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Raimu et Aimé Clariond dans L’Homme au Chapeau Rond, film de Pierre Billon, adapté de l’œuvre de Dostoïevsky, L'Eternel Mari. Prod. Alcina, distribuée ipar C.jP.L.F. -Gau mont.
( Photo P. Ronald.)
“ LE CHEMIN DES ÉTOILES ”
meilleur film anglais des années 1939 à 1945
Londres. Le grand referendum organisé par le journal anglais « Daily Mail » auprès de ses lecteurs pour désigner le meilleur film réalisé en Grande-Bretagne pendant les année” 1939-45 ainsi que les acteurs britanniques préférés, a donné les résultats suivants :
Meilleur film : The Wat / to the Stars (Le Chemin des Etoiles).
Meilleur acteur : James Mason.
Meilleure actrice : Margaret Lockwood.
Les résultats ont été proclamés jeudi 25 avril. 600.000 personnes avaient pris part au referendum. Les six noms venant en tète dans chaque catégorie sont :
FILMS
1. Le Chemin des Etoiles (The Way to the Stars).
2. L’Homme en gris 'The Man in Greyj.
3. La Madone aux deux Visages (Madona ol' the seven Moons).
4. C’étaient des Sœurs. (They were Sisters)
5. Henri V.
6. Heureux Mortels (Thds H>appy Breed).
ACTRICES
1. Margaret Lockwood (54.588 voix).
2. Phyilis Calvert (53.856 voix).
3. Patricia Roc.
4. Rosamund John.
5. Ann Todd.
6. Celia Johnson.
ACTEURS
1. James Mason.
2. John Mills.
3. Stewart Granger.
4. Laurence Olivier.
5. Robert iDonat.
6. Rex Harrison.
The Way to the Stars (Le Chemin des Etoiles) oui vient en tête des films est une production Two Cities Films, réalisée nar Anthony Asquith sur la vie des pilotes de la R.A,F. pendant la guerre. Dans ce film, les répercussions de la guerre sont exprimées par la réaction des individus eux-mêmes. Ses interprètes sont John Mills, Michael Redgrave et Rosamund John.
James Mason, Margaret Lockwood et Phyilis Calvert ont ioué ensemble dans L’Homme en Gris qui a été représenté à Paris. Les deux nremiers sont également vedettes de The Wirked Lady , autre production de Gainsborough Pictures.
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Liquidation de FO. F. I. C.
Un décret du Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil et à l’Information en date du 2 avril 1946 vient de fixer au 31 mars 1946 la date île clôture des opérations de liquidation de l’Of lice Français d’information Cinématographique qui fonctionnait à Alger pendant l’occupation du Territoire métropolitain.
L’ACTIVITÉ DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DES CINÉS-CLUBS
— par Pierre RO Bit
A l’étroit dans deux petits bureaux du 7, avenue de Messine, œuvre un organisme, dont l’importance semble échapper à certains : La Fédération Française des Ciné-C.luhs.
Il existait déjà des Ciné-Clubs avant la guerre; parmi les plus célèbres, « Ciné-Liberté >•, le « Cercle du Cinéma » et le « Ciné( lui) de Paiis » ont rem'is leur activité. On n’a pas oublié non plus le « Club des Amis de Spartacus » qui, en 1925, révéla au publie français le remarquable Cuirassé Potemkine. Mais ceux-ci n’étaient réservés qu’à un public érudit et averti de 150 à 200 spectateurs, composé pour la plus grande partie d’intellectuels et d’artistes.
La guerre, l’occupation et la rigueur de ses lois obligèrent les Ciné-Clubs à suspendre leurs séances dans l’attente de jours meilleurs. A la Libération, Jean Painlevé, alors Directeur de la Cinématographie Nationale. pressentit toute l’importance des CinéClubs et le rôle qu’ils pouvaient et devaient jouer dans l’expansion de la culture cinématographique, si leur formule était modifiée.
Il favorisa donc la création de la Fédération française des Ciné-Clubs pour coordonner leurs efforts, les aider et leur p e r m ettre d’accomplir avec succès cette œuvre d’enseignement et de diffusion.
Désirant obtenir quelques précisions sur le foïTctionnement de cet organisme, nous avons demandé à Raymond Bardonnet, qui en est le fondateur, de bien vouloir nous les fournir :
« La Fédération est placée sous le triple contrôle de la Direction Générale, des Ministères de l’Information et de l’Education Nationale, nous dit-il. Elle est administrée par un Conseil composé de dirigeants des différents clubs qui se réunissent tous les trois mois pour étudier l’œuvre accomplie et envisager celle à venir. Cette œuvre consiste à favoriser la création des Ciné-Clubs dans toutes les villes de France pour permettre au public de se familiariser avec les films dont il ne connaît que les titres pour les avoir appris dans les différentes Histoires du Cinéma. Lille, Nantes, Orléans, Toulouse, Montluçon. Nice, Reims, etc., possèdent chacune leur Ciné-Club. A Rouen, il en existe deux. Au total, une centaine groupant 120.000 adhérents. Lyon, entre autres, a cessé ses adhésions après avoir compté mille membres.
