La Cinématographie Française (1946)

17 CUVE RAPHIE ISE )IX GRANDS FILMS FRANÇAIS ont été entrepris en février Malgré les bruits pessimistes ur la situation de la production rançaise, plusieurs grands films nt été commencés dans le courant u mois. En effet, si cinq prouctions françaises seulement ont té mises en chantiers au mois de invier, dont une à Bruxelles, dix éalisations importantes ont été ntreprises en février 1946. On relève, dans l’ordre chronoigique : L’Ennemi sans Visage, e Maurice Cammage, Illusions de ierre Chenal, Le Fugitif de Roert Bibal, Petrus de Marc Alléet, La Rose de la Mer de Jacques e Baroncelli, Le Revenant de hristian Jaque, actuellement n extérieurs à Lyon, Le Père ’ranquille de René Clément, La ruit de Sybille de J. P. Paulin, a Dame de Haut le Bois de Jacues Daroy, qui sera tourné à Carseille, et Rêve d’ Amour de hristian Stengel, dont les extéieurs ont commencé à Paris et ui sera tourné à Rome le 4 mars. D’autre part, plusieurs courts létrages ou films de première pare ont été réalisés ou és dans le même lent: Un Caprice d ier-Raymond, Adhémar, L appei e la Vie d’André Davidson Muc qui comporte plusieurs sketties dûs à des chansonniers, Un igolo de* Georges Chaperot, qui lit ainsi ses débuts de metteur n scène et L’Assassin était trop amilier, film de 900 à 1.000 êtres réalisé par Raymond Leoursier pour Pacific-Film. Cette galisation de première partie se ngularise du fait qu’elle n’est pas tournée en studio. En effet, pour être plus « vrai », Leboursier filme toutes ses scènes en extérieurs dans Paris ou dans des lieux (cafés, magasins, etc.) que chacun peut reconnaître. Les Producteurs français semblent reprendre une activité de bon augure. Souhaitons ardemment que les Pouvoirs Publics comprennent la nécessité absolue de les aider ou tout au moins de ne pas entraver, par des mesures inconsidérées, leurs efforts. Laurent Ollivier. CHRISTIAN STENGEL commence “ Rêve d’ Amour ’* La pièce de René Fauchois sur la vie du célèbre compositeur Franz Listz, Rêve d’ Amour, dont l’adaptation cinématographique et le dialogue sont de Christian Stengel et Jean Ferry, sera réalisée en studio à Rome le 4 mars pour la S. N. Pathé et Général Film. Cependant quelques scènes importantes du film ont été tournées à Paris, en extérieurs et dans la salle des concerts du Conservatoire avec les principaux interprètes : Annie Ducaux, Pierre Richard Willm qui furent les créateurs de la pièce au « Gymnase », et Jules Berry. ON VA REVOIR LE CAPITAINE BENOIT " CHARLES-ROBERT DUMAS ! signé un contrat d’exclusivité avec le Consortium du Film |i Nous apprenons que notre exceî• ;nt confrère et collaborateur le Coinel Charles-Robert Dumas, au:ur de la fameuse série des roians d’espionnage Ceux du S.R., Î yant pour personnage central le on moins célèbre Capitaine Beoit, vient de signer un contrat exclusivité avec le Consortium du !iilm pour l’adaptation de ses sept a huit romans d’espionnage non îeore portés à l’écran. Le premier lm de cette série sera Le Masque e Vitriol. On ne sait pas encore ui incarnera, cette fois, le Capinne Benoit. Maurice Gleize va tourner Les Gosses jouent et gagnent* our Cinéma-Film-Production En plein accord avec René Grazi aurice Gleize ne réalisera pa: dette, cette production ayant éti iportée à fin avril. Néanmoin: ■ur collaboration se poursuit uisque, Maurice Gleize tourner; îur Cinéma-Film-Production : Le. osses Jouent et Gagnent d’aprè n s'cénario original de Gastor !odot et Maurice Hiléro, les deu: uteurs de Nous les Gosses. Roland Tuai va produire et met’e en scène une adaptation cinélatographique de la pièce de Rosrt Boissy, Jupiter. Lise Toparfc a sera la vedette. Simone Renant et François Périer dans une scène charmante de La Tentation de Barbizon, réalisé par Jean Stelli. ( Consortium du Film.) SIX MOIS DE TOURNAGE SONT PRÉVUS POUR “LES PORTES DE LA NUIT" «. Les Portes de la Nuit » après avoir battu longtemps se sont enfin ouvertes. Espérons qu’elles donnent sur le succès et favorisent le passage vers la gloire — pour Yves Montand et Nathalie