La Cinématographie Française (1946)

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DEUX IMPORTANTES DECISIONS ADOPTEES PAR L’ASSEMBLEE GENERALE DES PRODUCTEURS 1°. Présentation d'un Mémorandum au Gouvernement; 2°. Création d'un Comité de Défense du Cinéma. Le vendredi 14 juin, à 15 heures, dans la grande salle de réunion, 92, Champs-Elyysées, a eu lieu l’assemblée générale annuelle du Syn dicat Français des Producteurs de Films. Plus de 80 membres étaient présents. La séance fut ouverte à 8 heures et demie. A la droite du Président Frayerais se trouvaient MM. Chassai ny, Hunebelle, Metzger, à sa gauche, MM. Borderie , Aron, Ratisbonne et Richebé. M. Fournier, Secrétaire administratif du Syndicat, se tenait à leur côté. M. Frogerais prit la parole et salua tout d’abord la mémoire de deux producteurs disparus, MM, Monat et Lavallée. Le Président lut ensuite le compte rendu de l’assemblée générale du 24 janvier, ainsi qu un rapport sur l’activité du Comité Directeur depuis le 24 janvier. Il souligna les principales raisons qui mirent en échec le Bureau du Syndicat lors de ses précédentes revendications, l’inertie totale des Pouvoirs publics en étant la cause essentielle. Il préconise la création de commissions spécialisées chargées d’étudier les différents problèmes du Cinéma. M. Frogerais rappela ensuite qu’un mémorandum avait été remis à M. Defferre, SousSecrétaire d’Etat à l’Information. Ce lui fut une occasion pour citer une nouvelle fois le déficit de 500 millions par an dont souffre la production française et les pourcentages comparés d’importation de films étrangers en France : 35 % avant la guerre et 65 % jusqu’aujourd’hui. De même, ce mémorandum traitait de la répartition du 7 % représentant environ 350 millions de francs des taxes, des fraudes et de la limitation des pouvoirs de la censure. Ce mémorandum remis à M. Defferre laissa les Producteurs français dans la même situation, aucune mesure n’ayant été prise en leur faveur. Ceux-ci décidèrent à deux reprises l’arrêt de la production. Cependant, redoutant les conséquences d’un lock-out qui aurait réduit au chômage techniciens et ouvriers des studios, les producteurs tentèrent un dernier effort. C’est alors que, dans le but de sauver notre industrie cinématographique, la création de la Confédération Générale fut envisagée. M. Frogerais lut ensuite plusieurs lettres envoyées au Ministre au sujet de l’O.P.C., et au Syndicat des Industries Techniques quant à l’augmentation des tarifs* et aux conditions de facturation. La décision des Producteurs est de maintenir les anciens tarifs jusqu’à de nouveaux accords, d’obtenir des tarifs nouveaux justifiés et une modification dans la facturation. Tout antagonisme entre le Syndicat des Producteurs et celui des Industries Techniques semblant écarté, il y a tout lieu de croire qu’aucun différend ne surgira, grâce à une mutuelle compréhension. En ce qui concerne les rapports avec l’Exploitation, le Président constata que ceux-ci avaient été améliorés et que seule la carence du Gouvernement, s’opposant à toute réduction de taxe, empêche d’obtenir une solution. Il raimercia, en outre, les Directeurs de salles de leur bonne volonté pour les accords conclus au sujet de la S.A.C.E.M. et de leur attitude correcte pour l’établissement du quota. M. Frogerais revenant ensuite sur les divergences de vues du Syndicat des Producteurs et du Syndicat des Techniciens rappela quelques points sur lesquels repose le désaccord : 1° Refus des producteurs d’employer une équipe complète de techniciens quelle que soit l’importance du film à réaliser; 2° La carte professionnelle. A ce sujet, le Syndicat des Producteurs ne veut accepter d’autres obligations que celles imposées par 3° Protestation contre le fait de trouver une opposition, de la part d’un Syndicat, à l’activité de membres ayant une carte professionnelle. Au sujet de la construction des nouveaux studios à Mougins. le Président déclara que le Syndicat des Producteurs s’opposait à ce projet. Puis ce fut la lecture du rapport établi en février dernier par M. Chassaing, préconisant la création d’une commission consultative officielle chargée de signaler avant le tournage d’un film les situations à éviter susceptibles de nuire à la carrière d’une production. M. Frogerais en vint ensuite à l’importante question de l’arrangclment franco-américain. Il rappela que le quota demandé par le Cinéma français avait pour base 7 semaines sur 13 par trimestre, alors