La Cinématographie Française (1940)

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12 ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦! cil\Êlvffi®R/\P«iE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ En Français... Messieurs ! est une comédie brillante, bourrée d’ironie, de répliques étincelantes et de blagues vraiment inénarrables ! Ce grand film remporte en ce moment un succès considérable au Cinéma des Champs-Elysées, où il passe en version originale sous-titrée. Ce film, qui est un des plus gros succès de la saison londonienne, est tiré de la fameuse pièce « French Without Tears ”, qui fut jouée des centaines de fois à Paris, sous le titre ” L’Ecurie Watson ». C’est joué dans la perfection par une troupe anglo-franco-américaine hors classe, en tète de laquelle il y a notamment Ray Millaud, Ellen Drew, dont c’est le premier grand rôle, et Jim Gérald (que vous voyez ci-dessus) ainsi que par Janine Darcey. En Français... Messieurs ! ne sera projeté en France qu’en version originale sous-titrée seulement, son sujet, d’ordre très particulier, ne se prêtant point à une transposition. ( Parumount ). L’EXEMPLE DE L’EXPLOITATION NANCÉIENNE Sortie de sa léthargie, notre exploitation vient d’atteindre le meilleur degré dans la valeur de ses programmes. Qu’on en juge : Deux films de haute classe artistique : La Charrette fantôme (2 semaines au Majestic) et La Fin du Jour (2 semaines à l’Eden pour sa première exclusivité depuis la guerre). Deux autres réalisations d’esprit et de charme : Ils étaient Neuf Célibataires (2 semaines à l’Empire) et Sérénade (au Pathé). Notons également : Chantons quand même, Thérèse Martin (Pathé), Le Roman d’un Génie (pas encore présenté à Paris), Circonstances atténuantes (à l’Empire), Deuxième Bureau contre Kommandantu ? (2 semaines), Le Chien des Baskerville (Majestic). Enfin, le Shéhérazade (salle de quartier) a connu un succès populaire complet pendant quatre semaines avec le film à épisodes : Les Justiciers du Far West (première vision). Signalons aussi à cette salle : Derrière la Ligne Maginot. Ce subit effort dans la nouveauté et la qualité des programmes peut servir d’exemple de la part d’une ville dans la zone des armées avec toutes ses difficultés et — ne l’oublions pas — ses risques... Par contre, les exploitations, qui ne sont point soumises au régime de la guerre, devraient faire preuve de meilleure bonne volonté pour les prix de location. — M. J. Keller. POUR LES DIRECTEURS Un Événement dans l’Exploitation L'Ouverture du Français Commencé en mai 1939, interrompu par la guerre, le « Français » a été repris le 15 décembre, et son inauguration vient d’avoir lieu vendredi 22 mars 1940; son ouverture marque une date dans l’Exploitation française, et aussi dans l’architecture de cinéma. C’est un des plus beaux spécimens de la technique, de l’art et du raffinement de nos artisans et façonniers. Quelle plus belle propagande pour notre pays que l’ouverture en pleine guerre d’une salle telle que le « Français », laquelle, par son confort, l’harmonie et la simplicité de ses lignes, et son originalilé, se place au premier rang îles plus beaux cinémas du monde ! Son ouverture, faite vendredi dernier, le matin en présence de la Presse parisienne, conduite par Mme Edwige Feuillère, vedette du film Sans Lendemain, qui en constitue le premier spectacle, et le soir, devant le Tout Paris admiratif, a eu lieu, dans d’excellentes conditions, puisque, chose exceptionnelle, la salle et ses dégagements étaient entièrement prêts et mis au point. i * * * La façade offre un vaste espace haut et creux où sont posées les figures et les panneaux-réclame du film sous un manteau de staff blanc orné d’un grand motif et des lettres capitales « Le Français ». Le hall est en staff à cannelures blanches sur fond rose. Des motifs lumineux en staff blanc représentent des colombes sur rosace tricolore. Les murs du dégagement sont tapissés de velours cyclamen, comme le sol, et de chaque côté du dégagement avant la salle, des glaces orées sont posées en revêtement. Les portes blanches et or à poignées de verre fileté conduisent à l’orchestre et un escalier de chaque côté du hall mène au balcon très spacieux. La salle affecte la forme ovoïde et les neuf cents fauteuils confortables de velours cyclamen à passepoils de cuir blanc ont, de ce fait, une orientation excellente car chaque spectateur obtient une visibilité parfaite. Un balcon droit, à gorges lumineuses, est tendu harmonieusement au-dessus de la salle. Les murs sont revêtus de laine de verre et de laine d’amiante projetées sur les surfaces. La cabine de projection, munie des plus récents perfectionnements techniques, est équipée par Western Electric Mirrophonic et par les projecteurs Simplex Brockliss. Ajoutons enfin que l’acoustique est remarquable, car la perfection des lignes architecturales supprime tout arrêt du son. i * * * j Notons quelques collaborateurs techniques de ce bel établissement construit patJacques Haïk, créateur du Colisée, de l’Olympia et du Rex. Le point attractif est le proscénium, dont les côtés tendus du même velours rouge cyclamen flanquent une double grille de fer La salle vue du balcon. On remarque au centre le merveilleux rideau de ferronnerie avec les motifs multicolores. ronnerie d’art, habillée de motifs en rhodoïd multicolore, sur lesquels joue la lumière noire, en des utilisations d’un art ultra-moderne et d’une grande beauté. La double grille est mobile, mue par moteur, et vient recouvrir les côtés du proscénium dès que l’écran doit être libéré pour la projection. Voici les dimensions de la grille : 7 mètres de haut sur 8 mètres de large. La salle est de 15 mètres de long sur 16 mètres dans sa plus grande largeur. Les architectes sont MM. Bluysen, Fondeur, Siclis, Courtois et Painchault, la décoration de Mlle Lücha Truel, Mlles Chaigne et Tresse (décoration lumière noire), la ferronnerie d’art de M. Schenk, les fauteuils de Ciné-Sièges. Le Français fonctionne en permanent de 14 heures à 23 heures. Ce sont MM. Siritzky qui assurent la direction et la programmation de ce magnifique établissement, nouvelle gloire de l’Exploitation française. — L. D. ■ > “ NARCISSE ” sort au Max-Linder Enfin, l’excellent film comique où se révèle un nouveau comique français, le joyeux Rellys, entouré de comédiens de grande classe, Narcisse va sortir cette semaine, le vendredi 29 mars au Max-Linder. Et, sur l’initiative du producteur M. A. d’Aguiar, de la direction du Max-Linder et de Radio 37, les permissionnaires verront Narcisse, gratuitement, et avant le public civil. Nous ne pouvons qu’applaudir à ce joli geste qui sera très apprécié par nos soldats.