La Cinématographie Française (1940)

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6 I & P ♦ ♦♦♦♦♦♦ CINE FR RAPHIE SE » TO BE AND TO BE Notre arme doit être la qualité “ LES PERLES DE LA COURONNE présenté à Madrid devant le Maréchal Pétain et las hautes personnalités espagnoles INous recevons de IVS. Goron, directeur de Sagor Films, la copie d'un télégramme annonçant la présentation en privé du film de Sacha Guitry « Les Perles de la Couronne » devant le Maréchal Pétain et de hautes personnalités militaires, diplomatiques et gouvernementales espagnoSer. Télégramme reçu de Madrid, en date du 26 mars 1940 : Sous les auspices Maréchal Pétain, aujourd’hui a eu lieu Palais Musique, projection privée Perles de la Couronne avec présence Corps diplomatique et hautes autorités nationales. Cette manifestation a obtenu un succès extraordinaire pour la cinématographie française. Stop. Correspondants Presse étrangère ont informé Paris du succès obtenu. Salutations. Del Vilîar. Le film de Sacha Guitry commence ensuite son exclusivité dans « Le Palais de la Musique », le meilleur cinéma de Madrid. Voilà de la bonne propagande pour le film français et la France en même temps. 4 H. Carlo tosoli, Directeur de Production de deux grands Films italo-espapots : “ Carmen ” et le ” Siège de l’Alcazar” à Paris Notre excellent confrère italien, M. Carlo Bassoli qui dirige depuis de nombreuses années la revue romaine L’Eco del Cinéma, est devenu directeur de production dans la société créée par son père : Les Films Bassoli S. A. Le premier film de cette société : Carmen fra i Rossi, est une œuvre tournée en Espagne dans les ruines et les tranchées de Madrid. Ce film, projeté avec succès dans toute l’Italie et l’Espagne, comporte une action noble et sobre, empreinte d’une objectivité dépourvue de tout esprit de rancune ou de haine. C’est une belle page d’un amour héroïque pendant le siège de Madrid. Le deuxième film réalisé par les Productions Bassoli est une autre œuvre italo-espagnole : Le Siège de l’Alcazar, réalisé par Génina. Nous avons eu la chance de voir projeter à Cinecittà les premiers 2.500 mètres de ce film et nous n’hésitons pas à dire que ce film sera l’œuvre maîtresse du cinéma européen en 1940, toute de simplicité, de vérité et d’émotion. Mireille Balin est la vedette féminine de ce film que nous devons voir sur les écrans français. Nous reviendrons d’ailleurs sur 1 activité de la production italienne; mais nous tenions à saluer la présence parmi nous de M. Carlo Bassoli, excellent ami et jeune, mais déjà important producteur de films italiens. ■ — M. C.-R. Nous commencerons cet article par sa conclusion : « Laisser végéter le film français est plus qu’une faute, c’est un crime dont est victime l’intérêt national ». Passons à la démonstration... Il y a quelques années, le fameux pliotochimiste américain, Sheppard, me disait : « De culture française, ayant fait mes études à la Sorbonne, il m’arrive souvent de songer à votre pays et de regretter que vous ne portiez pas plus attention à la sauvegarde de vos industries. Vous ne semblez pas prendre garde au fait que la perte d’un pivot industriel correspond pour le pays perdant à une perte énorme de profits et d’infl uence. « Je regrette aussi comme ami sincère de votre pays, que vos pouvoirs dirigeants, vos chefs d’industrie aient aussi peu de respect de l’homme de recherches, du labo rieux qui, dans l’ombre, constitue la véritable et la seule vraie richesse » Appliquons ces paroles au cinéma et nous avons la clef de ce qui se passerait si la réaction qui se dessine n’était pas vigoureusement poursuivie. Le raisonnement que la guerre doit être notre unique pensée est une énormité puérile. Le potentiel de guerre d’une nation est la somme des potentiels de toutes ses activités. Si l’une de ces activités flanche, le potentiel général est affaibli. Mais, pour que notre film soit une marchandise capable de faire entrer en France