La Cinématographie Française (1946)

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rj Année Prix : 10 Francs N° 1161 15 JUIN 1946 WACTION ET ADMIN1STRA'0N 29, rue Marsou .n, Paris (12e). Adr. élégr. : LACIFRAL, Paris. ;1. : DID. 85-35 (3 lignes), tièques Postaux n° 706-90, iris. Reg. du Com., Seine > 216.468 B. Rédacteur en hef : M. COLIN-REVAL. édacteur en Chel par intérim : A. TOE. CUVE LE CINÉMA FRANÇAIS RAMIE Abonnements : France et Colonies : 300 fr. — Union Postale : 600 fr. — Autres Pays : 900 fr. Pour tous changements d’adresse, nous envoyer l’ancienne bande et 1 0 francs en timbres-poste. Membre du Syndicat National de la Presse Périodique, Technique et Professionnelle. □ REVUE HEBDOMADAIRE iM^**** ♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦ APRÈS LES ACCORDS BYRNES BLUM ♦— \. FROGERAIS A EXPOSÉ A LA PRESSE ES INQUIÉTUDES DES PRODUCTEURS A la suite des récents accords Byrnes-Blum atifs à l’exploitation e* France des films léricains, et dont nous avons publié le texte égral dans notre dernier numéro, M. Pierre ogerais, Président du Syndicat Français des oducteurs, a fait, vendredi 7 juin, une confémce à la presse à laquelle assistaient les jrésentants, non seulement de la presse spéjilisée, mais encore de la presse d’informan. M. Frogerais, dans un exposé parfaitement jectif, a commenté les répercussions des cords franco-américains sur la production mçaise, répercussions qui peuvent être trêmement graves puisque la protection 'offrent ces accords aux producteurs français t, selon lui. insuffisante. En effet, si les quatre semaines sur treize e compçrte un trimestre, sont seules resctées par les directeurs de salles, la recette i reviendra aux producteurs ne permettra amortir qu’une quarantaine de grands films inçais par an, alors que la France est orgasée, en matériel et en personnel, pour en oduire quatre-vingt au moins. Dans ce cas minimum, artistes et techniens de studios seraient, pour plus de la loitié d’entre eux, réduits au chômage ou iligés d’aller travailler à l’Etranger et romment en Amérique. Plusieurs vedettes franises doivent d’ailleurs s’y rendre prochaiiment. Elles y sont attirées par des contrats intre lesquels les producteurs français ne îuvent évidemment pas lutter. En conséquence dans un avenir proche il y aurait plus de vedettes françaises internaonalement connues travaillant dans les stuos français et l’exportation de nos producons en serait par là même plus difficile et oins rémunératrice. Les Producteurs français, ajoute M Frogeâs, ne craignent nullement la concurrence néricaine, ou plus exactement ne la crainraient plus dans quelques années. Mais il lirait fallu que les Pouvoirs Publics fussent lactement au courant de la situation actuelle u cinéma français où rien ne permet encore e travailler comme en 1938, et qu’ils le pro tègent plus efficacement en garantissant, jusqu’à l’équilibre normal, six ou sept programmes français par trimestre. En effet. « il est difficile à un homme moyen de se battre contre un géant ». Or c’est contre une sélection opérée sur 1.800 films américains environ, total de la production américaine de ces dernières années, c’est-à-dire contre 180 à 200 très grandes réalisations » que vont avoir à lutter les producteurs français sur leur marché de base. Autant dire donc que pendant longtemps, les Directeurs risquent de s’en tenir aux quatre semaines obligatoires de films français. Le contingentement d’avant-guerre, supprimé en août 1939, limitait à 188 films double^ par an les importations étrangères, sur lesquelles 160 environ revenaient aux Américains. Or. à cette époque, et jusqu’à la guerre, 1er salles Dassaient des doubles-orogrammes et i1 ne fallait guère oue 300 films par an poualimenter les 4.500 salles françaises. Actuellement, où le simple programme est en vigueur, la moitié suffit, et la Production française, qui était de 110 à 120 films avant la guerre, peut se réduire à 70 ou 80 