La Cinématographie Française (1940)

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cm ♦♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦ ciiMÉimmR i rnllpKis! 17 RAPHIE r ‘SE ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Le Feu de Paille Comédie dramatique (G) Origine : Française. Réalisation : jean Benoit-Lévy. Auteur : Henri Troyat. Dialogues : Henri Troyat. Décorateurs : Garnier et G. Cartagni. Opérateurs : Marcel Lucien, IL Clunie, Laitier et Lebon. Musique : Marcel Lattes. Assistante : Marie Epstein. Interprétation : Lucien Baroux, Orane Demazis, Jean F aller, Aimos, Henri Nassiel, Gaby Basset, Jeanne Helbling, Andrée Brabant, Claire Gérard, Jane Fusier-Gir, Florence Luchaire. Studios : Buttes-Chaumont. Enregistr. : Radio-Cinéma. îng. du son : Rieul. Montage : J. Benoit-Lévy. Production : Véga. Edition : C. F. C. CARACTERE DU FILM. — Feu de Paille, adapté du roman Grandeur Nature, de Henry Troyat, évolue dans les coulisses du théâtre, de la radio, du cinéma. I! met en scène une famille moyenne, un vieux comédien féru de théâtre mais sans talent, et tout le petit peuple besogneux des quartiers populaires. Œuvre mélancolique et sensible, originale et remarquablement interprétée, Le Feu de Paille est de la bonne tradition française des comédies de caractère. SCENARIO. — Cabotin sans talent, Antoine Vautier verra, non sans aigreur, son petit garçon : Christian, devenir une vedette de cinéma. Mais au deuxième film, le petit prodige sera vidé et reviendra à ses études, tandis que son père, déçu mais toujours fou du théâtre, acceptera une place de souffleur pour rester dans l’atmosphère de la scène. TECHNIQUE. — Jean Benoît-Lévy et sa collaboratrice Marie Epstein savent dépeindre les vies modestes, faire vivre les enfants pauvres, animer des quartiers populeux. Leur réussite en ce domaine est, ici, complète. Toute la partie du théâtre et du cinéma n’est pas moins excellente, mais manque de ce ton réaliste de l’étude populaire. Remarqua ble photographie. Quelques aperçus satiriques sur le cinéma. De beaux mouvements de figuration enfantine. Le dialogue amer et juste est parfait. INTERPRETATION. — S’il n’est pas le prodige qu’il incar ne, le petit Jean Fuiler est mieux : un bon petit acteur simple et émouvant. Lucien Baroux compose un vieux acteur ardent et ridicule, mais touchant et vraiment pitoyable dans sa rancœur et sa jalousie de père et de cabot. Orane Demazis dépense sa sensibilité meurtrie dans le rôle de la mère. Henri Nassiet, intelligent comédien, la belle Jeanne Helbling, Aimos toujours pittoresque, Gaby Basset, Andrée Brabant, charmantes silhouettes, campent des types humains vraisemblables ainsi que Claire Gérard et Fusier-Gir. La mignonne Florence Luchaire, cocasse, marche avec talent sur les traces de sa sœur. Mélodie de la Jeunesse Comédie musicale parlée en anglais (G) Origine : Américaine. Réalisation : Archie May. Interprétation : Jase ha Heifetz, Walter Brennan, .4 n d r é a Leeds, Joël Mc Créa. Production : United Artists. Edition : Artistes Associés. Dans ce scénario vraisemblable, le virtuose incomparable qu’est Jascha Heifetz nous est présenté en pleine gloire. Il se mêle à l’action de la façon la plus normale. Les gosses qui peuplent ce film, les uns traînant dans la rue miséreuse, les autres jouant, chantant, étudiant, sont merveilleux de naturel. Celui qui joue Frankie est un artiste au sens plein du mot. Et que de visages extasiés : Andrea Leeds, sensible jeune fille, Walter Brennan, aux beaux yeux myopes de rêveur. Un petit chien famélique aux yeux bouleversants de tendresse participe au film et lui donne un aspect déchirant de vérité. Quant à Jascha Heifetz, il joue de son archet prestigieux, avec sa sereine assurance, fruit de labeur et de dons. La technique de ses doigts inspirés permet des images qui étonnent et charment. L’un des plus grands violonistes du monde avec Kreisler et Yehudi Menuhin donne à ce film, par ailleurs intelligent et sensible, sa marque de noblesse. Les Abonnements à notre