La Cinématographie Française (1946)

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16 ANALYSE ET ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 2 P CRITIQUE DES FILM!' Mission Spéciale (G) Drame d'espionnage en 2 époques 1 r6 époque : L’Espionne (105 min.) C.F.D.F. Origine : Française. Production s Cie Française de Distribution de Films (C.F.D.F.) . Réalisation : Maurice de Canonge. Dir. de Production : Jean de Size. Auteur : Scénario et dialogue de Simon Gantillon. Musique s Jacques Dupont. Prises de vues : Georges Million. Décors s Claude Bouxin et Nordès B art au. Son : Petitjean. Montage i Monique Kirsanoff. Interprètes : JANY HOLT, PIERRE RENOIR. JEAN DAVY. Roger Karl, Jean Yonnel, Raymond Cordy, Fernand Fabre, Elisa Ruis, Liliane Valais, Gaëtan J or, Jérome Goulven. Léo Lapara, Maurice Salabert, Florencie, Roger Rafal, André Carnège. Marcel Delaitre, Maurice Lagrénée, Ky-Duyen, Alain Gilbert. Première Représentation (Paris): Vendredi 8 mars 1946, Paramount. EXPLOITATION. Ce grand film d’espionnage qui déroule ses péripéties rapides et passionnantes dans le cadre des événements de mai et juin 1940 et ensuite, à la deuxième époque, sous l’occupation, relate la lutte des agents du Service de Renseignements et du Contre-Espionnage français contre les espions allemands de la cinquième colonne. La première époque, qui se termine en juin 1940, constitue une suite d’aventures tout à fait attachantes que l’on suit avec le même plaisir et le même intérêt que les meilleurs films à épisodes de jadis. C'est du cinéma! Excellente interprétation. Beaucoup de mouvement, d'incidents qui rebondissent, de surprises et coups de théâtre et un mystère soigneusement caché dont tous les spectateurs voudront savoir le secret en venant voir la seconde époque. Très grand succès d’exploitation assuré. SCENARIO. — Paris, avril 1940. L’Inspecteur du Service du Contrôle du Territoire, Chabrier (Jean Davy), est chargé de suivre l'affaire de l'assassinat d'un agent double sur qui l'on a trouvé un document allemand nommant un certain Marcus. Tout le travail de Chabrier et de son équipe va se porter sur la recherche des membres de la ba'nde des espions allemands que dirige le mystérieux Marcus. Chabrier est ainsi conduit à Rouen où il se trouve en contact avec le grand industriel Sartène (Jean Yonnel), l'espionne Emmy de Walder (Jany Holt), qui se cache sous l'identité d’u\ne infirmière die la CroixRouge, jHélène de Mo<reuil\ (Liliane Valais) jeune aristocrate patriote qui soupçonne sa collègue, un pseudo Hollandais éleveur de volailles (Roger Karl), Staub (Jérôme Goulvenu dont le soi-disant officier tchèque Moravetz (Pierre Renoir), semble contrôler les actes de Paris. Filatures, perquisitions, souricières, bagarres se succèdent avec des alternatives de réussite et d’échec, tandis que stagne aux frontières « la drôle de guerre ». Mais voici le 10 mai 1940, et l’invasion. Les événements se précipitent. Chabrier n’a pu annihiler que les éléments mineurs de la bande. Moravetz s’est échappé dans une singulière librairie à double issue, on n’a pu identifier Marcus, et Emmy de Welder, le jour de l’entrée des Allemands à Rouen, est arrêtée par ceux-ci, tandis qu’après l’occupation de Paris. Chabrier et son équipe préparent la Résistance en un Réseau Clandestin. REALISATION. — Maurice cie Canonge, avec l’appui du solide découpage de Simon Gantillon, a réalisé là son meilleur film. L’atmosphère de l’époque est fort bien rendue La Falaise Mystérieuse (G) (The Uninvited) Drame (105 min.) ( doublé) PARAMOUNT Origine : Américaine. Production : Paramount ( Charles Brackett). Réalisation : Lewis Allen. Auteurs : Scénario de Dodie Smith et Frank Partos d’après la nouvelle de Dorothy MacArdle. Musique : Victor Young. Prises de vues : Charles Lang. Décors : Hans Dreier et Ernst Fegic. Interprètes : RAY M1LLAND, RUTH HUSSEY, DONALD CR1SP, Cornelia Otis Skinner, Alan Napier. Ivcn F. Simpson, Ilolmès Herbert. Présentation corporative (Paris): Lundi 11 mars 1946, Paramount. EXPLOITATION. — Bon film au sujet fantastique où l’on voit les fantômes continuer à poursuivre de leur haine les vivants. De bons truquages, l’interprétation de Ray Milland et Ruth Hussey notamment, l'atmosphère mystérieuse et étrange bien composée, sont les principaux