Nattier du moins — Marcel Carné est tout joyeux : le long travail de préparation qui avait préludé à l’entrée en studio n’aura pas été^ fait en vain. A part une très légère modification du principal rôle masculin, le film sera tourné tel qu’il a été écrit. C’est à Joinville Pathé, plateau « F » que se trouve actuellement le G.Q.G. de Carné. La semaine dernière ont été tournées quelques scènes capitales dans différentes pièces formant un complexe des mieux réussis : cuisine, entrée, chambre à coucher, etc., etc... Toutes d’une profonde « atmosphère » Carné et fidèlement copiées sur la vie par l’excellent décorateur Trauner. Les prises de vues sur ce plateau atteignent aujourd’hui leur point culminant. On tourne sur le palier du 2e étage d’un escalier très « Jour se lève r». Carette, marchand de croissants à la sauvette recherche sa fille et interroge le sympathique « Bubu » (Raymond Bussières) et Yves Montand. Scène importante du film, elle ne durera pourtant que trois minutes à l’écran, mais le réglage de la lumière a nécessité des acteurs et des techniciens une patiente attente d’une heure et demie. C’est Philippe Agostini le responsable — du retard, mais aussi de la qualité photographique — et Marcel Carné, réellement, est d’une charmante humeur. Le tableau de travail précise que le dernier « partez » sera prononcé le 3 juin 1946. On a compté largement — six mois de prise de vues — mais avec les difficultés actuelles... L’équipe, en outre, comprend Roger Blanc, Walter et Baudoin, assistants à la réalisation. Bac est l’opérateur, assisté de Viguier et Chporenglewsky. Les principaux interprètes sont, outre ceux nommés plus haut : Pierre Brasseur, Saturnin Fabre, Serge Reggiani, Sylvia Bataille, Mady Berry et Jeanne Marken. La musique sera de Kosma sur des poèmes de... Jacques Prévert (qui est surtout, on le sait, l’auteur du scénario et des dialogues du film). Après un dernier coup d’œil au fantastique échafaudage érigé dans la cour du studio et destiné à soutenir une reconstitution du métro aérien, franchissons à nouveau les portes du studio avec au cœur l’espoir que Les Portes de la Nuit sera le grand film français que l’on attend déjà impatiemment. NOUVEAUX FILMS COMMENCÉS cette semaine LE PERE TRANQUILLE Réal. : René Clément. Auteur, Scénario de NoëlNoël. Décors : Carré. Ved.: Noël-Noël, Varas, Frankeur, Nadine Alari, Claire Olivier, José Arthur. Prod. : B.C.M. Commencé le 15 février. Studios : Buttes Chaumont. LE REVENANT Réal. : Christian Jaque. Auteur, scénario d’Henri Janson. Décors : P. Marquet. Ved. : Louis Jouvet, Gaby Morlay, Marguerite Moréno, Yvette Chauviré, François Périer, Broehard, Baumer. Commencé le 15 février en extérieurs à Lyon, et en studio le 25 février. Studios : Buttes Chaumont. LA NUIT DE SYBILLE Réal. : J. P. Paulin. Auteurs : Adaptation de Nino Frank; Dialogue de M. G. Sauva.jon. Décors : Moulaert. Ved. : Lucien Baroux, Pierre Larquey, Gelin et Paulette Elambert. Dir. de Prod. : Rivière. Régie générale : Polty. Studios : Saint-Maurice. Prod. : Francinalp. Comn^ncé le 1>4 févriter à Saim-Maurice. REVE D’AMOUR Réal. : Christian Stengel. Auteurs : Pièce de René Fauchois. Adaptation et dialogue de Ch. Stengel et Jean Ferry. Ved. : Annie Ducaux, PierreRichard Willm, Jules Berry, Mila Parély. Prod. : Pathé-Cinéma et Général-Film. Commencé le 18 février en extérieurs à Paris. Studios : Rome. FILMS EN COURS ILLUSIONS. Prod. : Cinéma-Productions. Réal. : P. Chenal. L’HOMME AU CHAPEAU ROND. Prod. : Alcina. Réal. : P. Billon. SYMPHONIE PASTORALE. Prod. : Gibé. Réal. : J. Delannos'. LES PORTES DE LA NUIT. Prod. : Pathé-Cinéma. Réal. : M. Carné. LA ROSE DE LA MER. Prod. : Sirius. Réal. : J. de Baroncelli. LE FUGITIF. Prod. : Sirius. Réal. : R. Bibal. L’ENNEMI SANS VISAGE. Prod. ; Stella-Productions. Réal. : M. Cammage. PANIQUE. Prod. : Régina. Réal. : J. Duvivier. PETRUS. Prod. : Impéria. Réal. : M. Allégret. L’ASSASSIN ETAIT TROP FAMILIER. Prod. : Pacific-Film. Réal. : R. Leboursier. PRISES DE VUES TERMINÉES 22 février : Adieu Chérie (Osso-Roitfield). P. Robin.