La Cinématographie Française (1946)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ (JNE CONFÈRENCE SUR L’AVENIR OU I Dans le cycle des conférences qu’organise le < Club Français du Cinéma », Louis Daquin t traité récemment le sujet suivant : L’Avenir lu Cinéma. A cette époque de réorganisation, il est utile le songer à celle de notre industrie dont la itructure présente certaines anomalies cjui nuisent à son essor. << Les raisons de ces anomalies, dit l’orateur, sont d’ordre économique et inancier ». Et dans son exposé, Louis Daquin, ious rappela qu’en 1939 par exemple, sur un rapport général de 7. 700. 000. 000 de francs 'Etat avait effectué un prélèvement de 3 miliards. Les charges qui, à l’époque pesaient sur e cinéma étaient déjà très lourdes; mais demis la guerre l’imposition s’est accrue dans le telles proportions que l’on a pu craindre, au début de cette année, un arrêt total de la production. Après un bref rappel des mœurs d’avant guerre qui favorisaient l’éclosion de sociétés éphémères, Daquin en vint à redouter, pour l’avenir, l’extention des grandes compagnies françaises risquant de former avec des sociétés étrangères, un Trust International du Cinéma. Pour parer à cet état de choses il propose la création d’une Banque du Cinéma qui fournirait aux producteurs les capitaux dont' ils Le Président de l’Office Catholique International du Cinéma à Paris Le Chanoine Brohée, Président de l’Office Catholique International du Cinématographe, venant de Bruxelles, a fait un bref séjour à Paris, afin de prendre contact personnellement avec les nouveaux secrétaires généraux de la Centrale Catholique du Cinéma, MM. les Abbés Chassagne et Duwavrin et de discuter avec eux au sujet de l’orientation prochaine de l’Action catholique dans le domaine du Cinéma. ACTUALITÉS DU Ier MARS GAU MO NT. ACTUALITES N" 5. — Cinquantenaire de la mort de Verlaine. — Les fouilles de Volubilis au Maroc. — Voyage de M. Le Troquer sn Afrique du Nord. — La situation en Indo;hine. — La mission parlementaire française eu (Ulemagne. — Camps de prisonniers de guerre allemands. — L’exposition des crimes nazis à Baden-Baden. — Voyage de Pacy dans les Alpes. — Ecole de réadaptation des marins anglais. — Match le hockey Chamonix-Paris. — Un slalom dansant. — Mariage aux Indes. — Mariage loufoque de moniteurs de ski dans les Alpes. FOX-MOVIETONE N» 9 (320 m.) — Home : Consécration des nouveaux cardinaux. — La renaissance industrielle française. — Exposition canine à New York. — Voyages d’aujourd’hui. — Aux EtatsUnis, fin de la grève des aciéries. — Chimie moderne. — Prise d’armes à Saigon. — Voilier des sables. — Le plaisir de la pêdhe à domicile. — Sports : Boxe. — Cross cyclo-pédestre. — A l’eau, canards ! ECLAIR. JOURNAL N» 9. — L’O.N.U. a termine ses travaux. — En Angleterre, des stocks de matériel de guerre attendent d’être utilisés pour la paix. — New Y’ork en panne. — Essais d’avions-fusée en Amérique. — Le confort en avion. — M. Le Troquer à Alger. — M. Yves Chataigneau arrive à Paris. — M. Michelet à Lyon. — Le Prince Charles Jean de Suède renonce au trône royal. — Naufrage sur les côtes de l’Alaska, — Le village de Chaudes-Aygues a, l’eau chaude toute l’année. — Exposition canine à New York. — Les moniteurs anciens prisonniers et déportés s’entraînent au château de Haute-Barde. — Le match Charron-Dauthuille (exclusivité). PATHE-JOURNAL N° 9 (332 m.). — Inondations en Hollande e't en Suède. — Les ménagères anglaises protestent contre l’insuffisance du ravitaillement. — Le mariage d’un nabah aux Indes. — La plus belle nageuse suédoise de 1946. — Dessin de !a semaine. — D’anciens prisonniers fêtent la fin de leur stage de moniteurs. — Hockey sur glace à Saint-Didier, — Natation à la piscine Molitor. — Anniversaire de l’armée rouge. — Le barrage de la Cère. ACTUALITES FRANÇAISES N° 9 (359 m.). — Aéroskis sur la glace à Brno. — Cyclo-ski-cross à Briançon. — Saint-Véran, le village le plus élevé d’Europe, vit isolé pendant tout l’hiver. — Pie XII crée 32 nouveaux cardinaux. — Aux Etats-Unis, avions à réaction pour les relations commerciales. — M. Le Troquer en Algérie. — Fouilles archéologiques à Volubilis (Maroc). — Jeu de balle dans la rue — A New York, concours du plus beau chien. 28e anniversaire de l’armée rouge. CI\E RAPH1E ISE mgxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx:: DE LOUIS DAQUIN CINÉMA FRANÇAIS auraient besoin sans faire appel à des sociétés étrangères au Cinéma ou étrangères tout simplement. Cette innovation permettrait un contrôle financier des productions et éviterait sans aucun doute bien des scandaleuses faillites dont s’illustrèrent les années précédant la guerre. Outre cette réforme financière, Louis Daquin envisage une expansion de la distribution en province par une exploitation plus rationnelle soit en 35 mm., soit en 16 mm. et une organisation complète de notre système de diffusion à l’étranger. Enfin : « Il est faux que les spectateurs se complaisent à la projection de bandes d’intérêt médiocre. Seuls, ' les exploitants sont responsables de la mauvaise qualité de certains films en prétendant que » leur public aime ça » ; et je regrette que les spectateurs ne crèvent pas l’écran de certaines salles, spécialisées dans la projection de navets »-. Daquin annonce alors la création prochaine d’une Fédération des Spectateurs qui fera connaître aux responsables de la Production, les désirs et les goûts réels d’un public. « Le public doit exiger qu’on le respecte et c’est un devoir pour lui », dit-il en concluant. P. Robin. MORT DE G.