La Cinématographie Française (1946)

Marchés Mondiaux GRANDE BRETAGNE RANK PARTOUT ACTIVITÉ DE KORDA FILMS AMERICAINS OU ŒUFS EN POUDRE? ondreS'. — Les principales nouvelles du Ciia Britannique au cours de ces derniers s ont toutes trait à l’activité de M. J. Arthur ik. L’annonce qu’il avait faite de la forma • i, en association avec les compagnies améinçs Universal et International Pictures, dj Ijiociété « United World Pictures » qui assu Ii la distribution dans le monde entier de s américains et anglais, fut suivie à la mi “mbre dernier, de la création d’une autre pagnie similaire. En association avec l’Améin Robert Young, qui contrôle les Patlié ustries Inc., M. Rank doit entreprendre la ribution mondiale sous la bannière « Eagle jfi » à partir de septembre 194C, d’un miniin de 20 grands films, dix produits en Anglee par l’organisation Rank et ses affiliés, et Iaux Etats-Unis par le groupe Young. 'autre part, M. Rank a acquis de la grande lufacture américaine de matériel cinématoihique Bell et Howell les droits de fabri• leur matériel en Grande-Bretagne et de le Gre dans ce pays, dans l’Empire Britannique dans certains pays d’Europe. En échange, ; et Howell ont obtenu les droits d’explo'|>n en lf> mm. d’un nombre important de |s de Rank pour l’Amérique du Nord et du 1 ■ 19 janvier, on apprenait la nouvelle que jlank avait acquis des intérêts dans le plus ul circuit de cinémas de l’Etat Libre d’Iri e, le circuit Elliman, ce qui donne accès à films dans les principaux cinémas de l’Eire. hfin, signalons la nomination du Commanp Aviateur West, exoert des questions curomes, comme Directeur Général Adioint de pciété de M. Rank, « Eagle Lion Distribu I "■ BOOM » SUR LES ACTIONS DES SOCIÉTÉS DE CINÉMA Lnnée 1945, année de « boom » financier, U* le capital de l’Industrie CinématograUe Britannique s’augmenter d’environ jiillions de livres. Depuis 1940, les actions 'Associated British Picture Corporation 1P.C.) ont monté de 400 %, celles d’Odeor. 000 %, de Gaumont-British 2.000 % ; et |. celles de British and Dominions de 9 %. En 1941. on pouvait acheter pour un y leurs actions qui valent maintenant 26 ngs 9 d. Les intérêts américains ont rivaivec ceux des financiers anglais pour la ssion des actions des studios, des circuits Iles et des compagnies de télévision. Warirothers a augmenté de 25 % à 37 1/2 % irt d’actions dans le contrôle de la société .C. en achetant un million de nouvelles 'lis. Mais, néanmoins, le contrôle de cette 1 é reste toujours entre les mains britanni KjI': ’> KDA CONTROLE BRITISH LION LES STUDIOS DE SOUND CITY i Alexandre Korda, qui a quitté la M.G.M. tobre 1945, a surpris tout le monde en (\nt ^ (pour 250 000 livres) le contrôle de Sïiété anglaise British Lion, compagnie in, idante de production et de distribution. par Roy Alexander FOWLER Il s’est procuré ainsi de petits mais très utiles studios. Depuis, Arthur Jarratt, l’avisé programmateur des Associated British Cinémas, s’est joint à Korda comme Directeur Général délégué. Deux semaines plus tard, les desseins Mervyn Johns et John Maguire dans une scène très dramatique du film de Cavalcanti produit aux Studios londoniens d’Ea'ing, par Michael Balcon, Au Cœur de la Nuit (Dead of Night). ( C.P.L.F.-Gaumont-Eagle Lion.) de la nouvelle organisation de Korda sont devenus clairs avec l’annonce qu’Herbert Wiicox réaliserait une série de grands films échelonnés sur quatre ans avec Anna Neagle comme vedette. Le^ premier, en Technicolor, commencera en août prochain, aux studios de Worton Hall. Enfin, on a appris, aux dernières nouvelles, qu’Alexandre Korda avait acquis le contrôle des importants studios de Sound City, à Shepperton-on-Thames, près de Londres. Arthur Jarratt a laissé entendre que d’autres producteurs anglais se joindraient à Korda dans un avenir prochain. Il semble probable qu’il y a là line tentative de former des « United Artists » Britanniques. C’est ainsi que Sidney Box, producteur du grand succès The Se venth Veil, ira très vraisemblablement chez Korda à l’expiration de son contrat avec Rank l’année prochaine. LE « MONOPOLE » DEVANT LA CHAMBRE DES COMMUNES L’Industrie Cinématographique et les sujets annexes ont été, récemment, l’objet de vifs débats à la Chambre des Communes. En réponse à une question qui lui fut posée, demandant s’il avait l’intention de prendre des mesures pour briser le monopole existant dans l’Industrie Cinématographique, le Président du « Board of Trade » (Conseil du Commerce), a répondu que l’affaire était à l’étude mais qu’aucune décision ne pourrait être prise avant l’expiration en 1948 du « Film Act » (Loi du Cinéma) actuellement en vigueur. Ce serait alors l’occasion de créer une législation neuve. « FILMS OU ŒUFS EN POUDRE ? » Au moment où la situation alimentaire en Grande-Bretagne a empiré, il se produisit une certaine agitation populaire soutenue d’ailleurs par une campagne cle Presse, demandant que des vivres, et non des films, soient importés d’Amérique. Le slogan devint « des films ou des œufs en poudre ». Mais quand il fut évident que la solution des difficultés ne se trouvait pas dans cette direction, les rumeurs cessèrent vite. Il fut facile de démontrer que — aussi alléchante qu’en fut l’idée — les réductions dans le nombre de films importés des Etats-Unis ne pouvaient être effectuées tant qu’il n’y aurait pas la quantité suffisante de films britanniques pour les remplacer. Autrement, toute la mécanique de la distribution et de l’exploitation s’effondrerait. En 1945, Hollywood a tiré un revenu de 16.800.000 livres (8.400 millions de francs) du marché britannique. Le seul moyen pratique pour l’Angleterre de récupérer cette saignée monétaire est de voir à son tour ses films distribués aux Etats-Unis. Ceci se fait lentement Universal distribue en Amérique The Sevenlh Veil, (Le Septième Voile), The Rake’s Progress, Read of Niqht, (Au cœur de la Nuit), L’Homme en Gris (The Man In Grev), La Madone aux deux Visages (Madonna of the Seven Moons),et The Wicked Ladg, mais les sommes ainsi obtenues sont loin d’approcher le montant de celles qui sortent d’Angleterre. Si le Congrès Américain n’approuve pas le prêt à la Grande-Bretagne, il est certain que la situation serait considérée de façon très différente par le Gouvernement. Dans l’intervalle, il n’y aura pas de modification sensible aux importations cinématographiques américaines. AUGMENTATION DU NOMBRE DES FILMS « ADULTES » Les organisations d’exploitants ont montré une inquiétude considérable devant l’augmentation du nombre de certificats « A » attribués aux films par le Conseil Britannique de la Censure Cinématographique (British Board of