La Cinématographie Française (1940)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

21 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ nr ciné i^yfeR/ rR£$f&is RAPH1E SE txxxxxxxxxxixî ♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Face au Destin Drame (G) Miquette Comédie (G' Origine : Française. Réalisation : Henri Fescourl. Auteur : Charles Robert-Dumas. Adaptation : Alfred Machard. Dialogues : Jean des Vallières. Décorateur : Bouxin. Opérateurs : Henri Barreyre, Villet. Musique : Jean Lenoir. Assistant : Joé Hemman. Interprétation : Jules Berry , Georges Rigaud, Gaby Sylvia, Josseline Gaël, Jean Max , Aquistapace, Marguerite Pierry, Pizani, Yvonne Rozille, Mittyl Francia, Mihalesco, Rolla-Norman, Renée Morin. Studios : Montsouris. Enregistr. : Paris-Son. Ing. du son : Apport. Montage : Pierromax. Prod. : Diffu sions Intellectuelles. Edition :C. F. Lux. CARACTERE DU FILM. — Les meilleurs éléments populaires et dramatiques, qui ont fait le succès des films d’espionnage ou des bandes consacrées à la Légion étrangère, sont réunis dans Face au Destin, fîlmi sentimental et d’aventures. Adapté d’un sujet de Charles Robert-Dumas, grand spécialiste des histoires d’espionnag.e. Face au Destin doit connaître une belle carrière commerciale. SCENARIO. — Georges, petit comptable, aime Gaby petite vendeuse. Pour se donner un soir l’illusion du luxe, il passe un smoking, elle revêt une robe de grand prix appartenant à sa maison et ils vont dîner dans un restaurant chie. De là partira une tragédie. Elle sera bousculée par un noceur ivre, le clips de brillants valant dix mille francs sera perdu. Ne pouvant rembourser les douze mille francs de la robe, sur le point d’être arrêtée, elle ignorera le vol commis par Georges pour la sauver. Georges fera deux ans de prison, puis à sa sortie, s’engagera à la Légion étrangère où il retrouvera au Maroc Gaby, mariée à un étranger, lequel n’est autre qu’un espion allemand qui a été contraint de reprendre du service L’imbroglio dramatique s’épaissit parla mort du seul témoin innocentant Georges d’un nouveau vol. Mais l’agent secret allemand déclare que Georges est innocent. Il sera exécuté. Et Gaby, devenue veu Origine : Française. Réalisation : Jean Boyer. Auteurs : Robert de Fiers et Armand de Caillavet. Dialogues : Jean Boyer. Décorateur : Jacques LaurentAtthalin. Opérateurs : Bujard, Lucas et et Janvier. Musique : Van Parys Jane Bos. Assistant : Chr. Chamborant. Interprétation : Lilian Harvey, Lucien Baroux, A nclré Lefaur, Daniel Clérice, Marguerite Pierry, Léon Bélières, Suzanne Dantès, Agnès Capri, Madeleine Suffel. Studios : François-PT. Enregistrement : Ilavudier. Montage : Mlle Hautecœur. Production : U. F. P. C. Edition : G.E.C.E. CARACTERE DU FILM. — La charmante comédie « boulevardière » de Robert de Fiers et A. de Caillavet a déjà fait d’heureuses fortunes au cinéma. Cette nouvelle version parlante, gaie, pimpante de Miquette et sa Mère n’a rien perdu en raccourcissant son titre. Elle apparaît plus moderne, plus populaire aussi, mais les <« mots » des auteurs y sont conservés, enchâssés dans un aimable mouvement cinématographique. SCENARIO. — Miquette revient d’ Angleterre dans sa petite ve, pourra épouser Georges et refaire une vie nouvelle. TECHNIQUE. — Le film est conduit avec simplicité et goût. Décors et prises de vues soignés. Le dialogue de M. des Vallières donne de la vie et du sentiment à des scènes qui pourraient paraître mélo. Toute la partie marocaine, extérieurs compris, est excellente. INTERPRETATION. — Jean Max domine le film de son jeu aisé et intelligent. Georges Rigaud est un jeune premier charmant et sympathique, Gaby Sylvia a une gentille émotion, Jules Berry est spirituellement un légionnaire désinvolte après avoir été un noceur fantaisiste. De courtes apparitions de Marguerite Pierry, Pizani, Josseline Gaël, Mihalesco, Rolla-Norman montrent leur talent, Mittyl Francia se fait remarquer dans une sensible silhouette et Aquistapace joue avec force un personnage effacé qui lui permet cependant de chanter... pour notre plaisir. Jolie silhouette de Renée Morin. ville provinciale pour tenir lu caisse du tabac-buvette de sa mère. Sa grâce affole