des devises ou des marchandises nécessaires à la défense du pays, il importe que les films produits soient de la classe de ceux d’avant-guerre. De nombreux cinéastes vont répétant qu’il faut serrer les freins, réduire les salaires, ne faire que du film bon marché. A les croire, les normes commerciales n’existent plus, de nouvelles les ont remplacées, quant à expliquer ce que sont ces nouvelles conditions, il y a un espace que leur argumentation ne franchit pas. Eh bien non Messieurs, nous continuerons à croire que seule la bonne marchandise est capable d’assurer la fidélité de la clientèle. Les Allemands clament à tous les échos Nous saluons les débuts d’activité de la jeune société « Les Films Minerva » dont nous avons annoncé récemment la naissance. Pour son premier film, « Minerva » s’est réservé le couple de grands comédiens Gaby Morlav et Charles Vanel pour Diamant noir, tiré du roman de Jean Aicard, adapté, dialogué et réalisé par Jean Delannoy. Les deux directeurs sont : M. Charles Méré, Président de la Société des Auteurs, pour la direction artistique, et M. Jacques Davran pour la direction technique et commerciale. Cette société, constituée depuis le 13 juillet 1939, à la veille de la guerre, est au capital de 2 millions de francs, et son conseii d’administration comprend de hautes personnalités de la finance et de l’industrie. Par A. -B*. ItiCIBAR». que s’assurer leur production, c’est s’assurer contre la pénurie de films. Ce slogan est assez adroit, mais n’empêche point la constatation que, depuis l’avènement d’Hitler and Cü, la production allemande est d’une médiocrité lamentable. Notre arme est donc la qualité, c’est avec cette arme seule, que nous devons battre l’adversaire sur le marché international. Notre industrie a maintenant un chef. Avant de la critiquer comme c’est la mode, faisons-lui confiance. Le cinéma a besoin de ses cadres, plaise aux responsables de les leur rendre. Plaise aux mêmes pouvoirs d’admettre qu’on ne crée pas des techniciens en quelques mois et qu’un bon monteur, un bon scénariste, un bon développeur ou électricien sont indispensables. Lorsque le technicien est de la 2e' Béserve, on comprend mal qu’il ne puisse être maintenu à son poste. Un bon film doit avoir une photo de premier ordre, un son de qualité, un coupage, un montage dignes de notre bon renom. Pour qu’il en soit ainsi, veillons à ce que ceux, qui sont les artisans de ce renom, puissent continuer ou reprendre leur utile besogne. Souhaitons que les producteurs et distributeurs soient enfin éclairés sur les possibilités du marché français, sur le reclassement des salles, certaines sont déficitaires mais, par contre, d’autres font de meilleures affaires qu’avant-guerre, qui renseigne ceux qui ont charge de récupérer les capitaux investis. On nous laisse entendre que les producteurs seront sans doute assurés contre le risque de guerre; bravo, que cette mesure soit appliquée sans tarder. Enfin que les gens de métier considèrent l’état de la presse corporative, dont l’activité garantit leur prospérité. Qu’ils appartiennent à la production ou à la technique pure, ils se rendront compte que leur carence livre le marché étranger à leurs concurrents. Si les cinéastes ne croient pas à l’utilité de la presse corporative, ils apprendront ; leurs dépens que la clientèle ne croie pas en eux. La Société produira une première tranche de cinq films et son organisme de Distribution est dès maintenant fondé au 119, boulevard Haussmann. LES DEJEUNERS* DE L’ENTR'AIDE Félicitons notre ami Henri Vignal, l’actif président, qui a repris les déjeuners amicaux. Quarante couverts, pour un début c’est encourageant. Bonne chère, grande cordialité. Chacun fut, en outre, heureux de se retrouver et promis d’être présent au prochain qui aura lieu le lundi 1er avril à 12 h. 30 à la Côte Milanaise. 10, rue Mazagran (Prix ; 14 fr. 50), — F. M, Une nouvelle Société de Production “Les FILMS MINERVA”