La Cinématographie Française (1946)

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8 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE Le Cottage enchanté IG) (The Enchanted Cottage) Comédie sentimentale (91 min.) ( Doublée ) R KO RADIO origine : Américaine. Producton : RKO (Jack J. Gross). Réalisation : John Cromwell. Auteurs s Pièce de Sir Arthur Wirvg Pinera. — Adapt. : De Witt Bodeen, Herman J. Mankiewicz. Musique : Boy Webh. Prises de vues : Ted Tetzlaff. — Trucages : Vernon L. Walker. Décors : Albert S. Agoslino, Carroll Clark. Interprètes : Dorothy Mac Guire, Rotent Younn, Herbert Marshall, Mild.ed Natwick, Spring Byington, Hillary Brooke, Présentation corporative (Paris) : Jeudi 6 juin 1946, Empire. EXPLOITATION. Adaptée de l'intéressante pièce de Sir Arthur Pinéro, ce film original traite d’un sujet inédjt très beau et très attachant, auquel le cinéma, avec ses effets spèciaux, apporte des possibilités d'expression, qui en accentuent l’intérêt. L'excellente interprétation de Dorothy Mac Guire, Robert Young et surtout Herbert Marshall, assure un très bon succès d’exploitation. SCENARIO. Un pianiste aveu gle, John (Herbert Marshall) a composé un poème symphonique sur un thème qu'il a vécu et qu’il raconte : ,4 u XVIIIe siècle, un vieux lord anglais a fait bâtir un château sur la côte de la nouvelle Analeterre. U'n incendie a ravagé le château, laissant toutefois une aile à peu près intacte. Transformée en cottage, cette aile a abrité de nombreux jeunes couples en voyage de noces. La tradition prétend que les couples qui ont séjourné dans le « Cottage 'Enchanté » s’aiment toute la vie. Avant la dernière guerre, une femme seule y habite, Mme Barrett, vivant retirée du monde. Elle se résout à renouer la tradition et n louer le cottaae à de jeunes mariés. La propriétaire a enaaaé une ienne servante. Laura (Dorothy Mac Guire). Un pilote Richard (Robert Young) et sa fiancée viennent le visiter et le retiennent, mais Richard devant partir en mission, leur mariage est remis. Un an après, le pilote revient seul. vlré~é, an cottaae. grièvement blessé et défiguré. Laura qui l’a aimé du premier jour, l'tiide par sa compréhension, sa sensibilité]. Il lui propose de l’épouser. Tous deux sont laids, mais s’aimant, ils se voient l’un et l'autre comme l'homme et la femme les plus beaux du monde. Le monde pour'ant les sait laids, sauf toutefois l'aveunle qui les comprend et leur rend leurs illusions que des êtres trop sots (.paient failli tuer. REALISATION. La présentation de l’intrigue, le début du film, quoique un peu long, ennuient très exactement les caractères et, par la suite, l’évolution en est si parfaitement Inique qu’elle émeut souvent, sans excès et sans recherche. D’excellentes photos, parfois un peu sombres, créent l’atmosphère. Très bonne réalisation du doublage, tant par la synchronisation que par le dialogue et l’agrément des vmx. INTERPRETATION. Dorothy Mac Guire, excellente comédienne, est d’une rare sincérité et a fait là, une création à retenir. Robert Young prouve qu’il peut interpréter d’autres personnages nue ceux de ienne premier inotTcnsif. Quant à Herbert Marshall, en pianiste aveugle, la finesse de son .jeu. sa sobriété en font un grand auteur. Tous les autres rôles sont fort bien vécus. ET CRITIQUE DES FILMS Amants <G) (Sweethearts) Comédie musicale en Technicolor (120 min.) ( Doublée) M.G.M. Origine : Américaine. Production : M.G.M. (Hunt Strom berg)\. Réalisation : W.S. Van Dyke II: Auteurs : Fred de Gresac, Harry D. Smith, Robert B. Smith. Adapt. et dialogue : Dorothy Parker et Alan Campbell. Musique : Victor Herbert. Prises de vues : Olivier March et Allen Davey. Interprètes JEANETTE MAC DONALD, NELSON EDDY, Frank Morgan, Ray Bolger, Florence Rice, Mischa Aller, Il rman Bina, George Barbier, Reginald Gardiner. Fay Tolden. Lucile Watson, Raymond Walburn. Première représentation (Paris) ! Mercredi 5 juin 1946. Gaumont-Palace. EXPLOITATION. Cette comé die musicale en technicolor permet d’entendre la voix toujours