La Cinématographie Française (1940)

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rarmui GARDEE 2Jlllllllllillllllllllllllllll!l!llllll!lllll!ll| E 22* ANNEE 1 | PRIX t 5 Francs | illllllillllllllllillllllllllllllllllllllllllllïï: CUVE LE CINEMA FRANÇAIS HEDACTIOX ET ADMINISTRATION : 29, rue Marsoulan, Paris (12') Adr. Télégr. : LACIFRAL Paris. RA HIE ^iiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiijniiimiiiiiië §§ W° 8.114 = Rédacteur en chef Marcel COLIN-REVAL Directeur Paul Auguste HARLE = 9 MARS 1940 § illllllllllllllllllllllllllHillllillüllillilll Téléphone : Diderot 83-35 (3 lianes group.) Compte chèques postaux n° 702-06, Paris Registre du Commerce, Seine n" 291-139. Abonnement : France : 121 fr. 20. Etranger : 200 et 250 francs. UN PROBLEME PRIMORDIAL POUVONS-NOUS actuelle» produire DES FILMS DE CLASSE INTERNATIONALE? Lilian Harvey et Louis Jouvet dans Sérénade, film de Jean Boyer qui passe au Marignan. (Astra Paris Film.) Conversations Franco-Britanniques Sir Kenneth Clarke s’entretient avec Maître Henry Thorrès Pendant le séjour à Paris de Sir Kenneth Clarke, dont nous avons signalé l’arrivée dans Se dernier numéro, Maître Henry Torrès, Directeur des Services « Cinéma » au Commissariat Général à l’Information Française, a eu de nombreux entretiens avec son collègue britannique. Etant donné Ses idées échangées et la parfaite unité de vues de Sir Kenneth Clarke et de Maître Henry Torrès, nous pouvons augurer que seront établies les bases d’une collaboration plus étroite entre les cinémas des deux Nations alliées. 4 Ranton Novarro est à Paris Par le dernier « Clipper » venant d’Hollywood, Ramon Novarro vient d’arriver à Paris. Le célèbre artiste est engagé par la Société « Lumen Films » pour tourner sous la direction de Marcel L’Herbier ; La Comédie du Bonheur, d’après la pièce d’Evréïnoff et Nozière, créée à l’Atelier par Charles Dullin et qui fut jouée huit cenls fois et traduite en onze langues. Les dialogues du film seront écrits par Jean Cocteau. La prospérité passée, présente et future du cinéma national tient dans ce simple mot : Exporter. Nous savons que de grands films français sont prêts. Quelques-uns, terminés de justesse avant la mobilisation, comme Pièges, d’autres achevés dans leur ultime montage, depuis le début de la guerre, comme Les Musiciens du Ciel ou La Charrette fantôme, ont déjà été montrés au public, non seulement parisien, mais à quelques capitales étrangères... sans oublier la province française où Pièges, notamment, se taille une carrière record. Mais le marché étranger — quoique rétréci depuis deux ans par les transformations de la carte européenne — attend, réclame de nouveaux films français. Sur une production, qui, en temps normal, se régularisait depuis cinq ans entre 105 et 120 films, on pouvait compter par année sur une quarantaine de films destinés à l’Exportation, et sur ces quarante films annuels, sur dix films de grande renommée, et de classe véritablement internationale. | Celte dernière année, particulièrement (je veux dire l’année cinématographique allant de septembre 1938 à fin août 1939), la production française avait tenu ses plus belles promesses, donné ses plus beaux fruits. Le Festival de Cannes s’était réservé plusieurs œuvres retentissantes, dont La Loi du Nord, film de Jacques Feyder, La Charrette fantôme, de Julien Duvivier, L’Homme du Niger, La France est un Empire et L’Enfer des Anges. De ces cinq films, trois ont été présentés en exclusivité à Paris. La Loi du Nord est en terminaison de montage, et L’Enfer des Anges encore retenu, différé devrions-nous dire, par la Censure. Mais depuis deux mois, nous avons vu sortir plusieurs grands films français : Battement de Cœur, Les Musiciens du Ciel, Sérénade, Brazza. Et n’oublions pas que les premiers films français qui « osèrent » sortir en plein début de la guerre furent Ils étaient Neuf Célibataires, l’incontestable réussite de Sacha Guitry et Louise qui fit son exclusivité durant la première semaine de la guerre. Enfin, Menaces, tourné en août, terminé en septembre et présenté un mois plus tard. , * ! * * Il faut que la production française s’établisse sur une économie de guerre. Sans préjudice pour sa valeur artistique et sa classe commerciale. Donc, elle doit trouver en elle-même ses ressources, ses inspirations et sa force. Nous savons que l’on tient, en haut lieu, à ce que le filin français retrouve son équili bre. Nous ne pensons pas, dans ce cas, que l’on nous marchande les facilités d’approvisionnement en personnel, matériaux, artistes... Car le film français s’exportera ou il mourra. Pour s’exporter, il doit être à la hauteur des grands films-leaders qui ont sillonné le monde. Il est utile de tourner beaucoup de films, pour répondre aux besoins du marché intérieur, aux demandes de l’Exploitation. Mais l’on ne doit pas négliger l’impérieuse nécessité de l’Exportation qui exige des films d’apparence coûteuse, de scénario étudié, d’interprétation remarquable avec des noms connus ou au moins des visages attractifs dans leur nouveauté, des films qui apportent l’atmosphère de Quai des Brumes, l’originalité du Carnet de Bal, l’esprit des Perles de la Couronne, la force dramatique d’un Fin du Jour ou la pureté poétique d’un Regain ou d’une Femme du Boulanger Si nous ne pouvons plus payer le prix exigé par nos vedettes, qu’on en fasse de nouvelles ou que les « stars » consentent à diminuer leurs tarifs. Mais qu’on ne lésine pas, pour une dizaine de grandes productions, sur la qualité de la photographie, sur l’ampleur des décors, sur la finesse de l’enregistrement sonore. Certes la Défense Nationale, l’Armée réclament les hommes, et retiennent fort légitimement une grande partie des acteurs et des techniciens qui, en temps de paix, contribuaient à l’équilibre de notre Production. Mais nous savons aussi que de grands films interrompus par la guerre, tel Air Pur de René Clair, Remorques de Grémillon, Tourelle Trois de Christian Jaque, peuvent et doivent être repris, car leur histoire, leur atmosphère, leur humanité sont sûres garantes de leur valeur de bonne propagande hors frontières. Les films faits en deux semaines, les comédies aimables et gentilles oû musique, danses et chants, sourires et sentiment sont artistement mélangés, n’ont pas de raisons d’être méprisés. Ils forment ce fond de films moyens et soignes qui a toujours trouvé carrière dans nos salles. Mais nous ne devons pas ne faire que cela. Ou nous tuerions le film français qui a besoin d’air pour vivre. Il faut que les producteurs prennent exemple sur la « Transcontinental » par exemple, Confiant à Julien Duvivier la réalisation d’un grand film cyclique sur la famille française durant quatre générations. Unie l Père et Fils, pour lequel d’énormes