La Cinématographie Française (1939)

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4 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Analyse et Critique de Films Le Bois Saeré Grande comédie (A) Origine : Française. Réalisation : Léon Mathot. Auteurs : Robert de Fiers et A. de Caillavet. Dialogues : Carlo Rini. Décorateurs : Robert Gys et Allan. Musique : Van Hoorebecke. Collai), techn. : Robert Bilan. Interprétation : Gaby Morlay, Elvire Popesco, Victor Boucher. André Lefaur, Armand Bernard, Dalio, Temerson, Paillais, France Marion, Germaine Charley. Studios : François-P6. Enregistrement : R. C. A. Ultra-Violet. Ingénieur du son : Calvet. Montage : Mme Beangé. Edition : Distributeurs Associés. CARACTERE DU FILM. — De !a très brillante comédie de de Fiers et de Caillavet, qui fut un des succès du théâtre d’avant-guerre, Léon Mathot et son spirituel adaptateur Carlo Rim ont tiré un film avenant, rempli de facettes, de gaieté et de charme, un filin animé par des mots drôles et souriants, et soutenu par une distribution ne comprenant que des comédiens de premier ordre. Cette production, bien dans la tradition de notre meilleur théâtre, reste essentiellement cinématographique, et compose un excellent spectacle du temps présent, avec les noms prestigieux de Gaby Morlay, Victor Boucher, Lefaur et Popesco. SCENARIO. — Francine Margerie, femme de lettres et poétesse, est l’épouse d’un célèbre laryngologiste. Poussée par l’ambition d’être décorée de la Légion d’Honneur, elle fait des incursions dans le milieu des Beaux-Arts qu’elle appelle « Le Bois sacré ». Et n’ayant pu sup officielle exige des directeurs de cinémas qu’ils fassent, avant chaque représentation, une annonce au public sur la conduite à observer en cas d’alerte. Le Syndicat Français vient, à à la demande de nombreux directeurs, de faire éditer un disque dont le texte a été accepté par les services administratifs intéressés. Donc, les directeurs pourront se procurer au siège du Syndicat Français des Directeurs de Cinématographes, 18, boulevard Montmartre, Paris : porter la galanterie vieillotte du directeur des Beaux-Arts Champmorel qu’elle a giflé, elle suggère naïvement à son mari de flirter avec l'incandescente Mme Champmorel. Mais Margerie devient l’amant d’ Advienne Champmorel. Francine Margerie est décorée, mais croit avoir brisé son bonheur. Heureusement, les deux époux s’aiment toujours profondément. Et rêveusement, déjà Francine pense èi la « rosette »... TECHNIQUE. — Léon Mathot a, fort habilement, distribué son intrigue scénique à larges scènes plaisamment encadrées de vastes et beaux décors modernes. Le spirituel et étincelant dialogue de Carlo Rim, adapté de la pièce célèbre est une des joies de ce film, et il est dommage que le rôle de Francine Margerie, tenu par Elvire Popesco soit, par moments, difficile à saisir pleinement, car son dialogue est d’une gaieté vraiment piquante. Très belle photographie, scènes adroites et souvent pleines de charme, comme le divertissement dansant dans une vaste campagne, où s’ébattent des danseuses aux voiles clairs. INTERPRETATION. — Elvire Popesco semble articuler mal son rôle dans quelques scènes, ce qui ne l’empêche pas d’être gracieuse et toujours pleine d’attrait, d’un attrait endiablé. Gaby Morlay, dans le rôle difficile d’Adrienne Champmorel, a dessiné avec son talent infini et son intelligence une femme élégante et légère qui collectionne les aventures, mais sait garder sa candeur naturelle. On ne saurait avoir plus de justesse et d’esprit que Victor Boucher, plus d’autorité que André Lefaur en directeur des BeauxArts, plus de cocasserie caricaturale que Dalio, plus d’ahurissement nuancé qu’Armand Bernard, plus de majesté que Temerson, huissier parfait. — x. 1° le disque, dont l’emploi est obligatoire en cas d’alerte, mais qui ne doit être utilisé que dans cette éventualité (beaucoup le possèdent déjà); 2° le disque, dont il est parlé ci-dessus, et qui remplacera le speech que chaque directeur est tenu de faire au début de chaque séance. Le prix de chaque disque est de 15 francs. Pour les envois en province, prière d’ajouter 5 frs par disques pour frais d’envois et d’emballage. Paiement par chèque ou mandat. « CEUX DE CHEZ NOUS » UN DOCUMENTAIRE DE SACHA GUITRY Voilà un film de quarante minutes dont on parlera