— Comment s’exerce l’action des Ciné-Clubs?
Par des projections d’abord, des conférences ensuite et la diffusion d’un bulletin qui contient une série de courtes appréciations et de documentation sur les programmes de qualité des cinémas de la ville. La sortie de films exceptionnels a donné lieu, dans certaines villes, à une avant-première organisée par le Ciné-Club régional, ce oui ne pouvait, évidemment, que favoriser l’exploitation dudit film.
— Nous en venons tout naturellement à parler des relations entre dirigeants de clubs et exploitants.
Dans l’ensemble, elles sont cordiales. Souvent même, l’exploitant local est membre du Conseil d’administration du Club et prête sa salle pour l“s séances d’éducations cinématographiques. Mais, de toute façon, l’Exploitant comme le Distributeur et le Producteur, ont un intérêt évident à encourager et à faciliter ces séances, puisaue d’une part, ne seront projetés que des films hors exploitation et que, d’autre part, l’appui des CinéClubs leur sera précieux lorsqu’un film déclaré « non commercial » ou « sans grandes
vedettes » réclamera une publicité parlée qu> seuls les Ciné-Clubs locaux pourront leu apporter.
« En retour, l’exploitant se devra d’amélio rer le confort de sa salle, la qualité de ss programmes et de sa projection pour ne pa décevoir ceux oui deviendront ses habitués
— C’est la Fédération gui fournit des film aux Ciné-Clubs ? Comment s’effectue la pro grcemmation et quels sont ses moyens?
— Chaque Club est libre du choix de se programmes. Nous les lui procurons, bien en tendu, suivant nos possibilités qui sont, dé plorons-le, minimes. Outre les quelques film qui nous appartiennent en propre, d’autre nous sont prêtés par des collectionneurs pri vés. Certaines maisons de distribution on compris tout l’intérêt que représentaient le Ciné-Clubs et ont mis à notre disposition ui certain nombre de films non commerciaux. J> tiens à remercier particulièrement Sirius. Pa ramount, Frsinfilmdis, Radio-Cinéma, Pathé Cinéma, C. P. L.F. -Gaumont, Lux et autres.
— La Cinémathèque? ...
— ...Ne dispose que de peu de films à nou fournir, la pellicule faisant défaut. Toutefois nous programmons régulièrement deux d’entri eux.
« Quant au système de programmatioi par lui-même, il est identique à celui de touti maison de distribution avec cette différenci que nous ne possédons aucune agence régio nale. Aussi devons-nous assumer seuls, d< Paris, la diffusion dans la France entière.
— Avez-vous plusieurs copies de chacun if vos films?
— Pour certains, oui; pour la majorité non. Aussi jugez du travail de notre program mateur, Charles Dautricourt, qui vit perpé tuellement dans la crainte d’un retard possibli dans les transports. Malgré quelques petit ennuis de ce genre, peu nombreux heureuse ment, le roulement des copies s’effectue nor malement.
— Vous m’avez parlé de conférences. Est-c la Fédération qui en prend l’initiative?
— Non, ce sont les Clubs eux-mêmes. L Fédération établit seulement des contact entre eux et les orateurs désirés. Nous faison malgré tout parvenir aux Clubs qui nous 1 demandent, les textes des différentes confé rences organisées à Paris par le CIu! Français.
« Il y eut entre autres, l’année dernière 1 ’Inven'ion du Cinéma, par Georges Sadoul les Métiers du Cinéma, par André Zwobada la Truca et Le Laboratoire, par Jean Sache etc. Au début de cette année, Georges Sa doul et Jacques Becker sont venus défendr leurs opinions divergentes sur la question d doublage et Louis Daquin a parlé de l’Auem du Cinéma. Bientôt Jean Painlevé traitera d Cinéma Scientifique et Pierre Kast du Ciném d’ Avant-Garde.
— En conclusion, quels sont vos désirs f vos projets?
— Nous espérons voir se créer des Cini Clubs dans toutes les villes et tous les vil lages de France et envisageons d’établir de cofitacts avec des organisations étrangère similaires — lorsau’il en existera en vu de fonder une Fédération Internationale de Ciné-Clubs. Cela favoriserait les échange culturels entre les différents pays et permel trait à ceux d’entre eux qui ignorent encor nos films de les connaître et de les apprécier > !
Les projets de M. Bardonnet sont, comme sel réalisations, des plus louables. Espérons nrr ehe le jour où, grâce à lui et à la Fédératioi ' ee ne seront plus 18 °/o mais 90 % de la pop; i lation qui fréquentera régulièrement les salle de cinéma. Il aura ainsi réalisé son désir 1 plus cher et le plus légitime qui est de contr huer, avec l’appui dç tous, producteurs, distr buteurs, exploitants, spectateurs, a” dévelo) nement et au rayonnement du Cinéma e France.
P. R.