La Cinématographie Française (1939)

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2 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ »♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Deux Nouvelles Salles se sont ouvertes à Nantes “LES VARIETES” & “LE VOX” Nantes. — Nous nous devons avant tout de signaler parmi l’activité cinématographique dans cette ville, l’ouverture de deux nouvelles salles : le cinéma « Vox » rue de La Bourdonnais, et le cinéma « Les Variétés », rue Paul-Bellamy (ancienne rue de Rennes). L’ouverture de ces deux salles a été faite simultanément le jeudi 2(5 octobre, en matinée. Le cinéma « Vox », dirigé par M. Turpin, construit pour recevoir 500 personnes, s’inspire de la toute dernière technique moderne. Le cinéma « Les Variétés », dirigé par M. Chesnel, présente une agréable façade moderne. L’intérieur comprend un orchestre d’environ (550 places, sans balcon. La scène est bordée de colonnes lumineuses permettant des jeux de lumière très variés. L’installation sonore « Polyphonie » et la projection très lumieuse ont été — ainsi que pour le cinéma « Vox » — assurées par les Etablissements Cinélume de Paris. Toutes nos félicitations à ces deux directeurs qui — • nous nous permettons de le signaler — doivent être parmi les premiers à avoir fait l’ouverture de salles en cette période très difficile. Nos meilleurs vœux de prospérité et de succès à MM. Turpin et Chesnel. Signalons, d’autre part, de nombreuses projections à Nantes de films anglais en version originale. Ces projections ont lieu de 18 à 20 heures, tandis que la version française est projetée aux autres heures, le spectacle étant permanent de 14 heures à minuit. Notons également la sortie au cinéma « Katorza » du film Les Aveux d’un Espion nazi qui obtient un très gros succès. Nous nous sommes déjà fait l’écho de nombreuses doléances de directeurs de province pour qui les censures régionales avaient des exigences intolérables et qui entravaient la marche normale de l’exploitation pendant qu’en haut lieu, au contraire, on fait l’impossible pour une reprise rapide et complète de la branche cinématographique. Voici encore une lettre édifiante d’un directeur; nous croyons intéressant de la reproduire en son entier (supprimant simplement ce qui pourrait faire connaitre la région). Monsieur le Rédacteur de La Cinématographie Française, Paris. Monsieur le Rédacteur, Vu avec beaucoup d’intérêt vos articles sur la censure, je voudrais pouvoir vous conter, en détail, l’ organisation du « Centre Départemental du Service de L Information » ; c’est une réunion de hautes compétences. (?) A la tête du service, un jeune homme de 70 ans, ancien haut fonctionnaire, qui a repris du service. On m’a interdit de passer Prisons de Femmes, sans qu’on puisse me dire pourquoi U! On m’ empêche de passer également La Grande Illusion, film patriotique, et on me fait d’autres difficultés. Ces Messieurs de la Censure ne connais Les Batailles de l’Arrière Sï elles ont été même meurtrières, elles ont été au moins aussi nombreuses pour les pauvres directeurs de cinéma. La première a été livrée contre la limitation du nombre des places dans chaque salle (300 maximum en soirée). Peu après, une nouvelle vague d’assaut fut lancée par la Défense passive, qui visitait chaque salle et, surtout les abris signalés aux environs, accordait 40 spectateurs dans une salle de 1.500 places. Des combats acharnés sur tout le front amélioraient les heures de fermeture : 20 h., puis 22 h., enfin 23 heures. Encore une attaque, nous aurons 23 h. 15 ! Sur le front de Marseille, une censure intelligente, aussi corporative qu’impartiale, interdisait la plus grande partie des films. Heureusement, des amis veillaient et ont pu faire revenir le bon sens. En Vaucluse, et ailleurs hélas, dans un même département, les heures de fermeture étaient différentes. L’unification départementale est enfin réalisée. II y eu aussi des corps à