La Cinématographie Française (1946)

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CINE F RAPHIE IV" 1145 du 23 février 1946 publié sous la direction technique de A. -P. RICHARD Abonnement spécial aux douze numéros annuels de TECHNIQUE ET MATERIEL France et Colonies : 75 fr. Etranger (Union Postale) : 1 1 0 fr. Autres Pays : 1 50 fr. TECHNIQUE ET MATERIEL OBSERVATIONS PRATIQUES SUR LA TÉLÉVISION Nous n’entrerons pas dans les descriptions émentaires de physique moderne concernant s électrons, le courant photo-électrique, les illules photo-électriques, la construction des ibes à vide, etc. Nos lecteurs voudront bien ; reporter aux livres de vulgarisation. Indiuons-leur, par exemple, « La Télévision », de rivet et Herreng, édité par les Presses Uiiiersitaires de France, livre qui résume la queson en 100 pages. Rappelons que l’image à téléviser est explose par points successifs, à une cadence extrêîcment rapide (11.250 par seconde pour le :andard français de 450 lignes) et qu’il faut aire appel à un moyen d’exploration pratiuement dépourvu d’inertie : le faisceau élecronique issu d’une cathode (faisceau électroique). La télévision utilise donc deux tubes à vide : 1° Le tube analyseur (iconoscope) où image optique est transformée en une sucession de signaux électriques; 2° Le tube restituteur (oscillographe) où image optique est reconstituée, par transormation des signaux électriques en points e brillance variable proportionnelle à l’amlitude des signaux. Voici, très brièvement, la description de ces jeux appareils : ICONOSCOPE (Analyse et Emission) Un objectif indépendant O projette l’image e l’objet (ou du film) sur une mosaïque M. lelle-ci est constituée par de minuscules cel Schéma de l’iconoscope (1). ujes au cæsium portées par une plaque de nica, laquelle est revêtue sur son autre face I une plaque métallique S (plaque de signal). Le^ faisceau cathodique F, émis par le ca* ion. à électrons et commandé dans ses mouvements par des champs magnétiques issus le Ln et I, balaie toute la mosaïque en un nouvement horizontal rapide (lignes) et un nouvement vertical lent (mouvement de image) (schéma 1). par A.-P. RICHARD La Télévision est depuis 1939 entrée dans le domaine commercial, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où des milliers d’appareils familiaux ont été vendus depuis huit ans. Pour diverses raisons techniques, et surtout parce que ces postes privés coûtent encore une trentaine de mille francs, elle ne semble pas devoir obtenir un succès de diffusion aussi rapide que la T.S.F. ordinaire entre 1920 et 1930. Mais, en fait, on. n’e'n sait rien, La guerre a fait passer de l’expérimentation à la pratique toute une zone de la physique moderne. L’appareillage de laboratoire électronique et atomique est devenu produit industriel courant, en quelques années de mise au point fébrile. La Télévision est un procédé de transmission et de projection sur un écran d’images animées et sonores, en noir et en couleurs. Elle a donc avec le cinéma dec rapports étroits dans sa présentation. Il ne fait pas de doute qu’à l’écran de tout petit format succédera pratiquement l’écran de grandes dimensions, utilisé dans des salles de spectacle. D autre part, ce qui touchera opérateurs et réalisateurs de films, la prise de vues avec les caméras reste le moyen de reportage télévisé le plus simple, le plus élégant et même le plus rapide. D’ailleurs, s’agit-il seulement d’actualités? On projette aussi bien des drames et des comédies, oeuvres de bons metteurs en scène et d’artistes en renom. L’image ne voyage plus en boîtes. Elle est télévisée. Mais elle est film à l’origine, et écran parlant à la fin. C’est donc bien du cinéma. ' * * * Que M. Barthélemy et la Compagnie des Compteurs de Montrouge, M. Mallein, Directeur Technique de la Télévision Française; M. Gérin, de l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques, veuillent bien trouver ici nos remerciements pour la documentation qu’ils nous ont communiquée. A.-P. R. Suivant que les cellules éclairées par l’image sont claires ou obscures, le balayage par le faisceau d’électrons fait naître dans la plaque S un courant de signal intense ou affaibli. C’est la succession de signaux électriques, ainsi modulés, que transmettra, après amplification, l’appareil émetteur. Les impulsions des signaux électriques envoyées par le poste émetteur E (du schéma 1) sont recueillies par un poste récepteur équipé d’un oscillographe cathodique. OSCILLOGRAPHE (Réception el restitution de l’image) Le faisceau cathodique F (schéma 2), commandé par le courant électrique modulé balaie un écran fluorescent E grâce aux champs magnétiques issus de L et l, en synchronisme avec le faisceau de balayage de l’émetteur. La lumière créée par le faisceau électronique sur l’écran fluorescent E doit balayer celui-ci en 1 / 25e de seconde pour donner une image continue semblable à l’image télévisée. Pratiquement, on donne même 50 images par seconde. Cette condition obligerait à accroître la rapidité de l’analyse en doublant la bande de fréquences à transmettre. Pour éviter cela, on a imaginé l’artifice de n’explorer que les lignes d’images paires en 1/50" de seconde, puis, dans le 50e suivant, d’explorer les lignes impaires ( analyse entrelacée) . L’impression lumineuse reste continue, avec une analyse dont la vitesse n’a pas augmenté. L’analyse est ainsi telle que l’œil ne perçoit pas la composante à 25 périodes qui reste entre lignes. Cependant signalons qu’il n’y a pas que bénéfice dans ce procédé, et que des inconvénients résiduels, tels que l’effet stroboscopique entachent les images d’irrégularités. Il existe deux procédés d’entrelaçage. La solution française Barthélemy consiste en un décalage progressif du signal de synchronisation de lignes à chaque 1 /25e de seconde. L’auteur désigne cette opération sous le nom de « déphasage interne ».