La Cinématographie Française (1940)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE FR R/\PHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Stanley et Livingstone (Les Conquérants pacifiques) Drame héroïque parlé en anglais (G) Origine : Américaine. Auteur : Henry liing. Interprétation : Spencer Tracy, Sir Cedric Hardwick, Nancy Kelly, Richard Greene. Stud. : Twentieth Century-Fox. Enregistrement : W. E. Production-Edition: Twentieth Century-Fox. L’épopée de Henry Stanley, journaliste envoyé par James Gordon-Bennett, à la recherche du Docteur Livingstone, missionnaire et explorateur, fait pénétrer Stanley en plein cœur de l'Afrique orientale. Ce qui n'était au début que le prétexte d’un grand reportage, le plus sensationnel de l’époque, devient dans l’esprit de Stanley, mieux que la « sensation » du New York Herald, une sorte de mission de la civilisation dans l’Afrique sauvage. Revenu parmi les hommes blancs, il portera le cri d’espoir de Livingstone à ses compatriotes, mais on ne croira pas Stanley qui a pourtant passé une année à battre les jungles et les montagnes, à résister à tous les dangers : hommes, fièvre, bêtes féroces... On est sur le point de rejeter Stanley comme un fraudeur quand on apprend la mort de Livingstone qui a envoyé son j suprême message à Stanley, en lui demandant de reprendre sa tâche, et de continuer à faire pénétrer la civilisation dans l’Afrique barbare. A aucun moment, ce film ne donne une impression de « Composé ». Il semble que Stanley nous ait emporté dans ses bagages portés par les files de noirs. Cette valeur de vécu, nous la sentons intensément, et tout ce qui a été enregistré en pleine Afrique s’allie fort bien tant par le cadrage que par la tonalité photographique aux scènes de studios ou aux raccords joués par les artistes. Demagnifiques scènes, telle l’incendie de la jungle, la nuit de fièvre de Stanley, le chant des noirs du Tanganyika, l’arrivée de Stanley devant Livingstone séduisent, soit par leur ampleur, soit par leur émouvante simplicité. Et Spencer Tracy donne au visage du reporter Stanley, devenu par la contagion de l’exemple, un explorateur presque missionnaire, une flamme et une chaleur admirables. Sir Cedric Hardwicke a dessiné un Livingstone émacié, incomparable. Le couple des jeunes gens est campé, sans fadeur, par Richard Greene et Nancy Kelly. Ce film est un très beau film, et une belle action. — x. — Trois Nouvelles Productions Américaines sur les Champs-Élysées « Mademoiselle et son Bébé » (Bachelors Mothers), production R. K. O. nous apporte la plus récente manifestation du cinéma américain de comédie, pimpant, gracieux et tendre. C’est vraiment Sa réussite de la délicatesse dans l’expression. Mais « Stanley et Livingstone », épopée africaine (production Twentieth Century JFoxj et « Good Bye Mr Chïpps », histoire d’une carrière d’éducateur, presque un sacerdoce (Production Britannique M.-G.-M.), apparaissent comme des œuvres d’une noblesse et d’une beauté auxquelles le grand public ne se i P — ^ — — Mademoiselle et son Bébé (Bachelors Mothers) Comédie parlée en anglais (G) Origine : Américaine. Réalisation : Garson Kanin. Interprétation : Gingers Rogers, David Niven, Frank Albertson. Studios : R. K. 0. Enregistrement : R. C. A. Production : R. K. 0. Radio Pictures. Edition : R. K. 0. Radio Films. Cetle gentille comédie toute parfumée de jeunesse et de tendresse est le premier film présenté, au moins en France, du réalisateur Garson Kanin. Les Américains ont le secret de ces jolies histoires sentimentales presque féeriques. De l’aventure de cette jeune vendeuse de grand magasin qui passe pour la mère d’un bébé abandonné qu’elle a tenu dans ses bras à la porte d’un asile d’enfants, Garson Kanin a tiré une suite de scènes plus fraîches les unes que les autres. Comment la petite vendeuse pimpante et jolie s’attache au bébé que le sort malin lui octroyé, comment son jeune et richissime patron s’intéresse à la fois à la fausse mère et au bébé, et finit par demander en mariage la demoiselle pour hériter de toute la famille, c’est ce que nous raconte le film qui fait rire el passe de l’attendrissement le plus ému au cocasse le plus débridé. Miracle de la mesure et de la technique assouplie à l’expression des sentiments les plus fugaces. Et quelle excellente photo, aux recherches savantes! Ginger Rogers, qui ne danse pas ici, au moins en attraction, joue la comédie délicieusement, et le comédien anglais David Niven, élégant et charmant, est son parfait partenaire. — x. — trompe pas. Ces films rendent un son authentique de grandeur, et exaltent le courage. il faut que la production cinématographique française future s’inspire de tels exemples. Nous avons, nous aussi, nos Stanley et nos Livingstone... Rappelons-nous Charles de Foucauld et le film qu’en tira Léon Poirier : « L’Appel du Silence ». Et la vie d’un modeste médecin de campagne ou d’un instituteur de province peut être le prétexte d’un beau film. Cela ne vaut-il pas tous les mauvais garçons de tous les ports ? Lucie Derain. Good byeMisterChipps Comédie dramatique parlée en anglais (G) Origine : Britannique. Réalisation : Sam Wood. Auteur : James Hilton. Interprétation : Robert Donat, Greer Garson. Production : M.-G.-M. Sydney Franklin. Studios : Brilish Studios. Edition : M.-G.-M. Une belle, grave et touchante œuvre qui, mettant en scène les milieux universitaires anglais, ne pouvait être tournée que dans des studios anglais et jouée par des comédiens britanniques. C’est, mieux qu’une histoire à grande mise en scène, le récit par l’image d’une vocation de professeur, d’éducateur. Le héros : M. Chipping d’abord jeune professeur, chahuté Les petits tambours au mn Vive par sa classe apprend durement le métier de maitre. Des vacances lui font connaître une jeune fille qui devient sa compagne attentive et sa collaboratrice. Elle influe sur sa vie de telle sorte que le grave et sévère M. Chipping, détesté parce que ce timide ne savait pas se faire obéir, devient M. Chipps, professeur respecté. Cette carrière se poursuivra, après la mort de la délicieuse Mme Chipps, et M. Chipps, qui aura voué toute sa vie à l’enseignement mourra après plus de soixante années passées au lycée de Brookfield, avec la satisfaction d’avoir eu comme enfants, tous des garçons, les milliers d’élèves de sa classe... Mise en scène tout en sobres scènes, sans facettes, sans éclat, mais riche d’expression et d’humaine grandeur. L’ARBRE DE NOËL DES ENFANTS DE MOBILISES DU CINEMA Sous l’égide du « Comité Central d’Aide aux Mobilisés du Cinéma », et de « L’Aide aux Femmes de Combattants », cette dernière association étant animée par Mme Françoise Rosay, a eu lieu dimanche 31 décembre 1939, dans les salons de Cinémonde, une après-midi charitable donnée aux enfants des mobilisés du cinéma. Signalons que les organisateurs de cet « Arbre de Noël » étaient les dévoués Chézeaud, secrétaire général, Chalmandrier, chargé de propagande, Constantin Morskoï et Maurice M. Bessy ainsi que Charles Burguet. Les Abonnements peuvent être réglés à notre C. C. P. PARIS 702-66 Nation, de Maurice de Canonge (Atlantic Film-M. de Hubsch).