La Cinématographie Française (1946)

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5 txxx: CINE RAPHIE IXYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYT1 ISE LES PROBLEMES DE L’EXPLOITATION EN BELGIQUE M, Henri Dutillieu, président de l’A. D. T. C. B. fait le point sur la situation actuelle Tous ceux qui ont pu assister aux inanités ! tâtions de la Décade du Cinéma qui a eu lieu j à Bruxelles en Décembre, n’ont certainement pas oublié l’aimable sourire de M. Henri Dutillieu, Président de l’Association des Directeurs de Théâtres Cinématographiques de Belgique (A.D.T.C.B.), ni les paroles tellement cordiales qu’il a bien voulu adresser aux représentants du Cinéma français au cours d’une réception intime offerte par son Association. C’est donc avec un plaisir particulièrement sincère que je me suis rendu à l’hôtel parisien où le Président des Exploitants belges avait établi son quartier général pendant le trop court séjour qu’il vient faire en Franc0. — J’ai surtout tenu à prendre contact avec les dirigeants du Cinéma français pour examiner avec eux le problème épineux des droits d’auteurs, qui préoccupe beaucoup les exploitants belges. On veut nous faire accepter des contrats donnant encore plus d’avantages aux Sociétés d’Auteurs et on nous dit à cette occasion qu’en France ces nouvelles conditions sont universellement reconnues. Or, je constate que ce n’est pas encore le cas et que les exploitants français luttent énergiquement contre les prétentions exagérées des Sociétés de perception. En principe, nous serions disposés à déconseiller à nos membres tout versement aux caisses des Sociétés d’Auteurs, mais nous hésitons à prendre une mesure aussi draconienne, la jurisprudence n’étant pas encore définitivement fixée sur ce point et le risque d’un procès perdu étant trop grand. ~ — Est-ce actuellement le plus grand souci des exploitants belges? Pas tout à fait. A l’heure actuelle, nous sommes surtout éprouvés par la nouvelle réglementation du prix des places, apportée par l’arrêté ministériel du 11 février. Cet arrêté, sorti de longues délibérations préliminaires, n’a malheureusement pas tenu compte de nos suggestions et il comporte des mesures unilatéralement décidées par le Ministère des Affaires Economiques. On a ainsi fixé à un tiers le nombre de places que chaque exploitant doit vendre à des prix correspondant à son tarif minimum. Jusqu’ici, deux ou trois rangées seulement ont été vendues au prix le plus bas. « Nous considérons également que les prix fixés sont trop bas. Le tarif des salles de première catégorie (exclusivité et première vision des grandes villes), est fixé à 20-30 frs belges. Les salles qui disposent d’une seconde galerie, ont le minimum fixé à 15 frs; la deuxième catégorie comporte des places à 12-17 frs, ou au prix unique de 15 frs; la troisième catégorie : 8-15 frs; quatrième î 8-12 frs; les salles de troisième vision et de reprises : 7-10 frs. « En fixant des prix aussi bas, on a voulu favoriser les classes laborieuses et diminuer les frais généraux des salles. 11 est cependant douteux que ces résultats soient ainsi effectivement obtenus. Nous ne voyons oresque pas de snectateurs demandant des places au tarif le plus bas, les gens ont donc assez d’argent pour le cinéma. « Quant aulx frais généraux, il est dommage qu’on n’ait pas agi par ordre invers" en les réduisant avant la baisse des prix de places. Non seulement le pourcentage des distributeurs reste trop élevé pour les petites salles (40-45 %’>. mais encore les prix des loyers, des installations (fauteuils, etc.) ne i cessent de monter et la réduction administrative du prix des places ne peut rien y changer. Et cependant M. Dutillieu qui possède luimême au centre de Bruxelles une salle de re prises, le « Tabora », estime qu’il faut absolument que les directeurs puissent investir des capitaux dams la modernisation de leurs salles. Il se montre assez optimiste en ce qui concerne l’équipement de projection que les grandes marques commencent à fournir de plus en plus facilement, ce qui permet un entretien technique convenable. Mais l’A.D.T.C.B. ne néglige pas le plan pratique pour venir en aide à ses membres, encore plus directement que par ses conseils. C’est ainsi qu’elle fut amenée à créer ses propres actualités, sous le titre de Cobelex, dont l’approvisionnement en vues étrangères est assuré par Eclair-Journal. Cette initiative, motivée par les exigeances excessives, selon l’opinion des exploitants, des maisons d’actualités, a eu comme résultat un certain fléchissement des prix de location pratiqués par les concurrents. Cobelex n’est pas loué au pour centage, mais à un prix forfaitaire. C’est M. Fannoy, ancien distributeur d ’Eclair-Journal en Belgique, qui assure la distribution de Cobelex. Une