La Cinématographie Française (1946)

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FILMS’COMPLEMENT No 1154 du 2 7 Avril lî>4<» publié sous la direction de René Ginet DOCUMENTAIRES ★ ENSEIGNEMENT FILMS SCIENTIFIQUES ★ FILMS DE TECHNOLOGIE ★ DESSINS ANIMES SKETCHES ★ FILMS DE PUBLICITE Ijlantic-F’ilm) LE BOIS ilia-Film l LE CHARRON Georges Rouquier MARCHES ET BATTERIES DE L’EMPIRE en Marche) Jacques Berr, MOYENS METRAGES Une Commission dite du « Moyen Métrage * vient d’être constituée et chacun épilogue déjà sur la nouvelle production en perspective. Mme Medvedeff, chef du Service des Films de Complément à la Direction Générale du Ci néma, a bien voulu nous donner à ce sujet quelques indications et il nous apparaît déjà que le nécessaire est fait pour éviter une course à la médiocrité, ce dont nous ne saurions trop nous réjouir. Le titre « Moyens Métrages », me déclare Mme Medvedeff, exprime assez mal le genre de films que cette nouvelle Commission aura sous sa responsabilité et il reste à en trouver un meilleur. Disons si vous le voulez bien, qu’elle contrôlera tous les compléments de programme en dehors des Documentaires purs c’est-à-dire non joués par des acteurs professionnels, et des Dessins Animés. Ce n’est donc pas spécialement une question, de métrage, et un sketch de 300 mètres entrera dans cette catégorie tout aussi bien qu’une comédie sentimentale de 1.200 mètres. On peut d’ailleurs noter tout de suite que nous ne désirons pas voir cette nouvelle production s’orienter uniquement vers le « comique ». Nous recherchons avant tout la « variété » et si la Commission se montre particulièrement sévère pour barrer la route à tout ce qui lui semblera médiocre, elle entend faire preuve du plus grand éclectisme pour laisser la porte ouverte à toutes les initiatives. Les rapports de ce genre de films avec les grands films seront ceux de la « nouvelle » avec le « roman » et nous pensons qu’ils constitueront un banc d’essai extrêmement intéressant pour éprouver les jeunes scena ristes, les jeunes réalisateurs et les jeunes acteurs, voire même pour tenter l’application de techniques nouvelles. Nous n’ignorons ni le budget minimum nécessaire pour réaliser convenablement de tels films, ni les difficultés d’amortissement et c’est pourquoi, dès le départ, nous nous préoccupons de la qualité et des moyens mis en œuvre, afin que les bandes tournées puissent non seulement être exploitables chez nous, mais vendues également à l’étranger. Les problèmes soulevés sont assez nombreux, on s’en doute, et la Commission d’étude a émis un certain nombre de vœux que nous désirons voir aboutir. Le premier consiste dans l’allongement des programmes, dont les 3.300 mètres actuels seraient portés à 3.600 ou 3.800 mètres. Ceci permettrait de dacer, normalement, en première partie, soit un sketch de 800 à 900 mètres et un documentaire ou un dessin animé, soit une comédie ou un drame un peu plus long ; mais tout le monde semble d’accord en tout cas, pour ne pas dépasser 1.200 mètres dans le « Moyen Métrage i». On apporterait ainsi une variété plus grande dans la composition des programmes et ce moyen semble le meilleur pour éviter le retour au « double programme », qui est considéré comme une solution funeste que l’on doit éviter à tout prix. La Commission souhaite également que le Crédit National étende les avances qu’il consent pour les grandes productions, aux films de complément en général, afin que les producteurs aient les moyens nécessaires à leur disposition. En résumé, tous nos efforts tendent à relever le niveau intellectuel de la production, qui a baissé pour des raisons économiques que nul ne peut ignorer. Sketches comiques, drames ou comédies de première partie ont été trop longtemps interdits pour que le public ne les accueille pas favorablement. Nous avons toutefois devant nous l’expérience d’avant-guerre et nous ne voulons pas des solutions faciles, qui trop vite, nous placeraient devant un marché inondé de pantalonnades et de fadaises. C’est pourquoi nous ne cachons pas la « sévérité » avec laquelle les projets seront examinés et nous pensons que tous cq*ix qui ont le respect de la « qualité » nous approuveront d’agir ainsi. Quel que soit le genre de films entrepris, le Cinéma Français doit se montrer digne de la mission qui lui est dévolue. René Ginet ,