éléments qui donneront un bon succès d’ex, ploitation à cette production de Charles Brackett. SCENARIO. — Le compositeur Henry Fitzgérald (Ray Milland) et sa sœur Pamela (Gail Russel) se sont rendus acquéreurs d’une maison qui surplombe une falaise, « Windward House ». On dit dans le village voisin que la maison est hantée. En effet, des phénomènes étranges se produisent. La fille du précédent propriétaire. Stella (Ruth Hussey) rend visite aux Fitzgérald. Elle est profondément peinée de ne plus habiter « Windward House », car, c’est là que sa mère. Mary Mérédith, est morte en tombant de la falaise. Elle-même, poussée par une force surhumaine se dirige vers l’abîme. Henry la rattrape à tempe. Attiré vers la jeune fille par un tendre sentiment, il mène une enquête et apprend que Stella n’est pas la fille de Mérédith, mais d’une gitane, Carmen, dont l'esprit rôde dans la ma:son pour protéger la jeune fille de la haine de Mary Mérédith. En effe', la gitane avait, vingt ans auparavant, détourné le mari de Mary Mérédith ei elle ne Ta pas pardonné. Henry se dresse devant le fantôme de Mary et le défie de s’attaquer encore à la jeune fille. REALISATION. — Doublage bien synchronisé. Technique soignée et d’exceller.ts truquages. De belles photographies en clair-obscur qui contribuent grandement à créer l’atmosphère mystérieuse, inexplicable, dans laquelle se déroule toute l’action. INTERPRETATION Ray Milland est un compositeur bien fait pour lutter contre les fantômes. Ruth Hussey est agréable dans un rôle de toute jeune fille sentimentale à l’excès. Citons encore Gail Russell, Donald Crisp et Babara Everest, très à l’aise dans des interprétations quelquefois délicates. et donne à l’action un réel aspect d’authenticité. Beaucpup d’extérieurs, à Paris et en province, mouvement très serré, pas de recherches techniques, mais une réalisation simple et solide toute au service du sujet. INTERPRETATION. — Excellente création de Jean Davy dans le personnage de l’inspecteur Chabrier. Janv Holt montre beaucoup d’intelligence et de séduction dans le rôle de l’espionne. Pierre Renoir est très à l’ais<dans celui équivoque de Moravetz. Citons également Jean Yonne] (Sa •tène), Jérôme Goulven (Staub), André Carnège (le Contrôleur général) Liliane Valais (Hélène), Raymond Cordy (un assistant de Chabrier) et Roger Karl, plein d’autorité, dans celui du faux Hollandais. Jéricho (G) Drame de l’occupation (17 min.) FILMS CORONA Origine : Française. Production : Sacha Gordine. Production : Henri Calef. Dir. de Prod. : Claude Pessis. Auteurs : Scénario original de Claude Ileymann. Adapt. et dialogue Charles Spaak. Musique : Coquatrix. Prises de vues : Claude Renoir. Décors : Bertrand et Capelier. Son : JjOnguet. Montage : Madeleine Paggiot. Interprètes : PIERRE BRASSEUR, PALAU, JEAN BROCHARD, RENE GENIN, Larquey, Santa Relli, Line Noro, Henri Nassiet, Nadine Alary Armontel, Jacques Charon, Paul Démangé, Yves Dcniand, Guy Favières, Gabriclle Fontan. Paul Frankeur, Jacques Ilenley, Maxime Joal, Michèle Lahaye, Albert Lyjo, Matzer, Albert Michel, Pasquali, Raphaël Patorni, Raymond Pellegrin, Raynal, Salîna, Seller, Pierre Sergeol, Viguicr, Jean d'Yd, Louis Seigner. Première représentation (Paris) : Mercredi 13 mars, 1946, Balzac, Hclder, Scala, Vivienne. EXPLOITATION. — Drame vécu basé sur un fait authentique : le bombardement qfe la prison d’Amiens par la R. A. F. pour permettre l’évasion d’otages qui allaient être fusillés. Claude Heymann, scénariste, Charles Spaak, adaptateur et dialoguiste et Henri Calef, metteur en scène ont tiré de cette situation un film puissant et impressionnant, qui vaut avant tout par son atmosphère véridique et son interprétation. On est plongé dans le drame de la première scène à la dernière. L’arrivée de la R. A. F. et le bombardement de la prison est un clou cinématographique réellement sensationnel. SCENARIO. — Juin 1944, dans une petite ville de province. Le docteur Noblet est arrêté par la Gestapo. Il est conduit dans la prison où bientôt 56 otages viennent le rejoindr-, lin train d’essence à destination du front de Normandie est bloqué en gare, les « maquisards » ayant fait sauter les ponts de la ligne. Si le train saute, les otages seront fusillés. La fille du chef de gare et son fiancé réussissent cependant à