aussi pure de Jeanette Macdonald et celle non moins agréable de Nelson Eddy, son partenaire, et de voir une nouvelle fois les mises en scène fastueuses chères aux auteurs d’opérettes... SCENARIO. Nelson Eddy et Jeanette Macdonald, vedettes de l’opérette « Amants », qui tient l’affiche depuis six ans à Broadway, sont mariés et fort amoureux l'un de l'autrei. Pris entre leur famille et les exiaences de la popularité, ils ne réussissent que très rarement à être seuls. Pour remédier à cet état de choses, ils se laissant convaincre par un imprésario d'tlnllymand que la vie est beaucnn n moins intense dans la cité du cinéma. Ils vont donc bientôt signer un contrat les liant tons d"vx à une fi-me de production de films mais Jeane'tc, subitement jalouse de leur secrétaire, refuse de partir avec son mari. Tons deux prennent respectivement un antre partenaire et mutent en tournée chacun de leur côté à travers toute l’Amérique. Fort heureusement ils se réconcilieront bientôt et reprendront leur vie trépidanip à Nem Vnrk. REALISATION. I,e film est une opérette à grand spectacle donnant aux deux partenaires de multin'es occasions de se faire entendre. Une figuration' nombreuse, des décors somn’ueux, des costumes fastueux auxquels la couleur a/iporte un chatovement parfois très heureux parfois un peu brutal. Pon dnuhlage parlé, les chansons étant évidemment en version origino’e. INTERPRETATION. Jeanette Macdonald et Ne'son Eddv mènent les ieux et réunissent des talents de chan leurs et de comédiens. Tous les rôles de second plan sont fort bien tenus. Le nombre important des nouveaux films présentés corporativement et sortis en exclusivité nous oblige à remettre à notre prochain numéro les comnte-rendus de : L’IDIOT (Prod. Sacha Gordine. Distr. Lux). MADEMOISELLE CRESUS ( Régina) . SAHARA (Columbia). LA VIPERE (RKO-Radio). LA PRINCESSE ET LE PIRATE (RKO-Radio). L’FTRANGER (Gaumont-Eagle-Lion) . La Femme au Portrait (A) (The Woman in the Window) Drame psychologique (doublé) (110 min.) RKO RADIO Origine : Américaine. Production : RKO (Nunnaller Johnson) 1944. Réalisation ! Fritz LANG. Auteurs : Adaptation du roman de J.M. Wally. Dialogue : Nunnaller Johnson. Musique : Arthur Lange. Prises de vues : Milton Krasner , Décors : Duncan Cramez. ^ Interprétation ! EDWARD G. ^ROBINSON, J O AN BENNETT, Raymond Massey, Don Duryea, Edmond Bréon. Présentation corporative (Paris) Lundi 3 juin 1946, Empire. EXPLOITATION. — Ce puissant drame psychologique réalisé à Hollywood par Fritz Lang est une des œuvres les plus fortes et les plus typiquement cinématographiques qu’il nous ait été donnée de voir depuis la libération. La puissante personnalité de Fritz Lang imprègne chaque image et l’interprétation d’Edward G. Robinson est parfaite. Toutes ces qualités contribuent à faire de « La Femme au Portrait » un film de grande classe, susceptible de satisfaire les spectateurs les plus exigeants. SCENARIO. — Un professeur d’une Université américaine (Ed. G. Robinson) a été fortement impressionné par un portrait de femme qu’il a remarqué dans une vitrine avant d'aller retrouver à son club habituel ses deux amis, dont l’un est jure d’instruction (Raymond Massey) et l'autre médecin. (Edmond Breon). En sortant de son club, il rencontre la femme qui a servi de modèle au peintre (Joan Bennett). Celle-ci l’invite à venir chez elle pour y admirer quelques toiles du même artiste). Alors qu’il effectuait cette visite, un homme entre violemment, gifle la femme et tente d’étrangler le professeur. Celle-ci saisit une paire de ciseaux et tue son agresseur. Sa situation et celle de la femme n'autorise aucun scandale, ils décident de transporter le corps dans une forêt proche, après avoir fait disparaître toutes traces d’identité. Cet homme était un grand financier. Le cadavre trouvé, l’enquête est menée par le juge d'instruction et, an cours des différentes conversations, le professeur commet de nombreuses imprudences. Entre temps, un individu (Don Dnryea) se tirésente à la femme, lui révèle qu’il est