La Cinématographie Française (1946)

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9 -TixxxixxxirrTTTriTxxxx; cl\e RAPHIE fXXTTXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 ISC FORMAT REDUIT SITUATION DIFFICILE ET LES REVENDICATIONS DU F.R. Deux lettres de M. Bonnet, Président du Syndicat du Format Réduit à MM. Acoulon et Jaeger, Administrateurs de i’O.P.C. Paris, 6 février 194G. Monsieur l’Administrateur, III y a quelques mois, j’avais eu l’avantage le vous demander pour la S.A.C.EJV1. un rendez 1,’ous afin de pouvoir obtenir pour le Format téduit un palier supplémentaire, c’est-à-dire, l % jusqu’à 8.000 ou 10.000 francs de recette jette, et ensuite, 1,75 % jusqu’à 14.000 francs :omme cela a été décidé. Croyez-vous que cette proposition puisse nboutir? Il nous serait agréable d’avoir votre jivis à ce sujet. | J’attire également votre attention sur les axes municipales et départementales. Nous ivons obtenu pour l’Exploitation que le palier !,jle 2.000 francs soit reporté à Frs.: 10.000, » ; jjnalheureusement, cet abaissement de palier a entraîné de la part des municipalités un changement de catégorie, c’est-à-dire, ceux qui Iitaient en première catégorie (2 %) sont passés lepuis ce changement de palier à la deuxième :atégorie soit 0 % et même à la troisième catégorie 10 % d’où: non pas gain mais une perte. Ce qui contribue à un malaise et à un mécontentement général; je vous demanderais lonc s’il n’est pas possible d’obtenir pour l’exoloitation du Format Réduit, qu’il n’y ait qu’une seule catégorie: la première, c’est-à-dire 1 % jusqu’à 10.000 francs. | Je suis obligé de revenir vous parler de la question des Actualités; les prix actuels sont seaucoup trop élevés et nous ne pouvons coninuer, surtout en ce moment, à payer les rltiîima que l’on nous demande, si nous n’avons Das en contrepartie un avantage sur la question les taxes. Si une décision n’est pas prise à ce sujet avant le 1er mars prochain, il est vraisemblable que nous serons dans l’obligation de décider, comme le Standard, de ne plus passer les Actualités dans nos salles. Pour la question du timbre que nous payons orésentement à l’Enregistrement pour des places îu-dessus de 10 francs, je me vois dans l’oblijation de vous informer que cette décision ne correspond plus actuellement puisque tous les paliers sont ramenés à un prix plus élevé, il serait logique que ce timbre de 50 centimes ne soit plus perçu sur les places au-dessus de 10 francs mais sur celles au-dessus de 25 francs. J’ai donc l’avantage de vous demander votre qvis à ce sujet, afin de pouvoir faire, en accord avec vous, une demande auprès de l’Enregisitrement. ' Dans cet exposé de nos revendications, je ne puis passer sous silence la question du 18 %; nous attendions pour l’avènement de l’année 1946 une détaxation; hélas, rien ne vient et -décidément le Format Réduit est vraiment le parent pauvre de notre profession. ; Cependant, jusqu’à ce jour, vous vous êtes intéressé à notre situation; je pense que vous bourrez continuer les démarches que vous aviez ‘faites à ce sujet et rue dans Un avenir prochain, aous pourrons voir le ou les ministères intéressés afin que cette taxe pour le Format Réduit soit', si possible, supprimée ou si cela ne peut !!être réalisé, la voir diminuée dans une proportion importante, afin que les exploitants en Format Réduit puissent gagner leur vie honnêtement et que leur situation ne soit pas inférieure à celle du plus petit salarié. Il y a aussi une autre question sur laquelle jj’attire votre attention: c’est la question des bordereaux; pourquoi ne pas établir un seul itype de bordereau pour l’O.P.C. pour les maiisons de location, pour les Actualités et pour la S.A.C.E.M.? La chose ne me paraît pas impossible et une décision prise tout simplement par votre Administration, pourrait dans un avenir prochain, solutionner cette question qui nous oblige à une perte de temps considérable et à une comptabilité assez compliquée. Quant à la question des films: Minimum garanti, pourquoi ne pas décider que toutes les salles en F'ormat Réduit ou cinéma rural, qui ne dépassent pas comme recette brute la somme de 20.000 francs par semaine, seront traitées au forfait afin de supprimer toutes les complications courantes relatives au pourcentage? Cela éviterait de nombreuses discussions et permettrait à l’exploitant de louer ou de ne pas louer tel film à cause du prix forfaitaire établi et de faire jouer ainsi l’offre et la demande au mieux des intérêts communs. Il me serait agréable, Monsieur l’Administrateur, si vous pouviez, dans le courant de l’après-midi, m’accorder quelques instants afin de faire un tour d’horizon sur toutes ces questions. Cela me permettrait de tenir au courant mes Collègues de province qui sont réunis aujourd’hui en Assemblée générale. Dans l’attente du plaisir de vous rencontrer, je vous prie de croire, Monsieur l’Administrateur à l’assurance de mes sentiments les plus