La Cinématographie Française (1946)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

L tXZZZXTZT TTXXYYTYTYTZXX1 CINE RAPHIE ISE NANTES Trop Nantes. — Comme partout ailleurs, les cinémas nantais 11e passent plus d’actualités depuis le 3 janvier. Il est à souhaiter, dans l’intérêt du public, que le conflit actuel prenne fin car, bien que beaucoup de directeurs ne veuillent pas en convenir, la majorité des spectateurs est heureuse de voir les actualités. Évidemment, avec l’ancienne formule du journal unique, les fervents du cinéma, qui y vont plusieurs fois par semaine, revoyaient toujours les mêmes actualités, ce qui finissait par les ennuyer, mais avec la nouvelle formule de journaux filmés différents, cet inconvénient ne se produirait plus. D’autre part, leur absence raccourcit encore les programmes qui, cependant, n’en avaient pas besoin. C’est ainsi qu’il faut reconnaître, en toute sincérité, qu’un programme composé, par exemple, des Hauts de Harlevent et d’un dessin animé — ce qui ne représente même pas deux lheures de spectacle — est vraiment bien court. Par ailleurs, les films de complément laissent parfois beaucoup à désirer et j’ai eu dernièrement un entretien intéressant avec le directeur d’une salle de notre ville qui déplorait amèrement — et avec raison — leur indigence. A part quelques bons documentaires, ayant l’attrait de la nouveauté, combien auronsnous vu, juste ciel! depuis la réduction de métrage instaurée par Vichy, de paysages de neige avec une multitude de skieurs et, par contraste sans doute, de tribus nègres exécutant toutes sortes de danses sauvages au son du tam-tam et autres instruments de musique (!) redoutables. Autrefois, lorsqu’un directeur traitait des programmes, il ne manquait pas de dire au s représentant de la maison de location : <1 Et isurtout, donnez-moi de bonnes premières parties ». Celles-ci étaient d’ailleurs discutées. Aujourd’hui, la question 11e se pose plus et les exploitants passent ce qu’on veut bien leur envoyer. Est-ce mieux ainsi ? Je me permets d’en douter. La première de gala de " LA FERME DU PENDU " à l’Apollo Mardi 22 janvier, en soirée, au cours d’une représentation de gala organisée par les Œuvres Sociales de la Table Ronde au profit de la colonie scolaire du Petit Chantilly et à laquelle assistaient le nouveau Préfet de la Loire-Inférieure, M. Phalempin, MM. Bastard. adjoint, remplaçant M. Philippot, ymaire de Nantes; le colonel Albord, commandant de la subdivision, et de nombreuses autres personnalités civiles et militaires, M. Gilbert Dupé a présenté le film que Jean Dréville a tiré de son roman, La Ferme du Pendu. II était assisté de Mme Lucienne Laurence (Mme Dupé), l’une des vedettes du film. Au cours de son exposé, Gilbert Dupé a fait allusion, non sans esprit, à certaines critiques que des Vendéens ont formulé sur son œuvre et sa péroraison a été saluée par de vifs ar plaudissements. Notons, en passant, que Gilbert Dupé est très connu dans notre ville qu’il a habitée pendant plusieurs années. La Ferme du Pendu, projetée ensuite, f autant par son sujet que par son réalisme et le jeu excellent de ses interprètes, une impression profonde sur les spectateurs et une belle carrière lui est assurée à Nantes. Ajoutons, pour terminer, que, malgré la majoration du prix des places, la salle était comble et que M. Pasquier, Président de l’Œuvre, a remercié chaleureusement, au cours I d’une allocution, M.. Fernand Jean de l’avoir mise obligeamment à sa disposition pour ce gala de bienfaisance. = Devant le vif succès de Robin des Bois qui a fait deux semaines consécutives à 1’ » Olympia », M. Pineau l’a passé une troisième se de programmes de reprises maine à son second établissement, « Le St u dio » où les recettes ont continué d’être excellentes. LES COUPURES DE COURANT Depuis le début de janvier, les cinémas nantais, sauf 1’ « Apollo » et I’ « Olympia » dont la situation est spéciale, ne pouvaient plus donner de matinées, les jours ordinaires, en raison des restrictions d’électricité, car le courant était coupé tantôt le matin, tantôt l’après-midi. Mais depuis cette semaine, les coupures sont supprimées les mardi et vendredi. Il sera donc donné maintenant, régulièrement, une matinée chaque mardi et chaque vendredi. Il n’en est pas moins vrai que cette situation porte un réel préjudice à l’exploitation, d’abord par la réduction du nombre de séances, ensuite parce que le public ne s’y reconnaît plus. Beaucoup de gens se dirigent vers les cinémas les jours où il 11’y a pas