autres réalisation très importante de l’association continue M. Dutillieu concerne le chauffage des salles. Après de nombreuses démarches et sur déclaration que nos membres ne s’approvisionneront pas au marché noir, nous avons obteru de l’Administration un contingentement de 9.000 tonnes de charbon pour cet hiver, ce qui constitue un tiers de la quantité normalement consommée avant la guerre et permet ainsi d’assurer un chauffage presque suffisant de nos cinémas. « D’autre part, l’Association commence maintenant la publication d’un Bulletin d’information, qui n’acceptera pas de publicité afin de ne pas concurrencer les journaux corporatifs, mais qui apportera gratuitement à nos membres, tous les mois, les renseignements dont ils peuvent avoir besoin, rédigés en deux langues : français et flamand. « Nous nous efforcerons également d’empêcher la création de salles nouvelles partout où les conditions, locales s’y opposent. Nous comptons 1.200 salles dans notre Assotiation. Or, depuis la Libération, nous avons pu empêcher la création de 400 salles nouvelles qu’on voulait fonder sans la moindre chance d’un rendement normal. Nombreux furent les cas de villages de 2.000 habitants, où l’on voulait ouvrir une deuxième salle à côté de l’arcienne. — De façon générale, les salles marchentelles bien ? — Oui, assez, mais depuis quelque temps nous assistons à une baisse de recettes qui est assez inquiétante. > — Et vos rapports avec la Chambre Syndicale Belge de l'Industrie Cinématographique? — De plus en plus étroits. Nbs collègues r.ous ont vivement soutenus dans nos efforts pour empêcher la réduction des prix de place. Les échanges de vues au sein du Consc’l Professionnel, qui n’a d’ailleurs finalement pas vu le jour, nous ont également rapprochés les uns des autres ». André Ruszlcowski. = L’une des premières salles d’exclusivité de Londres, le « Neiv Gallery » (Regent Street, salle du circuit Rank j donne depuis le 15 février des reprises des meilleurs succès de ces dernières années. Après avoir projeté à nouveau les deux arands films anglais : The Wicked Lady et Brief Encounter, cette salle passe actuellement Pinocchio de Walt Disney. Michel Simon et Louis Salou dans le film de Raymond Bernard : Un Ami viendra ce Soir, qui va sortir en exclusivité à Marivaux. (Prod. C.G.C. Distr Francinex j Le Cinquantenaire du Cinéma a été célébré à Marseille... Marseille. — Sur l’initiative du « Club Français du Cinéma » à Marseille, et en présence d’une foule nombreuse, une plaque commémorative à la gloire des Frères Lumière a été apposée, le mardi 12 mars, sur la façade de l’immeuble 55, la Canebière, où furent projetés, pour la première fois dans la ville, voici cinquante années les films des Frères Lumière : L’Arroseur Arrosé, La Sortie de l’Usine. Parmi les personnalités, nous avons relevé la présence de M. Haag, Commissaire Régional de la République, M. Cristofol, Président du Conseil Municipal, M. Miggozi, Président du Club Français, M. Rougebogue, Président du Syndicat des Directeurs de Salles, des Représentants des Autorités Militaires, de la Chambre de Commerce, ainsi que de nombreux membres de la Corporation. Des discours prononcés par MlM. Miggozi, Cristofol et Haag ont exalté l’œuvre des Frères Lumière dont le travail doit rester un exemple pour les Français." Le soir, au « Pathé-Ralace », un Gala Cinématographique termina cette journée à la gloire d’une découverte qui fait honneur à la France. La première partie du programme était notamment composée des premiers films des Frères Lumière, du film du Cinquantenaire du Cinéma et d’un dessin animé en couleurs de Walt Disney. La seconde partie du programme comprenait un court métrage russe suivi de la première projection, à Marseille, de La Fille aux Yeux Gris. ...et à Lyon Les fêtes du Cinquantenaire du Cinéma organisées à Lyon par la Cinémathèque, la Maison de la Pensée Française et le FilmClub ont été avancées de quelques jours et ont lieu au « Pathé », à la « Scala » et au « Royal », du 15 mars au 2 avril. C’est toute l’histoire du septième art qui est évoquée sous les yeux des spectateurs; des films rares, tels que La Conquête du Pôle, de Méliès, et les premières œuvres du Cinéma mondial seront projetés au cours des conférences de Jean Grémillon, Louis Daquin, J. -G. Auriol, Georges Sadoul, Jean Painlevé, Pierre Kast. Parmi les films récents, Bataille du Rail sera présenté au cours d’une causerie intitulée : « Cinéma et Réalité ». Voici le programme des prochaines manifestations : 26 mars au « Tivoli » : Y a-t-il encore un Cinéma d’avant-garde? par Pierre Kast, Directeur adjoint de la Cinémathèque; 29 mars à la « Scala » : Le Cinéma et le Document par Jean Painlevé; 2 avril au « Pathé » : Cinéma et réalité et présentation de Bataille du Rail,