La Cinématographie Française (1946)

ANALYSE Le Couple Idéal (G) Comédie g aie (92 min.) COMPTOIR FRANÇAIS DU FILM Origine : Françoise. Production : S.U.F. (Jean Clerc Réalisation : Bernard Roland. Auteur : Scénario original de Pierre Léaud. Adapt et dialogue : Pierre Léaud et Michel Duran. Musique : Georges Van Parys. Prises de vues : Claude Renoir. Décors : Roland Quignon. Son : Lucien Legrand. Montage : Marguerite Renoir r Interprètes : RAYMOND ROC LEAL . HELENE PERDRIERE, Denise Grey, Jacqueline Pie.reu, Sinoët, Yves De ni aud, Philippe Olive, Annette Poivre. Roger Blin. Lannier. Première représentation (Paris): Vendredi 31 mai 1946, Paramaunt. EXPLOITATION. Film très original par son sujet qui fait revivre les coulisses du cinéma français d’avant 1914. Certaines scenes constituent une amusante charge des petits travers des vedettes dxi début du cinéma. Raymond Rouleau, dans un double rôle, montre des aspects très divers de son talent. La première partie du film est pleine de mouvement et d’imprévu. La suite manque quelque peu de cohésion. L’ensemble, amusant et sans prétention, avec quelques bonnes scènes comiques, constitue un spectacle de détente d’une facture nouvelle. SCENARIO. — En 1912, Diavolo (Raymond Rouleau), artiste de cinéma très populaire, a pour partenaire Diana (Hélène Perdrière) et pour manager Antoine (Denise Grey). Au cours d'un gala, Diavolo et Diana, le « Couple Idéal », doivent être présentés au Président de la République. Diavolo a été arrêté et, n’ayant pas de papiers il'identité, a été retenu au commissariat de police. Fort heureusement, un so,sie de Diavolo, Henri (Rajymond Rouleau), porteur cycliste, sauve la situation. Vexé, Diavolo disparaît volontairement. Henri le remplace dans un film, mais Justex, artiste concurrent de Diavolo, fait saboter le film et enlève Diana afin que la réalisation soit arrêtée. Après de nombreuses péripéties, Diavolo et Diana tombent dans les bras l’un de l’autre et le « Couple Idéal » sera à nouveau l’idole des foules. REALISATION, Les scènes du début avec la poursuite sur les toits de l’Opéra et l’évocation des premiers films à épisodes sont excellentes. Le sujet est farci de très bennes idées qui n’ont pas toujours été bien exploitées. Certains gags, qui auraient pu être très drôles, sont trop appuyés eu, au contraire, esquivés. Amusants trucages. Beaucoup de mouvement, mais aussi de la confusion. INTERPRETATION. — Raymond Rouleau semble avoir voulu donner un échantillonnage complet de toutes ses possibilités de comédien, mais ne l’a pas toujours fait sans exagération. Hélène Perdrière est charmante. Isolation Phonique et Thermique Décoration Correction Acoustique Tissus en soie de verre Fibre de verre Nouvel Ecran Transsonore « Textiglass-Ecran » (Marque Déposée) Enduit « Thermacoustic » ETS u LU & CIE 29, avenue de l’Opéra PARIS Agent à Marseille : POLLE 1 20, Bd Longchamp, Tél. 11-60. ET CRITIQUE DES FILIHli, Vivre Libre (G) (This land is mine) Drame de l'occupation (103 min.) ( Doublé) RKO-RADIO Origine : Américaine. Production : Renoir et Dudley Ni chais 11943). Réalisation : JEAN RENOIR. Auteurs : Dudley Nichais et Jean Renoir. Opérateur : Frank Redman. Dir. artistique : Albert S. Daqostino.. Interprètes : CHARLES LAUGHTON. Maureen O’ H ara. Walter Slezah. George Sanders. Présentation corporative (Paris): Vendredi 31 mai 1946, à l’Empire. EXPLOITATION. Film de Jean Renoir réalisé à Hollywood en 1 943 dont l’action se déroule dans « une petite ville d’Europe » — — vraisemblablement en France sous l’occupation allemande. Si la trame et l’atmosphère sont plus imaginaires et fantaisistes que présentant un caractère réel d'authenticité, l’action même du film et son interprétation dominée par Charles Laughton, sont des gages de réussites commerciales. SCENARIO. — Un petit village en l>ays occupé. Le maître d'école, Maury (Charles Laughton), gui donne des marques évidentes de faiblesse, sinon de lâcheté, est