La Cinématographie Française (1946)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ IXlXXlXIXXXIUYirTXXXIIITI louer des films français, de ne projeter ceuxci que très longtemps après les salles du centre. iCes films ayant déjà attiré leur clientèle dans le cœur de la ville, cette clientèle ne reverrait pas ces films, ou rarement, même s’ils sont de qualité. Forcé est donc aux petits exploitants de projeter des films américains anciens ou nouveaux. Ici comme ailleurs aucune salle, à part celles comprises dans le circuit Pathé, ne projette les Actualités. A ce sujet, nous dit Al. Vaccon, je ferai une proposition lors de la réunion de la Fédération Nationale : Puisque le minimum imposé aux salles pour les Actualités a pour but le classement des établissements, ne pourrait-on pas, par un accord intersyndical, faire ce classement sur la recette moyenne des cinémas durant l’année ? La chose me paraît équitable. LES ARRÊTS DE COURANT TROUBLENT L’EXPLOITATION Les coupures électriques imposées aux salles de spectacle de la ville de Marseille portent préjudice aux recettes. Les horaires imposés paraissent pour le moins fantaisistes. lin effet, la compagnie d’électricité coupe le courant en plusieurs secteurs de 14 heures à 17 h. 30. Or, un arrêté ministériel interdit la projection des films entre 17 h. 30 et 21 heures. On concevra que la projection devient difficile! Sur la demande des Directeurs de Cinéma, une dérogation a cependant été obtenue. Les coupures permettent à certains établissements de donner des représentations de 14 heures à 21 heures ou de 17 h. 30 à 23 heures. Ces horaires ne sont nullement fixes et varient avec les coupures imposées chaque semaine. Il en résulte que le public, ennuyé par ces horaires variés, déserte les salles. Ceci ne concerne toutefois que les dix-sept salles importantes du centre de la ville. Le nombre total des salles étant de quatre-vingtcinq, il reste donc soixante-huit cinémas de quartier. Si les coupures le leur permettent, ils peuvent donner une représentation avant 17 heures et une ensuite en soirée à 21 heures. Le dimanche, une plus grande liberté est heureusement accordée aux établissements et certains (« Phocéac », « l’Ecran », « Cinévog ») ont de plus la possibilité de faire des séances permanentes depuis 10 heures jusqu’à midi. Les directeurs ont formulé le désir de supprimer les spectacles en soirée et font des démarches po'uri obtenir unet réglementation nouvelle. Ils demandent que les spectacles cinématographiques finissent tous sans exception à 21 heures. Ils invoquent pour cela la confusion dans laquelle tombe le public, les fluctuations des horaires étant à l’origine de cette confusion. D’autre part, le nombre croissant des attaques nocturnes est une autre cause qui retient chez eux les spectateurs. M. Dominique, directeur de l’O.P.C. à Marseille et M. Renaud, son chef de section, s’emploient de leur mieux à faire obtenir satisfaction aux directeurs de cinémas. RECETTES RECORDS iC’est au film Les J 3 que revient la plus belle recette de la région marseillaise. Projeté pendant deux semaines, durant les fêtes de Noël et du .ïour de l’An, ce film a atteint la somme de trois millions, en tandem aux deux cinémas « Pathé » et « Hollywood ». De son côté. J’ai dix-sept Ans avait réalisé en même tandem 1.900.000 francs en une semaine. Parmi les belles recettes enregistrées en jan?ier, citons : Nais, deux millions, le film passant simultanément en première semaine dans trois cinémas (<< Rialto », « Noailles », » Studio »), 1.200.000 francs; en seconde semaine (« Rialto » et » Noailles »), 900.000 francs. Boule de Suif, en janvier également : recettes de 1.400.000 en deux semaines à 1’» Odéon ». Ajoutons que ces chiffres importants ont été réalisés durant les restrictions imposées par les coupures de courant électrique. Le Dictateur, en 1945, avant les restrictions, venait en tête avec plus de 3.200.000 pour trois semaines de projection simultanée dans les trois salles : » Studio », » Majestic » et » Noailles » ; Robin des Bois suivait avec deux millions en deux semaines en tandem « StudioMajestic » et La Cage aux Rossignols, 1.900.000. en tandem « Studio-Majestic », en deux semaines. Les dernières recettes enregistrées au cours de la semaine du 16 au 23 janvier ont été moyennes. A titre d’exemple, citons : Le Bal des Passants, à 1’» Odéon », 531.080 ; La Vraie Gloire, aux « Variétés », 276.510 ; Des Hommes sont nés, à 1’» Eldorado », 99.899. LA GRÈVE DES TRAMWAYS A FAVORISÉ LES CINÉMAS DE LA BANLIEUE MARSEILLAISE Depuis plusieurs mois, les employés de la Compagnie des Tramways de Marseille n'obtenant aucune réponse à leurs revendications, menaçaient de faire grève. Cette menace devint une réalité. Grève pleine de bonhomie méridionale où se joint l’utile à 1 agréable, car elle tient lieu de repos dominical. Cette première manifestation a eu lieu dans la journée du dimanche 2 janvier. Elle cessa le lundi. Les employés de tramways n’ayant pas obtenu encore satisfaction promirent de renouveler cette manifestation tous les dimanches Fernaudel et Maupi dans la première production des films René Pagnol : Cabassou. ( C.P.L.F.