longs métrages par an, mais ce chiffre est indispensable, notamment pour entretenir en forme un personnel technique et artistique suffisant. On voit, par ces quelques chiffres, combien la situation est différente de ce Qu’elle était avant-guerre et combien difficile elle devient du fait du nouveau quota, pour les Producteurs français. Aioutons, pour rendre justice à nos ami? américains, qu’ils ont accepté l’emprunt, au' permettra de faire entrer le Cinéma français dans le cadre du plan de rééquipement industriel. Là est probablement le salut de la production cinématographique française, mais encore faudra-t-il attendre quelque temps. Dans l’intervalle, M. Frogerais espère obtenir du gouvérnement des avantages sur le marché intérieur, avantages oui, dit-il. pourront seuls empêcher la production française de sombrer ou, pour ne pas être trop pessimiste, d’abandonner le rang qu’elle tient dans le Monde, le second. L. O. Odette Joyeux dans une amusante scène de Leçon cJe Conduite, prod. P.A.C., Eclair Journal, qui est projeté dans quatre salles d’exclusivité parisiennes. ( Eclair Journal ) L’Association des Techniciens britanniques s’élève contre la destruction du “JOUR SE LEVE” Londres. — Le metteur en scène anglais Anthony Asquith, président de l’Association CinéTechniciens (A.T.C.) britanniques, vient d’adresser une lettre à M. Eric Johnston, chef de la « Motion Picture Association of America », au^sujet de la nouvelle que le film français Le Jour se. lève, avait été acheté par MM. Robert et Raymond Hakim pour être refait à Hollywood et que le négatif et toutes les copies > existantes du film allaient être détruits. Protestant au nom des techniciens britanniques, M. Asquith a déclaré qu’on ne pourrait jamais condamner assez la destruction délibérée des chefs d’œuvre de l’écran. Il a préconisé que dans des cas semblables, les copies des films dont l’exploitation commerciale serait abandonnée, devraient être remises dans cha’que pays aux cinémathèques. Anthony Asquith a communiqué à M. Arthur Rank le double de sa lettre lui demandant l’appui de _ l’Association des producteurs de films britanniques. ♦ HM. DAQUIN et CHÉZEAU tiennent une ;onférence de presse avec les techniciens Au nom de la Branche Nationale du Cinéma e la Fédération Nationale du Spectacle, MM. ouis Daquin, Secrétaire Général du Syrdicat es Techniciens de la Production Cinématojraphique et Charles Chézeau, Secrétaire de % Branche Nationale du Cinéma à la Fédéraion Nationale du Spectacle, ont convié les re'résentants de la Presse française et étrangère à une conférence relative à l’accord Byrles-Blum qui a lieu vendredi 14 juin à l’I.D. l.E.C. Au cours de cette conférence, chacun des nembres les plus représentatifs du cinéma rançais (auteurs, réalisateurs, techniciens, iroducteurs artistes, distributeurs, exploiKnts) , doivent exposer les conséquences pro bables de l’accord cinématographique ByrnesBlum qui. suivant les termes mêmes de MM. Daquin et Chézeau, place notre industrie du film devant une situation extrêmement grave dont l’avenir du cinéma français dépend, ainsi que les conditions d’existence de tous ceux qui ont contribué à son développement. D’autre part, et afin que chacun puisse prendre ses responsabilités, les présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée Constituante, ont été conviés à se proroncer au nom de leur groupe respectif sur la situation nouvelle qui vient d’être créée par l’accord franco-américain. Nous rendrons compte de cette conférence dans notre prochain numéro. NOTRE PROCHAIN NUMERO SPECIAL La date de parution de notre Numéro Spécial d’Exportation du second trimestre 1946 est le 29 juin. Nous comptons paraître à cette date exacte. Nous prions donc nos informateurs ainsi que MM. les Chefs de Publicité, de vouloir bien nous adresser leurs derniers textes mardi prochain, dernier délai. Les encarts non façonnés, devront être pris en mains au brochage avant le 24 juin.