La Cinématographie Française (1940)

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rTYYXX^XXXXXXXXXXXXXXXl 7 rrxxxYxxxxxxxxx^Xfiixxxr: La Continuité de l’Idée française exprimée par llNTEL PÈRE ET FILS de Julien Duvivier Après plus de trois mois de travail ininterrompu, Julien Duvivier vient de terminer les prises de vues de Untel Père et Fils, le grand film cyclique dont l’action ira de la Commune à nos jours, soit soixante-dix ans de vie française. Ce grand film, grand à tous les points de vues : scénario vaste et profondément humain, décors nombreux, variés, d’une exactitude de reconstitution infinie, mise en scène souple et brillante, ce grand film offre la plus grande diversité de sen timents et de nuances. Il est gai, vivant, divertissant, par moments d’un sobre pathétique allant jusqu’à la puissance tragique, et toujours d'une simplicité d’expression qui est la marque du grand art. Ce qui fera la caractéristique de ce film auprès des Français qui le verront, c’est que pas un homme, pas une femme de chez nous ne pourra résister à l’émotion qui s’en dégage, tant il offre de vérités familières et saisissables; pour dire juste, il a la fibre française, et le public y retrouvera des êtres proches de lui, des parents, des amis, lui-même avec son cœur... Et à V étranger , il portera hautement le pavillon de notre pays, car de la propagande meilleure, il n’en est pas... ce film ne rendra-t-il pas vivante l'Idée de la France incarnée tout entière en une famille de gens moyens et durs à la tâche qui, à travers les révolutions et les guerres, maintient sa foi dans la liberté, et son idéal , dans une permanence de grandeur et de civilisation. De très grands artistes, déjà très connus dans le monde entier, y trouvent l’occasion de créations nouvelles, les plus complètes qu’ils aient jamais eues : Raimu, Michèle Morgan, Louis Jouvet, Lucien Nat, Suzy Prim, entourés de remarquables acteurs placés parfaitement dans des rôles faits pour leur talent. Ce film, pour lequel la Transcontinental, société productrice, et la société Columbia, distributrice, ont établi un énorme budget de plusieurs millions — on murmure sept millions — affirmera, par son ampleur et sa beauté que la France, malgré la guerre, ne recule pas devant les entreprises audacieuses... et les réussit. Untel Père et Fils sera l’ambassadeur de notre production actuelle. La Columbia, qui vient de faire un tel effort en faveur du film français, annonce, d’autre part, sa nouvelle production et notamment quelques films de grand • classe, tels : Nous irons à Paris (avec Melvyn Douglas et Joan B tonde II), L’Esclave aux Mains d'Or (Golden Boy), M. Smith au Sénat, de Frank Capra, La Dame du Vendredi, Ma Grande Aventure, qui sont déjà doublés — Lucie Derain. Attention aux Sons des Filins pour l’Amérique La Croix -Rouge française au Portugal (De notre correspondant particulier.) Lisbonne, avril 1940. — M. Caslello Lopes, l’important distributeur de films français au Portugal, un ami dévoué de la France, vient d’organiser une jolie fête dans son cinéma à Lisbonne, sous le patronnage de Mme Amé-Leroy, au profit de la « Croix-Rouge » française. L’ambassadeur d’Angleterre au Portugal assista avec le personnel de l’ambassade et aussi le ministre de France à Lisbonne : M. Amé-Leroy et la Haute Société de la capitale portugaise. M. de Castello Lopes eut un geste qui a touché tous les Français : il a donné aux dames de la Commission de la « CroixRouge » toute la recette de la fête sans aucune retenue. — José da Natividade Gaspar. Un de nos abonnés, M. Pitchon, qui est également représentant du film français a Cuba, et l’un des principaux importateurs de notre production, nous écrit pour nous signaler que si la plupart des bons lilms français obtiennent à Cuba le meilleur rendement dans les exclusivités, il n’en est pas de même pour leur passage devant le grand public, peu enclin à comprendre la « phonétique » française. A cela un défaut : le manque de sous-titres en quantité suffisante et en bonne traduction espagnole. Trop souvent aussi, les sous-titres superposés ne sont pas assez bien gravés, pas assez clairement visibles et enfin ils contiennent des fautes de style et d’orthographe ! Malgré la qualité artistique des films français, le spectateur cubain sort parfois du cinéma avec une impression désagréable; il faut veiller à ces sous-titres trop souvent rédigés un peu négligemment, et penser qu’ils sont les seuls véhicules de la langue, de la pensée française incluse dans les films de chez nous. L’Amérique pourra-elle importer au Japon ? Après l’ expiration du traité de commerce entre le Japon et les Etats-Unis, on ne perdait pas espoir de nouvelles et meilleures relations. Toutefois, le Japon, qui a besoin d’argent pour la guerre de Chine, n’est pas disposé à laisser émigrer ses devises. On se rappelle de quelle manière le Japon avait exécuté ses engagements en 1939, créant des difficultés pour les licences d’importation après avoir été d’accord pour une vingtaine de films.