La Cinématographie Française (1946)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

5 EXXXXXXXXXXXXXXrgXXXXJL 13 CINE RAPIIIE ISE POUR LES DIRECTEURS . LE CINÉMA A MARSEILLE La Corporation s’ingénie à trouver des remèdes locaux aux difficultés présentes ( de notre envoyé spécial À. TOË) IMPOT DE SOLIDARITÉ NATIONALE L,e Syndicat Français des Directeurs de Théâtres Cinématographiques rappelle à ses adhérents que le Conseil Fiscal du Syndicat se tient à leur disposition tous les jeudis après-midi pour leur donner tous renseignements au sujet de l’impôt de solidarité nationale. L’avocat du Syndicat est également à leur disposition aux mêmes jours et heures pour tous renseignements juridiques. APRÈS LA FERMETURE (DES CINÉMAS DE TUNIS Les Distributeurs d’Afrique du Nord se solidarisent avec les Exploitants Alger, — Les Directeurs des Cinémas de Tunisie réunis en assemblée générale extraordiI naire le 15 janvier 1946, considérant qu’après (une année de vaines démarches pour obtenir l’allègement de la fiscalité excessive qui écrase l’exploitation cinématographique, considérant la situation désavantageuse dans laquelle se ! trouvent les cinémas de Tunis par rapport à |! ceux de la Métropole, de l’Algérie et du Maroc, en raison de cette fiscalité excessive, considérant l’impossibilité qui leur est faite de conjj tinuer normalement leur exploitation tant qui le taux de cette fiscalité (55 % environ des recettes brutes) ne sera pas allégé, ont décidé à l’unanimité : la fermeture des cinémas de Tunis à partir du lundi 21 janvier 1946. Comme on le sait, cette fermeture a été effective. De son côté, le Syndicat des Distributeurs de Films d’Afrique du Nord s’est réuni le vendredi 18 janvier en séance extraordinaire dans les bureaux de M. André Fassina, Président. La majorité des distributeurs était présente. En quelques mots, M. Fassina exposa le but de la réunion : appuyer par une aide effective et morale les directeurs de cinémas tunisois qui devaient se mettre en grève le 21 courant pour obtenir de la municipalité de Tunis un aménagement des taxes (55 %) qui accablent leurs exploitations. A l’issue d’une brève discussion à laquelle prirent part MM. Deville, Guaitela, Thomas, Deluy, Kopel et George, un télégramme assurant les Tunisiens de la sympathie et de l’approbation des loueurs nord-africains fut envoyé à M. Fermond, porte-parole des exploitants. De plus, des instructions furent données aux agents des distributeurs de leur prêter assistance et d’accepter le décalage des programmes. Aux dernières nouvelles, les directeurs des ; salles de l’intérieur de la Régence se solidarisant avec ceux de Tunis auraient décidé de fermer leurs établissements. François Mari. I F TOUT CINÉMA 1945-1946 Clément Guilhamou, Fondateur est sous presse Envoyer derniers lextes à Pierre Autré 19, rue des Petits-Champs, Paris (1er) RIC. 85-85 Marseille. — Dans la grande cité les journées de janvier sont parfois pluvieuses, mais le climat est déjà printanier. Cela favorise les salles de cinéma, à la porte desquels le samedi et le dimanche attendent de longues files de spectateurs. Malheureusement, une partie de la clientèle, constituée par les milliers de soldats américains, a quitté la ville. Leur départ fait baisser les recettes. Cependant, ces recettes restent bonnes, particulièrement dans l’après-imidi|. La nuit, le nombre des spectateurs se trouve réduit. La perturbation causée par les coupures d’électricité et l’insécurité des rues en sont les causes majeures. Des dispositions doivent être prises à ce sujet. Nous îe dirons plus loin. La corporation cinématographique marseillaise, touchée autant que celle des autres villes, supporte avec une philosophie toute méridionale les mauvaises heures qu’elle doit vivre et s’ingénie à trouver des remèdes locaux à cette crise dont la durée devient inquiétante. A Marseille, la projection des films français est plus importante que celle des films étrangers, surtout dans les grandes salles du centre de la ville. Contrairement aux Niçois, la population ici prise peu les films doublés lorsqu’il ne s’agit pas de grandes productions. Différentes personnalités ont bien voulu, dans les Syndicats, à l’O.P.C., à la Direction Régionale de l’Information et dans les maisons de Distribution, nous donner quelques indications utiles : Chez les Distributeurs M. Capelier, Président du Syndicat Régional des