corps, pour faire lever un grand nombre de réquisitions, devenues inutiles, et qui empêchaient nos amis de reprendre leur activité. Là encore, beaucoup de victoires non dénombrées. Nous connaissons des noms qui seront cités à l’ordre du Cinéma avec Croix de Malte bien entendu. Il y aura encore, hélas, beaucoup d’autres combats à livrer. Espérons que comme ceux mentionnés ci-dessus, ils nous réserverons encore les victoires corporatives dont nous avons besoin ! sent absolument rien au cinéma; l'un d’eux m’a dit que le dernier film qu’il avait vu était Ben Hur ! J’ai proposé de leur faire visionner les films qu’ils m’interdisaient, pour les faire revenir sur leur décision, naturellement on a refusé net. Par contre, je vous affirme que cette semaine une petite salle de quartier passe le film X..., c’est pourtant un film pénible et qui, entre nous, n’est pas de circonstance; si ma mémoire est bonne, ce film a même été interdit ou plutôt suspendu lors de son exclusivité sur Paris. Vous vogez donc comment marche le service de censure dans notre département, le plus triste c’est que les décisions de ce service sont sans appel. J'espère comme vous un remaniement rapide de cette rigolade-triste. Dans cette attente, etc... * * Nous devons ajouter, pour notre correspondant, que, contrairement à ce qu’il affirme, la censure régionale n’est pas sans appel. Pour le tranquilliser complètement, nous savons qu’une liste des films interdits a été envoyée à tous les Préfets qu'il est bien entendu que tous ceux non cités doivent passer, et que la Censure centrale de Paris a seule le droit d’en exclure à l'avenir. F. M. La représentation triomphale de “REGAIN” à New-York {De notre Correspondant de New York.) C’est dans une atmosphèrre vibrante d’enthousiasme que le film de Marcel Pagnol, Regain (Harvest), a été présenté à la Presse de New York, le 2 octobre, au French Cinéma Center. Ap res la première, qui fut un événement artistique d’une portée considérable, la plupart des assistants parlèrent d’accorder le maximum des honneurs à un tel film qui honore la cinématographie mondiale, et représente une grande victoire pour le prestige du film français, soulignons-le en passant. Un déjeuner a été offert à la Presse à l’occasion de la première de Harvest et, naturellement, le menu composé à la Française, comportait des plats baptisés des noms de personnages du film. Ainsi, Arsule, Panturle, Gaubert et Pagnol luimême, continuèrent à vanter le charme du terroir provençal. Les articles de toute la Presse de New York témoignent de la plus grande admiration pour Regain. Que ce soient le New York Herald Tribune, qui dit ; Une expérience qui enrichit l’art cinématographique, Le New York Post ; Un film beau et profond, le New York Times qui rapproche Regain (Harvest) du film de Chaplin : Les Lumières de la Ville, et proclame ; Harvest, un chef-d’œuvre... partout, on trouve une enthousiaste compréhension de cette œuvre dans laquelle chaque critique américain détache les qualités des interprètes, véritables « types » humains sortis tout vifs de la terre de Provence. Orane Demazis, Gabrio, Delmont, Fernandel, Le Vigan sont, ensemble, complimentés et analysés. Et, sans réserves, la Presse américaine tresse | à Marcel Pagnol et à l’écrivain, qui l’a inspiré, les plus sincères et lucides hommages qui puissent être écrits. Nous enregistrons avec fierté ce triomphe d’un film français. Regain maintient en terre américaine la production française à une place digne de sa valeur. MALGRÉ LA MOBILISATION DE SES DIRECTEURS et COLLABORATEURS Mrs. E. R.Sciaux, directeur general R. Julliard, directeur dépôt Paris A. Blanchard, représentant P. Tourault, » Cazenoüe, » P. Irali » mm* LE CONFISEUR DU CINÉMA EST TOUJOURS A VOS ORDRES ÉCRIVEZ OU TÉLÉPHONEZ POUR : SECTEUR NORD : 18, Rue Pierre-Levée PARIS-XP — OBERKAMPF 16-64 SECTEUR SUD : 74, Boulevard Chave MARSEILLE — GAR1BALDI 21-00 Fernand Morel. La petite Censure Régionale