La Cinématographie Française (1946)

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28e Année Prix : 10 Francs N° 1162 -22 JUIN 1946 REDACTION ET ADMINISTRATION : 29, rue Marsou lan, Paris (12e). Adr. Télégr. : LACIFRAL, Paris. Tél. : DID. 85-35 (3 lignes). Chèques Postaux n° 706-90, Paris. Rcg. du Cotn., Seine n° 216.468 B. Rédacteur en Chef : M. COLIN-REVAL. Rédacteur en Chef par intérim : A. TOE. CINE LE CINÉMA FRANÇAIS RAPHIE Abonnements : France et Colonies : 300 fr. — Union Postale : 600 fr. — Autres Pays : 900 fr. Pour tous changements d’adresse, nous envoyer l’ancienne bande et 1 6 francs en timbres-poste Membre du Syndicat National de la Presse Périodique, Technique et Professionnelle. REVUE HEBDOMADAIRE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ L’INDUSTRIE DEVANT LE QUOTA 4 M. Fourré-Cormeray a examiné avec la Presse les modalités d’ application et les conséquences de Farrangement 4 : la Branche Nationale do Cinéma contre les accords L0 point de vue des délégués exposé au cours de la Conférence de Presse du 14 Juin La Fédération Nationale du Spectacle, répondant au désir des professionnels du Cinéma Français émus par les accords francoaméricains, a orgarjsé e 14 juin, dans l’une des salles de l’I.D.H.E.C., une importante conférence de Presse afin de protester contre l’arrangement Blum-Byrnes. Toutes les branches de la Corporation étaient représentées, de même que tous les quotidiens, les revues techniques et les périodiques parisiens. La Fédération avait également convié à cette manifestation les représentants des grands partis politiques afin de les instruire de la gravité des décisions qu’ils auront à prendre au sujet du Cinéma Français. En dehors de3 personnalités qui eurent la parole, on remarquait notamment dans l’assistance MM. Acoulon, Klarsfeld, Marcel Carné, Fernand Gravey. François Périer, Léon Mathot, Pierre Laroche. A 18 heures 30, Louis Daquin, secrétaire général du Syndicat des Techniciens, prit le premier la parole et parla longuement. 11 reprit les termes de l’accord et rappela celui qui fut signé le 27 mai 1936, puis cita des chiffres : de 1932 à 1939, les films français de longs métrages projetés sur nos écrans étaient au nombre de 110 à 130 par an, contre près de 190 grands films étrangers, dont 150 américains. « Notre production, très réduite actuellement, se trouve en face d’une production américaine considérable, puisque, depuis 1939, on a réalisé outre-Atlantique environ 500 films par an. « Cette concurrence éventuelle est d’autant plus dangereuse qu’une grande partie des films étrangers sont déjà amortis, alors que nous avons dû subir, en France, une considérable augmentation du prix de revient. Une production moyenlne, de 3 millions avantguerre, coûte aujourd’hui de 18 à 20 millions. « A la suite de l’arrangement de Washington seules les grandes firmes ayant des accords avec l’Etranger peuvent courir le risque qui est imposé à la production française. « Quant aux firmes indépendantes, elles sont vouées à un échec certain. Or la plupart des grands films français, souligna Louis Daquin, ont été produits par des producteurs indépendants. » Le secrétaire général du Syndicat des Techniciens se plaignit en outre de ne trouver en Amérique aucune contre-partie pour le film français, alors que la production américaine doit trouver une large place sur nos écrans. A Louis Daquin, succéda Raymond Bernard, Président du Syndicat de* .Auteurs de Films : « Depuis la guerre, dit-il, l’Amérique a pris la tête dans le cinéma mondial. Mais la France a conservé la seconde place. Depuis la dé ( Suite page 7.) Lundi 17 juin 1946. — M. Fourré-Cormieray, Directeur général de la Cinématographie, a exposé aux représentants de la presse du cinéma et de la presse d’information, au cours d’une conférence tenue lundi dernier 17 juin 1946, les récents accords Blum-Byrnes, relatifs au Cinéma. Dans son exposé, M. Fourré-Cormeray, avec une totale impartialité, a retracé très rapidej'.nent l’historique des relations commerciales Unedéclaration d’Eric Johnston Un maximum annuel de 124 films américains doublés M. Harold L. Smith, représentant pour l’Europe de la M.P.A.A. Inc ( Motion Picture Association of America ) qui groupe la plupart des producteurs de