La Cinématographie Française (1940)

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13 ♦ ♦ ♦ ♦♦♦+♦♦♦♦*»♦»* D CIME Jt muffr»R i rB^PSis RAPHIE SE ANALYSE ET CRITIQUE RES FILMS Le Roman de Renard Film de poupées animées (G) Origine : Française. Réalisât. î Ladislas Slaréviteli. Auteur : Animation, montage et . .sonorisation : Roger Richebé. Dialogues : Jean Noliain et Antoinette Nordmann. Musique : Vincent Seotto. Interprétation vocale : Claude Dauphin, Romain Rouquet. Sylvain Itkine, Raines, Larive, Seller. Eddu Debray, Amalo, Pons, Sylvia Bataille, Suzy Dornac et le chanteur Jaime Plana. Product. : Films Roger Richebé. Edition: Paris Cinéma Location. Le Roman de Renard, œuvre classique dont les jeunes écoliers ont tous lu !a version modernisée d’après l’œuvre de notre Moyen-Age, fabliaux malicieux et satiriques, d’une poésie incomparable, Le Roman de Renard a donc été adapté en film. La technique remarquable de Starévitch, déjà bien en progrès dans ses dernières bandes « Fétiche », s’affirme ici, absolument parfaite. Les décors très riches, divers, les paysages, les fonds sur lesquels s’agitent les centaines de poupées vivantes imposent l’admiration la moins restrictive. Voici un film original, captivant, et souvent d'une grande drôlerie. Il faut dire qu’à ces fantoches articulés, aux apparences grotesques, jouant çà le Singe, çà le Renard, çà ie Lion, çà le Loup, une poule, un lapin... les dialoguistes Jean Nohain et Antoinette Nordmann ont donné un dialogue — mais oui, un dialogue humain — des plus spirituels. Et Roger Richebé, qui a entrepris l’immense fâche d’assembler les milliers de mètres de pellicule tournés par Starévitch, de les monter, de les rendre pariant (car ils furent tournés en muet), a véritablement réussi une bande sensationnelle. L’idylle de la Lionne et du Chat, les farces de Renard, le siège du château de Renard sont des moments d’une joyeuse et truculente vigueur. Et Vincent Seotto contribue par sa musique aimable, à donner une force comique à ce grand film d’art qui reste un divertissement pour tous, petits et grands. C’est de plus un tour de force, de patience et de technique, auquel nous tirons notre chapeau. Elles étaient douze femmes Comédie (G) Origine : Française. Réalisation : Georges Lacombe. Auteur : Yves Mirande. Dialogues : Yves Mirande. Décorateurs : Andréjeejf . Opérateurs : Arménise, Pierre Montazel et J. Danis. Assistante : Jacqueline Audry. Interprétation : Françoise Rosay, Gaby Morlay, Betty Stockfeld, Micheline Prestes, Marion üelbo, Pamela Stirling, Planchette Bruno y, Mita Parély, Nina Myral, Simone Re nant, Simone Berriau, Primerose. Studios : Buttes-Chaumont. Enregistr. : Radio-Cinéma. Montage : Mme A. Danis. Prod. : Rêgina (O'Connell et Arys-Nissotti). Edition : Filmsonor. CARACTERE DU FILM. — Un passe-temps, une comédie de caractère et une spirituelle satire des milieux bourgeois, voilà ce qu’est, à la fois, le film Elles étaient Douze Femmes qui se présente avec son originalité première : uniquement joué par des femmes, il est vraiment très amusant. SCENARIO. — Dans un salon parisien, des bourgeoises décident de créer l’œuvre du « Superflu pour les Solcluts ». Mais il faut des fonds, Eh ! bien la Princesse Kadcoff ira quémander l’aide financière de Mme Marion, qui vit somptueusement mais en « irrégulière » avec sa fille, laquelle n’a ]>as de père. La Duchesse de Vimeuse regimbe d’abord, puis acee]>te. Mme Dernier se range vite du côté de Mme Marion dont la simplicité et le bon cœur l’ont touchée. La fille de Mme Marion aime le fils Dernier. Leur gentil roman, ignoré des deux mères, dévoilé pur Gaby, amie de Mme Dernier, se conciliera heureusement. TECHNIQUE. — Nous sommes en plein théâtre filmé, mais certaines scènes (le début dans la cave avec les femmes masquées contre les gaz esl d’un caricatural réjouissant) ont de la verve et du mouvement. Très beaux décors. La photographie, un peu trop blanche, aplatit parfois les personnages. Le dialogue, excellent, d’une ironie !rès «commerciale». INTERPRETATION. — Douze femmes, quelques-unes très jeunes et expérimentées néanmoins : la vive et talentueuse Micheline Presle, Blanchette Brunoy sensible et Primerose très mignonne. Les « dames » Courrier d'Asie Documentaire romancé (G) Origine : Française. Réalisation : O.