La Cinématographie Française (1946)

15 »♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ EST POUR LA RÉDACTION ET LA PUBLICITÉ, S’ADRESSER A M. P. RENAUD, 36, RUE JULES-MOULET MARSEILLE brevet d’opérateur qui, on le sait, réglementait cette branche depuis 1911. Un nouvel arrêté préfectoral, en date du 19 juillet 1945, avait modifié profondément la précédente réglementation que les ministres intéressés crurent devoir faire rapporter. Du même coup, le préfet des Bouches-duRhône abolissait toute règlementation par arrêté en date du 8 décembre 1945. Après un échange de vues entre les directeurs et les opérateurs, il a été décidé que les deux points litigieux : élimination des représentants patronaux dans les commissions d’examen et âge minimum 25 ans, devraient faire l’objet d’un accord dans le cas où la règlementation reviendrait en vigueur. iD.ans le cas contraire et en attendant la sortie du « brevet national » dont l’étude est activement poussée, directeurs et opérateurs sont d’accord pour appliquer tacitement l’arrêté primitif. Voici donc réglée au mieux une question qui, primitivement présentée soùs un angle différent, aurait pu laisser croire à un conflit risquant d’avoir de sérieuses répercussions sur l’exploitation dans notre ville. DANS LA DISTRIBUTION Alors que s’achève une saison marquée par une sensible reprise de la Production française, il n’est pas prématuré de parler des projets des distributeurs indépendants de Marseille pour la saison 1946-1947. Nous nous promettons d’ailleurs d’y revenir plus longuement dans nos prochains numéros. Nous avons pu joindre M. Fernand Méric. le jeune et sympathique distributeur qui, grâce à une très sérieuse sélection de films, conduit son affaire au [dus certain succès. Il nous a confié ses projets pour la saison en cours qui s’annonce comme particulièrement brillante. Tout d’abord, en tête de sa liste s’inscrit Searface, un des plus purs classiques du cinéma dont la réédition sera certainement un événement pour l’exploitation. Ensuite vient La Révolte des Esclaves, grande fresque sur la guerre de Sécession, f rison Centrale et Espionne à Bord, qui viennent de sortir avec un très gros succès à 1’ « Odéon » de Marseille, et remportent dans toute la région Sud-Est un excellent succès. Le démarrage foudroyant du Gladiateur à 1’ « Etoile » de Marseille a lancé ce film qui promet de beaux jours pour les exploitants marseillais. « A l’heure actuelle où les soucis priment, j’ai tenu, nous dit M. Fernand Méric, à m’assurer la distribution d’une très forte sélection de films comiques qui ne comprend pas moins de six « Laurel et Hardy », à savoir : Bons à tout Bons à rien, Les Carottiers, Les Joies du Mariage, Les Sans-Soucis, Les Jogeux Compères et un Gala du Rire qui comprendra quatre films interprétés par ces artistes. Ajoutons, pour terminer, la réédition des Trois Mousquetaires pour lequel les sorties à Nice, Nîmes, Montpellier ont été un véritable triomphe. Il est encore trop tôt pour vous parler de la saisoi prochaine, car je démarre à peine avec cette liste déjà très importante, mais je compte m’assurer une ou deux grandes productions de classe pour le début de 1947. » C’est sur ces paroles pleines d’optimisme que nous quittons M. Méric qui a su donner à sa maison l’enthousiasme et l’allant de la jeunesse en s’adjoignant comme représentai un jeune élément de valeur en la personne de M. Touron. p Renaud_ BÉZIERS Béziers. — Les salles de cinéma sont nom breuses dans cette ville moderne de plus de 70.000 habitants : Le Royal, Les Variétés, Le Palace, Le Star, Le Gallia et le Kursaal don nent des représentations tous les jours. Derniers films projetés : La Grande Meute (« Palace »), Son Dernier Rôle (a Royal Josette (a Variétés »), Narcisse (a Star »), La Dernière Chance (« Kursaal ») et Carnaval (« Gallia »). Maurice Accariès. NICE Première de " AU PETIT BONHEUR ” Réouverture du Palmarium d’Antibes PROGRAMMES DU 15 AU 21 MAI 1946 NICE Paris-Palace et Forum : Le Dernier Sou. Escurial et Casino : Master Love. Rialto et Excelsior : Au Pays des Cigales. Variétés : Ma Femme est une Sorcière. Mondial : Hollywood Hôtel. Edouard-VII : A vos Ordres, Madame (Trouble for Two) (V.O.). Hollywood : Soldats sans Uniforme. CANNES Club : Le Nouveau Roi des Resquilleurs. Lido : Le Secret de Stamboul. Majestic : Richard le Téméraire. Provençal : Le Briseur de Chaînes. Rex s Monsieur Ribi et La Course Infernale. Riviera : Ma Femme est une Sorcière. Star : Sérénade aux Nuages. Vox : La Mille et Deuxième Nuit. ANTIBES Antipolis : A chaque Aube je meurs. Casino : Falbalas. Palmarium : Gling-Ho (V.O.). Rex : Femmes. Ritz : Espionne à Bord, Pour la Russie. MONACO Beaux-Arts : Le Jeune Tom Edison. Prince : Mon Mali conduit l'Enquête. Le Monde est merveilleux. Nice. — Le tandem Excelsior et Rialto a présenté le