La Cinématographie Française (1940)

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ONE pilllllllllllllllllllllllllllllllllllliilllllë = 2 2* ANNÉE 1 g PRIX : 5 Francs | iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiüiiiiiiiliiim LE CINEMA FRANÇAIS RED ACTION ET ADMINISTRATION : 29, rue Marsoulan, Paris (12e) Adr, Télégr. : LACIFRAL Paris. RAPHIE = H° 1,10® Rédacteur en chef : Marcel COLIN-REVAL Directeur : Paul Auguste HARLÉ = 27 JANVIER 1940 S iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiitinugiiiniiii!?. Téléphone : Diderot 85-35 (3 lignes group.) Compte chèques postaux n° 702-66, Paris Registre du Commerce, Seine n° 291-139. Abonnement : France : 121 fr. 20. Etranger : 200 et 250 francs. U «TURC R MINUIT AUTORISÉE A PARIS En accord avec le Général gouverneur militaire de Paris, le Préfet de police fait connaître que l’heure de fermeture des établissements de spectacles, cafés et restaurants, précédemment fixée à 23 heures, est désormais fixée à minuit. Le nouveau régime est applicable dès maintenant à Paris et dans le département de la Seine. II est vraisemblable qu’à la suite de cette mesure les transports en commun prolongeront leur service. Le Ministre des Travaux publics prendra-t-il une décision sous peu? • 4 LES CINÉMAS POLONAIS sont rouverts par les Allemands qui y installent leur propagande Un rapport adressé par un représentant de Berlin au Département de Commerce des Etats-Unis à Washington, annonce que l’industrie cinématographique allemande, coopérant avec les autorités civiles et militaires, fait tous ses efforts pour la réouverture des cinémas en Pologne occupée. C’est ainsi que tous les cinémas appartenant à des personnes d’origine allemande continueront à fonctionner sous la direction de leurs propriétaires actuels. On a évalué qu’en Haute Silésie et dans le Corridor près de 80 % des cinémas continueront sous leur direction actuelle. Dans toutes les autres régions les commissaires allemands remplaceront les directeurs polonais. P. A. Le Cinéma est une Industrie-Drapeau déclare M. DESCHIZEAUX dans son rapport déposé à la Chombre La semaine dernière, la Commission des Affaires Etrangères a entendu M. Louis Deschizeaux, député de l’Indre, qu’elle avait chargé d’une mission de contrôle auprès des Services du Commissariat Général à l’Information. M. Deschizeaux avait été plus particulièrement chargé d’étudier la propagande par le cinéma. A la suite des différentes études et consultations qu’il a entreprises auprès des plus représentatives personnalités de notre industrie, M. Deschizeaux a écrit un important rapport faisant le point sur la situation du cinéma après quatre mois de guerre, et sur les remèdes qu’il est nécessaire d’apporter immédiatement à sa carence, devant le danger de l’intensive propagande allemande par le film. Il a été adopté à l’unanimité et déposé ensuite devant le Parlement. Le rapport est divisé en trois chapitres. Le premier traite du Grand Film, le deuxième du film de Propagande, Documentaire et d’Aetualités, le troisième du Cinéma aux Armées et du Cinéma rural. « Il est imposible d’étudier le problème de la propagande française par le cinéma sans étudier d’abord le problème du grand film qui commande l’ensemble de la Production ». Tels sont les mots qui commencent le rapport de M. Deschizeaux. « Le Cinéma est une industrie et c’est aussi un art. Plus de trente industries gravitent autour du cinéma dont la perfection est subordonnée au perfectionnement et aux découvertes de ces industries-satellites. Le Cinéma est donc une Industrie-Drapeau ». Et plus loin M. Deschizeaux dit encore : Un bon film, toutes proportions gardées, est comme un grand paquebot. Le Cinéma comme l’Armement maritime, par la multiplicité des industries qu’il entraine à sa suite, est le signe d’une civilisation matérielle évoluée. Il révèle aussi, à un moment déterminé, le « climat » moral d’une société. Il est enfin pour une nation en guerre, une distraction précieuse et un dérivatif puissant pour les soldats aux armées... L’auteur se demande ensuite de quel Service relève le Cinéma. Cette quest io n’ayant pas été tranchée jusqu’ici, on ne pourra rien faire d’utile, tant qu’elle ne sera pas définie. M. Deschizeaux convient que la cause du cinéma n’a pas été prise comme il est nécessaire. Selon lui, II faut obtenir du Gouvernement qu’il désigne un responsable du Cinéma. Il faut obtenir ensuite qu’il prenne par décret-loi les mesures d’assainissement, de redressement et d’organisation qui s’imposent; autrement dit qu’il fixe le Statut légal du Cinéma, déposé par M. Jean Zay, dans un délai très rapproché. Les difficultés d’avant-guerre, provenant d’une certaine anarchie à l’abri de laquelle les cinématographistes pouvaient, entraînés par un élan créateur, produire de nombreux et beaux films avec un désordre inné et des méthodes financières hasardeuses qui ont fait perdre de 50 à 100 millions par an, ces difficultés sent, selon M. Deschizeaux (et nous sommes entièrement d’accord avec lui) aggravées du fail de la guerre. Elles sont, ces nouvelles charges : la diminution des recettes, la mobilisation des techniciens, le bloquage du crédit; il apparaît donc que l’intervention des pouvoirs publics doit être jugée indispensable et urgente. Il existe un Comité interministériel de la production cinématographique Mais ce comité, quoique constitué, n’a pas d’existence légale. Maître Henry Tories nous en parlait la semaine dernière. Le rapport de M. Deschizeaux fait observer que son fonctionnement légal permettrait sans doute cette coordination souhaitée par M. Torrès. M. Deschizeaux souligne que, chaque fois qu’il fut question du Statut du Cinéma, les milieux cinématographiques ont fait l’accord pour s’opposer a son adoption sous forme de décrets. Le rapporteur s’étend ensuite sur les remèdes proprement dits : la réduction des cachets d’artistes, et leur paiement par prélèvements sur les recettes, le retour à un financement normal par l’apport de capitaux à un taux raisonnable. La réorganisation doit donc, de prime abord, comporter un assainissement financier. « Le seul moyen, dit-il, de le réaliser est de créer le contrôle par des recettes, la perception dans les salles et une Caisse centralisant toutes les recettes — sans participation financière de l’Etat — répartissant les fonds à tous les ayantdroits. Le texte est prêt, le Gouvernement le promulguera-t-il ? » En résumé, le rapport conclut à la nécessité de lutter efficacement contre la propagande allemande, et à armes égales. Le très important examen, qui est fait dans cette longue étude, du Cinéma de Propagande, du Cinéma aux Armées et du Cinéma rural, prouve que son auteur s’est longuement et paliemment penché sur toutes ces ques