La Cinématographie Française (1946)

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10 ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Le Pays sans Étoiles (A) Drame Fantastique (loo min.) FILMS VOG Origine : Française. Production : S.P.C. Réalisation : GEORGES LACOMBE. Dir. de Production : Charles Guichard. Auteur : Roman de Pierre Vérij. Adapt. : P. Véry et G, Lacombe, Dialogué : Pierre Véry. Musique : M. Mirouse. Prises de vues : Louis Paye. Décors : Robert Gy s et Robert Hubert. Son : Bériih Montage : Raymond Lamy. Interprètes : J AN Y HOLT , PIERRE BRASSEUR, GERARD PHILIPPE, Jeanne Marken, Bouério, Hélène Tossy, Sylvie, Jean d’Yd. Présentation à la Presse : Paris, vendredi 15 mars 1946. Première représentation (Paris) : 5 avril 1946, Cinéma Marbeuf. EXPLOITATION. — Georges Lacombe, en suivant fidèlement l’excellent roman de Pierre Véry, a su en adapter admirablement le sujet étrange et surtout rendre l’inéluctable crescendo dramatique de l’intrigue. L’excellente interprétation de Pierre Brasseur, Jany Holt et Gérard Philippe dans des doubles rôles concourent puissamment au succès de cette production au début un peu lent. Belle technique. SCENARIO. — Simon (Gérard Philippe), jeune clerc de notaire sensible, assiste, grâce à une vision qu’il a un soir, à un crime commis cent ans plus tôt. Au cours d’un voyage, il reconnaît te paysage et les lieux du drame. S’arrêtant dans le village, il apprend, qu’en effet, un crime a été commis. Il fait connaissance, à l’auberge, d’une jeune femme étrange, Catherine (Jany Holt), qui l’aide à reconstituer le drame. Les deux jeunes gens s’aiment. Un ami de Simon, Jean Thomas (Pierre Brasseur,/, personnage suspect, le rejoint. Cent ans plus tôt, un certain Frédéric Talacayud (Gérard Philippe) a tué son frère, François-Charles (Pierre Brasseur) qui séquestrait sa cousine Aurélia (Jany Hoit) après lavoir dépouillée de ses biens. A cent années d’intervalle, la même aventure recommence: Simon et Catherine doivent partir ensemble, mais Jean-Thomas amène Catherine à trahir Simon et celui-ci est conduit, comme Frédéric, à tuer son ami. Comme Frédéric, il se donnera la mort. REALISATION. — Excellente technique, de belles photographies d’extérieurs, des séquences tour à tour pleines de charme, de poésie, d’àpre drame de mystère, les scènes de rétrospective, sans dialogue, sont particulièrement impressionnantes. INTERPRETATION. — Pierre Bras seur dans deux rôles ingrats parvient à ne pas rendre son personnage moderne antipathique. Jany Holt sait être une énigme captivante en restant toujours très sobre et enfin Gérard Philippe est un jeune premier, poète saus sensiblerie qui réussit à « vivre » des scènes particulièrement délicates où le moindre excès eut été fatal à son personnage assez conventionnel. Ivan le Terrible (G) Drame historique (103 min.) ( doublé) U.F.P.C. Origine : Russe. Production : U.R.S.S.-Intorgkino. Réalisation : SERGE E1SENSTEIX. Auteur : Scénario de Serge Eisen te in. Musique : Prokofiev. Prises de vues : Moskvine et Tissé. Décors : I. Spinel. Interprètes : N. Tcherkassov, L. Tzelikovska, S. Birman, P. nadotchnikov, N. Jarov, .4. Boutchma, M. Nazvunov, A. Mgebrov. Première représentation (Paris) : 6 mars 1946, Normandie. EXPLOITATION. — Le célèbre réalisateur du « Cuirassé Potenikine » a traité cinématographiquement de façoit originale et souvent puissante l’histoire du Tsar Ivan, surnommé le Terrible. Cette grande production aux décors stylisés, à la très nombreuse figuration, à l’interprétation