La Cinématographie Française (1940)

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n ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦> CINE RAPHIE SE CD ^sr 2L A propos de la Propagand La propagande cinématographique est une arme qui, telle la flèche, dépasse souvent le but ou blesse un ami, au lieu d’atteindre l’adversaire. Les films soviétiques tinrent tant que le côté propagande fut peu apparent. Ils disparurent de l’écran dès que cette condition ne fut plus remplie, soit que la censure n’en permit pas la parution, soit que la niasse du public se détournât du spectacle. La propagande intérieure, si elle est bien faite, discrète et peu appuyée, est, le plus souvent, admise par les spectateurs, ce qui ne signifie pas qu’appliquée à l’extérieur, elle puisse d’abord être autorisée, ensuite être tolérée par le public. La presse quotidienne méconnaît souvent ces principes ce qui, vis-à-vis des neutres, constitue une faute grave et une contre-propagande dont profitent nos adversaires. Il est actuellement un organisme qui remplit admirablement son rôle : c’est la Section Cinématographique de l’Armée. Il est donc inutile que les civils se mettent en frais pour le concurrencer. Le vrai visage de la France à l’étranger : c’est sa littérature, sa peinture, ses arts décoratifs, sa musique, son théâtre, son cinéma et par dessus tout, son amour inné de la liberté. Le cinéma a sa voie tracée, à lui de poursuivre le chemin dans lequel il a trouvé le succès. L’effet que produit un film dans son pays d’origine n’est pas la preuve qu’il rencontrera dans une salle étrangère la même faveur. Aussi, est-il bien connu des praticiens que le film passé en version originale ou doublée, doit souvent subir de sérieuses retouches. Le meilleur exemple qu’on puisse en ce moment donner, est celui du film anglais Alerte sur l’Angleterre, qui a été très adroitement révisé et retouché avant d’être soumis au public. L’accueil que rencontre ce film dur, démontre que l’adaptation a tenu compte de la psychologie du spectateur français. Le monteur, s’il avait trop appuyé sur le côté tragique, eut rebuté son public. Bien au contraire, il a réussi à donner une leçon d’optimisme. En ce moment, les cinéastes n’ont qu’un mot à la bouche : « Propagande, je vais sans doute faire un film de propagande ». Qu’on nous épargne une masse de films qui nous resteront sur les bras, les acheteurs étrangers étant, ou dans l’incapacité de les imposer à leurs mandants, ou en difficulté avec les censures de leurs pays. A-t-on songé que, s’il y a le Neutre Bienveillant, il existe beaucoup plus de neutres qui vivent en paix et ont le plus vif désir qu’on la leur f... ? La propagande la meilleure est celle qui se voit le moins; les Américains, passés maîtres dans ce genre, nous montrent ce qui doit ou ne doit pas être fait. Le film français, qui fait rentrer des devises, doit être bon commerçant en fournissant la marchandise désirée et non celle qui lui plait à lui seul. Ainsi il serait bon de freiner la réalisation de films par trop réalistes qui sont certes excellents, mais ne répondent pas aux soucis du moment. Le film de propagande, qui ne paie guère, a besoin du soutien officiel. Je terminerai en rappelant que la propagande n’est pas une affaire. Ceci se vérifie dans les bilans des firmes dont c’est le métier. Si on se reporte à une conférence de Germaine Dulac, publiée dans ce journal en 1938, on verra que les journaux d’Actualités vivaient, a cette époque, fort chichement. Aujourd’hui, ils sont en plein déficit et les journaux américains, dont les frais sont plus élevés, le sont encore plus que les firmes françaises. Ceci non pour en critiquer les gestions, qui sont, au contraire, fort serrées, mais pour attirer l’attention des Pouvoirs Publics sur le sort de ceux dont on méconnaît souvent le rôle. A. -P. Richard. NOUVELLES DE ZURICH De grands Films français A-T-ON INVENTÉ LE FILM PLASTIQUE? (De notre correspondant particulier.) On fait jouer actuellement dans les cinémas zurichois les films français ci-après : Battement de Cœur, Tempête, Hôtel du Nord et La Rue sans Joie. ' * * * Vous vous souvenez peut-être que nous avons parlé récemment de l’invention du film odorant par deux Suisses. Nous apprenons maintenant la nouvelle d’une autre invention, c’est celle du film plastique. L’inventeur est un ingénieur suisse, M. Roger Reymond, de Genève, connu comme collaborateur pendant des années de Thomas Edison. L’inventeur prend quatre différentes reproductions du même objet qui sont alors projetées et réunies pour une seule photo à l’aide d’un prisme. L’application pratique du film plastique dans les cinémas ne subit aucun changement, c’est-à-dire que la projection sur l’écran se fait comme d’habitude dans la cabine, de sorte que le public ne remarque aucun changement, hors de l’originalité de l’image. De même la sonorisation du film se fait de la même façon que pour les autres films sonores. Il faut encore attendre le développement de cette invention et voir si elle fera ses preuves à l’avenir. — Louis R. XYTTTTTTTTTTTT1 ♦ ♦♦♦♦ Mob 39, film suisse de Arthur Porchet. Un diable blanc en patrouille à 3.000 mètres. Censure suisse : n" 100 Censure française : n° 0 82467. QUELQUES DÉTAILS SUR L EXPLOITATION HONGROISE En Hongrie, à la fin de l’année 1939 on a établi la statistique cinématographique suivante : Dans le pays étaient ouverts : 578 cinémas. A Budapest : 83 cinémas et 7 salles privées. Dans la province : 404 et 11 cinémas d’été. Les cinémas de Budapest, excepté deux ou trois, jouent tous les jours, mais en province seulement, 120 à 150 cinémas jouent tous les jours. Les grandes villes de province ont une grande importance. Telles : Szeged, Debreczen, Miskolc, Kassa, Pécs, Gyor, etc., et quelques grandes villes aux environs de Budapest. En ce qui concerne les films français et les films étrangers en général, il y a cinquante à soixante villes qui peuvent passer cette marchandise étrangère. Mais un film en langue étrangère ne constitue pas un revenu intéressant, car on ne peut placer les films en langue étrangère que contre un prix forfaitaire relativement petit. Dans le pays, outre cela, fonctionnent 70 cinémas de petit format environ; ceux-ci jouent des films en 10 mm. d’origine hongroise seulement. Les films étrangers s’exploitent avec des frais assez élevés parce que, en plus de la licence et des copies, il faut payer 2.000 pengoes environ en faveur du Fond du Film; la censure demande environ 500 pengoes, imprimés et inscription environ 800 à 1.000 pengoes, la publicité d’exclusivité 2.000 à 3.000 pengoes, affiches, etc... Ainsi, rien que ces dépenses font 7.000 à 8.000 pengoes, ce qui est une assez grande charge pour les films étrangers. La taxe sur les spectacles est à Budapest de 4 % et (5 % en été; 2 % et 3 % suivant les dimensions du cinéma et son niveau en province 5 % et 10 % ou une indemnité annuelle de 5 % et 10 %. — Andor Lajta.