-Gaumonl .) jusqu’à ce que satisfaction leur soit donnée. Ce mouvement a eu naturellement une répercussion sur les spectacles, les habitants des quartiers éloignés du centre de la ville, de même que ceux des banlieues ne purent, comme ils le font chaque dimanche » descendre en ville ». Les salles de la iCanebière et de la rue Saint-Ferréol ont donc perdu une partie deleur clientèle. Par contre, des recettes très imposantes ont été enregistrées en banlieue, notamment à Saint-Antoine, situé sur la route de Marseille à Aix-en-Provence. LE « CAPITOLE » SERA RENDU AU PUBLIC EN FÉVRIER Le « Capitole », réquisitionné par la Red Cross, est exclusivement réservé à la projection de filins américains pour les troupes alliées. Seuls des films de Hollywood y sont projetés et le programme varie chaque semaine. Le départ des troupes américaines étant prévu pour fin janvier, c’est vraisemblablement en février que « Le Capitole » sera rendu au public qui retrouvera là un de ses cinémas de première vision préférés. LE « REX » RECONSTRUIT AURA 1.800 PLACES Au cours des bombardements, plusieurs salles marseillaises furent détruites. La plus importante de celles-ci. le « Rex », n’a pu être restauré, les dégâts étant trop importants. Une reconstruction totale a dû être envisagée sur de nouveaux plans. Le » Rex » était une grande salle moderne de 1.300 places. Grâce à des aménagements spéciaux et à l’habileté de l’architecte, la nouvelle construction comptera beaucoup plus de fauteuils. Le nombre prévu est de 1.800. Les travaux en cours ont dû toutefois être arrêtés ; l’autorisation de démolition ayant bien été accordée, mais non encore l’autorisation de construire ! Le » Théâtre des Variétés », transformé à plusieurs reprises en salle cinématographique, et qui avait été également réquisitionné, vient d’être rendu à l’exploitation. Il ne reste donc à Marseille que deux salles réquisitionnées, le « Capitole » et l’« Alcazar ». Le cinquantenaire de la première séance cinématographique à Marseille Le 22 janvier, à 18 heures, les représentants des syndicats régionaux, MM. Vaccon, secrétaire du Syndicat des Directeurs ; Capelier, président du Syndicat des Distributeurs ; Peysson, représentant le Personnel Technique et Employés, se sont réunis dans les bureaux de la Direction régionale de l’Information, rue Longue, afin d’étudier avec M. Migozzi l’organisation d’une fête pour commémorer la première séance cinématographique donnée à Marseille. C’est à la fin de février qu’aura lieu cette manifestation, appuyée par le ministère de l’Information. Le but de cette fête, organisée à l’instigation des cinés-clubs, est de ne point passer > sous silence le Cinquantenaire du Cinéma dans une région qu se classe seconde en France par son exploitation cinématographique. Cette manifestation se déroulera sans doute en présence de M. Haag, Commissaire Régional, de personnalités civiles et militaires, d’intellectuels, d’universitaires, d’étudiants et de représentants de la Corporation. Une plaque sera posée sur un immeuble de la Canebière, près de l’Hôtel du Louvre. C’est là en effet que les frères Lumière achetèrent une boutique de bijouterie pour donner dans la ville leur première séance de cinématographe. En fin de février, au cours d’un gala cinématographique qui aura lieu vraisemblablement au « Capitole », seront projetées les premières bandes des frères Lumière, un film américain en technicolor et un grand film français inédit. La Radio apportera son concours à la propagande qui sera faite à cette occasion. Quant aux fonds nécessaires à l’organisation de cette fête, ils seront recueillis par souscription. Les programmes de la semaine du 23 au 30 janvier à Marseille » Studio » et « Rialto » : Le Capitan ; " Noailles » : Maïs (3e semaine) ; « Pathé », » Hollywood » : Madame et son Flirt ; " Odéon » : Prison Centrale (film américain) ; » Majestic » : Femmes Marquées (film américain) ; « Caméra » : L’Affaire Laf argue ; « Comœdia » : Terre de Feu ; « Etoile » : Le Gladiateur (film américain) ; » L’Ecran » : Aventure au Ranch (film américain) ; « Variétés » : Yoshiwara ; » Eldorado » : Les Roquevillard ; « iCésar » : Le Secret de Madame Clapain ; » Châtelet » : P. H. contre Gestapo (film anglais) ; « Cinéac » : Adrien ; « Roxy »; New York Express (film américain). A. Toé. LA PRIME D'ANCIENNETÉ AUX DIRECTEURS SALARIÉS Le Ministre du Travail répondant par lettre du 16 janvier à notre demande du 22 novembre 1945, nous confirme que la prime d’ancienneté duc aux directeurs salariés est de 166 fr. 50 par mois et par année de présence, avec un maximum de onze années de présence. Elle est due avec rappel du 15 mars 1945. LE PRIX DES PLACES A NICE Les prix des places à Nice s’établissent comme suit : Salles de lrt‘ vision : 25, 30, 35 frs. Salles de 2e vision : 15, 20, 23 frs. Salles de 3e vision ou autres : 10, 15, 20 frs. Les diverses taxes qui frappent les exploitants locaux sont : Taxe de Transaction 'Etat) de 18 % ; Taxe de Transaction (Ville) de 1,50 % sur la totalité de la recette brute; la taxe sur les Spectacles portant sur les 83 % de la recette brute et allant de 12 % à 30 %; le Fonds de Soutien de 7 % de la recette brute; de plus la question des Droits d’auteurs et de la Cotisation à l’O.P.C. est pour le moment en litige. Enfin le pourcentage réclamé pour les Actualités est maintenant de 3 % en solo et de 2,50 Pr en doublage.