tous les habitants mâles de la petite cité, y compris le marquis de La Tour-Mirande et son séduisant neveu, le vicomte Urbain. Après une fugue à Paris avec la complicité du vieux cabot Monchablon, et une apparition sans lendemain de Miquette dans une boite de nuit, comme danseuse, Miquette reprendra aux bras de son cher Urbain, le chemin de sa petite ville. TECHNIQUE. — Jean Boyer est doué comme personne pour réaliser ces petites histoires allègres et jeunes. L’historiette est un peu mince, mais le mouvement du film est alerte, les images sont jolies, et les personnages du vieux théâtre ont été accommodés avec esprit au goût du jour. Les dialogues portent, et la musique de Jane Bos, chansons de Van Parys est dans le style léger du film. INTERPRETATION. — Lilian Harvey a gardé sa souple gentillesse de petite héroïne fragile et tendre. D’excellents acteurs l’encadrent: André Lefaur, Léon Bélières, Marguerite Pierry, Lucien Baroux, Monchablon cocasse. On appréciera l’humoristique composition d’Agnès Capri en revêche provinciale et la distinction de Suzanne Dantès. Daniel Clérice est sympathique, mais son physique le classerait plutôt dans les rôles de vaudeville. Eux et Nous (20 Ans d’Armistice) Documentaire commenté (G) Origine : Française. Réalisation : Antoine Rasimi. Archives : Germaine Dulac. Dialogues : Edouard Helsey. Musique : Jane Saintenoy. Stud. : François-PT et Neuilly. Montage : Claude lbéria. Production : Grands Spectacles de I aris. Edition : D. U. C. Vingt Ans d’ Armistice. Ce sous-titre, derrière le titre Eux et Nous dit bien ce qu’est le film, quelle est sa substance. Nous allons, en effet, voir se dérouler, en un saisissant parallèle, la vie des deux pays, l’Allemagne, nation de proie, dont le Pangermanisme se réveillera au cours des années dans l’humiliation et la rancune, et la France préoccupée avec son alliée fidèle la Grande-Bretagne, de faire vivre ses œuvres de paix, tout en permettant avec indulgence et générosité à son ennemie d’hier, de reprendre part à la communauté européenne. La guerre. Les fêtes de l’armistice. Ces images véridiques bouleversent. Puis arrive l’ère des premières conférences, précédées de l’émouvant défilé de la Victoire, le 14 juillet 1919. Conférences sur conférences, congrès, réunions, sessions se succèdent. Les visages de ceux qui morcelèrent l’Europe et tentèrent de lui donner son caractère durable, permanent, nous émeuvent ou nous étonnent. Et sur l’écran, l’histoire de l’Allemagne traîtresse et rusée, avec son redoutable homme politique Stresemann, qui nous abusa, inscrit ses frémissements et ses tourbillons. Remarquons à quel point de perfection on peut atteindre dans le montage de documents, apparemment si divers et réunis par une idée centrale. De plus, notons l’adroit, subtil et juste commentaire, souvent chaleureux, et toujours familier, d’Edouard Helsey, grand journaliste politique, qui connaît bien les événements et les gens d’Allemagne où son nom est l’objet de l’exécration, car, français cent pour cent, il sut démasquer l’Allemagne éternelle derrière la pleurnicharde nation qui obtint des Alliés concessions sur concessions Et voici Hitler, ses parades, ses meetings. Quelques sous-titj'es donnent le « climat » de 1 Europe. L’Europe s’étonne, l’Europe s’inquiète, l’Europe s angoisse, l’Europe s’alarme. Et ce sont, au fracas des derniers congrès de Nuremberg, les derniers préparatifs de guerre du IIIe Reich. D’adroits dessins animés, des cartes précisent bien la politique de conquête de l’Allemagne qui s’est si entièrement incarnée en son chef grotesque et sinistre, et en ses ténébreux complices : Gœbbels, Goering, Himmler, Ley, Hesse et von Ribbentrop. Le film de M. Rasimi, composé avec les archives cinématographiques de Germaine Dulac, se termine splendidement sur l’évocation du splendide défilé du 14 juillet 1939 dont les pacifiques avions, les majestueux navires fendent le ciel et la mer en finale de Eux et Nous, mettant l’accent juste à cette terminaison : Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts. Un grand et beau film qui rend un son poignant de vérité passée présente et future. Les Abonnements peuvent être réglés à notre C. C P . PARIS 702-66