La Cinématographie Française (1940)

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CHASSE GARDEE ^llllllll!lllllllllllllllllll!llllillllllllllll| H 22* ANNÉE = | PRIX i 5 Francs | CIME LE CINEMA FRANÇAIS REDACTION ET ADMINISTRATION : 29, rue Marsoulan, Paris (12e) Adr. Télégr. : LACIFRAL Paris. Rédacteur en chef : Marcel COLIN-REYAL Directeur : Paul Auguste HARLE Téléphone : Diderot 85-35 (3 lignes group.) Compte chèques postaux n° 702-66, Paris Registre du Commerce, Seine n° 291-139. Abonnement : France : 121 fr. 20. Etranger : 200 et 250 francs. Ilaimu, Jacqueline Delubac et Gabrielle Dorziat dans L’Homme qui cherche la Vérité, film de Pierre Wolff. (Prod. : Bercholz. Distr. : C.C.F.C.) DEUX GRANDES EXCLUSIVITÉS “ L’HOMME QUI CHERCHE LA VERITE ” ET “SANS LENDEMAIN ” Jeudi 21 mars, à 20 h. 30, à la salle Marivaux, a eu lieu une soirée de bienfaisance au profit des œuvres du Ministère de la Marine, pour la première du film de Pierre Wolff : L’Homme qui cherche la Vérité, interprété par Raimu, Jacqueline Delubac, Alerme, Gabrielle Dorziat et de nombreux artistes. Le lendemain, vendredi 22, l’inauguration du « Français », la belle salle de Jacques Haïk, dirigée par MM. Siritzky, s’est déroulée sous les auspices de la charité, également, puisqu’elle a été donnée au profit des « Œuvres d’Assistance du Syndicat de la Presse » ; la première du film Sans Lendemain, réalisé par Max Ophüls et interprété par Edwige Feuillère et Georges Rigaud, Daniel Lecourtois, Paul Azaïs, a brillamment marqué cette soirée d’ouverture. Un Film sur André Maginot est en préparation La Twentieth Century Fox a acheté les droits d'un livre que les héritiers de l'an' cien Ministre de la Guerre écrivent d’après des documents recueillis et composés par lui. La traduction en sera faite par l’écrivain américain Up de Graaf. Ce film sera destiné à montrer la belle et énergique figure d’un homme qui fut à la fois un grand soldat, un grand Français et un réaliste, puisqu’il sut donner à son pays une armature inviolable. Non, la situation de la production française n’est pas tragique Feuilletons les revues, magazines, journaux de l’étranger et même de province; qu’v voyons-nous ? Un cri de pessimisme, un chant quasi funèbre, en l’honneur de la « pauvre production française » qui, selon nos confrères alarmés, est bonnement en train d’agoniser. Les uns offrent des remèdes, partis de leur bonne volonté, les autres offrent leurs studios, aménagés juste ce qu’il faut pour que nos films du temps présent égalent, par leur technique, les films du temps de paix tournés dans des studios vastes et modernes et avec des équipes entraînées. Et nous pouvons voir que, tels des frères ennemis, certains cinématographistes de centres provinciaux, mettent en avant, avec une certaine cruauté, le fait que les studios établis en province, à l’ouest ou au sud-est, sont moins menacés que ceux de la région parisienne, qu’ils bénéficient par ailleurs d’un climat idéal, de paysages variés, etc... Tout cela est très bien, convaincant même. Pourtant, ce qui irrite un peu, c’est que la Presse française, à l’exception de quelques revues telles Pour Vous et Cinémonde et ce journal-ci où nous n’avons jamais voulu imprimer ces mots : « La Mort de la Production française » parce que nous n’y croyons pas... la Presse française, donc, observe une attitude assez inattendue, par où elle se rapproche de certains journaux étrangers où l’on a tout simplement barré d’un trait noir notre Cinéma, comme s’il était déjà trépassé. Eh! bien non, la production française, la bonne production ne trépassera pas. Dans ce numéro de notre revue, nous prouvons que « Bonhomme vit encore ». Le nombre des films tournés depuis le début de la guerre n’est pas si attristant, compte tenu des mois d’adaptation aux nouvelles conditions créées, tant par le temps de guerre et la mobilisation des artistes et des techniciens, que par les règlements de la Défense passive touchant au nerf moteur de la production, « l’Exploitation ». Et nos amis, qu’ils soient journalistes régionaux ou éditorialistes de l’étranger, n’ont plus le droit de craindre — noir sur blanc la disparition des grands films français de classe internationale. Je sais, on a tourné, surtout au début, de petits films, quelques-uns nettement faits pour la propagande... mais on ne néglige plus les comédies d’une certaine tenue artistique; les grands films gais ou dramatiques suivront. Le film de Duvivier a ouvert la voie. En attendant cette soudure faite entre la production terminée, fin juillet 1939, et celle qui sera tournée et prête en juillet 1949, nous voyons sortir l’une après l’autre, les grandes œuvres françaises. Ce furent ainsi Ils étaient Neuf Célibataires, Pièges, Brazza, Sérénade, La Charrette fantôme, La France est un Empire, Les Musiciens du Ciel, Battement de Cœur, Sans Lendemain, L'IIomme qui cherche la Vérité, tous de grands films entourés de sorties de films moyens mais excellents... Fît une trentaine de films nouveaux qui restent, soit à mettre au point avant leur ultime présentation, soit simplement à sortir en exclusivité, assureront la saison de prin temps... Ap rès quoi, l’actuelle production en cours, et les films qui furent interrompus par la guerre, et qui seront tous terminés, feront ia relève. Il ne faut pas, non plus, s’hypnotiser sur les seules sorties en exclusivité à Paris. La plupart des grands films, qui ont été donnés à nos grands écrans parisiens, feront leur sortie générale au cours de ces prochains mois. La sortie du premier film tourné au début d’octobre 1939, L’Homme qui cherche la Vérité, film de qualité, est symptomatique à cet égard. Car elle précède quelques autres grandes œuvres de la production française de guerre, qui ne lui céderont en rien pour la qualité et la valeur internationale. Et que ces productions soient tournées à Joinville, à Epinay ou à Billancourt, qu’elles le soient à Rovan, à Marseille ou à Nice, qu’importe... et tant mieux ! Le cinéma français a besoin de tous ses effectifs, et de toutes les bonnes volontés. Nous savons que la renaissance évidente, patente, de notre production après des mois d’indécision, a forcément convaincu les pouvoirs publics de la vitalité de notre industrie cinématographique, et que l’on ne nous refusera plus les concours artistiques et techniques indispensables à sa régularité. Donc, plus de pessimisme. Travaillons. Ne perdons pas de temps en discussions. Les outils sont sur l’établi, prenons notre tablier, et mettons-nous à la tâche. Lucie Derain. Bette Davis sera Sarah Bernhardt Périodiquement, on annonce un film sur Sarah Bernhardt. Mais, cette fois, la chose semble plausible C’est la grande comédienne Bette Davis qui a été choisie pour faire revivre à l’écran américain l’originale et séduisante figure de notre grande tragédienne. ‘ °