La Cinématographie Française (1946)

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N° 1152 13 AVRIL 1946 8e Année Prix : 10 Francs REDACTION ET ADMINISTRATION : 29, rue Marsoulan, Paris Adr. Télégr. : LAC1FRAL, Paris. Tél. : DID. 85-35 (3 lignes). Chèques Postaux n° 7U6-90, Paris. Reg. du Com., Seine n“ 216.468 B. Rédacteur en Chef : M. COLIN-REVAL. Rédacteur en Chef par intérim : A. TOE. CUVE LE CINÉMA FRANÇAIS RAPHIE Abonnements : France et Colonies : 300 fr. — Union Postale : 450 fr. — Autres Pays : 600 fr. Pour tous chan gements d’adresse, nous envoyer l’ancienne bande et 1 6 francs en timbres-poste Membre du Syndicat National de la Presse Périodique, Tech nique et Professionnelle. REVUE HEBDOMADAIRE ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ GASTON DEFERRE, SECRETAIRE D’ETAT A L’INFORMATION, VA RECEVOIR LES IEPRÉSENTANTS DES SYNDICATS DU CINÉMA M. Gaston Deferre, Secrétaire d’Etat à Information, a décidé de recevoir à tour de île les représentants qualifiés de tous les irndicats de l’industrie cinématographique, ill s’agit d’une vaste consultation qui permettra à M. Deferre de se rendre compta exactement de la situation actuelle du Cinéir Français, des difficultés qu’il connaît, et des remèdes à y apporter. MARCEL PAGNOL Premier Académicien du Cinéma Pour son Cinquantenaire, le Cinéma français aura reçu tout de même un cadeau puisque l’un des siens vient d’être élu à l'Académie Française. Marcel Pagnol est le premier académicien du Cinéma. Le Septième Art, entré à LE FILM FRANÇAIS EN AMÉRIQUE LATINE LES RUSSES VONT ACHETER 10 FILMS AMÉRICAINS JEAN SEFERT EST A RIO-DE-JANEIRO où M. Horvilleur va partir le rejoindre M. Jean Séfert est parti en avion pour l’Améique du Sud, le dimanche 31 mars et, dès son rrivée à Rio-de-Janeiro, il a câblé à M. Horvil‘ur qui doit, à la fin de ce mois, aller le reundre, pour le seconder dans la 'mise sur pied 'un vaste organisme de distribution de films -ançais dans toute l’Amérique latine. IM. Horvilleur a bien voulu nous exposer les randes lignes de ses projets et de ses espoirs. « Jusqu’à ce jour, même avant la guerre, ous avons à peu près totalement ignoré les ossibiiités commerciales de l’exploitation des roductions françaises en Amérique du Sud. serait trop facile de citer des exemples de ilrns '.vendus à des distributeurs argentins, résiliens ou autres qui leur ont rapporté des mtaines de fois le prix d’achat. Il est donc îrtain que nos productions ont obtenu et ob ennent de grands succès auprès du public d~ Amérique du Sud d’autant plus que ces films nt été exploités uniquement en version ori ■ inale sous-titrée. « Notre but n’est pas de spéculer sur une prouction quelconque qui comprend particulièrcîent telle ou telle grande vedette internatioale. Au contraire, nous voulons exploiter au vaxknum les possibilités commerciales des lms français. Pour cela, il semble absolument éeessaire de les doubler. « M. Séfert est1 parti avec un certain nombre s productions sous-titrées seulement et .i’emirterai moi-même une dizaine de films. Nous s doublerons tous sur place un peu plus tard ^ec des artistes argentins et brésiliens, car il ous faut prévoir ces deux versions afin de ouvoir toilcheri ’îes couches 'profondes des oectateurs et faire ainsi rendre le maximum ix différentes productions. " C’est avec ces projets que nous partons, rojets nui! nous permettront très certaineent à l’avenir d’aider les producteurs fran ■ iis non seulement en leur donnant le nourcenge normal qui leur reviendra de l’exploitation i leurs films en Amérique latine, miais encore 1 