La Cinématographie Française (1946)

14 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINEri&mRAPHIE FROneiSE ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMi Monsieur Grégoire s’évade (G.) Comédie policière (100 min.) DIS. PA Origine ■ Française. Production : Bcrvia films (L. Viard) Réalisation: Jacques Daniel Norman. Auteur : Scénario original, adapt. et dialogue de J. Daniel Norman. Musique : Jean Yatove. Prises de vues : Toporkof f . Décors : Robert Hubert. Son : I.ouge. Montage : Mme Cléris. Interprètes : BERNARD BLIER, Yvette '.Lebon, , Jules Berry, Aimé Clariond, Elisa Rnis, Alexandre Rii inau.lt, Georges Grey, Gaby Andrea, Georges Gosset, Pierre Labry, Marcel Pérès. Claude Magnier, Le Chanteur sans nom, Lily Fayot, Anne Moyen. Présentation corporative (Paris) : 3 mai 1946, Madeleine Cinéma. EXPLOITATION. J. Daniel Norman, auteur et réalisateur ue cette comédie policière à rebondissements multiples, a cherché à lui donner un rythme rapide. Le film est fort bien conduit et interprété, mais n'est rapide que dans le dialogue auquel on peut parfois reprocher de friser un peu la trivialité, notamment dans les scènes où parait Jules Berry. Il y a quelques longueurs comme le plan du bal musette où le chanteur ne s’imposait pas. Quelques bonnes scènes comiques. Tous publics. SCENARIO. Employé dans une compagnie d’assurances, Alex Grégoire ' (Bernard Blier) occupe tous ses loisirs à faire des mots croisés au grand désappointement de sa jeune femme Angèle (Yvette Lebon). Toutefois il gagne un concours et le voilà presque célèbre. Il reçoit une lettre d’une certaine Lina lui fixant rendezvous au café de la Paix. Sans l’avouer à sa femme, il s’y rend. Mais au lieu de Lina, il trouve Tuffal (Jules BerryV voleur de bijoux qui, le prenant pour un de ses compagnons de détention, s’attache à lui, s’impose, afin de connaître l endroit où seize millions de bijoux seraient cachés. Le numéro 1 (Aimé Clariond), chef d’une bande de voleurs de bijoux, aidé de plusieurs de ses acolytes, veut lui aussi connaître cette cachette, mais Alex Grégoire qui deviendra, pour une bande de voyous dont Le Lutteur (Alexandre Rignault) est le chef, Lulu le Gonflé, réussira là où les policiers avaient jusqu’alors échoué. REALISATION. Bonne réali sation du modèle courant, dans laquelle quelques extérieurs tournés à Montmartre dans les jardins du Sacré-Cœur auraient gagné à être plus soignéit, notamment en ne laissant iras voir la foule attirée par les prises de vues'. Photo de qualité. INTERPRETATION. Bernard Blier est digne de tous éloges. Jules Berry et Alexandre Rignault forcent un peu leur personnage de mauvais garçons. Gaby Andreu et Yvette Le bon ne sont pas toujours très à leur aise, mais toutes deux sont parfaites d’élégance. CINE-SIEGES TEIEPH. FlA-01-08 45 Rue du Vivier AUBERVilUERS (Seine) Messieurs Ludovic (A.) Comédie satirique (105 min.) FILMS RICHEBÉ Origine : Française. Production : Optimax-Films. Réalisation : ./. P. Lechanois. Dir. de prod. : Marcel Bryau. Auteurs : Pièce de Pierre Seize « Ludo ». Adapt. et dial. : J. P. Lechanois. Musique : Joseph Kosrna. Prises de vues : Jacques Lemare. Décors : Bertrand. Son : Petitjean. Montage : Mme Lechanois. Interprètes : ODETTE JOYEUX, Bernard Blier, Jules Berry, Marcel Herrand, Jean Chevrier, Curette, Palau. Première représentation (Paris): Vendredi 3 mai 1946, Paramount. EXPLOITATION. Cette pre mière grande réalisation de U. -P. Lechanois est remarquable dans son début, tant par l’exposition rapide des caractères que par le départ, non moins rapide, de l’action. La seconde partie de ce film original n’est malheureusement pas de la même veine, mais on verra cette production avec d’autant plus d'intérêt qu’elle comprend une excellente distribution parmi laquelle Bernard Blier et Odette Joyeux ont fait des créations à retenir. Succès d’exploitation. SCENARIO. — Trois hommes prénommés Ludovic sont nés le même jour : Ludo (Bernard B'icr), ingénieur de Centrale, I.echartier (Marcel Herrand