même, nous ne voulons pas aller au cinéma pour pleurer ». Alors vivent les films gais, très gais ? Non, non pi us ; car certains trouveront que le gros rire est déplacé en ce moment. Chacun a au moins un être cher en danger, et il ne voudra pas se tordre de rire sur un fauteuil. La note juste sera donnée par la bonne comédie, fraîche, gaie, un tantinet sentimentale; et aussi par les films d’aventures. Nous en avons un gros stock et nous avons du très bon, du très commercial, encore à passer. — Fernand Morel. Nous serons reconnaissants aux directeurs qui voudront bien nous donner des détails sur leur exploitation dansprochaines semaines. Pour le grand film, là aussi, le directeur doit être très perspicace. Il connaît bien sa I II ■» Nous apprenons en dernière heure que les heures d’ouverture des cafés, pour les militaires, ont été modifiées. Elles seront prolongées jnsqu’à 23 heures, et les samedis de II heures du matin, d’une façon ininterrompue jusqu’à dimanche soir 23 heures. On nous affirme que les cinémas parisiens pourront jouer tous les soirs jusqu’à 23 heures et ce, dès mercredi 25 Octobre. Ce qui sera la logique même. Jean Clère. Ch. Pujos. DU CHOIX DES PROGRAMMES