La Cinématographie Française (1946)

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7 cilNHÉTOmiiRAPHIE FIÏÏ^,SE G aumont-Eagle-Lion présentera en France une sélection des meilleurs films britanniques ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ La Branche Nationale du Cinéma contre les Accords C Suite de la page 3.) couverte de l’Imprimerie, aucun véhicule de pensée n’a eu une place aussi importante. C’est pourquoi le visage de la France ne doit pas être effacé. Il faut que notre cinéma subsiste ». Après Raymond Bernard, c’est Henri Jeanson qui vient donner son point de vue en phrases spirituelles, mordantes : « Le Cinéma Français doit vivre et rester ce qu’il est : le contraire du film américain, ce qui r’empêche nullement les Français d’aimer le film américain Henri Jeanson termina en demandant la révision des accords B’um-Byrnes. Puis ce fut Louis Jouvet qui, d’ure voix sobre souligna le péril dans lequel se trouvent dès aujourd’hui techniciens et comédiens. L’influence étrangère parait à Louis Jouvet une chose très grave pour l’esprit du public français. « Les caractères particuliers de notre race sont menacés par cette influence, notre répertoire même ». Il s’étendit longuement sur ce sujet et c’est avec amertume qu’il termina sur cette phrase: « accepter cet accord, c’est proprement abdiquer sa qualité de Français ». Pierre Chéret, -exoert-ccinDtable de l’Industrie, vint à son tour, en spécialiste, donner des chiffres qui confirmèrent le point de vue des précédents orateurs. Pierre Frogerais, Président du Syndicat des Producteurs, parla ensuite, brièvement et utilement. lli dit son réconfort de voir en une circonstance aussi grave se former l’Union Sacrée et exprima le désir des producteurs de rie pas jeter le manche après la cognée. Il fit part au public de la décision prise ce même jour au cours de l’Assemblée Générale deProducteurs : la création d’un COMITE DE DEFENSE DU CINEMA FRANÇAIS destiné à rallier toutes les bonnes volontés pour constituer un front commun devant le danger qu: menace l’industrie du cinéma. Il fit appel à tous et assura qu’il envisageait l’avenir avec confiance. En succédant à M. Frogerais, André Luguet répondit, au nom des comédiens, au vœu du Président du Syndicat des Producteurs et accepta immédiatement d’adhérer au Comité de Défense du Cinéma. Il s’associa er outre aux p-otestations formulées dans cette salle et s’étendit sur la carence des pouvoirs publics. Il rappela la manifestation organisée pour le cinquantenaire du cinéma où, sous la pluie, semblables à « des chiens mouillés ». technici ers, acteurs et amis du cinéma rendirent un hommage, négligé par le ministre, aux Frères Lumière. Comme Louis Jouvet, il insista sur le splendide instrum“nt de culture qu’est le cinéma. Le journaliste Georges Sadoul prit ensuite la parole pour affirmer aue les films françaisont plus appréciés encore à l’étranger qu^ nous le penser* et que nul chez nous n’a dû profiter de cette faveur pour l’utiliser comme instrument de p^onarande. Il signala ensuite que l’accord de Washington nous met. en ce oui concerne le cinéma., sur le même plan que l’Italie, puissance agressive et vaincue. Jean Grémillon débuta par une image mipoétique, mi-ironique avant d’aborder directement le sujet. Il s’attacha à démontrer l’incohérence de l’arrangement RIum-Byrnes puisque le plan Monnet a pour but de rétablir la situation d’avant-guerre de la p-oduction et aue l’accord de Washington, additif eu plan Monnet, l’emoêchera de se rétablir. Cha-les Chézeau. secrétaire du syndicat des Travailleurs du Film, dit ensuite l’émotion profonde des Travailleurs du Film et demanda la révision de l’accord. Si un tel accord est maintenu, le Cinéma Frpr-cais aura bientôt disparu ou sera mis en tutelle. Il proposa donc les mesures suivantes : 1° Création d’un secteur nationalisé du cinéma par la confiscation. des biens de' sociétés allemandes ou collaboratrices actuellement sous séquestre. 2° Organisation d’un système de ristourne a la production avec le réinvestissement de la taxe de luxe de 7 %. 3° Prime à I’expo”tation par la dét-xEtion. 