que 4 semaines ont été seulement accordées. Ainsi 48 films à peine auront la garantie d’un amortissement. Une lettre de protestations adressée au Ministre est restée sans réponse. Lecture fut faite ensuite d’un nouveau projet de mémorandum à remettre aux Pouvoirs publics, celui-ci rappelant les difficultés ainsi cpie les sacrifices des Producteurs français et donnant avec précision les raisons pour lesquelles le Ciné', ma français ne peut survivre à l’arrangement B 1 u m-By r n e s . La question des taxes y est également étudiée, ces taxes ayant passé de 15,62 % à 39,14 %. Ce projet souligne par ailleurs (pie le Cinéma est grevé deux fois de la taxe de luxe, contrairement à tous les objets qui sont soumis à celle-ci Cette taxe est payée une première fois à la production, une seconde à l’exploitation. Il y est fait mention aussi des moyens de trésorerie des producteurs, un filin moyen de 18 millions ne pouvant être récupéré qu’au bout de 5 années. Ce mémorandum prévoit un certain nombre de mesures (pii seront communiquées officiellement. M. Frogerais, poursuivant sa lecture, en vint à préciser les conséquences des accords de Washington : L’Amérique dispose de 2.000 films, tournés depuis 1940. (pii pourront envahir nos écrans et empêcher dans une forte proportion la projection de nos productions nationales. Ceci entraînera peu à peu le chômage de nos techniciens et ouvriers. Le prestige de notre pays et notre rayonnement intellectuel se trouveront ainsi amoindris. Sur le plan économique, il en résultera une perte de devises qui nous sont indispensables. Différentes mesures sont ensuite préconisées pour aidei au relèvement de notre industrie t inématogruphique. En formulant le désir d’obtenir rapidement la révision de l’arrangement franco-américain, le Président termina la lecture du projet du mémorandum en comptant sur la clairvoyance du Gouvernement. Après quelques remarques faites par différents producteurs à la suite de cette lecture, un nouveau projet fut soumis par le Bureau directeur : celui de la création immédiate d’un Comité de Défense de la Production française. Le principe de la création de ce Comité fut adopté à l’unanimité. A l’issue de l’assemblée générale, lecture fut donnée de la liste des nouvelles admissions au sein du Syndicat depuis le 24 janvier : ArsFilm, Eden-Production, Adria-Film, Productions Internationales Cinématographiques, Productions du Cygne, Général Production. Compagnie Française de Distribution de Films, Rhodia-Films, Standard Française et VoxFilms. Cette réunion prit fin à 18 heures. La grande artiste Françoise Rosay dans l’une de ses multiples incarnations du dernier film de Jacques Feyder, Une Femme Disparaît, que présenteront prochainement les Filins Stentor. Prochaine sortie par M.G.M. de “Remorques” à New York New York. Metro-Goldwyn-Mayer pré sentera incessamment dans une salle de New Y ork Remorques, le film de Jean Grémillon dont Jean Gabin et Michèle Morgan sont les vedettes. Remorques est le deuxième film français exploité en Amérique par la M.G.M. et ou' passera, doublé, dans tous les circuits de cette Firme. Goupi Mains-Rouges vient de quitter l’écran new yorkais après sept mois d’une triomphale exclusivité, battant tous les précédents records de recettes établis par les films français aux Etats-Unis. * Le Budget du Cinéma à l’Information 61 millions 250.000 francs de crédits Nous avons publié dans notre numéro du 11 mai dernier (page 1) le montant des réductions de budget du Secrétariat d’Etat à l’Information concernant le Cinéma. Le Journal Officiel du l"r juin, dans un tableau des dotations du budget général, Services Civils pour l’exercice 1946, à la date du 1er mai 1946, donne le montant définitif des crédits affectés après la réduction en question. MONTANT * des crédits francs. Cliap. 2(1. — Encouragement à l’industrie cinématographique pour production de films au moyen d’avances remboursables 14.250.000 C.hap. 21. — Production de fi'ms d’information et de films éducati s.. 8.500.000 Cliap. 22. — Diffusion de films d’information 20.500.000 Cliap. 28. — Subventions intéressant la cinématographie 18.000.000 NOTRE PROCHAIN NUMERO SPECIAL La date de parution de notre Numéro Spécial d’Exportation du second trimestre 1946 est le 29 juin. Nous comptons paraître à cette date exacte. Nous prions donc nos informateurs ainsi que MiM. les Chefs de Publicité, de vouloir bien nous adresser leurs derniers textes mardi prochain, dernier délai.