Distributeurs, se déclare satisfait de l’acco:d qui règne entre les divers syndicats de la région marseillaise. Grâce à un esprit de compréhension réciproque aucun heurt n’a encore surgi entre les divers groupements. Chacun ayant à cœur de lutter contre les difficultés du moment, s’emploie à éviter toutes tes raisons qui pourraient apporter la dissension au sein de la corporation. Si l’on excepte une manifestation de solidarité avec les employés des tramways, aucune grève n’a été faite, contrairement à Nice et à Paris. Chez les Distributeurs, quelle que soit la diversité des vues, des intérêts ou des opinions, la concorde règne au Syndicat, où seules, trois maisons n’ont pas adhéré, mais cela pour des raisons majeures. Comme partout, les Distributeurs se plaignent ici du nombre insuffisant de copies. Ils manifestent en outre leur mécontentement visà-vis de certaines salles qui négligent l’entretien de leurs cabines et de leurs appareils de projection. L’état défectueux de ces appareils détruit en partie certaines copies, déjà fatiguées par une utilisation prolongée. M. Capelier exprime le désir de ne plus trouver bientôt, chez certains exploitants, d’opposition au contrôle des recettes. Il lui paraît indispensable que les déclarations des sommes encaissées soient faites régulièrement. Le service du Contentieux de la Fédération nationale a en effet récupéré, à fin novembre 1945. rien que pour un an, trois millions et demi sur les fraudes, pour l’ensemble du territoire.. Sur cette somme, un million a été recouvré dans la région marseillaise. Le Président du Syndicat des Distributeurs nous parle ensuite de la situation actuelle du cinéma et des diverses statistiques établies D’après lui, les chiffres n’apportent (aucune preuve d’amélioration. Seules des mesures réelles et efficaces peuvent rendre son essor au cinéma, l’étude numérique étant toujours tendancieuse. Là-dessus M. Capelier rappelle le mot fameux d’un économiste : « Il y a trois manières de mentir, la première en ne disant pas la vérité, la seconde en ne disant pas toute îa vérité, la troisième en dressant une statistique ». Le point de vue de M. Henri Rachet A « Midi-Cinéma-Location », M. Henri Rachet nous expose les difficultés que rencontre l’exploitation régionale. La baisse importante des, recettes est un grand sujet d’inquiétude pour tous. D’autre part, l’insuffisance de salles de première vision devient un handicap sérieux pour l’exploitation. Avant la guerre, ce nombre était déjà insuffisant. Sept cinémas seulement permettaient à Marseille la sortie des films : « Odéon », « Capitole », « Studio », « Pathé », « Rex », « Rialto », « Majcsti.c ». Il n’en reste aujourd’hui que cinq, le « Capitole » étant réquisitionné et le » Rex » détruit. De nombreux films distribués par » MidiCinéma-Location » doivent sortir sur ces cinq salles au cours de l’année 1946. Tout prochainement, en février ou mars. Au Pays des Cigales (D.U.C. et Midi-iCinéma-Location) et Raboliot (Prisonniers Associés). Puis Cyrano de Bergerac (Rivers), Soldats sans Uniformes (Cinéfi), Son Dernier Rôle Gourguet), L'Affaire du Grand Hôtel (Cinémas de France), On demande un Ménage (Miramar), Le Pays sans Etoiles (S.PjC.). M. Henri Rachet nous répète qu’il aura de grandes difficultés pour trouver une date de sortie pour ces films et que tous les distributeurs se trouvent dans la même situation. Cinq salles seulement pour tout Marseille, c’est la certitude d’un embouteillage. Situation de l’Exploitation Au Syndicat des Directeurs de Cinémas de la Région Marseillaise, qui est présidé par M. Rougé-Bauge, le secrétaire général, M. L. Vaccon nous expose la situation des Exploitants : « L’année 1945, nous dit-il, a été normale pour l’Exploitation dans notre région, qui est la seconde en importance après la région parisienne. C’est la moyenne et la petite exploitation qui ont eu à souffrir particulièrement depuis cette date. Les grandes salles ont enregistré une baisse de 15 à 20 %. Quant aux autres, elles ont baissé jusqu’à 30 %. Les coupures électriques ont encore aggravé cette situation. La petite exploitation est sérieusement touchée et les salles sont déficitaires. Certains se demandent pour quelle raison les cinémas de quartier ont une tendance à projeter presque exclusivement des films américains. C’est tout simplement parce que ces établissements seraient obligés, s’ils voulaient