amoureux d'une de ses collègues Louise Martin i Maureen O’Hara1. Celle-ci est fiancée à Georges Lambert (George Sanders)-, directeur de l'administration îles chemins de fer locaux et partisan de la collaboration avec l’occupant. Le frère de Louise, chef d'aiguillage, donne des lactiques extérieures de sympathie pour les Allemands, alors qu’en réalité il effectue de nombreux scibotciqes. L’un de ceuxci provoque l'arrestation d’otages, dont Albert Maury. Mais dénoncé par Lambert, Paul Martin est recherché pur la Gestapo, puis abattu. Libéré, Maury se rend chez le déluieur au moment précis où il vient de sc suicider. Accusé de meurtre, Maury est à nouveau arrêté par la police nationale cette fois. Au cours de son procès, il explique, en toute liberté, que lu collaboration et les maux qu'elle ap porte sont incompatibles avec le devoir de citoyen!. Reconnu non coupable de l’assassinat de Lambert, Maury est relaxé, mais bientôt arrêté par Ici Gestapo au moment où, faisant sa classe, li dicte ù ses élèves les articles de In Déclaration des Droits de l’Homme. REALISATION. — Jean Renoir est l’auteur et le réalisateur du film. Regrettons le romanesque, parfois même tantaisie de certaines scènes, mais la admirons, par contre, le cadrage et lu composition d’autres qui rappellent parfois le Renoir du bon ternis, l’arrivée des Allemands dans le village, au débpt de film et la poursuite de Paul Martin. La photographie est d’une qualité courante aux Etats-Unis, e’està-dire magnifique. Les décors d’extérieurs sont très jolis et assez naturels I e doublage fie M. Rozemberg est correct. INTerpretaton. Celle-ci osl dominée par la forte personnalité de Charles Laughton qui fait dans Vivre Libre une création impeccable de petit fonctionnaire timide, peureux même, ;t amoureux. Maureen O’Hara est très jolie et a su incarner avec aisanee une maîtresse d’école patriote. Walter h interprète un rôle d’officier SL-, allemand avec un phvsique et des aPi Unies de G.I. et George Sanders ne prend pas au sérieux son rôle de collaborateur ». Soupçons (A) ( Suspicion ) Diurne psychologique (100 min.) ( Doublé) RKO-RADIO Origine : Américaine. Production : RKO-Radio Pictnres Inc. 1941. Auteurs : Sailison Rciphallson. Joan Harrison. Alma Réville, d'après le roman de Francis Iles « Refore the fccct ». Musique : Franz Waxmctn. Prises de vues : Harry Stradlvny. Décors : Dairell Silvera. Interprètes : CARY GRANT, JEAN FONTAINE. Sir Cedric Hardwicke, Nigel Rruce, Dame. May Whitty, Heather Angel. Présentation corporative (Paris): 28 mai 1946, à l'Empire. EXPLOITATION. Ce film re marquable relate un drame psychologique admirablement traité par Hitchcock, réalisateur bien connu en France («39 Marches», « L’Ombre d’un Doute » ) et dont l'éloge n’est plus à faire. Les inquiétudes de Joan Fontaine, les attitudes éif igmatiques de Cary Grant tiennent le spectateur en haleine tout au long du film. Bien que ce soit une œuvre froide, parfois dure, elle n’est nullement dénuée de sensibilité et elle plaira à tous les publics. SCENARIO. — Lina Montaneau (Joan Fontaine), fille d'un riche général en retraite, a épousé le beau Johnny Esgcirt (Cary Grant', dont lu réputation est assez mauvaise. Très vite, elle croit découvrir que Johnny espérait vivre de sa fortune et que tous moyens lui semblent bons pour faire face à ses déliés. Johnny er. tr aine son ami Riky (Nigel Bruce) « faire des affaires aaer lai. Lina a l’impression que la mort de Riky arrangerait fort les affaires de son mari. Quand Riky meurt subitement à Paris. Johnny est en voyage et ina le croit coupable de cette mari. Scs soupçons augmentent quand elle apprend que Johnny s’est renseigné sur la police d'assurance qu’elle a contractée. Elle irait qu’il veut la supprimer à son tour. Prise de panique, el’e veut se réfugier chez sa mère. Son mari Ta conduit eu auto et à aae vitesse folle. Lina se croit à deux doiats de la mort. Dans son affolement . elle veut