i, riche banquier et M. Ludovic (Jean Chevrier), mauvais garçon. Venant d'un village minier du Nord, Anne-Marie (Odette Joyeux) rencontre Ludo qui lui fait une cour discrète. Elle se laisse pourtant séduire par par M. Ludovic. Celui-ci est arrêté j>our vols de voitures. Ludo arrive à temps pour protéger Anne Marie. Elle travaille avec la sœur de Ludo (Arlette Merry) comme dactylo chez Lechartier qui lui fait la cour. Grisée pur le luxe, elle lui cède. Ludo part. M. Ludovic sortant de prison, retrouve Anne Marie changée, lasse du luxe et amoureuse de Ludo. Ils réunissent leurs efforts pour le retrouver. M. Ludovic se suicide, désespéré d’avoir retrouvé son père (Jules Berry) escroc sans scrupule. Ludo rentre à Paris après avoir construit un barrage en Afrique Equatoriale. Il rencontre à nouveau Anne-Marie. Lechartier s’avoue vaincu, car rien maintenant ne pourra les séparer. REALISATION. — Répétons que la réalisation de la première partie du film est fort bien menée et que J. P. Lechanois sait trouver des situations et des caractères intéressants sinon toujours très vraisemblables. Dans la seconde partie, l’action devient plils confuse), s’égare et traîne un peu et des détails de mise e:i scène peuvent apparaître comme trop recherchés ou, plus exactement, trop tendancieux. INTERPRETATION. — Jusque dans les petits rôles, la distribution comprend d’excellents comédiens tels Jules Berry, père crapuleux à souhait, Carette, toujours <qgal| à luimême et Arlette Merry. Marcel Herrand montre son habituelle autorité. Jean Chevrier, sympathique mauvais garçon repenti, se tire fort bien d’un rôle parfois difficile. Odette Joyeux est une comédienne de très grande classe et Bernard Blier est parfait de naturel, d’aisance et d’émotion contenue. O To! ma Charmante (G.) (You were never lovelier) Comédie musicale (97 ( Doublée) COLUMBIA min.) Origine : Américaine. Production : Columbia ( Louis F. Edelman). Réalisation : William A. Seiter. Auteurs : Scénario de Carlos Oli vard et Sixto Fondai Bios. Musique : P.J. Faulkner. Prises de vues : Jerome Kern. Interprètes : FRED ASTAIRE, RIT A HAYWORTH, ADOLPHE MENJOU, Leslie Brooks, Adèle Mara, Isobel Eisom. Présentation corporative (Paris): 18 avril 1946, Le Français. EXPLOITATION. — Très agréable film de danse et de musique avec le célèbre Fred Astaire dont, cette fois, la partenaire n’est plus Ginger Rogers, mais la nouvelle star américaine Rita Hayworth que l’on a pu déjà voir dans « Six Destins » et qui est certainement l’une des actrices les plus attVactives de l’écran. Le film possède de la fantaisie, des moments amusants et de belles scènes spectaculaires. SCENARIO. — Des quatre filles du riche propriétaire sud-américain Acuna, seule l’ainée est mariée et, tandis que la seconde (Rita Hayworth) rêve à un Prince Charmant imaginaire, ce qui fait le désespoir des deux plus jeunes puisque le père a décidé de marier ses filles par rang d’âge. Le père invente un admirateur dont sa fille tomberait amoureuse à l’avance. Or, un danseur new-yorkais, Robert Davis (Fred Astaire), par suite de quipropos , est pris par la jeune fille pour son soupirant anonyme ; elle tombe amoureuse de lui et tout finira par le mariage des trois sœurs. REALISATION. — Très soignée : belles scènes de danse. Beaucoup de musique. Le sujet n’est naturellement qu’un prétexte. INTERPRETATION. — Si le couple Astaire-LIayworth ne fait pas oublier dans les scènes de danse, les prouesses chorégraphiques de Fred Astaire et Ginger Rogers, il constitue néanmoins un excellent « team » et Rita Hayworth est d’une beauté réellement fascinante. On retrouve avec plaisir Adolphe Menjou. ACTUALITÉS D ACTUALITES FRANÇAISES N' 19 (334 m.). — Colombes : Foot-ba:l France-Autriche. Paris : Combat Médina-Anderson. Course cycliste ParisNice. 