de représentations et, par contre, restent chez eux alors qu’il en est donné. C/l. Lefeuvre. . NANTES Prière d’adresser toutes communications intéressant la Corporation à notre correspondant, M. Ch. Lefeuvre, 16, ru Abbc-de-l’Epée. Téléph. : 320.00. Barbara Stanwyck et Fred Mac Murray dans le grand film dramatique de Bill Wilder Assurance sur la Mort (Double Indemnity). ( Paramount .) LYON A la suite d’une grève dominicale, 3 salles seulement ont ouvert le 27 Janvier Lyon. — Le 30 décembre, au cours d’une assemblée tenue au « Pathé-Palace » de Lyon, les Syndicats de la distribution et de l’exploitation, des opérateurs et employés du spectacle, des employés de la distribution et des industries techniques, avaient voté une grève générale de principe dont l’application avait été ajournée afin de ne pas nuire aux intérêts économiques du pays. Un accord fut conclu entre la Chambre patronale et le personnel de la distribution qui obtint une augmentation de salaires de l’ordre de 7,5 %. Par contre, les directeurs et les employés de l’exploitation ne parvinrent pas à s’entendre et, à la suite de certains pourparlers, le conflit s’aggrava. LTne réunion s’est tenue le 2(5 janvier à la « Seala » et une grève perlée fut décidée à l’unanimité ; le travail a repris dans les établissements dont les directeurs ont pris la décision d’accorder le rajustement demandé qui est de 10 % pour les opérateurs et 20 % pour les autres employés. A Lyon, seuls trois cinémas ont fonctionné dimanche, ce sont la « Scala », les « Jacobins » et « l’Athénée ». A Villeurbanne, par contre, les séances ont eu lieu normalement dans tous les établissements tandis qu’à Vénissieux le « Cinéma-Lux » a été le seul à ouvrir ses portes. Les directeurs de salles seraient tout disposés à donner satisfaction à leur personnel, mais ils réclament d,e leur côté un dégrèvement de taxe et ils ont fait connaître aux Pouvoirs publics qu’ils ne pouvaient subir de nouvelles charges, étant donné les impôts et les retenues considérables qui leur sont imposés par l’Etat. Septième semaine au " Royal " de "LA CAGE AUX ROSSIGNOLS" Lyon. — Au « Pathé-Palace », La Fille aux Yeux gris a tenu l’affiche deux semaines et remporté un grand succès. Au « Royal », La Cage aux Rossignols est entrée le 23 janvier dans sa septième semaine; la foule se presse encore devant les guichets de cet établissement et il est probable que le film de Noël-Noël poursuivra une huitième et peut-être une neuvième semaine. A la fin de la sixième semaine, la recette de La Cage aux Rossignols dépassait deux millions. Le « Tivoli » a présenté pendant une semaine Gung Ho en version originale et soustitres en français. Ce beau film a été remplacé par Les Partisans. La « Scala » et l’« A.B.C. » présentent en tandem depuis deux semaines Peloton d’exécution qui attire une foule nombreuse. Au « Coucou », La Vraie Gloire chaleureusement accueillie par la critique et le public lyonnais est représentée à chaque séance devant des salle combles Ainsi que nous l’avions annoncé, la première de ce film a eu lieu au cours d’un gala organisé sous la présidence des Autorités alliées, par l’Amicale des Anciens Détenus patriotes de la centrale d’Eysses. Les Voyages de Gulliver sont projetés au « Ciné-Journal » depuis les fêtes de Noël et connaissent un succès considérable. Le « Majestic », après une brillante reprise de La Charrette Fantôme, présente Solita de Cordoue. Signalons également Une Petite Ville sans Histoire (Our Town) que le Studio de la Fourmi présente en version originale. L’ii Eldorado » et le « Chantecler », les deux grands établissements de la rive gauche et du quartier de la Croix Rousse ont projeté en tandem Le Carrefour des Enfants Perdus et La Lumière qui s’éteint. LE BAL DE LA PRESSE Pour la première fois depuis 1938 les journalistes ont donné le 1(5 janvier, leur Bal de la Presse qui était avant la guerre, l’événement de la saison mondaine. Plusieurs artistes de cinéma avaient généreusement prêté leur concours à cette fête dont le bénéfice a été remis aux familles des journalistes tués ou fusillés par les Allemands. La charmante Suzv Carrier présida au défilé des robes de la Haute Couture; Charles Moulin interpréta un poème de Jacques Prévert, et Maurice Baquet fit une démonstration à la fois musicale et sportive qui fut acclamée par les spectateurs : on peut regretter une fois de plus que les dons incomparables de cet excellent fantaisiste, n’aient pas été pleinement employés dans un film comique français. Jean Clère.