-MICHEL COISSAC Au moment où notre excellent confrère Paul Souillac met sous presse le premier numéro du Cinéopse d’après guerre, il nous apprend la mort de son beau-père, G.-Michel Coissac, fondateur de ce très ancien journal. L’activité journalistique de G.-Michel Coissac remonte à 19113, époque à laquelle il fonda Le Fascinateur, consacré à la projection, au cinéma, à la photo et au phonographe. Le Cinéopse lui succéda en 1918. Ce journal mensuel était, et est toujours, une revue technique de l’industrie cinématographique fort bien faite, et traitant particulièrement du Cinéma d’enseignement. G.-Michel Coissac était un écrivain technique et un conférencier vivement apprécié et écouté. Il laisse un grand nombre de livres sur la projection, l’optique photographique et cinématographique, et l’histoire professionnelle. L’œuvre qui est entre toutes les mains est son Histoire du Cinématographe, parue en 1925, 600 pages résumant toutes les activités de l’Industrie à cette date. Retiré dans son pays natal, G.-Michel Coissac donna en 1938 Le Limousin et l’Ecran, charmante promenade à travers ce pays, au cours de laquelle le délicieux causeur trouve mille bonnes raisons de rattacher à ce terroir les personnalités du Cinéma qu’il a connues. Paul Souillac nous a informés que G.-Michel Coissac, décédé mardi dernier 26 février, à La Varenne où il se reposait, sera transporté à Tulle. Il n’y aura à Paris aucune cérémonie. LA PREMIÈRE AU NORMANDIE DE “ IVAN LE TERRIBLE ” Comme nous l’avons annoncé dans notre dernier numéro, c’est mardi prochain 5 mars, 20 h. 45 qu’aura lieu à Paris, au « Normandie », en soirée de gala au profit de l’Orphelinat des Médaillés Militaires, la première en France de la grande production soviétique de Serge Eisenstein, Ivan Le Terrible. Cette soirée est placée sous la Présidence d’Honneur de MM. Georges Bidault, Ministre des Affaires Etrangères, Son Excellence M. Bogomolov, Ambassadeur de PU.R.S.S.. M. Michelet, Ministre des Armées, et de la Mission Militaire Soviétique. La projection du film, que distribue U. F.P'.C., sera précédée sur scène de danses et attractions russes et du Corps de Ballet du Théâtre National de l’Opéra, avec Yvette Chauviré et Serge Peretti. Location ouverte au a Normandie », 116 Champs-Elgsées. Prix des places : 200, 300 et 400 francs. Une sqène d’angoisse du grand film mystérieux réalisé par Joë May Le Retour de l’Homme Invisible, avec Nan Grey et Vincent Price, suite du célèbre Homme Invisible de H. -G. Wells. (Universal.) Une critique anglaise prend la défense de “ L’ÉTERNEL RETOUR ” Nous avons publié dans notre dernier numéro les commentaires inattendus et vraiment curieux des principaux critiques anglais sur le film français L’Eternel Retour, qui est projeté au « Curzon » depuis le 14 février. Dans le dernier numéro de Time and Tidc (23 février), Helen Fletcher répond à ces attaques. Voici les principaux extraits de sa chronique: u A la fin de mes études à Paris, quand nous avions vingt ans, notre directrice, chauve et aigrie, refusait de nous conduire aux opéras de Wagner parce qu’il était Allemand. Ce souvenir m’est revenu à la mémoire lorsque je lis, avec une tristesse étonnée, ce que disent mes confrères sur L’Eternel Retour, le premier des films français achetés par Rank pour être distribués en sortie générale. Où je vois de la poésie et de la passion, eux trouvent du poison et de la politique. « Même si vous n’étiez pas un sorcier et que vous saigniez chaque fois que l’accusateur public vous pique, vos voisins n’auraient plus la même opinion de vous. Votre chat noir serait suspect et on vous imputerait tout le lait tourné du village ! Tout ce que je pourrais dire sur l’innocence de L’Eternel Retour ne réussira à vous faire éprouver les mêmes sentiments quand vous irez le voir au « Curzon ». Laissez-moi vous parler de ces terribles fascistes. Ils s’appellent Natalie (Madeleine Sologne) et Patrice (Jean Marais), et Cocteau les a tirés de Tristan et Isolde... (suit ici un résumé du sujet)... « Comme ils s’amusent avec le chien préféré de Patrice dans leur très vieille voiture et dans le bateau! Je m’attarde à plaisir sur cette partie du film car il me semble que jamais la jeunesse et la gaieté n’ont été si bien rendues. Après la sottise coûteuse des jeunes gens hollywoodiens, la simple joie française de ces deuxlà est touchante. Joie française! Mais rappelezvous : nos amants ont des cheveux blonds et ils mourront d’amour. Déjà, nos traqueurs de sorciers s’agitent dans leur fauteuil murmurant : « Teutons... » « ...Comment, me demande-t-on, puis-je m’intéresser à une idylle aussi lourdement Teutonne? Mais depuis quand mourir d’amour à 22 ans est-il exclusivement Teuton? Il est possible que L’Eternel Retour ne soit pas un film pour pharisiens mais il enchantera ceux qui sont d’assez grandes personnes pour aimer la passion et la poésie. Peut-être, à une époque moins stérile que la nôtre, il trouvera sa vraie place. » Le numéro de téléphone des Artisans d’Art du Cinéma, 93, Champs-Elysées, Paris (8e) est : ELYSÉES 95-99