La Cinématographie Française (1940)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

7 rLXXTZm CINE FR R/ip&îfiE n: SE A LA PRESSE FILMEE Une Démission regrettable Celle de M. Roger Weii-Lorach Nous apprenons que M. R. Weil-Lorach. bien connu dans notre industrie pour son dévouement à l’étude et la défense des intérêts corporatifs, vient de donner sa démission du poste de président de la Chambre Syndicale Française de la Presse Filmée, en raison des divergences d’opinion et de conception qui s’étaient manifestées a I intérieur de la Chambre Syndicale, particulièrement en ce qui concerne l’utilisation des actualités de guerre. Connaissant la conscience professionnelle du président, nous sommes persuadés que cette démission est en rapport direct avec l’article paru dans nos colonnes, le 27 avril, intitulé Journal de Guerre. Dans le rapport moral qfii a été lu au cours de la dernière Assemblée générale du 4 décembre 1939 et que nous avons eu l’occasion de voir, nous avons pu constater, qu’en dehors des efforts de collaboration faits avec le gouvernement pour la réalisation du film magnifique : Unité Française (Voyage du Président Daladier en Corse et en Afrique du Nord), monté par Pathé-Journal; après le film sur le Voyage des Souverains Britanniques en France, Quatorze Juillet 1939 a été une grande et magnifique réussite. La triomphale revue des Champs-Elysées reste dans la mémoire de chacun. Les \plus hautes récompenses internationales n’ont-elles pas éié décernées à la Presse Filmée tant à Venise qu’au Grand Prix du Cinéma ? L'activité commerciale de la Presse Filmée et sa diffusion mondiale lui permettent, dans cette guerre qui est avant tout une guerre de propagande, de combattre utilement l’effort allemand qui utilise largement les écrans du monde. Nous avons pu constater que cet objectif n’avait pas échappé à Roger Weil-Lorach puisque la guerre n'a pas interrompu un seul jour la diffusion des journaux d’actualités au début de la guerre. La première semaine de guerre, les maisons d’ actualités se sont mises d’accord pour présenter deux éditions, l’une faite par Pathé-Journal, pour lui-même, Eclair-Journal et les Actualités Paramount, l’autre par Fox Movietone pour elle-même. Dans cet espace réduit, nous ne pouvons donner qu’une idée très succincte du tramai considérable fourni et des résultats acquis, non seulement au bénéfice des maisons d’actualités, mais également au bénéfice de l'industrie cinématographique en général. Nous ne pouvons que regretter, au nom de la corporation, la décision qu’a cru devoir prendre notre ami Roger Weil-Lorach. Fernand Morel. L’Information et la Propagande par le Cinéma réduit Il résulte d’une enquête à laquelle nous nous sommes livrés dans notre coin provincial, auprès de conseillers généraux, de maires, d’instituteurs, de personnalités diverses et de modestes Français moyens, qu’un effort de propagande serait opportun et qu’il susciterait le plus vif intérêt. Dirigé avec adresse, poursuivi avec ténacité, il serait susceptible de produire les meilleurs résultats tant pour la consolidation du moral de l’arrière que pour la lutte contre les propagandes anti-nationales et défaitistes qui, malheureusement, sont très loin d’avoir désarmé. Pleinement d’accord avec le Centre Départemental d’information de Lot-et-Garonine, si intelligemment dirigé par le Général Bérenguier et le Commandant Fauve], je pense qu’il faudrait s’acheminer, le plus tôl possible, vers la création de circuits cinéimatograpliiques spéciaux qui visiteraient systématiquement toutes les communes rurales du territoire avec des films de 16 mm. A notre sens, chaque séance d’information (ce mot nous paraît hautement préférable à celui de Propagande qui risquerait d’éveiller la méfiance des auditeurs évenjtuels), chaque séance ne devrait pas dépasser 1 heure et demie au grand maximum et pourrait être développée comme suit : 1° Un exposé de un quart d’heure ou une demi-heure au plus sur un sujet touchant à la guerre ou aux pays d’Europe, à nos buts de guerre, à nos raisons d’espérer, etc... 2“ Un heure de projection au maximum, comprenant : a) Le magazine de guerre le plus ré cent. Ce film, d’une durée de trente minutes environ ne peut, à lui seul, constituer un spectacle. Le n" 1 de ce magazine vient de paraître sur 35 mm. et sur 16 mm. C’est un travail de montage de tout premier ordre. b) Un documentaire géographique qui pourrait se prêter à l’exposé préliminaire. c) Un film d’hygiène ou un film sur la défense passive. d) Un dessin animé pour terminer sur une note plaisante. Il ne nous paraît pas impossible que le Ministère de l’Information compose des programmes dans ce style, avec 600 mètres de film 16 m. sur une grande bobine permettant une projection sans arrêt. Il faudrait se soucier de ne distribuer que des films impeccablement enregistrés et d’un intérêt soutenu. Information ne doit pas signifier ennui. Chacun aurait avantage à ce que les prêts ne soient consentis qu’à des organisations sérieuses assurant une révision constante et minutieuse. Les trente Offices du Cinéma Educateur, dont beaucoup sont équipés pour les tournées rurales, me paraissent tout indiqués pour mener à bien cetle tâche patriotique. ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Alibert et Aimos dans Le Roi des Galéjeurs, filin de F. hivers. Distr. : D.U.C. Deux nouveaux Filins français sortent cette semaine Succédant à l’excellent film de J. BenoîtLévy : Le Feu de Paille, Le Café du Port, de Jean Choux, interprété par René Dary et Line Viala, avec Bergeron, Aimos et Christian Gérard, s’installe au Paramount. (Prod. C. F, C.) Et à la salle Marivaux sort L'Héritier des Mondésir, réalisé par Albert Valentin, et son interprétation réunit les noms de Fernande!, Jules Berry et Elvire Popesco. (Film A. C. E.) Dans la plupart des cas, la salle de classe ou la mairie pourrait convenir. Sinon, ce pourrait être une salle de café qu’on obtiendrait certainement à titre gracieux, le cafetier se contentant des consommations que la soirée lui vaudrait. L’idéal serait que ces séances soient gratuites pour qu’elles touchent la majeure partie de la population, étrangers compris. Les opérateurs sortiraient chaque soir en visitant deux localités par jour, de telle sorte qu’au bout de deux mois au plus, une zone à délimiter ait été visité par chaque tou ruée. Nous ne faisons qu’esquisser dans ses grandes lignes sous l’angle du format réduit, un projet de Service d’information cinématographique dans les petites localités qui ne reçoivent jamais la visite de « tourneurs » et ne peuvent juger sainement des choses. Informer, c’est non seulement éclairer, mais réconforter à condition que cela soit fait avec adresse et discrétion en se moquant de la propagande de même que la vraie éloquence se moque de l'Eloquence. « Informer, dit une voix autorisée — celle de M. André Février, sous-secrétaire d’Etat à l’Information — cela signifie pour nous : combattre la perfidie et le mensonge qui s’obstinent C’est opposer à une propagande tapageuse et grossière, une information saine et franche » . Ch. Pujos, Directeur de la Cinémathèque d’ Enseignement de Lot-et-Garonne.