La Cinématographie Française (1946)

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28” Année Prix : 10 Francs REDACTION ET ADMINISTRATION : 29, rue Marsoulan, Paris (12e). Adr. Télégr. : LACIFRAL, Paris. Toi. : DU). 85-25 (3 lignes). Chèques Postaux n° /06-90, Paris. Reg. du Coin., Seine n° 21G.4G8 B. Rédacteur en Chef : M. COLIN-REVAL. Rédacteur en Chef par intérim : A. TOE. CUVE LE CINÉMA FRANÇAIS 'YTTTTXXTTXZ1TT1XXXX1 revue N" 1142 2 FEVRIER 1946 RAPHIE Abonnements : France et Colonies : 300 fr. — Union Postale : 450 fr. — Autres Pays : 600 l'r. Pour tous changements d’adresse, nous envoyer l’ancienne bande et 1 0 francs en timbres-poste. Membre du Syndicat National de la Presse Périodique, Technique et Professionnelle. HEBDOMADAIRE Reprise des Productions [demande et Autrichienne 16 films vont être réalisés Berlin. — Le Dr Wolf von Gordon, chef de la section Films de la ‘Chambre des artistes, qui vient d’être créée, a annoncé la reprise prochaine de la production cinématographique allemande. Un programme de seize films de long métrage vient d’être mis sur pied pour la première année. Parmi ceux-ci, deux sont déjà terminés : une adaptation de Lu Chauve-Souris, l’opérette de Johan Strauss, et Le Vétérinaire Dr Vlimmen. Les films en préparation comprennent : Le Couple (l’Amour 1945, qui a pour cadre l’effondrement de l’Allemagne, La Victoire de la Vérité, qui a trait au régime nazi, L’Homme qui a enlevé son Uniforme, tendant à montrer aux Allemands une image du passé, Sous les Cieu.v Etoilés d’Espagne, et L’Homme que je vais tuer, deux films de « rééducation ». La célèbre pièce de Cari Zuekmeyers, Le Capitaine de Kopenick, satire du militarisme prussien, qui avait été interdite sous le régime nazi, sera adaptée à l’écran tandis que le metteur en scène Werncr Hochbaum, qui n’avait pas travaillé depuis 1933, prépare Le Chemin dans la Nuit. D’autre part, on annonce également la reprise de la production autrichienne. Le premier film tourné sera produit et réalisé par Willy Forst pour la « Wien Film ». Le sujet est basé sur la vie du compositeur Offenbach. avec musique arrangée par Théo Mackeben. 160.000 mètres de pellicule négative ont été fournies par les Russes pour la production de e film. Pierre Frogerais est élu Président du Syndicat des Producteurs de films L’assemblée générale du Syndicat des Producteurs a eu lieu le 24 janvier pour procéder, conformément aux statuts, au renouvellement du Comité’ Directeur. M. Jean Séfert, Président du Syndicat et démissionnaire, était sortant, ainsi que MM. Raymond Borderie, Henri Ullmann et Raymond Artus. iMM. André Aron, Raymond Artus, Raymond Borderie, André Hunebelle, Roger Metzger, Roger Richebé, Tissier ont été élus pour remplacer les membres sortants et porter à 15 au lieu de 42, sur le vœu des producteurs, le nombre des membres du Comité Directeur. Un nouveau Bureau a été composé comme suit : Président : M. Pierre Frogerais. Vice-Présidents : MM. IRaymond (Borderie, André Hugon, Masson. Trésorier : M. Raymond Artus. Secrétaire : M. Chassaing. pam Goldwyn va produire 4 films de 10 millions de dollars New York. — Au cours de l’année 1946, Samuel Goldwyn produira quatre films, coûtant, chacun, ili() millions de dollars (220 millions de francs). Universal va distribuer 14 films français * au Canada La Société « Universal Film » nous communique une nouvelle qui ne manquera pas de réjouir les producteurs français qui ont le souci de faire connaître à l’étranger l’activité cinématographique de notre pays. Lors du récent séjour à Paris de M. J.