films américains, nous adresse le câble qu’il a reçu de M. Eric Johnston, Président de la M.P.A.A., au sujet des intentions du Cinéma américain en France : 14 juin 1946. Huit des principaux distributeurs américains (1) constituant tous les membres de l’Export Association se sont volontairement engagés à ne pas sortir en France au cours de l’année commençant le 1er juillet 1946 plus de 124 (cent vingt-quatre) films de grand métrage doublés, ceci à la suite des déclarations faites par moi pendant les discussions oui ont eu lieu dernièrement à Washington relativement au traité et des assurances réitérées des dirigeants de société et des directeurs pour le Continent d’Europe que l’Industrie américaine n’a ni le désir ni l’intention d’inonder le marché français de plus de films qu’il ne peut absorber. Les chiffres les plus sérieux dort on dispose ici indiquent que les huit sociétés ont sorti une m«venne de 179 films de grand métrage par an pendant les trois dernières années avant la guerre. Nous sommes heureux d’avoir l’occasion de faire connaître de nouveau aux spectateurs français par l’intermédiaire des salles de cinéma françaises des productions américaines de haute qualité. Nous désirons aussi aider l’Industrie française du Cinéma et, à cet effet, avons décidé volontairement de limiter nos sorties de films à un chiffre sensiblement moindre que le total annuel d’avant guerre. De plus, le total de 124 films est sensiblement inférieur au nombre de films américains de grand métrage que Iesdites huit sociétés sortent actuellement dans d’autres pays d’Eu rope ERIC JOHNSTON. (1) N.D.L.R. — Ces 8 compagnies (« major companies ») sont : Columbia, Para mcunt, RKO, 20th Century Fox, United Artists (Artistes Associés), Universal, Warner Bros. franco-américaines relatives au cinéma depuis le traité de 1936 et a donné, en dehors de cotmmentaires judicieux, des précisions quant aux modalités d’application des clauses spéciales à notre industrie, comprises dans les récents accords internationaux. PROTECTION EFFICACE DE LA PRODUCTION FRANÇAISE — « Les récents accords franco-américains ont vivement alarmé l’industrie cinématographique française. Dans l’état actuel des choses, cinquante mille techniciens et ouvriers vivent du Cinéma. Suivant certains commentateurs des accords, un tiers au moins de ces travailleurs du film seront réduits au chômage si la production française diminue en quantité du fait de l’arrivée massive de films étrangers. « C’est envisager les faits sous leur jour le plus sombre. Ne connaissant pas encore le choix du public, il n’y a pas de raison pour partir perdant. D’ailleurs, avant la guerre, la situation du marché français du film, qui connaissait pourtant la concurrence étrangère et surtout américaine, n’en était pas moins très prospère. A cette époque, le double programme était évidemment en vigueur mais par contre, certaines salles ne passaient jamais de films français. « II semble utile de rappeler que, normalement, les accords de 1936, qui laissaient entrer en France 188 films étrangers doublés par an (dont 160 environ étaient américains) sans préjudice de nombreux autres films exploités dans des salles spécialisées, en version originale, n’étaient même plus applicables lors de la Libération, puisqu’ils avaient été, en 1939, abrogés. Cette situation, même en revenant intégralement aux accords de 1936 présentait de très gros risques pour la production française. Après des négociations longues et difficiles, les Américains ont compris et admis qu’il v avait lieu de réviser dans ces accords de 1936, les clauses concernant le Cinéma. Au cours de la mission du Président Blum, nos amis américains ont accepté le principe du quota, protection efficace de la production nationale. RESULTATS DES RECENTS ACCORDS Il faut donc dégager le résultat juridique qui est que, si nous dénoncions les récents accords, nous retomberions automatiquement sous le ^régime de 1936. Le résultat pratique de ces accords, nullement restrictifs, est oue sur les neuf semaines trimestrielles de liberté laissées aux directeurs de salles, les films français pourront fort bien concurrencer les productions étrangères, comme ils le faisaient avant la guerre. Par contre, toutes les salles devront, à l’ave