4° Diffusion des films français à l’Etranger et ouverture de crédits dans ce but. Au moment où l’exploitation des films étrangers en France va pouvoir se développer, à la suite des récents accords franco-américains fixant le quota à l’écran, autrement dit, la liberté pour les directeurs de salles de programmer neuf films étrangers par trimestre, il nous a paru intéressant de signaler le travail pré Francoise Rosav et la vede’te anglaise Patricia Roc dans le nouveau film de Gaumont-Eag'e-Lion, Johnny Frencliman, qui s'M't cet'e semaine dans trois salles d’exclusivité parisiennes. paratoire extrêmement important auquel se sont livrés nos amis anglais pour importer leurs productions en France. Un exemple frappant de l’effort entrepris nous est fourni par la Société Eagle-Lion, France, dont M. Allan Bvre assure la direction avec sa eomnétence bien connue des milieux cinématographiques français. En effet, sans tapage excessif, Eagle-Lion a réussi à faire apprécier les productions anglaises par les spectateurs français. On sait quel accueil a été fait aussi bien à L’Esprit s’amuse, qu’à 2.000 Femmes ou Au Cœur de la Nuit. M, Allan Bvre, au cours d’un entretien, a bien voulu nous déclarer : « Nous n’avons pas voulu et nous ne voulons pas faire de publicité monstre autour de nos films, nous fiant à la qualité artistique des productions que nous distribuons en France pour assurer leur succès. Il est en quelque sorte statutaire dans notre Société de ne distribuer eue de bons films: d’ailleurs, nous avons créé un bureau de sélection qui fait choix des productions et 5° Augmentation des cr“dits mis à la disposition de I Jes 300 miHi'-ns al loués nar le C-édit National étant insi*ffisant« 6° Interd’ction de la location des films en bloc. 7° Création d’un Conseil National . du Ci némr. M. Bou-r'-nauet, secrétaire de la C.G.T. vint, p-'ur terrpi”er ?DD« te l’an-ui de la Confédération Géniale du Travail aux revend icatio”S formulées. D“vx d-'put“' o-éseots prirent également la parole, pour affirmer les rppuis que le r’néma trouvera à la Constituante. A. Toé. je crois pouvoir dire que jusqu’à présent, nous ne nous sommes pas trompés. « Les Producteurs et Distributeurs français semblent craindre, avec l’importation massive des films étrangers, que ces films, étant pratiquement amortis sur leur marché national, ne soient loués à des prix très bas. « Nous ne ferons, quant à nous, certainement pas de dujmping. Nous n’avons, de plus, absolument pas l’intention d’introduire un nombre énorme de films sur le marché français, nous en tenant, je l’ai dit plus haut, à l’importation de très bons films. « D’autre part, la grande abondance de productions cinématographiques en France aurait pour conséquence certaine une baisse des prix et par là-même ferait baisser le niveau de l’industrie cinématographique en général. Nous sommes en concurrence, certes, avec les autres distributeurs, mais leurs intérêts sont les nôtres et nous travaillerons avec le « fairplav » qu’on nous reconnaît, je crois, internationalement ». Ces paroles et ces procédés sont à apprécier. C’est un exemple à suivre qui n’est d’ailleurs pas le premier qu’ait donné M. Byre à la corporation cinématographique. Très prochainement, la Société Eagle-Lion présentera une nouvelle tranche de films anglais. M. Bvre nous assure que l’industrie cinématographique sera surprise, étonnée même, de la qualité artistique de ces productions britanniques. En se référant aux précédents succès, on ne neuf qu’en accepter l’augure, persuadé qu’ils seront de la même veine. ♦ M. VLADIMIR LISSIM de retour à Paris M. Vladimir Lissim est arrivé en France le 2 juin pour occuper son poste de Directeur général de RKO-Radio-Films International pour l’Europe et le Proche-Orient. M. V. Lissim est un vieil ami de là France où il a séjourné durant de longues années. En 1939, il tenta de s’engager da^ la Légion Etrangère. Il est, en outre, un ami des Producteurs français et un des points essentiels de sa politique est le resserrement des liens entre le Cinéma américain et le Cinéma français. M. et Mme Lissim sont donc revenus avec joie pour vivre à Paris qui leur est cher. Signalons que ce retour coïncide avec l’installation de RKO dans ses vastes bureaux entièrement remis à neuf et transformés, après une longue occupation par les services nazis de la Pronaganda Steffel, 52, Champs-Elysées. Tél. Bal. 54-55 et la suite jusqu’à 58. René Weiss, Chef Je Publicité Je Fox-Europa Nous apprenons avec plaisir la nomination de M. René Weiss au poste de Directeur de la publicité de ln Société Fox-Eurona. M. René Weiss est bien connu de la corporation où il a fait ses preuves avant la guerre, com(me Chef de Publicité de Warner Pros, M. VLADIMIR LISSIM.