-H. Seidelman, président du l’« Universal International Films Inc. », un accord est intervenu entre la filiale canadienne de cette importante société, 1’ « Empire Universal Film Ltd. », à Toronto, et le président-directeur général, M. André F'aulvé, dont la marque « Discina » compte parmi les succès les plus éclatants du film français : IVEIernel Amour, Les Visiteurs du Soir, La Vie de Bohème, Premier Bal. etc. Grâce à cet accord qui vient d’entrer en vigueur, quatorze grands films français vont être distribués au Canada par les soins de l’« Empire Universal Film Ltd. ». Signalons que la société « Universal », poursuivant son effort en faveur de la production française, va également distribuer au Mexique le grand succès de Jean Delannoy, L’Eternel Retour, avec Madeleine Sologne et Jean Marais. Qu’il nous soit donc permis d’adresser ici nos plus chaleureuses félicitations aux artisans de cette excellente politique de rapprochement dont les heureux résultats ne tarderont pas à se manifester. Michèle Morgan, après six années d’absence des studios français, est la vedette du nouveau film de Jean Delannoy, La Symphonie Pastorale, dont les extérieurs sont réalisés en Suisse. ( Films Gibé .) LES ACTUALITES, AUJOURD’HUI ET DEMAIN, DOIVENT RESTER DU CINÉMA On connaît André Lang, journaliste. On le connaît moins comme cinéaste, bien que les initiés sachent que le cinéma a en lui un défenseur averti, ouvert à toutes les choses de cet art. Dans un récent article consacré au cinéma, André Lang étudie le rôle des Actualités dans la vie moderne, s’inquiète de leur avenir, s’étonne de les voir si souvent naïves ou maladroites. Il conclut que ce domaine particulier de l’information devrait être confié à de vrais journalistes. Nous adopterons cette conclusion. Mais nous ajouterons toutefois au terme journaliste celui de cinégraphiste, qui, en l’occurence, le complète et le justifie. Les nombreuses tentatives faites par des journalistes de s’intéresser aux Actualités n’ont jamais, jusqu’ici, donné que des résultats décevants, car ils en ignorent la technique, si délicate et si vivante, qui s’apparente en beaucoup de points au cinéma muet. LTn journal d’actualités se compose de diverses parties dissemblables dans leur réalisation. On y trouve : Le document pris sur le vif, dont l’intérêt dépend surtout de la manière dont il a été pris, de la virtuosité de l’opérateur, de son sens des angles, du matériel dont il dispose. Si le document a pu être filmé sous des angles différents, par deux ou plusieurs opérateurs, le monteur disposera d’éléments susceptibles de constituer la base d’un montage intéressant. Souvent, l,e document pris sur le vif est complété par des pièces cataloguées dans la filmothèque du journal. Dans la plupart des cas, les vues sont prisés par A. P. Richard à la filmothèque. La prise de vues synchronisée exigeant le déplacement coûteux d’un camion, n’est utilisée que dans les cas où il est indispensable de disposer d’un son original : discours, sermon, etc. Les deux procédés de » rédaction » connexes en certains points, sont déjà différents, puisque dans le second la part d’interprétation du monteur est plus importante. Vient ensuite le document d’information scientifique, littéraire, social, sportif, etc. C’est en fait un film documentaire de très court métrage ,un condensé de prospection et d’information destiné à attirer l’attention du public sur un problème de l’heure. On conçoit dans ce cas l’intérêt de la collaboration d’un journaliste. Mais on doit reconnaître que les techniciens et praticiens de l’Actualité donnent satisfaction pour cette partie, qui nécessite une spécialisation du personnel qui réalise ce genre de films. Bien d’autres sujets d’information peuvent être envisagés. Tous exigent un matériel impeccable, des reporters infatigables, des monteurs rompus à toutes les astuces et ficelles de ce métier particulier. La conjoncture de ces divers éléments n’est possible que si des firmes riches et puissantes appuient les efforts des techniciens et si ces organismes ont la rentabilité des capitaux investis. Or, en France, l’Actualité pour la majorité des exploitants n’est qu’un succédané gênant. Le public, surtout celui de province, n’a, faut l’avouer, qu’un goût modéré pour l’information par l’image, surtout si celle-ci a manifestement un caractère éducatif. L’Actualité américaine est rentable. Elle permet aux firmes réalisatrices de donner à leurg