mettre le feu au convoi. Les otages vont être fusillés le lendemain à l’aube quan<I an moment de l’exécution, la R.A.F., prévenue, envoie une escadrille qui volant en rase-mottes bombarde avec précision la prison et ses environs. Les murs s’écroulent comme autrefois ceux de Jéricho et les prisonniers s'échappent dans la campagne. REALISATION. — Henri Calef prouve son talent et sa science du cinéma. Mise en scène sobre et vraie, marquée par un souci constant d’authenticité. Très belles photos d’extérieurs. De grandes scènes dramatiques: l’incendie du train d’essence, la poursuite dans la gare, les otages à ’a prison, la dernière nuit, et le clou final du bombardement par la R. A. F. Un peu d’abus de dialogue dans les scènes de la prison et de la chapelle. La confession à l’aumonier allemand est un très beau moment. INTERPRETATION. — Tous les acteurs, dont certains sont très connus et populaires (Larquey, Génin, Line Noro, Nassiet, etc.), jouent avec beaucoup de vérité. Seul, Pierre Brasseur charge son rôle ce qui nuit au réalisme de certains passages. (A) Film pour adultes. CG) Film visible pour tous. Assurance sur la Mort i (Double Indemnity) Drame psychologique (110 min. (doublé) PARAMOUNT Origine : Américaine. Production : Paramount. Réalisation : BILLY W1LDER. Auteurs : Scénario de Billy Wil et Robert Chandler d’après le rou de James Cain. Interprètes : BARBARA STt WYCK, FRED MACMURRAY, I WA RD G. ROBINSON, Jean II ther. Tout Powers, Byron Barr, chard Gaines, Fortunio Bonano Présentation corporative (Pari: W Jeudi 7 mars 1946, Paramount. É EXPLOITATION. Cette . Ex cellente production dramatiq ( dont le scénario est dû à Char Brackett et Bill Wilder, et m; que la maîtrise de ce dern comme metteur en scène, est film particulièrement intéress, et prenant. En effet, jamais pe' être la psychologie d’un assas: i® n’a été si pleinement étudiée, Dîl « fouillée » même. On suit déroulement inéluctable des fa ||j avec d’autant plus d’intérêt qu sont tour à tour expliqués f l’assassin lui-même et magisti lement exposés par l’image. " film, tout à la fois policier et p: chologique, est assuré d’un gra succès d’exploitation. SCENARIO. — Walter Neff (Fl f Mac. Murray), agent d’assurances, rend chez un de ses clients pour nouveler une police d’assurance ai Il a fait connaissance de la fem de son client, Mme Dietrichson (E bara Stanwick) dont le charme le tient. Malheureuse auprès de t mari, beaucoup plus âgé qu’elle, i I devient la maîtresse de Walter. I j aimerait que son mari contrai une assurance-vie de 50.000 dollc mais serait heureuse qu’il n’en rien. Walter devient son complice, mari signe le contrat sans le sam L’indemnité sera double s’il me d'un accident de chemin de fer. I i trichson doit faire un voyage. Wai L le tue dans l'auto qui le conduit la gare. Il monte lui-même dans train et saute quelques kilomètres p loin. Aidé de sa complice, il laisse corps sur la voie ferrée et tous dt rentrent chez eux. Mais l’assurance flaire une esc IH querie. Keyes (Edward G. Robinsc ami de Walter et chef du contentU de la Compagnie, s’acharne à déc vrir les coupables. Walter prend pe Il veut se débarrasser de sa maitrei mais elle tire sur lui et le blesse gi vement. puis lui dit l’aimer. Wai la tue de deux balles de revolver et rend dans le bureau de Keyes. Il conte toute la genèse lu drame dt le dictaphone et Keyes le trouve incapable de s’enfuir. » REALISATION. — Le doubla très important dans cette producti est remarquablement exécuté. Tecl que soignée. Découpage et narratiu remarquables; tout au long du fi de très petits détails sont excelh ment traités et montrent quelle ait tio.i a présidé à la conception el | la réalisation du film dû à l’éqa qui, avec The Lost Week End, vi de remporter à Hollywood 1’ « 1 car » 1946. INTERPRETATION. — Fred 5 Murray a fort bien compris l’ass sin, amené à son premier fo-'ait ) amour, puis au second oai peur surtout par «r conscience », si 1 peut dire. Edward G. Robinson carne un détective en chambre, statisticien, avec une puissance ' son personnage ne paraissait ] pouvoir lui permettre. Quant à B bara Stanwick, son charme liôid, il regard clair font merveille dans persom âge indéfinissable lent le rae.tère et les réactions deracitr' une énigme. Tous les autres rû sont fort bien -tenus.