20 millions de Français vont aux urnes. Les opérations île dépouillement .Film secret récupéré chez les Allemands : Premiers essais de V2. Canada : Exode des troupeaux vers les pâturages d’été. France : La CroixRouge au secours de l’enfance. Souvenir : 1er mai 1934, 1er mai 1946 à Paris et à Berlin. PATHE-JOURNAL N» 1 9 (380 m.). — Premiers essais de V2 en Allemagne. Manifestations au Tyrol. Recherche de l’or au Japon. Nouvelle auto en TJ. R. S. S. La plus petite voiture française. Football France-Autriche. Lorsque revient la paix. La Croix-Rouge française. Du blé pour l’Europe. M. et Mme Byrnes aux Tuileries. Anniversaire de la Princesse Juliana. Le Général de Lattre au studio. Le jour V. FOX-MOVIETONE N° 18 (337 m.). — Manifestations du 1er mai. Le re Pour céder votre CINÉMA La Première Maison Française SS, Rue Pierre-Charron Elysées 30-58 m Petites pestes (G.) (The Under-Pup) Comédie gaie avec chants (86 ni.) (Version originale) UNIVERSAL Origine : Américaine. Production : Universal (Joe Pairmalt). Réalisateur : Richard Wallace. : Auteurs : Romün de LA. R. IV ie. Scénario de Grover Jones. Interprètes : GLORIA JEAN, Rem Cummings, Nan Gi'ey, Beulah Bell, Virginia Weidler, Margaret Linay, C. Aubrey Smith, Billy Gilbert, in Gillis, Raymond Walburn, Puai '.avanaugh. Première représentation (Par): 10 avril 1946, Avenue. I EXPLOITATION. Cette cl ri mante comédie permet à la je-ie Gloria Jean cùe déployer tous es talents de chanteuse et de co édienne. Le scénario, tiré d’un oman de I.A.R. Willie est ie charge sur les jeunes filles d< la haute société américaine et ne étude psychologique assez pi s. sée de ses mœurs. Un spect :lc agréable et divertisant. SCENARIO. — La jeune Pip ni ma (Gloria Jean) vit avec ses par ts, modestes employés, son jeune fre. son grand’ père (Aubrey Smith) em de ses oncles. Le Club des Pingo ns, dont les membres sont de richesWr lettes de la haute société, a dd i d’offrir un mois de vacances, l(t montagne, il une petite fille pairs. Pip-Emma est choisie. Malheur scment, elle ne trouve, près de ses pagnes, que rebuffades, sauf pou ml auprès de la jeune Janet (Viril Weidler), qui souffre de la mésen/He régnant entre ses parents. La jeun et bonne Pip-Emma réussira à lei'riconcilier et son amie Janet, ayan gné la course de natation et, opyi fait, étant devenue Présidente du nb. la nommera membre d’honneur. REALISATION. — Les quejH chants qu’interprète G'oria Jean lut bien amenés, des scènes amusa es, du mouvement. Technique sans recherche particulière. INTERPRETATION. — Gloria M' est une Deanna Durbin « en heri s. Virginia Weidler est une fillette !irniante qui a de très réelles qua és. Robert Cummings, Nan Grey forent un jeune couple sympathique et Va brey Smith est un grand’pèrc cerne on les souhaiterait tous. U 10 MAI 1946 ferendum. Manifestations au 1 oj. Boys-scouts au château de Win B Trieste : Fête de la Libération, l/ipenzell : Vote en plein air. Minnesa M. La Guardia envoie du blé à H rope. Illinois : Accident de ehem h fer aux U. S. A. Bruges : Processiodu Saint-Sang. Sèvres M. Byrnes (lis enfants français. Nantes : Lanctbnl d’un sous-marin. Paris : Un ma igr bien parisien. Sports : Football Jjvüce-Autriche. Boxe : Médina-Andt ofl GAU MO NTACTUALITES N» S. — Paris : Foot ball France-Au'Lffl# Boxe : Médina-Anderson. U.S.jH Epreuves d’athlétisme. Paris . Croix-Rouge au service de l’Enl cî. Sidi-bel-Abbès : Prise d’armes 'ijh Légion Etrangère. Paris : Marlène ietrich et Jean Gabin aux studic,de Saint-Maurice. Paris : Vernissai® l’exposition d’art religieux. Maiîcfctâtions dans le sud du Tyrol. nésie : Débarquement dans l’il <lr Lonbok. Le problème du blé da 18 monde. Paris : Fête du 1er ma||* referendum. ECLAIR-JOURNAL N” 19 1er mai : De la Bastille à la N: W& Le référendum. Les Philippins )lk sent leur nouveau président. brtick ; Les Tyroliens réclajfl l’unité au Tyrol. Un destroyer a ricain fait explosion. Les vacance dli Président Truman. La Croix-ljB française au secours de l’Enfanc Le t Bev de Tunis décore des aviateui djU groupe de bombardement « Tuni: M La Légion Etrangère commémore nlversaire de Cameronc. Le MinistkB l’Air Oaia de Maison-Blanche Course cycliste Paris-Nice. Théo p* dina bat Cl i ff Anderson.