peut-être, mais sur lequel on n’écrira sans doute pas grand chose : les critiques cinématographiques ne vont guère au théâtre, et les critiques dramatiques n’abordent pas le film. Or, ce film passe au théâtre de la Madeleine où il est présenté par Sacha Guitry, en personne, comme seconde partie d’un spectacle qui commence par son impromptu « Florence ». Après l’entr’acte, un écran descend au fond de la scène, et Sacha Guitry, assis à l’avant-scène à une table de conférencier, lit luimême son commentaire comme on le voit faire à l’écran dans Le Roman d’un Tricheur. Le film est composé de petits bouts de documentaires montrant, dans leur intimité, de grands Français, dont Antoine est le seul qui soit encore vivant. On voit Claude Monet, Renoir, Anatole France, Sarah Bernhardt, d’autres encore y compris Lucien Guitry. Le moins amusant n’est pas Bodin, pris dans son atelier et qui, ignorant tout du cinéma qu’il prenait pour de la photographie ordinaire, voulait rester immobile pour permettre à l’opérateur de le saisir. Le film a été tourné par Sacha Guitry vers 1916, à une époque où il abhorrait le cinéma. Il a bien changé depuis... Ce qui surprend, c’est la qualité technique de la bande qui a l’air d’avoir été tournée tout récemment, et n’a rien de l’allure saccadée des anciens films. Naturellement, le commentaire de Guitry est écrit à l’usage de son public personnel. Mais avec un commentaire écrit par un simple vulgarisateur, rendant sensible aux masses l’intérêt que présentent les personnalités filmées, le film constituerait un instrument de propagande française de premier ordre. — Maxime Lévy. « LA NUIT DE DECEMBRE » Dans l’analyse de ce film, publiée dans notre numéro du 18 novembre dernier, nous avons omis de mentionner le nom du directeur de production. Rappelons que c’est M. Roger Woog qui a dirigé la production. DES NOUVELLES D’UN DIRECTEUR HAVRAIS Nous recevons une lettre amicale de M. Gabriel, directeur de l’Alhambra du Havre, qui nous annonce sa démobilisation pour trois mois, ce qui lui a permis de reprendre... provisoirement, la direction de l’Alhambra du Havre (Circuit Siritzlcy). Nous apprenons avec i une grande peine, la mort de notre ami Pierre Périn, l’un des plus anciens collaborateurs de M. Gaumont, et qui, comme administrateur de « Parimex », puis de « Targa », fut l’un de nos plus actifs vendeurs de films français à l’étranger. Ses obsèques ont été célébrées le l"r décembre 1939 en l’Eglise Saint-Augustin à Paris. L’ACTIVITE CINEMATOGRAPHIQUE DANS LA ZONE DES ARMEES Un grand gala cinématographique a eu lieu à l’Eden de Reims, le 15 novembre pour la présentation du film de M. Jean d’Esme : « La Grande Inconnue » et organisé au bénéfice de « L’Association pour le Développement des Œuvres d’Entr’Aide dans l’Armée », sous les présidences d’honneur de : M. le Général Cabotte, commandant la 6' Région. M. Jean Philip, SousPréfet de Reims. M. Paul Marchandeau, Député, Maire de Reims, Ancien Ministre et de M. le Colonel Grugier, commandant d’Armes avec la participation de la muique et clique d’un régiment d’infanterie et de deux fanfares de cavalerie appartenant aux troupes descendant du front, actuellement au repos. M. Perpère, directeur-propriétaire de l’Eden, et actuellement mobilisé sur place, a été l’animateur de ce gala. Remarquons que des manifestations de ce genre contribuent grandement à la reprise de l’activité du cinéma. 4 LES SALLES CINEAC COLLABORENT AUX ŒUVRES D’ENTR’AIDE DANS L’ARMEE Nous annoncions la semaine dernière que les salles Cinephone avaient versé intégralement les recettes de leur journée du 18 novembre au bénéfice de l’Association pour le développement des Œuvres d’Entr’Aide dans l’Armée. Nous apprenons que le circuil des salles Cinéac a procédé au même geste de générosité, ce dont nous félicitons les administrateurs. 1 M. L. Pertus informe Messieurs les Producteurs et Distributeurs de films, ainsi que Messieurs les Directeurs d’établissements de la reprise de la publicité dans les stations du Métro. D’accord avec ces compagnies, une réduction très importante a été appliquée à tous les tarifs. En conséquence, M. L. Pertus informe tous les intéressés qu’il se tient à leur disposition sur rendez-vous à son bureau, 3, rue Duperré (9e) Tél. : Trinité 15-14. A PROPOS DES DISQUES ALERTE On sait qu’une réglementation I