curieuse, nous donne une idée de la production russe de ces dernières années et prouve une fois de plus les qualités de metteur en scene de Serge Eisenstein et ses recherches très poussées. Il est possible, toutefois, de reprocher le style lent de l’œuvre, mais on verra ce film avec intérêt. SCENARIO. — Le Grand Duc Ivan se fait couronner Tsar de Moscovie par le Métropolite de Moscou, puis épouse la Tsarine. Afin d’unifier la Russie, il engage la lutte contre les boyards qui ont des intelligences jusque dans l’entourage immédiat du Tsar, dans sa famille même. Il rem porte la bataille de Kazan contre les Tartares. Mais le Tsar va mourir. Le prince Kourb prête cependant serment de fidélité au Tsarévitch. Ivan, guéri, lui confie le commandement des troupes contre les eyinemis de l’empire. Il deserte. La Tsarine est empoisonnée. Ivan, las, se retire à la campagne, mais le peuple de Moscou vient l implorer de reprendre le sceptre et avec u/il nouveau courage, il présidera aux destinées de la Moscovie pour le plus grand bien de son pays et de son peuple. REALISATION. — Technique extrêmement recherchée qui rappelle, en différents points, celle du film muet. Costumes somptueux, décors parfois très réussis, figuration très nombreuse et magistralement dirigée. Le sacre, la bataille de Kazan, le banquet et la violation du palais du Tsar parle peuple sont les meilleures scènes du film où l’on sent toute la maîtrise du réalisateur. INTERPRETATION. — Tcherkassov, dans le rôle du Tsar, Tzetikovska, dans celui de la Tsarine, Nazvanov en prince Kourb sont d’excellents acteurs auxquels, cependant, il est possible de reprocher leur jeu trop lent et surtout trop dramatique. Le premier sait être un Tsar au port vraiment noble. (A) Film pour adultes. (G) Film visible pour tous. Le Rosier de Madame Husson (A) Comédie satirique (70 min.) ( Réédition ) PANTHEON-DISTRIBUTION Origino : Française. Production : Films Ormuzd 1931. Réalisation : Bernard Deschamps. Auteur : Nouvelle de Guy de Mailpassant. Musique : Michel Lé vine. Prises de vues : Nicolas Farkas. Décors : Perrier. Interprètes : FERNANDEL, FRANÇOISE ROSAY, Marguerite Pierry, , Marcel Carpentier, Colette Darfeuii, Mady Berry. Nouvelle sortie (Paris) : 13 février 1946, Studio de l’Etoile. EXPLOITATION. — Cette comédie satirique, au sujet quelque peu audacieux, qui fut le premier grand film de Fernandel, n’a rien perdu de sa verve comique et saura encore amuser et distraire. Deux bonnes chansons par Fernandel. SCENARIO. — Dans une petite ville de province, Mme Husson (Françoise Kosay), ayant doté de 500 fr.s la future rosièie, on fait l appel des vertus du pays et l’on n'en trouve point. On se décide à elire un rosier, Te rougissant et vertueux Isidore (Fe ■nandei). Mais le soir de la fête de son couronnement, le rosier, ému par les fumées du banquet, va faire une visite à la boite nocturne du cheflieu et y perd toute sa candeur. Quand il revient, après avoir affolé la petite ville par sa disparition, il est devenu si fkiru'ud qu’te embrasse la digue Mme Husson sur la bouche en pleine boutique maraîchère... REALISATION. — Bernard Deschamps avait illustré son li-ip. d’efiets visuels et sonores inédits qni à l’époque firent sensation, mais semblent uater un peu aujourd’hui, il a essaye de caricaturer en un style purement cinématographique toute la médiocrité et la laideur de l’bumanite, et y a souvent réussi. Quelques bons gags qui portent toujours. INTERPRETATION. — Fernandel, alors à ses débuts cinématographique.