Revue peuvent être réglés à notre Compte Chèques Postaux PARIS 702-66 Quasimodo Drame du Moyen-Age parlé en anglais (G) Origine : Américaine. Réalisation : William Dieterle. Auteur : Victor Hugo. Interprétation : Charles Laughton, Manreen O’Hara, Sir Ced r i c Hardwick, Edmond O’ Brien, Thomas Mitchell. Studios : R. K. O. Enregistrement : R. C. A. Production : R.K.O. Pictures. Edition : R.K.O. Radio-Film. Quasimodo, adapté par les Américains de Notre-Dame de Paris, le copieux et génial roman de Victor Hugo, devait, on s’en doute, faire une large part à la fantaisie. Mais l’œuvre filmée est grandiose, truculente, grouillante de vie et pleine de respect pour le chef-d’œuvre architectural de nos compagnons qui bâtirent Notre-Dame de Paris. Oublions donc les entorses et les violences faites au maître-livre de Victor Hugo pour ne voir qu’une bande incontestablement attractive, de large réalisation, où les foules sont merveilleusement maniées par un réalisateur d’origine allemande, l’ancien comédien berlinois William Dieterle, devenu, depuis plus de dix ans, grand metteur en scène à Hollywood. La beauté picturale du film n’est pas niable. Mais ce qui domine tout le travail, où l’argent dépensé prend la plus grande responsabilité, c’est la composition extraordinaire, le formidable et patient Iravail artistique du grand acteur qu’est Charles Laughton. Il nous a donné sur l’écran la vision hallucinante du bossu au dos apocalyptique, du bossu monstrueux et souffrant sous sa montagne de chair et dans son visage épouvantable où s’allume un regard tragique dans son œil unique. Ce maquillage, cette création, ce jeu expressif au travers de la mutilation physique, toute cela nous a émus, bouleversés. Alors que Maureen O’Hara soit gracieuse, que Sir Cedric Hardwick joue avec intelligence le rôle de Jean Frollo le cruel, et Thomas Mitchell avec jovialité celui de Clopin Trouillefou, que la mise en scène soit belle, et la figuration gigantesque... tout cela, je le répète, disparait derrière l’énorme création du grand Charles Laughton. Fraiae© regarde ta Marine Documentaire (G) Réalisation : Pierre Chichério. Montage : Pierre Chichério. Musique : Van Hoorebecke. Production : Films Pierre Chichério. Distr. : Frcmce-Angleterre. L’adroit montage de documents disparates, mais unis par la même idée-force : la rénovation de la flotte de guerre française, permet la vision d’un film de 45 minutes consacré à toutes les branches de notre marine nationale. Dans le film, nous voyons les différentes écoles navales, les puissantes usines où se forgent les pièces qui constitueront nos grandes unités de combat, de défense côtière... puis les uns après les autres, les bâtiments de types différents, nous sont présentés : sous-marins, torpilleurs, contre-torpilleurs, escorteurs, mouilleurs de mines, chalutiers-patrouilleurs... tous du plus petit bateau de contrôle jusqu’au destroyer aux croiseurs de bataille et aux grands cuirassés; la vision du « Dunkerque » et du « Strasbourg » dans la splendeur des mers ensoleillées est particulièrement réconfortante, tout comme celui de notre porteavions, auquel se joindront d’autres porte-avions en construction. Ce défilé, réglé avec soin, de notre puissante marine militaire, constitue un film de qualité et de très bonne propagande. LE VIVARAIS LA SAVOIE-COTE D’AZUR Centre National d’Expansion du Tourisme Film en couleurs sur 16 m/m. Réalisateur : Maurice Bricon. Ce qui s’impose à la vision de ees courts films, bien commentés, accompagnés de musique discrète, c’est la beauté, la fraîcheur, la netteté du rendement des teintes. Blanc, brun, jaune, vert aux nuances multiples, bleus divers, oranges, rouges multiples... ces tons ne bavent pas, se mêlent comme dans la nature; les transparences de l’eau sont merveilleuses, autant que les lointains bleutés des horizons de montagne. Regrettons toutefois que Maurice Bricon, mieux inspiré dans ses films noirs et blancs, n’ait pas animé plus souvent ses paysages un peu trop monocordes comme présentation.