La Cinématographie Française (1940)

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n ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦ ♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦ CIINE RAPINE SE iZITl ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ eu la sagesse de prendre des décisions permettant au jeune cinéma italien d’exister : Protection de l’industrie; primes de toutes sortes à la production dont la principale est Y attribution de quatre bons de doublage à tout film réalisé dans les studios italiens. Chaque bon est racheté par les éditeurs de films doublés à raison de 50.000 lires. Le producteur d’un film italien touche par conséquent 200.000 lires, soit la valeur de 400.000 francs. De telle sorte, qu’en 1939, la production italienne a touché une subvention de plus de 40 millions de francs. Ayant, d’un autre côté, interdit l’attribution de cachets au-dessus de 80.000 lires, le gouvernement a essayé de limiter dans une certaine mesure le coût de la protection. Quoiqu’on puisse penser et dire de ces mesures, nous en constatons le résultat pratique : L’Italie réalise des films. Peu à peu, les équipes de techniciens et d’artistes se formeront, des talents se révéleront et, dans deux ou trois années, le cinéma italien fera parler de lui. Parmi les réalisations en cours, deux films italiens doivent être particulièrement signalés: Salvator Rosa, excellent film d’aventures, très populaire, calqué sur le fameux Zorro du regretté Douglas et Carmen sur le Front de Madrid, un film italo-espagnol, réalisé par Néville avec notre excellent confrère Carlo Bassoli comme directeur de production. Dès cette année, nous verrons le premier grand film italien présentant une qualité exceptionnelle : Le Siège de l’Alcazar, réalisé par Augusto Genina, en collaboration officielle avec l’Espagne. Nous avons vu les premiers 2.000 mètres de ce film et nous pensons que ce sera le très grand film européen de l’année. Les extérieurs sont pris sur place et Mireille Balin en est la vedette féminine. Remercions MM. Bassoli d’avoir engagé une vedette française pour ce film qui, sans aucun doute, fera le tour du monde, car c’est un film sans haine, sans parti pris, un film d’émotion et de grande fraternité. COLLABORATION ITALO-FRANÇAISE Très discutée, en France, cette collabo Carmen sur le Front de Madrid. (Vue de la Cité Universitaire), film d’E. Neville. (Prod. Bassoli). La Naissance de Salomé, film de Jean Choux. ration ne trouve <jue des partisans en Italie. Question d’intérêts, dira-t-on ? Peut-êtré. Mais il y a mieux. Le jeune cinéma italien aime le cinéma français. Il s’en inspire et le prend pour modèle. Il apprécie et estime nos artistes et nos metteurs en scène et nos techniciens. Cette collaboration ne peut qu’être profitable au cinéma français. Pour cela deux conditions sont nécessaires : elle doit se limiter à une dizaine de films par an (chiffre qu’elle n’atteindra d’ailleurs pas); elle ne doit engendrer que de bons films. Dans la Presse française, on a beaucoup exagéré l’importance de cette collaboration. Jusqu’à présent, un seul film franco-italien a été tourné : Angélica. Le film que Jean Choux tourne actuellement : La Naissance de Salomé, ne comporte pas de version française, mais une version espagnole. Le grand film réalisé par Genina : Le Siège de l’Alcazar avec Mireille Balin ne comporte, lui aussi, qu’une version espagnole. Jean Renoir doit tourner La Tosca pour Scaléra Film. Ed. Gréville va réaliser Fiesta avec Tino Rossi et Mireille Balin pour une importante société : Schermi Nel Mondo. Ce film, dont les extérieurs seront tournés en Espagne au mois de juin, comptera parmi les très grandes productions italiennes de cette année. Marcel L’Herbier réalise La Comédie du Bonheur, également en versions italienne et française. Enfin, M. Vittorio Mussolini, qui dirige une des plus importantes sociétés de production, engage Julien Duvivier pour la réalisation d’un film sur l’Espagne. Le scénario de ce film a été conçu par M. Vittorio Mussolini. S. E. Pavolini, ministre de la Culture Populaire, nous a confié un projet qu’il serait heureux de voir réaliser : Julien Duvivier sera probablement pressenti pour tourner deux films sur les corsaires de l’ancienne Abyssinie. Le Maréchal Italo Balbo, auteur de ce projet, mettrait de grands moyens à la disposition du metteur en scène français. Nous ne pouvons que souhaiter la réalisation d’un tel projet. M. Colin-Reval. DIRECTEURSJjTTENTION ! ni sous-salaires ni sur-salaires Nous relevons dans L’Ecran du 23 mars, un article, très intéressant pour les directeurs, que nous reproduisons : Les modalités du « Décret relatif au régime du travail pendant la durée des hostilités » paru au Journal Officiel du 16 novembre 1939 et qui, à son paragraphe 1, précise : Que les conventions collectives, ainsi que l’énonçait déjà un précédent décret-loi du 27 octobre 1939, demeurent en vigueur pendant la durée des hostilités, sans terme ni dénonciation, pour toutes leurs dispositions qui ne sont pas contraires aux lois en vigueur Et au paragraphe 5 : L’obligation, pour les employeurs de ne pas payer de salaires en-deça des minimas fixes et au delà des minimas fixes, doit être assortie de sanctions pour ne pas être illusoire. Le paiemefit de • salaire indu ou in suffisant donnera lieu désormais, au profit du fonds de solidarité, à une amende égale au triple de la somme indûment ou insuffisamment versée. En outre, pour les salaires indus, le dépassement ne sera pas compris dans les charges de l’entreprise au point de vue fiscal. Ainsi pourra se développer pendant la guerre une politique raisonnable et simple des salaires. La classe ouvrière se verra de plus en plus protégée contre certains salaires anormalement bas. Dans le même temps, le maintien des salaires normaux par les soins du gouvernement sera un facteur de paix sociale et un élément de santé et de durée de notre économie de guerre. Nous invitons nos adhérents à apporter la plus grande attention au respect du décret du 16 novembre cité ci-dessus. Nous savons de différentes sources qu’à l'heure actuelle, et en raison de la pénurie d’opérateurs, certains de nos collègues croient pouvoir faire une surenchère en ce qui concerne le personnel de cabine. Il est de notre devoir de leur rappeler qu’ils encourent de ce fait de graves pénalités. Il nous est revenu d’autre part que certains, opérateurs — pour les. mêmes motifs énoncés plus haut — n’hésitent pas à faire pression auprès de leurs employeurs pour obtenir un dépassement des tarifs fixés par la Convention collective. Le Syndicat Français invite ses adhérents à résister à cette pression qui va à l’encontre du décret-loi du 16 novembre fixant le régime du travail et les salaires pendant la durée des hostilités. Marie Bell, Aimos, Jean Galland et Pierre Renoir dans Ceux du Cief d’Yvan Noé.