La Cinématographie Française (1940)

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CXH 3 ♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ rZJO CIIME Jft BRi FR^JgtjCNIS RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ [XXXXX2 CREATION A NEW YORK D’UNE MAISON DE DISTRIBUTION POUR FILMS FRANÇAIS Dans notre numéro du 20 janvier 1940, nous annoncions le départ de M. Léo Cohen pour New York, où il se rendait afin d’y étudier et d'y prospecter toutes les possibilités du film français aux Etats-Unis. M. Cohen avait également formulé l'espoir de pouvoir organiser là-bas un centre de distribution pour le film français lequel fonctionnerait dans les mêmes conditions que tous ceux qu’il a créés dans de nombreuses autres grandes villes étrangères et qui ont tant contribué au développement du cinéma français à travers le monde. Aujourd’hui, nous apprenons avec plaisir que ce projet est devenu une réalité et que M. Léo Cohen a ouvert, au cœur de New York, une succursale directe de sa maison de Paris. A notre connaissance, c’est la première fois qu’une maison parisienne de vente de films s’installe aux Etats-Unis pour y assurer elle-même sa distribution. Nous sommes convaincus que les efforts de ce pionnier parmi les exportateurs de films français, seront bien secondés par MAI. les Producteurs qui lui confieront des films dans des conditions les plus intéressantes et les plus susceptibles d’aider à la diffusion du film français en Amérique. Dans une lettre que Al. Cohen nous adresse de New York par avion, nous prenons connaissance de quelques détails sur son projet. Du reste, nous la reproduisons ci-dessous. New York, le 9 mai 1940. Monsieur le Directeur de la Cinématographie Française, Paris (France). Cher Monsieur, Après avoir consacré plus de trois mois à l’étude du marché américain, je suis venu à la conclusion qu’il est parfaitement injuste de dire, comme, hélas, on l’a dit tant de fois, que si jusqu’à présent le film français n’avait pas donné grand’chose comme résultats en Amérique c’est à cause de la « mauvaise qualité » de la production française. Certes, personne ne prétendrait que tous les films français sont bons. Toutefois, il est incontestable qu’une écrasante majorité de films français a passé ici sans succès, alors que beaucoup d’entre eux avaient connu de fort belles recettes dans presque tous les pays du monde. L’erreur unique et fondamentale provient de ce que les acheteurs de films n’ont pas su choisir ceux pouvant convenir à la mentalité américaine, car il faut bien se mettre dans Ja tête que si un film triomphe à Paris — ou en Europe — il ne doit pas nécessairement connaître une brillante carrière OutreAtlantique et vice-versa. Avec cette conviction, et m’étant assuré la précieuse collaboration de personnes absolument compétentes en ce qui concerne les préférences et les goûts de ce public, j’ai décidé d’ouvrir ici des bureaux qui seront en liaison directe avec ma maison de Paris. La raison sociale de ma nouvelle organisation est « Léo Films » et son adresse, 729 SeVonth Avenue, dans le centre de toute l’activité commerciale du cinéma à New York. Mes principaux collaborateurs sont M. et Mme Nat Sanders, qui ont acquis une longue et profitable expérience dans l’exploitation du films français aux Etats-Unis et qui ont, actuellement, en cours de distribution, La Femme du Boulanger, un des plus grands succès dans l’histoire du cinéma français en Amérique. M. Léo Cohen Il importe de souligner que le triomphe qu’obtient ce film de Marcel Pagnol dans ce pays est grandement dû à leur conception parfaite de la manière dont il faut procéder ici au choix judicieux du sous-titreur de ce film (un des plus grands littérateurs américains) et à leur mise en vedette de son nom, connu de tous les Américains. Mon but, celui de « Léo Films », est bien défini : faire exclusivement la distribution du film français aux Etats-Unis en joignant ma connaissance de la production française à celle de M. et Mme Sanders sur les préférences américaines. « Léo Films » a commencé ses travaux en mandatant Mme Sanders qui vient de partir pour la France ois elle sélectionnera les films que nous distribuerons ici pendant la saison 1940-1941. Je crois que sa présence en France et ses conversations avec les producteurs français contribueront en grande partie à la préparation et à la présentation des films au public américain pour lequel le sujet et le dialogue entrent en aussi grande considération que les autres attributs du film. Je veux espérer que les producteurs, sans l’appui desquels mes efforts ne pourraient donner les résultats recherchés, voudront confier à « Léo Films » pour leur distribu ai tion américaine, les films que nous aurons choisis, et contribuer ainsi en grande mesure, à cette lourde tâche qui nous incombe: mieux diffuser le film français en Amérique. Les sympathies françaises les plus chaudes existent déjà en Amérique on le sait. Encore faut-il non seulement les maintenir, mais les augmenter. Le cinéma a toujours été le meilleur ambassadeur de l’art et de la pensée française dans le monde entier. Au moment oû son action a besoin d’être étendue, une étroite collaboration entre le producteur et le distributeur plus que jamais s’impose. En ce qui me concerne, je crois avoir toujours donné toutes les preuves de la régularité parfaite de mes transactions. Ceci me permet d’espérer que les producteurs apporteront à m o n organisation américaine — elle aussi toujours prête à les aider — le même p récieux concours qu’ils m ’ ont en tous temps accordé. Je profite de cette occasion pour vous signaler que mon bureau de Paris continue à fonctionner comme par le passé et que, malgré mon absence temporaire, son activité n a pas ralenti. En effet, j’ai pu constater (pie de septembre à ce jour, il a exporté divers films français dans les pays suivants : Angleterre, Italie, Espagne, Portugal, Suisse, M. Nat Sanders Bolivie. Avec le ferme espoir que mon organisation américaine sera en plein fonctionnement dans trois ou quatre mois, je compte rentrer en France vers septembre prochain. Léo Cohen. «Victoire sur la Nuit» va sortir au Triomphe Victoire sur la Nuit, titre français de Dark ï ictory (Sombre Victoire), va sortir prochainement à Paris au Triomphe, où il remplacera le film britannique Good Bye Mister Chips qui y a fait une exclusivité sensationnelle. Bette Davis est l’interprète principale de Victoire sur la Nyit (Warner Bros) qui est considéré aux Etats-Unis comme un nouveau Voyage sans Retour. Les Abonnements peuvent être réglés à notre C. C. C. Postaux 702-66