mercredi 9 mai 1946, en grande première française le tout nouveau film de Danielle Darrieux réalisé par Marcel L’Herbier, Au Petit Bonheur, production Gibé, que distribue Pathé-Consortium -Cinéma et qui fut presque entièrement tourné à Nice et dans les environs pour les extérieurs et aux Studios de la Victorine pour les intérieurs. De nombreux artistes et techniciens locaux qui collaborèrent à sa réalisation et tous les curieux qui avaient assisté aux prises de vues n’ont pas manqué de venir voir le film. La soirée de gala de la première dans les deux très beaux établissements que sont le « Rialto » et P « Excelsior », remporta un grand succès et c’est devant deux salles combles où se reconnaissaient de nombreuses personnalités locales et des vedettes du théâtre et du cinéma actuellement sur la Côte d’Azur, que se déroula cette représentation. ACCORDS PARIS-PALACE-FORUM-STUDIO-34 Un nouvel accord vient d’intervenir entre les exploitants niçois : dorénavant, le même programme passera régulièrement dans trois salles de première vision : Paris-Palace, Forum et Studio-34. Cette dernière salle, que dirige M. ASTRIC, ancien Président du Syndicat des Directeurs de Spectacles, qui renonça à ce poste lors de son élection à la présidence du Tribunal de Commerce de Nice, passait jusqu’à présent des reprises de grands succès. Elle devient donc un établissement de première vision. Située en plein . centre de Nice, il est certain qu’avec cette nouvelle formule cette coquette petite salle de 500 places connaîtra un regain de succès. Le premier film ainsi présenté sera, le 29 mai, la grande production américaine Les Fils clu Dragon (Dragon Seed), avec Katherine Hepburn. DANS LES SALLES * Le tandem Paris-Palace et Forum donne eu ce moment avec le plus vif succès le célèbre film suisse de Lindtberg La Dernière Chance. '.Cette œuvre de grande classe a attiré dans ces deux salles la grande foule niçoise et la direction se vit dans l’obligation de refuser du monde à plusieurs séances, bien que le spectacle lut permanent. L’Escurîal a réalisé de brillantes recettes avec M. Smith au Sénat ; ce film était déjà passé dans cette même salle lors de sa première sortie en France en 1940. Le Mondial pour le film M.G.M. Règlements de Comptes et le Cinéma du Casino pour Irène, ont fait un gros effort de publicité, tout particulière ment sous forme de pavés dans la presse quotidienne. La réédition du Rosier de Mme Husson a connu aux Variétés un bon succès. Mais le plus sérieux concurrent des exploitants fut le beau temps et la chaleur revenue qui, avec les plaisirs de la plage, à chaque fois une clientèle plus nombreuse. P.A. Raisiné. ANTIBES A Antibes, où la population est franchement cinéphile, M. BA'CHOFEN, le sympathique directeur du Grand Casino et de Palmarium, qui programme également Antipolis, a battu ses propres records avec une recette de 95.000 francs au « Grand Casino » pour Etrange Destin et de 85.000 francs à 1’ « Antipolis » pour Les Voyages de Gulliver. La semaine précédente, cette même salle avait réa lisé avec les J 3 une Irecette de 90.000 francs. Le Palmarium Plein Air va effectuer sa réouverture fin juin avec Au Pays des Cigales. Cet établissement, qui est situé dans un superbe jardin planté de palmiers peut recevoir environ 1.000 Le « Palmarium » d’Antibes. spectateurs assis. C’est le plus vaste «le tous les cinémas de plein air qui existaient sur la Côte d’Azur et actuellement le seul devant fonctionner régulièrement. Il fut d’ailleurs, sans aucun doute la première salle de plein air en France à reprendre son activité normale après la guerre puisqu’il rouvrit ses portes le 4 juillet 1945, avec IA lie d' Amour après avoir surmonté d’énormes difficultés maté rielles et techniques. CANNES Cannes. — A Cannes, l’Olympia que dirige M. FOUGERET, n’a été rendu à la clientèle que depuis peu, ayant été réquisitionné par l’armée am ricaine de mai 1945 à la fin janvier 1946. D'im portantes modifications et embellissements sont actuellement en cours. Pendant ces vacances forcées M. Fougerct a ouvert un hôtel-pension « Marie Caroline », avenue des Anglais à Cannes. M. Jean MICHEL,, l’actif directeur du Club, coquette salle du centre de Cannes qui fut il y/ a peu de temps entièrement rénovée, a obtenu au cours de ces dernières semaines d’excellentes recettes avec tout particulièrement Les .1 3, Nais et les deux époques de Mission Spéciale. Poursuivant sa formule de ne présenter que des films inédits en première vision, M. Michel annonce Le Roi des Resquilleurs, Les Gueux au Paradis, Roger-la-HoÛle. Le Riviera que dirige le fort aimable MnCIJESTA, que j’ai trouvé en plein travail au milietli rd.es plans de rénovation de sa salle, m’a montré les projets des architectes pour sa nouvelle façade sur la ne d’Antibes, ainsi que tous ceux de transformation , qj b m\m