La Cinématographie Française (1939)

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2 U ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE FR RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ REPRISE DE L’EXPLOITATION EN AFRIQUE DU NORD Les Décisions de la Censure militaire d’Alger ne sont pas sans nuire à l'Exploitation (De notre Correspondant particulier.) Le Service du Contrôle de l’Information en Algérie a avisé les agences de films et les directeurs de cinémas d’Algérie que le délai qui leur avait été accordé jusqu’au 15 octobre pour faire examiner leurs films par la Censure, était prolongé jusqu’au 15 novembre dernier délai. Toutefois, pour qu’un film puisse être projeté sur un écran entre le 15 octobre et le 15 novembre, il devra, s’il n’a pas été accepté par la Censure militaire d’Alger, depuis le lor septembre, avoir été accepté par la Censure civile, avant cette date et de plus avoir obtenu de la Censure militaire une autorisation provisoire valable seulement jusqu’au 15 novembre. Cette autorisation provisoire est accordée sur lecture du scénario : en voulant éliminer toutes sortes de sujets, nos loueurs de films se sont déjà vus interdire près de la moitié de leur production disponible ! Il a été, en outre, rappelé de façon expresse à la corporation qu’aucun nouveau délai ne serait accordé et qu’aucun film ne pourrait être projeté à partir du 1(1 novembre s’il n’avait pas été accepté préalablement et définitivement par la Censure militaire d’Alger. Il en est de même à Tunis où les films sont soumis aux mêmes restrictions et doivent être pourvus des visas émanant d’Alger. La place nous manque pour faire ressortir l’impossibilité matérielle de recensurer en projection tous les films en stock à Alger d’ici le 15 novembre prochain. Ne devraiton pas plutôt se baser sur les décisions de la Commission de Contrôle de Presse de Paris ? Pourquoi les films agréés pour le public français ne le seraient-ils pas pour le public algérien ? Pour certains films visant l’Afrique du Nord, c’est-à-dire dont l’action se déroule chez nous, une vision serait alors nécessaire. On économiserait ainsi des projections inutiles et coûteuses et l’exploitation nord-africaine pourrait donner libre cours à sa reprise d’activité, reprise tant demandée par les Pouvoirs officiels. Ces suggestions ont d’ailleurs été exposées par le Syndicat des Exploitants de Cinémas d’Alger lors d’une demande d’audience faite au Gouvernement général de l’Algérie., et les choses en sont là. D’un autre côté, au cours d’une séance extraordinaire, dimanche 15 octobre à Alger des groupements de distributeurs et d’exploitants, la situation difficile dans laquelle se débattait la corporation par suite des mesures précitées, a fait l’objet d’un examen général et la question de la fermeture des salles avait été même envisagée. Espérons que l’on n’en arrivera point là et que l’application du nouveau règlement de Censure de films en temps de guerre sera plus élastique. — Paul Saffar. NOUVELLES D’AFRIQUE En attendant le cinéma aux armées, nous croyons savoir qu’un « Théâtre aux Armées » est en voie d’organisation en Tunisie. Ce sont les marins qui en prennent l’initiative. Ce théâtre ambulant, dont le circuit passera par le Sud tunisien, est assuré de nombreux et intéressants concours, notamment celui de l’acteur bien connu Duvallès, mobilisé comme Quartier-maître à Sidi Abdallah (Tunisie) ■ Nombreux sont les cinémas de l’Afrique du Nord qui ont tenu à organiser des soirées de charité au profit du Comité de Secours aux Femmes et Enfants de Mobilisés. Signalons que la direction Islythéâtre (Ed. Ténoudji) est à l’origine de ce mouvement. H La direction du cinéma Le Paris, de Tunis, s’est adaptée aux circonstances en inaugurant le 3 octobre sa saison d’hiver 1939-1940 avec un film inédit : Le Veau gras et une formule qui permet aux Tunisois d’aller au spectacle à leur heure préférée : en semaine, permanent de 14 heures à 20 h 45 avec une séance complète à prix réduits de 18 h. 15 à 20 h. 45, offrant ainsi la possibilité au public