La Cinématographie Française (1940)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ CiNÉl»^SS&R FRgKRESlS RAPHIE SB ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Le Café du Port Comédie dramatique (G) Origine : Française. Réalisation : Jean Choux. Auteurs : J. Choux, Fabien Frachat. Dialogues : Henri Troyat. Décorateurs : Garnier et Mary. Opérateurs : Marcel Lucien, B. Clunie, Lallier et Lebon. Musique : Jean Lenoir. Assistant : Emile Roussel. Interprétation : Line Viala, René Dary, Aimos, Bergeron, J.-M. Garry, Barbara Sham, Florally, Alfred Bâillon, Laurence Atkins, Maurice Rémy. Mariotti, Paul Lluis. Studios : François-ICT. Enregistr. : Caméréclair 39. Montage : Feyté. Production : C. F. C. Edition : C. F. C. CARACTERE DU FILM. — Une intrigue dramatique, corsée par une bonne étude d’un milieu maritime, dans un port, permet à Jean Choux de faire un film ayant de l’atmosphère et du charme. H marque, ce film, les débuts de la chanteuse à l’accordéon : Line Viala, encadrée d’excellents comédiens expérimentés. SCENARIO. — Un jeune homme, René Mahé, ayant fini son service dans la flotte, rentre au Havre et, le soir de son retour, repêche une jeune fille : Aimée, qui est recueillie par les patrons du « Café du Port », de braves gens. Aimée apprend à jouer l’accordéon, et devient même la vedette du café chantant où elle chante en s’accompagnant elle-même. Le riche Xavier Le Hure revient d’Indochine pour hériter après la mort de son père et paraît disposé à épouser Aimée qui avait voulu se noyer pour lui. Mais elle lui préférera le loyal René qui rembarque afin de faire fortune. TECHNIQUE. — Par de jolies notations .une utilisation rationnelle de la technique photographique : plans inclinés, gros plans d’objets ou de visages expressifs, Jean Choux et son chefopérateur Marcel Lucien ont réalisé un ouvrage de qualité artistique certaine. Le dialogue est souvent poétique et toujours original. Deux bonnes chansons de Lenoir, mais pas parfaites comme play-back. INTERPRETATION. — Line Viala, encore un peu gauche, a un rayonnement sincère et elle chante et parle juste. René Dary a un magnifique naturel et un Les Aventures de Sherlock Holmès Drame policier doublé (G) Origine : Américaine. Réalisation : Alfred Werker. Interprétation: Basil Rathbone , George Zucco, Alan Marshall, Nigel Bruce, Ida Lupino. Prod. : Twentieth Century Fox. Edit. : Twentieth Century Fox. Sherlock Holmès, le sympathique et sentencieux héros de Conan Doyle, continue à passionner les Américains... et les Français itou. Aussi ne faut-il pas s’étonner si ces nouvelles aventures de Sherlock Holmès obtiennent à Paris un certain succès. Sherlock Holmès, flanqué de son fidèle et gaffeur Docteur Watson, a déclaré 3a guerre à un criminel pervers : Moriarty, qui se vante, après être sorti acquitté d’une Cour de Justice, de réaliser le crime Be plus sensationnel du siècle. Une jeune fille vient demander à Holmès son appui. Son père fut tué, il y a dix ans, étranglé... son frère a reçu la même lettre de menaces, et elle craint pour sa vie. Holmès prend cette famille accablée sous sa protection. Mais un instant distrait par Ses menées de Moriarty, il cesse sa surveillance ,et le jeune homme est étranglé près de son domicile, à la faveur d’un brouillard épais. La jeune fille, à son tour, reçoit la lettre fatidique. Holmès veille I sur elle cette nuit-là et, pen* dant ce temps, Moriarty dévalise la Tour de Londres et la vide des joyaux de la Couronne. Mais Holmès arrive # temps, lutte avec le bandit qui tombe dans le vide et se fracasse sur les pavés vénérables. Parsemé de petites erreurs et de naïvetés, ce film n’en est pas moins habile et très prenant. Il est réalisé largement, dans de beaux décors reconstituant Londres au charme qui force la