défective et chargé de suivre le financier dans tons ses déplacements. Il exerce sur elle un i:antane a nart avec 906 doVars. prix de son silence et la montre de la victime qu’il a découverte. Dehors, n'auant vas voulu répond'e à la sommation d’un agent, ce dernier tire sur lai et le tue. On découvre montre et ornent,. Aucun doute n’est plus possible, cet homme est l’assassin recherché. L’enquête est terminée Mais le professeur ignore ce fait. Désespéré et ne pouvant plus continuer à cacher son jeu. U tente de s’empoisonner et... est réveillé par le directeur de son club. Toute cette histoire n’était qu’un rêve. REALISATION. — Fritz Lang nous a donné, avec ce film, un chef-d’œuvre disne de succéder à ses précédentes réalisations qui de Métropolis et J'ai le droit de vivre ont toutes fait date dans l’histoire du cinéma:. Nous y retrouvons l’atmosphère lourde et angoissante chère au réalisateur du Maudit, auquel certaines scènes font Le Châtiment (G) You can’t get away with murder Drame (78 min.) (Version originale) WARNER BROS — Origine : Américaine. Production : Warner Bros. Réalisation : Lewis Seiler. Auteurs : Lewis E. Lawes, Jonathan Finn. Prises de vues : Sol Polito. Interprètes : Humplirey Bogart, Gale Page, Bill Hulop, John Lilel, Henry Travers, Harvey Stephens, Harold Huber, Jeo Sawyer, Joe Downinçf. Première représentation (Paris): 29 mai 1946, Triomphe. EXPLOITATION. Bon film américain courant dont plus de la moitié de la section se déroule dans la célèbre prison new yorkaise de Sing-Sing. L’action est assez rapide et, en plus d’un certain attrait documentaire, présente un sujet moralisateur prouvant que le crime est toujours puni et qui ne va pas sans intérêt, Bonne interprétation de Humphrey Bogart et Billy Halop. SCENARIO. Madge Stone (Gale Tage) va épouser un employé de police privée, Fred Burke (Harvey Stephens). Le frère de la jeune fille qui a 19 ans, Johnny (Billy Hope) est devenu l'ami d’un mauvais garçon, avec qui il participe an vol d’une Voiture et au cambriolage d’une station d’essencé. Au cours d'une seconde affaire de vol de bijoux, Wilson abat le bijoutier et 'aisse sur les lieux le revolver que Johnny avait dérobé à Fred. Wilson et Johnny sont arrêtés pour le cambriolage du poste d’essence et vont purger leur peine à Sing-Sing. Mais Fred a été arrête, jugé, et’ condamné à mort pour l’assassinat du bijoutier, le revolver trouve ayant fait preuve. Madae, persuadé de Tinnocevce de son fiancé, supplie Johnny de dire s’il ■ sait quelque chose mais terrorisé par Wilson, il se refuse à toute déclaration. Fred va être exécuté. . .Craignant d’être dénoncé, Wilson prépare une tentative d’évasion où il entraînera Johnny pour se débarrasser ensuite de ce témoin gênant. Mais l’évasion échoue: Wilson est pris après avoir blessé Johnny à mort mais le jeune homme a le temps d’avouer la vérité avant de mourir, quelaues minutes avant l’exécution de Fred qui sera innocenté et retrouvera Madae REALISATION. Soignée. Toutes les scènes montrant la vie à Sing-Snig et qui semblent prises sur le vif sont irès intéressantes. Que'ques. bons passages de cinéma de mouvement. INTERPRETATION. Humnhrey Bogart, cet exce’lent acteur de la Warner est anHnathique à souhait dans le rôle de Wilson. Le jeune Billy Halop joue ave* beaucoup de vérité le personnage de Johnny. Gale Page est une jeune et jolie américaine standard. nettement penser. La photographie toujours sombre aiccentue encore cette impression. Chaque séquence du scénario, remarquablement construit, s’enchaîne admirablement. Le dénouement est inattendu. La version fran çaise de André Rigaud et André Novero est fort bien réalisée. INTERPRETATION. — Malgré le titre, Ed. G. Rmbinson est le principal interprète de ce film. Il supporte sans grande difficulté et avec le talent que nous lui connaissons tout le poids d’un rôle particulièrement difficile. Joan Bennett a su animer « La femme au portrait » avec la grâce et le tragique que nécessitait son rôle. Tous les autres rôles sont parfaitement tenus.