La Cinématographie Française (1946)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

»**♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦ ♦♦ ♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦ ♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ RAPHIE SE LE CINEMA AU SERVICE DE Nous sommes dans un bureau très clair, au Laboratoire de Recherches Sciientifiques. Le Dr Comandon partage sa vie entre ce laboratoire et celui de l’Institut Pasteur à Oarehes. Il habite dans les parages pou; réserver le maximum de temps à ses travaux. Comment lui vint l’idée de la Micro-Cinématographie? C’est très simple. Depuis un siècle, les sciences biologiques étaient orientées vers les études morphologiques. Elles reposaient sur l’observation d’objets immobiles. On tuait des animaux pour découvrir les lésions produites expérimentalement sur le o vivant ». Les tissus, fixés par des réactifs, étaient débités en coupes minces qui étaient ensuite colorées. Les microbes étaient fixés de même et colorés avant d’être examinés. On obtenait alors, pour ainsi dire, une série d’images traduisant les paliers des transformations que l’esprit reliait ensuite entre eux, dans un effort de synthèse. Ces méthodes avaient réalisé des progrès remarquables et en réaliseront encore, mais le Dr Comandon estima que, grâce au Cinéma, elles pouvaient et devaient *tre complétées par l’observation du « vivant » dans sa mouvante activité. Dès 1908, le Dr Comandon pensa qu’il serait possible de cinématographier des microbes beaucoup plus petits que les infusoires, dont Marey avait déjà chrono-photograplné les mouvements, par un dispositif installé dans une grotte du golfe de Naples, Il eût donc l’idée d’unir le Microscope au Cinéma. SCIENCE ★ LA LE MICROCINEMATOGRAPHE Dr. Comandon CHAMPIGNON PREDATEUR DE NEMATODE Prise d’un Nématode dans un réseau de pièges collants (diamètre du Nématode 13 [r ) (1 P = 1 millième de min.). Nous n’entreprendrons pas ici une description technique de l’appareil du Dr Comandon, mais nous dirons un mot toutefois des problèmes qu’il eut à résoudre. Le premier était la lutte contre les vibrations. Le grossissement initial de l’objet sur le film étant souvent de l’ordre de 1.000, peut être facilement multiplié à la projection par 100 et même 400, selon la surface de l’écran, ce qui ramène à notre échelle les dimensions des. êtres microscopiques. Pour concrétiser de telles amplifications, on peut imaginer une soucoupe de 10 centimètres de diamètre : grossie cent mille fois, elle pourrait contenir entièrement la ville de Paris. De même, une puce apparaîtrait d’une hauteur comparable à celle de la Tour Eiffel. On . conçoit donc que le moindre ébranlement de la « préparation » soumise a l’examen se trouverait accusé sur les images du film, puis sur l’écran de projection, proportionnellement au grossissement. Pour remédier aux vibrations, l’appareillage tout entier a été fixé sur un bloc de ciment. Il se décompose en quatre parties distinctes : le microscope, le dispositif d’éclairage, l’appareil cinématographique et le groupe moteur, chacune de ces parties n’ayant aucun contact « rigide avec les autres. L’appareil de prise de vues est uni au microscope par l’interposition d’un soufflet et d’un joint de lumière. Le moteur électrique donne le mouvement par l’intermédiaire d’un réducteur de vitesse. On dispose ainsi d’une grande variété de caderB depuis 100 images par seconde jusqu’à une image tous les quarts d’h rc ou moins encore, ce qui permet clés « ralentis » et des « accélércjB proportionnés à la vitesse du mouvement que l’on désire étudier. | Un autre problème était celui de la bonne conservation de la » prjaration ». Une petite étuve électrique, à température autoréglable, peut enfei| tout le microscope. Elle permet de conserver et même de cultiver, le microscope, clés microbes pathologiques et des cellules d’animauj sang chaud, d’étudier leurs réactions ou leur développement. La question de l’éclairage prenait aussi une grande importance .1 L’éclairage étant fonction de la cadence de l’appareil, et cette cadj pouvant être fortement accélérée pour obtenir des « ralentis » à la jection. il était évident qu’il devait être intensifié en proportionl l’accélération. Il a donc fallu s’efforcer d’éliminer les rayons calorifh|< et aussi celles des radiations visibles qui n’avaient pas un rôle ;|h dans la photographie. Ces diverses difficultés ont été vaincues et on arrive maintenait effectuer des contre-jours, des éclairages plus ou moins obliques, b « champ clair », et aussi l’éclairage sur « champ noir », qui consfjic ce que l’on appelle » l’ultra-microscopie », parce qu’il met en éviclM des particules dont les dimensions sont au-dessous de la limite de ibilité au microscope ordinaire : soit le quart du millième de millirnm t Pendant les prises de vues, un chronomètre est cinématographie ipfi' l’angle de chaque image. Le film, comportant ainsi l’inscription du tei| constitue un document vraiment scientifique. Ainsi est née la Microcinématographie. La Microcinématographie rend maître simultanément de deux fact rs physiques : le temps et l’espace, d’où les remarquables possibi es qu’elle réserve.