de se rendre au ci néma à la sortie des bureaux et de rentrer par les derniers transports avant 21 heures. E Le Paris, tel est le nom qui a été donné à l’ex-Rialto d’Oujda (Maroc). Rappelons que ce cinéma avait été détruit, il y a quelques mois, par un incendie. Aussitôt reconstruit, M. Sevrés, bien que mobilisé, en a décidé l’ouverture pour fin octobre. ■ Certains quartiers d’Alger ont vu leur éclairage nocturne augmenté, mais cela ne paraît encore bien suffisant pour l’ouverture de la saison avec des premières visions. — P. S. ♦ AU MAROC ■ Le cinéma Empire de Casablanca, vient d’adopter la formule du spectacle permanent, de 14 à 19 heures. Prix des places : 4, G et 8 francs. Puis soirée à 21 h. 15 à un tarif plus élevé. ■ Le Vox continue la projection de grands films américains, et reste fidèle à la formule du double programme. A noter le succès de Un Envoyé très spécial et du Cou])le invisible. Soirée à 20 heures comme au Lux. ■ Au Rialto, au Colisée et au Triomphe, soirée à 20 h. 30. Les salles du circuit Marocthéâtre restent fidèles aux grands films français. Le Rialto, éclectique, projette aussi des films américains. ■ Le Circuit cinématographique continue ses tournées grâce à l’activité de Mme Nouchy, M. Nouchv et son associé étant tous deux mobilisés. — Ch. Peu:. Les Salles Lyonnaises fonctionnent jusqu’à 23 heures (De notre correspondant particulier.) Lyon. Le département du Rhône n’est plus dans la zone des armées qui vient d’être considérablement réduite et, depuis le 3 novembre, l’ouverture îles salles a été autorisée jusqu’à 23 heures. Pour pouvoir bénéficier de cette mesure, les directeurs doivent produire, au préalable, à l’administration préfectorale, un plan approuvé par le Service de la Défense passive, constatant l’existence, soit dans l’établissement autorisé, soit dans un rayon de cent cinquante mètres autour de cet établissement, d’un ou plusieurs abris susceptibles de recevoir, en cas d’alerte, la plus grande partie des personnes admises couramment. Les salles bénéficient ainsi de mesures beaucoup moins rigoureuses que celles qui avaient, tout d’abord, été imposées et que nous avions signalées. Cette heureuse décision aura vraiment tout son effet que lorsqu’un éclairage partiel des rues aura été assuré, ce qui ne saurait beaucoup tarder. La plupart des salles fonctionnent normalement, mais continuent, néanmoins, à présenter des « reprises » et, pour tout dire, des « vieux films ». Pourtant, le Majestic présente en première vision : La Ruée sauvage et le Coucou vient de faire sa réouverture avec Zaza. ; * * * Des correspondants ont signalé l’existence de nombreuses « censures », dont les divergences sont assez surprenantes... Celle de Saint-Etienne avait interdit : Le Soldat inconnu vous parle déjà dûment censuré à Paris, sans doute, et projeté dans la région lyonnaise. M. Rrémond, l’actif directeur des cinémas Tivoli, Royal et Lumina, et M. Elie, président du Comité de Défense, se sont rendus à Saint-Etienne et la mesure a été annulée. Mais ce sont là des difficultés et des démarches bien inutiles ! Jean Clerc. NANTES gros centre cinématographique (De notre correspondant particulier.) La dernière semaine d’octobre a été marquée par l’ouverture de deux nouvelles salles salles de quartier. Le cinéma Vox, dans le quartier de Rennes, a fait son inauguration avec L’Espionne de Castille et le cinéma Variétés, dans le Haut-Chantenay, avec Rose-Marie. Tous deux, qui donnent les films en deuxième ou troisième vision, joueront le jeudi, le vendredi, le samedi et le dimanche (avec trois représentations ce jour-là). Cependant, trois de nos grands cinémas ont tenté de sortir des bandes un peu plus sensationnelles que celles projetées jusqu’ici. A l’Apollo : Le Joueur d’ Echecs, au Katorza, Les Aveux d’un Espion nazi et, enfin, POlymypia, Les Cinq Sous de Lavarède. La tentative semble avoir été goûtée du public qui a fait le meilleur accueil à ces nouveautés, à tel point que les deux derniers établissements ont décidé de prolonger d’une semaine la projection (le leur film. — JJ. R.