La Cinématographie Française (1946)

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30 ^xxxxxxxxixxxxxxxxxxixm CUVE RAPHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦ les Américains auraient obtenu de réinstaller leurs propres agences de distribution. Ce n’est pas ce que fait le gouvernement français. On a pu en voir malheureusement la preuve tout récemment. L’AIDE AUX EXPORTATEURS, PROBLÈME DE GOUVERNEMENT En un mot, l’importance de l’exportation est évidemment fonction de la qualité de la production, donc de l’aide que le Gouvernement apportera à l’Industrie cinématographique française. Il importe que nos dirigeants se « L’Arena Theatre » de Rotterdam pour la première en Hollande de la production André Paulvé : L’Assassin a Peur la Nuit. ( Discina .) penchent d’une façon en, fin compréhensive sur cette dernière. Si en effet, les Etrangers qui visitent actuellement nos studios sont profondément surpris qu’il nous soit possible de réaliser des chefs-d’œuvre dans des conditions aussi défavorables du point de vue technique, rendant ainsi un hommage d’autant plus grand à nos réalisateurs et techniciens, ceux-ci pourtant ne pourront pas indéfiniment pallier à la déficience du matériel. D’autre part, le film en couleurs étant en passe de remplacer le noir et blanc dans un délai relativement, court, il faut absolument, pour l’exportation surtout, envisager d’urgence cette question de la production en couleurs. gagner de l’argent avec les productions françaises, ils se tourneront vers les productions américaines ou fonderont eux-mêmes, comme l’ont fait les Mefxicains, les Argentins, les Brésiliens et même la Colombie, leurs propres firmes de production. D’autres enfin préconisent une solution moyenne : laisser travailler les distributeurs étrangers, mais en les contrôlant par l’achat d’une partie des actions de leur affaire ou en créant des sociétés mixtes comme vient de le faire M. Chabert avec l’Italie. De plus en plus, l’exportation française s’oriente vers la distribution avec minimum garanti. De plus en plus, en effet, les exportateurs veulent suivre leurs films, ce qui évidemment fournit des données nombreuses et variées permettant de tirer de très intéressantes conclusions sur les réactions des différents publics, les genres préférés dans les différents pays, les remèdes à apporter aux productions françaises pour qu’elles puissent toucher, ou tout au moins qu’elles aient toutes les chances de toucher tel ou tel public, ou même, et c’est le critérium, tous les publics étran gers. D’autre part, dans la très grande majorité des cas, les exportateurs ne peuvent avoir actuellement d’idées très nettes sur la valeur des films, c’est-à-dire sur leur rendement aussi s’efforcent-ils d’abandonner la vente ferme. La distribution directe des films français à l’étranger semble, de plus, devoir étendre nos moyens de production, notamment par les voyages qui pourront être ainsi entrepris à l’Etranger, ne serait-ce que pour tourner des extérieurs comme l’envisage M. Froment, de Régina. Certains exportateurs, cependant, se donnent pour but de faire rentrer en Franco Les Français au Festival (le Prague : MM. Pierre Gérin, Directeur de l’I.D.H.E.C., Etienne Lallier et Roger Mereanton. dialogue ne tienne qu’une place très restreir et c’est évidemment une loi du cinéma o I comme le dit très justement M. Ankersn ne doit pas se substituer au théâtre, surtc en France où les sujets de films abonde, dans notre littérature qui est la plus diver du monde. De toutes façons donc, si on pe ^ dans les pays très évolués de l’Europe oc> dentale et nordique, exploiter des films version originale simplement sous-titrée, il faut pas que le spectateur ait trop à lire perde ainsi une partie importante du jeu d acteurs. Il semble évident pourtant que po obtenir de gros rendements partout, il fa doubler les films. L’ÉTRANGER VEUT DES FÏLMi TYPIQUEMENT FRANÇAIS Il est encore trop tôt pour établir actuel] ment les genres de films préférés par les d: férents publics étrangers et on peut cnco se tromper lourdement sur leurs réactioi aussi les exportateurs doivent-ils veiller, si vant M. Jacquemin, de Pathé, à n’envoy que des films inattaquables auxquels auci reproche d’ordre politique ou religieux peut être sérieusement fait. On peut to tefois constater d’ores et déjà une désaffectii très marquée pour les films de guerre et p contre, une attraction très nette pour les filr gais, mais pas dans le genre des comédi américaines. L’Etranger veut en effet des filr typiquement français et préfère les films m dernes évoluant dans le luxe des milieux < mode et de couture notamment, comme Fc balas. S’il est indéniable que le grand film c genre des Enfants du Paradis, par exempl obtienne partout la faveur du public grâi à une grande mise en scène, à des vedetti internationalement connues, il ne semble p. pourtant que la production française doit s’engager dans cette voie, d’abord parce qt les films à costumes d’époque ne sont p dans l’ensemble très prisés et ensuite parc que les Américains ont réalisé eux aussi dai ce genre d’excellentes superproductions. Le films français, psychologiques ef seniimei taux comme La Cage aux Rossignols ou V Eté nel Retour ont obtenu partout des succès qi prouveraient, s’il était nécessaire, notre ma Irise dans ces genres. Pour nous résumer, pas de films à costume surtout en plusieurs épisodes, à moins qu’i ne soient interprétés par une très grande vi dette ou qu’ils traitent de sujets littérair< ou historiques universellement connus, comn Les Misérables, mais des films comprenant d luxe ou des situations dramatiques traitéi de façon inédite avec l’esprit qu’on nous prê un peu partout à l’Etranger : finesse, dési voiture, légèreté et aimable gaîté. L. O. DISTRIBUTION DIRECTE OU TRAVAIL AVEC LES SOCIÉTÉS LOCALES? Pour lutter efficacement contre les productions américaines, nos exportateurs font des efforts considérables et constants, mais leurs avis sont partagés quant aux moyens à employer : les uns préconisent une entente commune, et par conséquent la création de quelques sociétés puissantes ayant leurs propres agences de distribution dans tous les pays du monde, comme les ont les Américains ; les autres, au contraire, croyent préférable de travailler encore pendant quelques années avec les distributeurs étrangers locaux, leur laissant les frais de remise en route des films français et leur permettant aussi de gagner de l’argent. Parmi ces derniers, M. Deutschmeister adresse une circulaire mensuelle en trois langues à deux mille clients éventuels dans le monde. C’est là une initiative digne d’intérêt. En effet, allèguent les partisans de la deuxième solution, si ces distributeurs étrangers ne peuvent plus, — et cela définitivement — le maximum d’argent le plus rapidement possible. Aussi continuent-ils la vente ferme comme système avec autant que possible le dollar pour base des transactions. Tous reconnaissent la nécessité de la qua Iité pour les films à exporter afin de conquérir ou de reconquérir pleinement les marchés qui s’ouvrent. II est nécessaire aussi de « remettre en selle », suivant l’expression de M. Paulvé, nos nouvelles vedettes. En effet, si Viviane Romance, Danielle Darrieux et Edwige Feuillère n’ont pas été oubliées du public étranger, bon nombre de têtes d’affiches sont totalement inconnues. Une publicité intensive est nécessaire. Malheureusement, le cours presque universellement défavorable de notre monnaie la rer.d à peu près impossible parce que trop onéreuse. LA QUESTION DU DOUBLAGE L’exportation des films français soulève elle aussi la question très grande et difficile à résoudre du doublage. Les Exportateurs son. unanimes à souhaiter une production où le Marie Déa et Georges Rollin dans Impasse, fil de Pierre Dard, Prod. Safra-Paulvé-Speva. ( Discina