La Cinématographie Française (1940)

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n CINÊIyÈÏEËRi fr0^bSis RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES EILHS Sérénade Comédie musicale romantique. Origine : Française. Réalisation : Jean Boyer. Auteurs : Ernest Neuville, Muret, J. Companeez. Dialogues : Pierre Wolff, Décorateurs : Wakhévitch et Colasson. Opérateurs : Boris Kaufmann Claude Renoir, Pecqueux. Musique : Franz Schubert. Adaptation de Paul Abraham. Coll, technique : Chamborant. Interprétation : Lilian Harvey, Bernard Lancret, Robert-Arnoux, Louis Jouvet, Madeleine Suffel, Rignault, Roger Bourdin, Félix Oudart, Auguste Bovério, Pierre Magnier, Marcel 'Vallée, Bever, Lupovici. Studios: Francœur et Joinville. Enregistrement : R. C. A. Ing. du son : Teisseire. Production : F. T. Edition : Astra-Paris-Film. CARACTERE DU FILM. — Voici certainement le plus joli film musical réalisé en France de longtemps. Il raconte quelques moments de la vie de Schubert. Il est tendre, mélancolique, spirituel et somptueux. Sérénade contient en plus un souffle pur, et beaucoup de grâce et de noblesse. SCENARIO. — Franz Schubert se désole de ne pouvoir subsister par sa musique. De plus, il a trop d’admiration pour Beethoven, dont le génie l’obnu bile. Franz rencontre une jeune danseuse anglaise, Margaret, qu’il aime et à qui il dédie sa célèbre Sérénade. Protégée par le Baron Hartmann, chef de la police d’Etat Margaret le guitte pour vivre avec Schubert. Schubert fait monter son ballet de Rosamunde, mais Margaret est sifflée par la bourgeoisie de Vienne. Lu danseuse quittera Vienne pour toujours laissant Schubert seul. TECHNIQUE. — La mise en scène de Jean Boyer est toute délicatesse et nuances. Photographie des images, mise en place et décors très riches sont de premier ordre. Une belle scène, quoique fausse historiquement, a beaucoup de pathétique : la rencontre de Beethoven et de Schubert. Un magnifique enregistrement sonore permet de faire de ce film un véritable festival schubertien. Bravo. INTERPRETATION. — Liban Harvey minaude et sourit, gracieusement, comme un oiseau blessé. Elle est charmante. Bernard Lancret, plus séduisant que ne le fut jamais Schubert, a Chaiifons quand même Comédie musicale Origine : Française. Réalisation : Pierre Caron. Dialogues : Jean Nohain et Pierre Caron. Décorateur : Jean Douarinou. Opérateurs : Willy et Montazel. Musique : Raoul Moretti. Dir. de prod. : Pierre Darius. Interprétation : Annie Vernay, Paul Cambo, Marie Bizet, Raymond Cordy, Noël Roquevert, Jack Wilson, Guy Berry, Frouhins, Claude Roy. Studios : Billancourt. Enregistrement : W. E. Ingénieur du son : Béjin. Montage : Mad. Caplain. Prod. : Alphonse Bourlet. Edition : Films France-Anglet. CARACTERE DU FILM. — Une gentille fantaisie arrangée en comédie musicale, avec la juxtaposition habile de documents de guerre, récents, et de rappels de la France en paix et au travail. C’est un film de première partie. Sa gentillesse et surtout sa gaieté en font une production gaie, destinée à distraire. SCENARIO. — • Au passage d’une section dans un village de l'Est, le sergent Paul retrouve la gentille aubergiste : Rosette, qui a fait battre son cœur aux récentes vacances. Ils renouent les souvenirs de leur idylle, et quand ils repartiront tous vers les premières lignes, Rosette et tout le village chanteront les refrains joyeux et optimistes : Chantons quand même TECHNIQUE. — Il y a de nombreux documents adroitement choisis et insérés avec habileté dans le cadre de cet « entr’acte » sentimental de l’auberge, du jardin; l’arrivée des Tommies, les chœurs des soldats franco-britanniques, ont de l’entrain et de la gaieté. Une excellente chanson de route et une réussite : Bonjour, Tommies, chanson remarquable. INTERPRETATION. — Paul Cambo est beau garçon, mais il parle mieux qu’il ne chante. Annie Vernay est toujours la belle fille, toute de jeunesse, et Cordy est