sympathie. Aimos, gouailleur et sensible, Bergeron toujours si sûr, l’émouvant Alfred Bâillon sont très bien. Florally est piquante mais force son jeu. Bonnes silhouettes de Mariotti, Lluis, Christian Gérard. Maurice Rémy, que l’on voit peu, joue, intelligemment, un bandit. L'Héritier des Mondésir Comédie (G) Origine : Allemande 1939. Réalisation : Albert Valentin. Auteur : Lucien Giudice et Jean Aurenche. Dialogues : Pierre Bost. Musique : Van Parys. Interprétation : Fernandel, Flaire Popesco, Jules Berry. Tramel, Gaby Andrea, Delmont, Palmyre Levasseur, Robert Ozanne. Production : Raoul Ploquin. Edition : A. C. E. CARACTERE DU FILM. — Une comédie d’une cocasserie et d’une originalité incontestables. Cette histoire est située dans un petit village de Provence. Il s’y mêle la satire, la jovialité, le rêve et l’amour. On sent d’ailleurs dans cette œuvre que Valentin fut, longtemps, l’assistant de René Clair, car il ajoute à la malice du film une pointe d’ironie et de caricature assez proche des films français de René Clair. SCENARIO. — Le Baron de Mondésir meurt subitement et l’on apprend dans le village que son héritier n’est autre que Bienaimé, son fils naturel, facteur du pags. Une aventurière : Erika, peintre amateur, s’était installée au château. Le nouvel héritier veut la chasser. Elle appelle le mage Waldémar à la rescousse, et celui-ci persuade le crédule Bienaimé que la belle étrangère est sa « sœur astrale » dont la mort annoncerait celle du baron. Bienaimé accepte de garder Erika, la surveille, renonce à épouser la gentille postière Janine pour se fiancer à Erika. Mais tout le village vient faire ses reproches à Bienaimé qui, victime d’un pseudo-suicide d’Erika, se jette à l’eau. Après son sauvetage, il comprendra sa bêtise et flanquera à la porte Waldémar, Erika et leurs parasites amenés de Monte-Carlo. Le château sera mis en vente et Bienaimé reprendra la tenue de facteur pour épouser Janine. TECHNIQUE. — D ans une ambiance décorative assez lourde, mais aussi dans des extérieurs provençaux ensoleillés et charmants, le film de Valentin se suit avec un plaisir étonné. L’ironie amère et un peu lourde des traits satiriques déconcerte, mais a un style original. Les scènes de l’enterrement sous la pluie, la ruée mondaine au château, enfin le rêve au Paradis, traité comme une opérette à la blague, sont d’excellents moments. Les dialogues de Pierre Bost sont d’une grande drôlerie. Quelques couplets musicaux et une bonne chanson de Fernandel. INTERPRETATION. — Jamais Jules Berry n’a été plus spirituel, élégant, désinvolte que dans ce rôle de fakir charlatan. Fernandel est remarquable. Il incarne tour à tour le vieux baron (avec une voix différente), le facteur Bienaimé, tendre, jovial et benêt et, dans la partie du rêve, silhouette les ancêtres de la galerie de portraits. Tramel, en curé de campagne, Elvire Popesco en Slave agitée et capricieuse sont bien. On appréciera la grâce d’une nouvelle jeune première : Gaby Andreu. Delmont est, avec justesse, le maître d’hôtel indigné. XIX” siècle, avec ses « Hansome Cabs » ses cochers à cuir bouilli et ses échoppes basses, tandis que les personnages principaux portent des vêtements d’époque et s’enfoncent dans des parcs noyés sous le brouillard londonien. Basil Rathbone, qui a incarné Sherlock Holmès, joua avec une certaine familiarité sympathique le célèbre détective inventé qui, sous ses traits, nous semble parfaitement authentique, tandis que Niigel Bruce, bonasse, symbolise très bien le crédule Watson, et que George Zucco grimace fort esthétiquement, sous le masque tantôt barbu, tantôt imberbe du diabolique Moriarty. Un conte filmé, pour les enfants et les grandes personnes. Merle Oberon la délicieuse interprète de Mademoiselle Crésus. Pr. : A. Korda. Distr. : A. Associés