La Cinématographie Française (1940)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIE SE A TRAVERS LE MONDE Les Films\ français sont jugés trop tristes RÉPARTITION DES RECETTES BLOQUÉES AUX FIRMES AMÉRICAINES D’ANGLETERRE Empêchera-t-on les Américains d’exploiter les Salles ? pour les Films aux Etats Unis saignant d’un peuple troublé, au bord du cataclysme qu’est la guerre ». « Les œuvres les plus récentes du cinéma français, ajoute le critique, sont des poèmes funèbres ». La Fin du Jour a, pour lui, « la saveur pessimiste d’une société en état de crise ». Dans Le Quai des Brumes, « la chose la plus émouvante et la plus irritante est la représentation de l’humanité se débattant contre un destin maléfique ». « Il n’y a qu’un film sur la France qui échappe à cette ambiance, termine le critique de Esquire, c’est Regain, un poème pastoral, un chant de la terre, de la beauté, de la vie primitive ». En fait, Regain, présenté à New York sous le titre de Harvest, a été le seul succès réel de film parlant étranger à New York cet hiver. Nous nous permettons de rappeler ici que la critique avait été dure pour ce film i quand il avait paru sur l’écran du Marignan en octobre 1937. Personnellement, nous n’avions jamais compris ce qu’on pouvait reprocher à Regain. En tous cas, c’est avec regret que nous i nous apercevons que nous avions pleinement raison quand, dans ces colonnes, nous demandions au cinéma français de sortir de l’ornière des sujets lourds et malsains. « Le crime ne paie pas » est un slogan qui peut s’appliquer au cinéma. « Montrez à l’étranger le vrai visage de la France », demandions-nous ici aux producteurs voici deux ans. En temps de guerre, ce n’est plus seulement une chose utile, mais une nécessité élémentaire. — Pierre A. Cent Millions de la Bégum, de Jules Verne... L’Impasse avec Marie Déa pour Diseina, etc. Je citerai naturellement, dès que j’en connaîtrai les détails, ceux qui, dans les tranches suivantes, s’avéreront remarquables par leur technique et le soin avec lesquels on les réalise. C’est manifestement encore vers la qualité et vers le sens moral latin que les producteurs français se tournent... et tournent. Constatation satisfaisante pour le bilan d’un dur semestre. Exploitation : On peut résumer sa situation ainsi : Paris, grandes villes de l’Est, rendement incertain et le plus souvent diminué pour les grands films. Ailleurs, rendement du temps de paix diminué de 20 %, mais régulier. La clientèle qui « vient » est plus facile à satisfaire. La grande clientèle est difficile à secouer. De là, provient la moindre recherche de grands films inédits et la floraison de programmes à bon marché faits de reprises, bonnes et, hélas aussi, souvent, médiocres. La réaction est en train de se produire. Certains grands films ont soudainement « pompé » la clientèle dans les villes importantes. Des matinées ont eu des recettes de grands soirs. Il est probable que nous verrons d’ici peu les exclusivités refleurir avec des recettes-record du temps de paix. Ce symptôme : On ouvre des salles. Citons : En novembre, le Cinévox de Nantes (M. Turlin), en décembre, le Triomphe de Paris (M. Spoliansky), en janvier, le Caméra, de Settat (M. Nouchy), le Rex, de Tanger (MM. Serret et Langlet), Phocéac, de Marseille (Cinévog), en février, le Normandy, de Lyon (ex-Odéon), en mars, le Français de Paris (Haïk-Siritzkv). Un recensement prochain nous permettra de dire combien de salles de mobilisés ont pu rouvrir depuis septembre. Quel sera l’appoint de la Distribution ? Après l’effort habituel du contingent du premier semestre, en juillet, la limitation des entrées a été levée. Cependant, est-ce prudence des importateurs, est-ce réticence de la Commission de Contrôle, le chiffre des films doublés visés pendant le deuxième semestre n’est que de 30, au lieu de 90 habituels. Que nous prépare-t-on pour le premier semestre 40, au cours duquel les grands distributeurs américains donnent leurs sélections ? Que nous viendra-t-il de Rome, de Londres, de Bruxelles, de Stockholm, de Madrid ? Paul Auguste H. « Janine Darcey tourne à Londres en vedette A Denham, Legeran Film tourne OUI Bill et Son, dont l’action se passe en France avec les armées britanniques. De nombreux extérieurs ont d’ailleurs été pris sur le vif avec le B.E.F. Notre charmante compatriote, Janine Darcey, qui tourna déjà à Londres : French Without Tears (En Français... Messieurs !), est la vedette féminine de ce film dont le chef-opérateur n’est autre que Georges Périnal. On parle beaucoup français à Denham en ce moment. — Pierre A. Baisse de 25 °/o étrangers projetés D’après notre confrère américain Motion Picture Daily, les recettes des salles spécialisées américaines projetant des films parlant étranger, ont baissé de 25 à 30 % au cours de ces derniers mois. L’une des raisons données pour expliquer cette baisse serait le fait que la guerre européenne a rendu les Américains « plus patriotiques » et que le mouvement actuel propagé aux Etats-Unis « Achetez Américain » a atteint le cinéma. Cent soixante-quinze salles environ projetaient aux Etats-Unis — soit de façon régulière, soit de temps à autre, des films parlant étranger. Beaucoup d’entre elles seraient revenues à l’exploitation d’américains, faute de clientèle suffisante et aussi de bons films parlant étranger. Cependant, les distributeurs de ce genre de films disent qu’il n’y a pas encore manque de production causé par la guerre puisque la plupart des films étrangers projetés cet hiver dataient d’un an. Un facteur plus sérieux serait — toujours d’après les distributeurs de films parlant étranger — le fait que les films européens, et spécialement les films français, sont trop souvent de lourds et sombres drames, tandis que le public américain demande actuellement du spectacle léger. Les films français qui ont été projetés à New York cet hiver : J’accuse, La Fin du Jour, Le Quai des Brumes, Raspoutine, n’étaient évidemment pas des œuvres bien réjouissantes. Le critique de la revue Esquire voit même dans cette ambiance lourde et souvent malsaine, spéciale au film français, « le cœur La distribution entre les différentes compagnies américaines des recettes bloquées pouvant être exportées d’Angleterre n’a pas été sans difficultés, les compagnies n’étant pas d’accord sur leurs pourcentages respectifs. On sait que 17.500.000 dollars pourront être exportés annuellement à partir du 1" octobre dernier. Les principales sociétés américaines auraient obtenu les pourcentages suivants : Métro 25 % ; Warner Bros 18 %; 20th Fox 17,5 %; Paramount 15 %. Universal n’est pas compris dans cet arrangement, sa position en Angleterre étant tout à fait différente. La somme totale à exporter représenterait le tiers du revenu annuel des films américains en Grande-Bretagne et environ 50 % des recettes nettes. Le Comité, qui a discuté avec les productions britanniques d’une part et les distributeurs américains, d’autre part, a déjà communiqué au gouvernement une décision importante : les Américains ne devraient pas être autorisés à utiliser leurs crédits gelés à l’exploitation de salles. M. C. P. Metcalfe est d’avis que les membres de l’industrie cinématographique n’ont qu’une vague idée de ce qui se passe. Plusieurs questions graves sont intimement liées : changement du contingentement, disposition des crédits gelés, formation d’une banque du film. Cette dernière aurait pour objet de fournir des capitaux pour la production de films britanniques, en plus de ceux prévus par le contingentement.