La Cinématographie Française (1940)

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n ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE FR RAPHBE SE ♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦»♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Tempête Drame d’aventures (A) Origine : Française. Réalisât. : Bernard-Deschamps. Auteurs : André Cayatte et Bernard Deschamps. Décorateurs : Arnstam et Hubert. Opérateurs : Michel Kelber et Agostini. Musique : Marcel Delannoy. Assistant : P. de Hèrain. Interprétation : Arletty, Erich von Stroheim, André Luguet, Annie Ducaux, Jean Debucourt, Dalio, Louvigny, Curette, Henri Gnisol. Studios : Pat héJoinville. Enregistrement : R. C. A. Ing. du son : Quelvé. Montage : P. de Hérain et Henri-Jacques. Production : Belgatos. Edition : Discina. CARACTERE DU FILM. — Véritable film d’aventures dramatiques, Tempête est aussi gai, pittoresque, humoristique, nourri d’un dialog.ue remarquable. Œuvre moderne, vivante, dégagée par son scénario essentiellement « Cinéma » de toute influence théâtrale ou littéraire. Tempête se situe dans des milieux divers, élégants ou réalistes, évoqués par de très beaux décors. Bernard-Deschamps a réalisé un spectacle original et vigoureux. SCENARIO. — Korlick, contraint à fuir les Etats-Unis après une escroquerie magistrale , s’établit à Paris où il rafle l’argent des gogos avec une entreprise chimérique. Un maître-chanteur : Barel, le directeur des Recherches Criminelles ; Desmarets, sa femme, une chanteuse : Ida, maîtresse de Barel, un agent provocateur, d’autres comparses sont entraînés dans le sillage de Korlick, traqué par la justice et qui finit par se suicider après avoir empêché Barel de nuire à Mme Desmarets compromise avec lui, et qui n’est autre que sa fille. TECHNIQUE. — Excellente construction. La gaieté du début (scènes américaines) se continue sur le mode plaisant des scènes de l’escroquerie parisienne. Le film est varié, tantôt dramatique et dur, tantôt ironique, et sa photographie étudiée, son montage habile, ses somptueux décors (l’adorable décor du dancing «Fleur des Champs» est à signaler), prouvent la maîtrise de cette technique appuyée sur une collaboration de valeur et un dialogue nerveux et fort. INTERPRETATION. — Actrice spirituelle, aux toilettes étourdissantes, telle apparaît Arletty à qui Cayatte a donné le meilleur de son dialogue. Von Stroheim joue puissamment Korlick, et l’on regrette le trop court rôle de Guisol, sensible Charlie. Luguet et Debucourt, sobres policiers, Dalio toujours intelligemment « canaille » en maître chanteur, Carette (silhouette savoureuse de témoin), Louvigny, Henry Bry sont de pittoresques figures. Annie Ducaux a l’élégance et l’émotion naturelles du personnage de Mme Desmarets. L'Or du Cristobal Drame d’aventures (A) Origine : Française. Réalisation : Jacques Becker. Auteur : T’serstevens. Dialogues : Jean Renoir. Décorateur : Lourié. Opérateurs : Hayer et Willy. Bourgoin. Musique : Jean Wiener. Assistants : Pierre Méré et Markmann. Interprétation : Charles Vanel, Albert Préjean, Dita Parla, Conchita Monténégro, Péclet, Jim Gérald, Roger Legris, Paul Temps, Guillaume de Saxe, René Ferté. Studios : La Victorine (Nice) et Billancourt. Ing. du son : Havadier. Montage : Mondolot. Production : Béril. Edition : DIS.PA. CARACTERE DU FILM. — Une suite d’aventures qui ont pour décors des boug,es ou des palais d’Amérique centrale, et les cabines, les soutes, le pont d’un cargo mystérieux. Adapté d’un roman coloré de l’écrivain T’serstevens, L’Or du Cristobal réalise pleinement le type de film de mouvement et de violence avec