sauter de la voiture. Johnny comprend alors que ses attitudes cniamatiqnes ont provoqué les soupçons et l'affolement de sa femme et il explique alors que c'est sa propre mort qu’il cherchait pour échapper à ses créanciers. I.a confiance retrouvée 'car pu mettra de reprendre In vie rom ma ne. REALISATION. Technique sans effets recherchés sinon dans les éclai rages qui accentuent puissamment le caractère dramatique de certaines scènes-. Atmosphère typiquement anglaise. Détails traités avec le plus grand soin qui confère un cachet de « fini » d’excellente facture. Musique discrète soutenant bien l’action sans s'imposer. Version française correctement réalisée. INTERPRETATION. — Cary Grant avec ce rôle puissamment dramatique aborde un genre nouveau qui prouve ses excellentes qualités de comédien. Joan Fontaine peut, grâce à lui, montrer son talent très varié et elle est fort jolie. Les autres rôles sont renia rquablement tenus. SOUS-TITRES EN TOUTES LANGUES SUR POSITIFS BLANCS ET NOIRS, LAVANDES BT SUR FILM8 EN DE TOUS PROCEDES COULEURS T 1 T R A F 1 L M 26, rue Marbeuf, PARIS (••) Téléphone BLYséei 60-18 SOUS-TITRAGE SUR COPIES NHUTBS ET USAGERS La Femme coupée en Morceaux (/ Comédie (85 min.) FILMS VOG Origine : Exançaise. Production : France Piodlicti (Yuan Noé). Dir. de Prod. : Marcel Sacha. Réalisation : Yuan Noë. Auteurs : Pièce d’Yvim Noë iidti, par son auteur. Musique : Wal-Berg. Prises de vues : Fret! Langenf Décors : Piérac. Son : Giaume. Montage : lsnardon. Interprètes : CLAUDE DAUPh GARY ANDREU, HENRI GUIS Temerson. Pierre Louis, Lily Rai Maupi, Deibo, Noëlle Noria Présentation corporative (Pari 29 mai 1916, Colisée. EXPLOITATION. Corné sans prétention basée sur i idée originale dont le dévelopi ment et la réalisation manqui respectivement de rapidité et vigueur. L’interprétation réu ies noms de bons comédens. SCENARIO. — Une femme est maîtresse de quatre hommes. Elle / avec an cinquième. Les quatre sav seulement que son nouvel amant a n artiste de music-hall . Pour lu trouver, tes quatre délaissés mont eitx-mcmes an miméro de quator cal. les « Travcllers » qui ilevi vite célèbre cl leur permet de fi le tour du monde. Ils trouvent fin t ment l'artiste qu'ils cherchaient : un illusionniste qui présente le nm 1-0 de « La Femme coupée m îr, ceau.r ». Celui-ci a comme partent, lu femme à ta poursuite de laqm ils étaient depuis un ,uy. Mais il I camote ù leurs yeux et lui substi une autre femme avec laquelle nos vos reprendront le menane à g un REALISATION. Film réa! sans grands moyens et sans recherc Rythme lent. Des longuuers. Quelq essais île gags. INTERPRETATION. Chu Dauphin, Gaby Aiulreu et Noëlle N man n’apnaraissent malh,ciireusem| oue dans les ultimes scènes du fi Henri Guisol et J. -J. Dalbo sont! nent leurs personnages au maxime CINE CLUBS PARIS MARDI 11 JUIN Ciné-Club Universitaire (Salle S G. F., 2(1 h. 30) : l’ne Riche Affcu I ne Vie de Chien, Chariot Musici Ciné-Club 46 (Delta, 20 h. 45) Munchhausen. Cercle Technique de l’Ecran (t Hers, 20 h. 45) : Film inédit. MERCREDI 12 JUIN Jeunesses Cinématographiqu (Salle de la Chimie, 20 h. 30) : Vampyr (C. Dreyer), Le Vamp (J. Painlevé). Ciné-Club de Paris (Salle S.N.C. 20 h. 30) : Le Couple Idéal. JEUDI 13 JUIN Ciné-Club Fraternité (Salle S I C.F., 20 n. 30) : Le Crime de Lange. Ciné-Club Méliès (Studio Pigal 18 heures) : Le Vampyr (C. Drey et Le Vampire (J. Painlevé). Club Français du Cinéma (SaHe ( gos, 20 h. 30' : Le Fils du Che VENDREDI 14 JUIN Ciné-Club Renault (Musée de l’Ho me) : Festival Chariot. Ciné Liberté (Salle Sussit) : Pote kine. Train Monol. BANLIEUE MARDI 11 JUIN Ncuilly : Le Vampyr (Dreyer) Vampire (J. Painlevé). MERCREDI 12 JUIN Le Raincy : De-nier Milliardaire. PROVINCE MERCREDI 12 JUIN Lille : Le Mirac'e des Loups. Arras : Ruster Keaton. Rouen : Le Village du Péché. JF.UDI 1 a JUIN Nancy : Les Pionniers. VENDREDI 14 JUIN Rouen : Snmnhonie des Rrigands. SAMEDI 15 JUIN Reims : Les Western.