-P. Gilbert et Marcilly. Auteur : 0. P. Gilbert. Dialogues : O.-P. Gilbert. Opérateurs : Rainette et Asselin. Musique : Henry Verdun. Direction musicale : Louis Wins. Interprétation : Florencie, Marcel Vallée, Marcilly, Janine Liézer, Coédel, Bossue. Voix des speakers : Mare Valbel et Henri Crémieux. Et les équipages d’ Air-France. Studios : Pagnol (Marseille), Eclair ( Epinay ). Enregistr. : Caméréelair-Philips. Production : Eclair-Journal. Edition : Eclair-Journal. A la gloire des équipages de la ligne : France-Indochine, l’écrivain 0. P. Gilbert, qui se double d’un cinéaste averti, a réalisé Courrier d’Asie qui n’est rien autre qu’un voyage filmé de Marseille à Hanoï, par la route Impériale des Airs. Cela pouvait être monotone, car les plus belles odyssées ne se figurent pas facilement du haut d’un trimoteur, par des images noires et blanches. Les réalisateurs : 0. P. Gilbert et Marcilly ont fort habilement mêlé un personnage de Français moyen : Sébastien Jacquemette, qu’ils expédient par l’avion de ligne de son bureau parisien à l’Indochine. Soyons sûrs qu’après la vision de ce beau film de voyage, chaque Français admirera l’effort régulier, tenace, obscur des pilotes et des organisateurs des lignes aériennes françaises. Assez belle photographie, commentaires el dialogues simples et justes. Peut-être y a-t-il abus d’explications imagées sur les appareils et les soins qu’on leur apporte à chaque escale. Marcilly, Marcel Vallée, Coëdel (en mécano enthousiaste), Florencie, la gentille Janine Liézer animent ce voyage filmé. sont remarquablement dessinées par l’excellente Gaby Morlay, Françoise Rosay, qui crée une duchesse arrogante et irrésistible de drôlerie, et Betty Stockfeld toujours si belle et charmante; par Simone Berriau douce et fine, Nina Myral (la bonne) très pittoresque, Mila Parély qui se renouvelle à chaque film avec talent, Marion Delbo, naturelle, la gentille Pamela Stirling en jeune femme bêbête, enfin Simone Renant ravissante dans un rôle de peste. Le Grand Éîara Comédie (G) Origjne : Française. Réalisation : Christian Jaque. Dialogues : Michel Duron. Auteur : M. Kolpé. Décorateurs : R. Gys et Allan. Opérateurs : Porchet, Alain Renoir, Benitz, Germain. Titrruz. Musique : Paul Dessuu. Assistant : Jean Durvey. Interprétation : Max Dearly, Wissia Diana, Henri Prestes, Maurice Baqmet, Mila Parély, Jean Tissier, Charpin, Mouloudji, Madeleine Snffel et le Ski-Club de Paris. Studios : Billancourt Enregistrement : W. E. Irng. du son : De Bretagne. Production : Globus Film. Edition : Eclair-Journal. CARACTERE DU FILM. — L’intrigue, simple et charmante, fait vivre plusieurs jeunes gens dans la montagne, et nous assistons à leurs idylles, à leurs compétitions sportives, au triomphe de Pamour et de la jeunesse. Une extraordinaire course de descente et de nombreux « clous » réjouiront les amateurs de sport d’hiver, et combleront les admirateurs de belles images de nature. SCENARIO. — Pour résister à l’offre d’achat du Palace de la Vallée , le propriétaire d'une petite auberge des cimes s’obstine à vivre sans clients. Son neveu. séduisant et bon skieur, recrute des élèves de skis, et gagne un concours de saut. Gagnera-t-il de la même façon le concours de descente ? Un instant menacé par celle qu’il aime : Hélène, skieuse remarquable, celle-ci le laisse gagner afin qu’il sauve son auberge de la faillite. TECHNIQUE. — L’ histoire sentimentale est agréablement traitée, mais laisse souvent la place, et nous ne nous en plaindrons pas, à la beauté des scènes de sport, photographiées dans de très beaux paysages neigeux par de véritables artistes. La partie humoristique du film bénéficie d’un dialogue amusant de Michel Duran. INTERPRETATION. — Max Dearly joue de façon inénarrable le propriétaire despotique du Palace, tandis que Mila Parély est, avec esprit, son incandescente héritière. Charpin (l’au. bergiste coléreux), Henri Presies excellent skieur et beau garçon, Maurice Baquet si cocasse, Mouloudji plein de naturel, enfin Jean Tissier qui amusera le public sont, avec les charmantes Assia et Wissia Dinna, les protagonistes de la comédie.