des personnages fermement dessinés. SCENARIO. — Un cargo vide de son équipage est découvert sur la côte. Un officier blessé, trouvé dans la cabine de radio raconte l'aventure du « Cristotal ». Il a pris la tête d’une bande de matelots menés par un policier-aventurier ; Tovar, et em/irisonné le premier équipage après avoir laissé tuer son capitaine par Tovar. L'équipage et la femme du capitaine, déposés dans une ile avec des vivres, le « Cristobal » commence sa course de pirate. Tovar et le lieutenant Dupuis s’approprient la cargaison d’or transportée par le « Cristobal ». Une femme les accompagne, la Rubia, belle, mais possédée par l’amour de l’or. Finalement , Tovar est tué par Dupuis, après le débarquement du second équipage. Et resté seul avec la Rubia devenue folle, Dupuis se hdsse emmener ners le châtiment. TECHNIQUE. — Quelques beaux tableaux de port, de bateau, des scènes vigoureuses dans le poste d’équipage ou dans le bouge. LTn défaut de cohésion dans les scènes n’empêche pas le film d’être vivant et plaisant. Bonne photo, son correct, musique spirituelle et de bons dialogues. INTERPRETATION. — Guillaume de Saxe et Dita Parlo campent le capitaine assassiné Les Conquérants (Dodge City) Drame d’ aventures doublé (G). Origine : Américaine. Réalisation : Michaël Curtiz. Interprétation : Erroll Flynn, Olivia de Haviland, Alan Haie, Franck McHughes, Ann Sheridan, Bruce Cabbotl. Studios : Warner Bros-F. N. Production : Warner Bros-F.N. Edition : Warner Bros. Les grandes aventures de l’histoire des Etats-Unis, les courses de prairies et les batailles pour l’édification des cités de l’avenir, ont toujours fourni les thèmes pittoresques et mouvementés aux grands films d’action. Ce « Western », où les chevauchées, les bagarres et l’atmosphère des bar-saloons sont parfaitement reconstituées a l’agrément d’être pris en Technicolor, et d’offrir d’admirables images multicolores. Mais son action dynamique ne laisse guère le temps d’admirer le bon tableau bien composé que représente chaque scène de ce film où tout a une vie intense, une frénésie irrésistible. Il s’y trouve même la plus belle bagarre qu’on ait vue depuis longtemps, entre les gaillards rivaux d’un «saloon », bagarre qui se déroule d’abord près du comptoir, puis gagne le centre, la scène, le premier étage, s’étend, perfore les murs, et se répand jusque dans la rue et chez le voisin. Véritable ruée de horions et de coups, cette suite de scènes joyeuses et violentes est une réussite technique, et contribue à faire des Conquérants une aventure pleine de gaieté et de force. Néanmoins, l’élément dramatique et le sentiment ne sont pas absent : un troupeau de bêtes en furie piétinant un homme blessé, des assassinats témoignent de la dure période subie par l’Ouest américain dans sa civilisation. Et un couple charmant, interprété par Olivia de Haviland et Erroll Flynn, apporte la note tendre nécessaire à tout spectacle, fut-il héroïque. Un très bon film qui plaira aux petits et aux grands; et quelle habile mise en scène large et fastueuse, embellie encore par de vastes paysages bien ornés de teintes presque trop belles pour être vraies. et sa femme avec talent. Préjean joue le lieutenant-pirate avec sa sympathique autorité. Charles Vanel, curieusement coiffé, a une force brutale dans le rôle de Tovar, Conchita Monténégro danse avec grâce mais manque un peu de diversité. Silhouettes pleines de relief de Jim Gérald, Roger Legris, Paul Temps. Arletty et Dalio dans Tempête, le beau film de Bernard-Deschamps qui commence cette semaine, au Marignan, son exclusivité (Production : Belgatos). (Distribution • Discina),