distribuant là-bas des productions n’ayant is.. à leur actif, tout au moins au départ, les lalités que les exportateurs considèrent actuelment comme obligatoires a priori pour l’achat, est-à-dire : grande mise en scène, vedettes ès connues, etc. « Enfin, termine M. Horvilleur, je suis heumx de pouvoir travailler en compagnie de ion ami Séfert et d’être des premiers Français représenter la production nationale en Amé que du Sud. » Laurent Ollivier. I New York. — M. Nicholas Napoli, Président de la Société Artkino Pictures, qui représente aux Etats Unis le cinéma russe nationalisé, a déclaré, de retour de Moscou, que le Comité Cinématographique Soviétique lui avait donné des instructions d’engager des pourparlers pour négocier l’achat de films américains. « L’expérience a prouvé que le public russe montrait une préférence marquée pour la production d’Hollywood, et en conséquence, le Comité Cinématographique Soviétique a décidé d’acheter un minimum de 10 films américains qui seront traités à forfait. » En 1945, la Russie avait acquis 5 films américains. De plus, M. Napoli est chargé d’acheter du matériel cinématographique de laboratoire et de projection. EN ANGLETERRE création d’un circuit de Salles spécialisées pour les films Français Londres. M. Hollering, de la Société Film Traders, qui contrôle le Cinéma « Academy » d’Oxford Street, salle spécialisée dans la projection des films continentaux et plus particulièrement français, aue dirigea pendant de longues années Miss E'sie Cohen, a annoncé son intention, d’acouérir une dizaine de cinémas dans leç principaux centres de Grande-Bretagne. Ces cinémas, comme I’ « Academy », seront spécialisés dans la présentation en version originale de films français et continentaux. A l’heure actuelle, la société « Films Traders » possède 20 films continentaux prêts à sortir dont 16 français. Cette société va s’occuper également de l’exploitation de ces films en. format réduit de 16 mm. Des équipements mobiles seront fournis aux cinés-clubs, instituts et collèges. — On annonce, la venue prochaine en Europe de M. Eric Johnston, Président de M.P.A.A. ( Motion Picture Association of America, exorganisation H ag s). ~ Les Cinémas Britanniques ont payé en 1945 41 millions de livres de taxe sur les spectacles contre 5.600.000 en 1938. — M. Elbl, représentant du Ministère Tchèque de l’Information pour l’importation des films étrangers, est attendu à Londres où il discutera la question des relations cinématographiques anglo-tchèques. Marcel Pagnol. l’Institut ]mr la voie officielle, g est donc dé finitivement représenté, au même titre que la littérature, les sciences et le théâtre. Nul autre cinéaste que Pagnol n’aurait pu avoir accès sous la Coupole avant longtemps. Tout semblait désigner l’auteur de Topaze, Marius et Fanny à cet honneur, même la date de sa naissance. N’est-il pas né, en effet, le jour de l’invention des frères Lumière? Le fauteuil de Maurice Donnag qu’occupera désormais Marcel Pagnol avait attiré de nombreux candidats. D’abord Jean Schlumberger, de Figaro; puis Louis Artus, Edmond Sée et Jacques Richepin. Le 4 avril, seuls Louis Artus et Jacques Richepin restaient candidats avec Marcel Pagnol qui fut élu au premier tour par 15 voix contre 7 à Louis Artus et là Jacques Richepin. A 16 h. 30, ce jour-là, un coup de téléphone de Paris-Presse apprit à Marcel Pagnol le résultat des élections. Une heure plus tard le nouvel Immortel recevait ses collègues dans son hôtel de la rue Fortunq. Tour à tour arrivèrent le Due de la Force. Pierre Benoît, Georges Lecomte, Jean Tharaud,