gai, ainsi que Frouhins, Guy Berry, qui chante agréablement, et le chanteur Jack Wilson. Marie Bizet a du piquant. Une originale silhouette de Noël Roquevert en vieux villageois. — • x. — de la passion et de la flamme. Louis Jouvet est un impeccable chef de la police tourmenté par son amour. Excellente apparition de Beethoven sous le masque de Bovério. Roger Bourdin chante avec talent, Félix Oudart, Marcel Vallée, Rignault, Mad. Suffel et le spirituel Pierre Magnier marquent de courts rôles expressifs. La figuration est importante et bien conduite. — x. — Les Quatre Plumes Blanches (The Four Feathers) Drame d’aventures version originale et version doublée en couleurs Origine : Britannique. Réalisation : Zoltan Korda. Auteur : A.-W. Mason. Adaptation : Wimperies. Décorateur : Vincent Korda. Opérateur : Georges Pèrinal. Interprétation : John Cléments, Aubrey Smith, Ralph Richardson, June Duprez. Studios : Ealing. Prod. : Alexandre Korda-London Film. Edition : Artistes Associés. Le succès fait jadis au film noir et blanc, Les Quatre Plumes Blanches, fait comprendre qu’on l’ait retourné, cette fois, en couleurs naturelles. On sait qu’il s’agit de l’entreprise courageuse et désespérée d’un ancien officier de l’armée du Soudan qui, ayant démissionné parce qu’il! se sait peureux, décide de se réhabiliter en faisant des actions d’éclat au Soudan. Ce qui est ici admirable, c’est la beauté des coloris qui, par certains endroits, sont une véritable féerie de teintes, magnifiant les magnifiques paysages du Soudan Egyptien. Les combats d’Arabes et d’Anglais, Ses charges de la cavalerie des Derviches sur les carrés de Kitcherter devant Omduran, la fondue randonnée des deux fugitifs dans Se désert avec la poursuite des vautours dont les ombres rôdent sur le sable voilà de splendides images où les foules humaines, les masses de chameaux roulant à S’assaut, les étendues et les charniers composent des tableaux incomparables. Dans les intérieurs d’Angleterre, on a surtout le souvenir de ce bal somptueux où éclatent les fraîches couleurs des uniformes et des robes soyeuses. La technique des couleurs a atteint la perfection. John Cléments est un énergique Faversham, Aubrey Smith joue avec son sobre talent le rôle du Général Burroughs, Ralph Richardson incarne un de ces Anglais héroïques et discrets déoeints merveilleusement par Stsraling dans La Lumière qui s’éteint. Comme le héros de K'p'ing, le Durrance des « 4 Plumes » est aveugle, et comme lui, pathétiaue et digne. Enfin, une exouise figuré ; June Duprez surgit de toilettes vaporeuses aux tonalités pleines d’harmonie. Danielle Darrieux a reçy ia Presse avant “ Battement de Cœur” — C’est moi qui ai un vrai battement de cœur avant mon film. Songez, il y a longtemps que je n’ai repris contact avec le public parisien ». Ces mots par lesquels Danielle Darrieux, nous accueillit l’autre jour dans un restaurant de la rue Royale, la veille de la « première » de Battement de Cœur, nous prouvèrent, en effet, son émotion avant l’épreuve de son film. Henri Decoin était là, à peine sorti de clinique après une opération, et le producteur, M. Rabinovitsch, entouré de nombreux journalistes, lui demandant ses projets. Le déjeuner fut des plus réussis. Mais rassurons Danielle; son nouveau film est un double succès, succès d’interprétation et succès de mise en scène. Un confrère n’a-t-il pas défini ainsi : Battement de Cœur : une féerie moderne. — x. — Un couple torturé, Annie Ducaux et Victor Francen dans L’Homme du Niger de j. de Baroncelli (S.E.L.F.). "Madame Fiance" Henri Florez vient de commencer le montage d’un film que tous les Français et amis de la France attendent avec impatience : Madame France. Le film montrera le véritable visage de la France, pays chic dans toute l’acception du mot. Madame France démontrera, d’une manière irréfutable, que tous les pays du monde se retrouvent dans les paysages magnifiques de notre pays.