-, reste simple et est excellent. Amusante création de Françoise Bosay. PARADE DES SPORTS (G) Documentaire en couleurs U.F.P.C. Origine : Russe. Prod. : U.R.S.S.Intorgkino. Sortie : Club des Vedettes, 13 mars 1946 avec Volga \olga. Remarquable reportage filmé, en couleurs, d’une fête des sports à Moscou à laquelle ont pris pari les différentes délégations des jeunesses sportives des seize républiques soviétiques et des grands clubs, tel que « Dynamo », bien connu des sportifs de notre pays, ceux des syndicats de l’Electricité, des Postes, de l’Aviation, de l’Alimentation, etc... De très belles photos de l’ensemble du rassemblement de ces milliers de sportifs, montrant l’imposante et massive organisation qui a présidé à celle fête. Le défilé des délégations notamment, est un modèle du genre. Il est toutefois possible de regretter que l’intensité des couleurs ne soit pas toujours constante. Uniformes et Jupon Court (G) (The Major and the Minor) Comédie (105 min.) (doublée) PARAMOUNT Origine : Américaine. Production i Paramount ( Arthu Hornblow). Réalisation : BILLY WILDER. Auteurs : Pièce de Edward Cliild Carpenter et nouvelle de Fanai , Kilbourne. Musique : Robert Emmctt Dolan. Prises de vues : Léo Tower. Décors s Hans Dreier et Roland An derson. Interprètes : GINGER ROGERS, RA~\ MILLAND, Rita Johnson, Rober Benchley, Diana Lynn. Edward Fiel ding, Frankie Thomas. Présentation corporative (Paris) Mardi 12 mars 1946, Paramount. EXPLOITATION. — Charmanti comédie vraiment gaie, où la ver. ve du dialogue et la drôlerie d< Ginger Rogers, qui se trouve dan! une situation tour à tour comiqui et sentimentale et l’interpréta, tion de Ray Milland, nouvelli grande vedette masculine d’Hol. lywood, apportent d’excellent! éléments di’exploitation qui lui as sureront un excellent accueil au. près du public. SCENARIO. Fatiguée de la vie d< New York, Susan Applegate (Ginge: Rogers) veut rejoindre sa mère dans l Middle-West. Pour ne payer que quar, de place dans le train, elle se déguisa en petite fille. Le .contrôleur flairait la supercherie, elle se réfugie dans L compartiment du major Kirby (Ra’ Milland) qui, la prenant pour un, charmante fillette, partage son com partiment avec elle. La fiancée d < Kirby, Pamela Hill (Rita Johnson) veu rompre parce qu’elle a vu Susan e Kirby ensemble. Pour arranger le. choses, elle accompagne son ami : l’école militaire des cadets où il es instructeur. Mais la supercherie d Susan est découverte et Pamela lui or donne de quitter l’école sans revoir Kir by. Celui-ci qui rejoint son poste su la côte du Pacifique, se rend chez li mère de Susan. La jeune fille le reçoi elle-même, déguisée comme étant si propre mère et lorsqu’elle appreni que Pamela s’est mariée, mais qu Kirby n'est pas son mari, elle le re joint à la gare et part avec lui. REALISATION. Tout le film es très soigné. Les situations comiques e les gags abondent. Le dialogue, foi important, est bien doublé et resti spirituel. De beaux extérieurs di l’école militaire de St John’s Militar; Academy de Delafield (Wisconsin). INTERPRETATION. — Ginger Ro gers prouve une fois de plus ses ex traordinaires dons de comédienne puisqu’elle réussit à incarner, parfaite ment, en dehors de son propre per sonnage de charmante jeune fille, uni fillette et une femme déjà âgée. Ra? Milland est lui aussi un excellent ar tiste et les rôles gais de ce genre sont semble-t-il, ceux où il excelle parti culièrement. Tous les autres interprète: sont dignes d’éloges, notamment Rit' Johnson, Robert Benchley et Dian. Lynn.