distingués. Le Président : M. A. Bonnet. Paris, 7 février 1946. Monsieur l’Administrateur, Vous n’êtes pas sans connaître le désarroi dans lequel se trouve actuellement le Format Réduit. Notre situation n’était pas brillante en fin d’année 1945 et depuis janvier 1946, celle-ci est devenue catastrophique. N’importe qui peut créer une salle n’importe où... Vous rendez-vous compte du résultat? Cette profession devient impossible et nombreux sont les exploitants consciencieux qui de ce fait', abandonnent et ferment leurs exploitations. Les nouveaux venus sont nombreux et ceux qui vont venir le sont encore davantage... ils se moquent de l’Office Professionnel du Cinéma; des billets, du prix des places et des bordereaux. Tout marche au petit bonheur, aucun règlement n’existe. Cela va se propager et ceux qui, jusqu’à ce jour, malgré les difficultés dues à l’indifférence des Pouvoirs publics et au laisser ,A CHAQUE SEMAINE SA BONNE NOUVELLE La semaine dernière c’étaient les grandes firmes de distribution américaines qui publiaient la liste de leurs productions er 16 mm. Cette semaine nous apprenons que les Etablissements Charles Olivères devant le succès rencontré par leur hautparleur Harmonie C.C. avaient décidé de créer un département spécial pour la vente du matériel format réduit. Connaissant les résultats obtenus par cette firme dans la reproduction en format standard, nous étions persuadés d’avance que la reproduction des films 16 mm. avec du matériel Olivères devait être excellente. Nos espérances furent dépassées car il s’agit de quelque chose d'exceptionnel bien que les prix ne soierit pas différents de ceux pratiqués habituellement ». ( Comnvaniaué.) aller d’une administration impuissante, observaient encore l’ancienne organisation, vont faire de même. Quel remede à cela? Aucun! A moins que l’administration ne se réveille et qu’elle fasse l’impossible pour faire comprendre à nos constituants que dans certains cas la liberté doit etre réglementée. Nous ne demandons pas d’avoir un monopole, oh non ! — Nous demandons que notre profession soit réglementée et organisée. — Nous demandons que le Cinéma reste le cinéma. — Nous demandons que dans de nombreuses communes que nous connaissons, celui-ci ne serve pas exclusivement à la propagande de tel ou tel parti ou de telle confession. Croyez-vous servir le cinéma et les producteurs en laissant aller les créations au bon vouloir et à la fantaisie de n’importe quel individu? Quelle erreur! S’il est matériellement impossible de réagir, il est inutile de persister à continuer d’essayer de faire vivre l’Office Professionnel du Cinéma qui sera mort né ! Je pense, ou du moins, j’ose espérer que cela ne sera pas, car l’exploitation dans le cinéma a une très grande importance, plus qu’on ne le croit; sans elle que serait la production et que seraient les constructeurs de matériel? L’exploitation est la mamelle nourriciè.e. On a coutume de dire: « Quand le bâtiment va, tout va »; je dis que: « Quand l’exploitation ira, tout le Cinéma ira. » Il faut donc réagir; il faut donc faire comprendre aux jeunes révolutionnaires voulant régir et même s’emparer des leviers de commande de notre corporation, que cela est prématuré, qu’il faut d’abord organiser sainement l’exploitation ce qui permettra aux uns et aux autres de gagner dignement leur vie. Croyez-vous que les exploitants de Format Réduit, s’ils fraudent, hélas! quelquefois, le font de bon cœur? Non, Monsieur l’Administrateur. Nous avons certes quelques b.ebis galeuses; nous voulons nous en débarrasser mais malheureusement cela est actuellement impossible car ce sont eux qui ont raison... Pas de billets, pas de taxes, pas de prix imposé, la « Combine » en plein ! Ceux qui ont encore un peu de cran, un peu d’espoir résisteront, tricheront peut-être pour vivre, pour tenir, espérant que tout n’est pas perdu, et qu’ils pourront un jour réaliser leur rêve, acheter du matériel neuf, installer des fauteuils, créer une salle simple mais confortable. Ceux qui pensent et parlent ainsi sont nombreux, ne les découragez pas, aidez-les et en les aidant, vous aurez rendu un très grand service au Cinéma et au Format Réduit. La France, sous ce rapport, est à l’avantgarde; peu de nations ont un réseau d’exploitation Format Réduit aussi étendu. Cela nous est envié. Ne détruisons pas ce que nous avons péniblement, vous et nous, réalisé depuis plusieurs années. Je sais que vous êtes de mon avis. Raidissonsnous encore une fois, réagissons et nous aurons tous deux conscience d’avoir fait une œuvre utile. Excusez cette longue lettre, je vous l’écris après une assemblée générale très dure, pénible, où l’avenir de plusieurs milliers de personnes est en jeu. Dans l’espoir de pouvoir établir bientôt, définitivement les statuts de l’exploitant tant attendus, je vous quitte en vous priant. Monsieur l’Administrateur, d’affrée l’assurance de mes sentiments les plus dévoués. Le Président : M. A. Bonnet.